| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






mercredi 6 octobre 2004

L’islamisme contre les femmes partout dans le monde

par Mimouna Hadjam, militante de l’association Africa à La Courneuve






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Tournant historique dans la lutte contre l’intégrisme musulman : les femmes laïques s’organisent
Non confessionnel, le réseau Femmes sous lois musulmanes relie toutes les femmes de pays musulmans
Femmes et islam - Leur libération est notre libération
Déclaration du Réseau international de solidarité Femmes sous lois musulmanes (WLUML) sur la situation en Libye
Quelles femmes musulmanes le féminisme islamique représente-t-il ?
Les femmes et les ennuis conjugaux de Mahomet
Une loi en demi-teintes contre la burqa
Algérie - Les féministes ne lâchent pas grâce à Femmes sous lois musulmanes
Comment concilier égalité des droits et lois inspirées de la charia en Algérie ?
Inde : Taslima Nasreen est chassée de ville en ville
En Grèce, des fillettes mariées en toute légalité
Débats entre femmes en terres d’islam
Visez le bas, messieurs les maris
Shirin Ebadi, le courage en action
Carnet de voyage en Iran







Cette idéologie, qui a pour nom islamisme politique, si elle ne saurait ignorer les interférences dues aux changements économiques et politiques sur la scène internationale, s’attaque prioritairement aux femmes, et il faut le rappeler aux femmes musulmanes. En Afghanistan, en Algérie, au Nigeria, en Iran, ce sont des femmes musulmanes qui ont été assassinées, torturées, lapidées.

Heureusement pour nous, femmes immigrées, ou issues de l’immigration, nous ne vivons pas cette situation. Cependant, il faut reconnaître que cette idéologie a contaminé la France. Bien sûr, elle n’a pas le visage de la barbarie qu’on lui connaît dans ces pays, mais des milliers de femmes immigrées ou issues de l’immigration sont victimes d’une double discrimination, victime du racisme d’une part et de cette idéologie patriarcale et obscurantiste.

L’application de la charia en France

Dans le domaine du statut individuel qui régit les relations personnelles (mariage, divorce), les femmes qui vivent en France se voient appliquer par des tribunaux français des législations de leurs pays d’origine.

De plus en plus de femmes se retrouvent répudiées au pays d’origine par le mari qui prononce la formule magique trois fois (comme le veut la charia), et ce dernier n’a plus qu’à la faire valider par exequatur en France pour que la femme se retrouve répudiée selon le droit musulman, et surtout spoliée de tous ses droits, en matière de logement, d’autorité parentale, voire de garde d’enfants. Cela ne date pas d’aujourd’hui. En 1990, une jeune Marocaine âgée de 26 ans, habitant La Courneuve, s’est vue enlever ses quatre enfants, tous de nationalité française, par le père au Maroc, qui jugeait que sa femme montrait des idées d’indépendance. Répudiée au pays, le tribunal a donné la garde au père. La juridiction française n’a fait qu’entériner la décision marocaine, malgré une enquête sociale favorable à la mère.

Ces femmes ne pourront jamais se remarier, ni même vivre en concubinage du fait de la pression religieuse et communautaire, et parce qu’elles gardent toujours l’espoir qu’on leur rende leurs enfants. Une autre de ces humiliations permises par la charia est la polygamie, officiellement interdite en France, mais tolérée, toujours "au nom du respect de la culture des autres". L’impact de cette possibilité sur l’esprit des femmes est énorme, car elles vivent dans la terreur d’un second mariage du mari, les entraînant dans un état de dépendance et de soumission. Inutile d’entrer dans des considérations religieuses ou explications théologiques : la polygamie est un véritable esclavage moderne, puisqu’elle permet à un homme d’aller chercher une, deux, trois femmes, de les répudier à sa guise et de les exploiter comme bon lui semble.

Comme le droit au séjour n’est garanti que pour la première épouse, les autres femmes n’auront aucune existence légale et deviendront des bonnes à tout faire.

De nombreuses naissances sont déclarées au nom de la première épouse, cniant à la fois les droits de la mère et ceux de l’enfant, accentuant la pression et le chantage contre ces femmes.

Devant ce triste tableau, on pourrait penser qu’il y a une légère amélioration du coté des jeunes femmes et filles, mais c’est oublier que le mépris des femmes s’inscrit en lettres majuscules dans nos contrées banlieusardes où règne l’obscurantisme. Rappelons que le réseau féministe s’est prononcé, de longue date, pour un statut autonome des femmes immigrées, leur permettant l’obtention d’un titre de séjour, indépendamment du conjoint.

Les mariages forcés, des viols légalisés

Des scandales ont éclaté à propos des mariages forcés. Là aussi il ne faut pas sous-estimer le poids des pressions familiales et la naïveté des filles qui ne disent pas franchement oui, franchement non. Il faut comprendre comment on en est arrivé à cette terrible régression pour des filles françaises. Il s’agit d’abord d’une vie de fillette qui, même si elle est scolarisée, vit sous le contrôle permanent de la famille et de la communauté, dans la cité.

Elle est surveillée par le frère, le copain du frère, les gars du quartier, ses déplacements sont limités et la cité devient le bled. Les parents ont peur de la francisation de la fille, vécue comme une débauche, parce que elle a été surprise en train de fumer, ou avec un petit copain, ou elle s’habille trop sexy. La solution du mariage est "proposée" à la fille. Peu de filles se rebellent, car les pressions sont énormes. On peut comparer à la situation d’il y 10 ou 20 ans, alors que les filles étaient moins soumises.

Précisément parce que le tribunal communautaire s’est élargi, à la difficulté compréhensible pour les filles de se plaindre contre leur famille s’ajoute la volonté de sauver leur peau. Car les filles sont victimes de violences régulières de la part de leurs frères auxquelles assistent, impuissantes, leurs mères. Une mère de cinq enfants à Drancy raconte : " Mes fils de 17 ans et 25 ans tabassent presque quotidiennement leurs deux soeurs âgées de 16 ans et 23 ans, pourtant elles sont sérieuses, l’une est étudiante en médecine ; il vaut mieux qu’elles se marient."

Ces mariages arrangés se font l’été, au pays, avec un cousin qui pourra par la même occasion obtenir le précieux titre de séjour. L’évolution des comportements face au mariage n’est pas la même chez toutes les communautés immigrées. Pour l’immigration originaire de l’Afrique de l’ouest, le mariage s’est développé sous forme de viol légalisé. Le GAMS, (Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles ) mène une campagne nationale de prévention dans les établissements scolaires contre ces pratiques.

Des jeunes filles, voire des fillettes, sont "mariées" : en réalité, cela se traduit par des viols répétés tous les week-ends, le plus souvent au domicile des parents, mais parfois dans un hôtel, dans un foyer. Si le mari est en Afrique, on y conduit la fillette et elle peut revenir après consommation du mariage. L’inadmissible, c’est qu’en France, des filles mineures sont violées régulièrement, par des "maris" le plus souvent en situation irrégulière, et on attend la majorité des filles pour organiser le mariage civil.

À Saint-Denis, deux soeurs, l’une collégienne, âgée de 13 ans et demi, et l’autre de 16 ans, ont été "mariées" ; personne n’a rien vu jusqu’à ce qu’elles soient enceintes. Ces filles se sont retrouvées dans l’obligation de faire "l’épouse", puis la maman, en sacrifiant leurs études.

Cela se passe en France, des viols régis par un engagement religieux devant témoins. On ne peut que hurler devant cette régression qui frappe des femmes et des filles, quand on sait la dureté des combats féministes qui ont été menés pour la reconnaissance de la criminalisation du viol. Il est nécessaire de s’interroger sur les raisons de cette régression que nous vivons depuis une vingtaine d’années dans les quartiers. Alors, oui, il devient urgent de refuser l’emprise de l’intégrisme et du religieux sur nos vies de femmes, car cette emprise ne fait que renforcer la théologie du machisme, de la domination masculine.

L’affaire des premiers foulards

Lorsque l’affaire des premiers foulards éclate, nous sommes en 1989, deux ans avant la guerre du Golfe qui représente une césure importante pour l’immigration. La guerre du Golfe a accentué le brouillage dans l’immigration qui n’a pas pu s’exprimer politiquement, de peur de se voir assimiler à la cinquième colonne de Saddam Hussein. Il faut se rappeler que le gouvernement avait mis en place toutes les phases de son plan Vigipirate.

Certaines associations islamistes en ont profité pour apparaître publiquement et récupérer cette contestation qui grondait de manière souterraine. Etait-ce un fait nouveau ? Non.

L’immigration ou plutôt les immigrations qui vivent en France n’ont jamais perdu contact avec ce qui se passait dans leur pays d’origine et dans le monde. Et on ne va pas le leur reprocher. Dans le contexte de la crise économique de la fin des années 70 qui les frappe durement et prioritairement, la "révolution" islamique en Iran trouve un premier écho favorable dans l’immigration. Il faut se souvenir que le régime du Shah, honni par le peuple iranien, soutenu par les USA et balayé par Khomeyni, a eu de larges soutiens partout dans le monde, y compris dans la gauche française. Ce premier événement politique mondial a eu des répercussions immédiates en France.

Les grèves des années 80, et notamment celles du "printemps de la dignité" chez Citroen, ont vu apparaître les premières revendications de mosquées à l’intérieur des entreprises. Sans rejoindre le délire de Pierre Mauroy qui voyait des intégristes partout, nous étions quelques militants politiques et associatifs à exprimer notre inquiétude devant ce courant, certes minoritaire, mais qui existait tout de même.

Les premiers foulards apparaissent à ce moment chez la seconde génération de l’immigration, chez des jeunes filles très cultivées, voire les plus politisées à gauche (l’une des leaders de la marche des beurs porte le foulard en 1984). Et puis, le fait le plus significatif est la réapparition de la polygamie dans l’immigration maghrébine, alors qu’elle avait complètement disparue. À cette époque, beaucoup de ces femmes marocaines et algériennes témoignent dans nos permanences d’un changement perceptible chez leur mari : "Mon mari, depuis qu’il est au chômage, a changé et a pris le chemin de la mosquée où il a trouvé de mauvais conseillers qui lui ont dit de se remarier pour reprendre confiance en lui." Et puis les premières demandes de cours de morale coranique arrivent dans les associations qui dispensent de l’aide aux devoirs ou dans les services municipaux pour la jeunesse. Ces demandes seront satisfaites comme en Seine-Saint-Denis, dans le Nord, avec mise à disposition de locaux ou créneaux horaires sur les activités existantes.

Le mouvement islamiste s’est construit en ciblant certains quartiers, les fortes concentrations d’immigrés musulmans, la pauvreté, le chômage, la précarisation, la drogue. Ce cocktail de malvie était un terreau favorable au développement des idées obscurantistes et ténébreuses, tout comme il l’était pour le développement des idées racistes du Front National.

La proximité de l’Algérie

Dans ce contexte, le mouvement islamiste a aggravé les conditions de vie des immigrés et celle des femmes. Malheureusement, peu d’associations ont eu la clairvoyance de dénoncer cette situation pour tenter de protéger la population immigrée des pressions de l’islamisme politique. Pressions qui allaient s’accentuer avec l’avènement du FIS en Algérie, où là aussi les répercussions ont été immédiates et plus profondes.

L’Algérie est proche, les immigrés voyagent, il y a la parabole. Les jeunes d’origine algérienne à qui on a volé leur histoire, celle de leurs parents, à qui on raconte qu’ils sont Français, mais qu’on rejette et qu’on exclut, se passionnent pour cette nouvelle histoire, tout en se sentant solidaires de leurs frères méprisés en Algérie. Les réseaux islamistes en profitent pour mieux s’organiser, recruter dans un premier temps parmi les diplômés issus de l’immigration. Des associations d’entraide voient le jour pour l’aide aux devoirs et on commence à sentir le travail spécifique en direction des femmes. Dans le Nord, de jeunes français convertis à l’islam sont envoyés au porte-à-porte, pour discuter spécialement avec les femmes. Si les parents sont sensibles à ces blonds aux yeux bleus, qui s’expriment parfaitement en arabe, ils restent cependant prudents et préviennent leurs enfants :

"Nous sommes musulmans et nous vous apprendrons notre religion comme nos parents nous ont appris". Les filles fréquentent assidûment conférences et colloques, et gagnent dans un premier temps un certain statut. Dans le Douaisis, elles vont influer pendant trois à quatre ans des associations de parents d’élèves, de femmes, des commissions para-municipales, exerçant un contrôle sur les filles, chargées d’une mission : "moraliser" le quartier perdu par 60 années de communisme, donc de mécréance, en vue de la ré-islamisation.

Au début des années 90, lorsque le FIS est dissous en Algérie, certains de ses militants trouvent asile en France, particulièrement dans nos quartiers, renforçant la coloration intégriste du mouvement islamiste dans ces quartiers.

Les pressions ont désormais changé de nature, passant du privé à l’espace public et toujours contre les femmes. Ainsi de nombreuses associations ont été "visitées", les femmes qui les fréquentaient ont été menacées parce qu’elles assistaient à des cours d’alphabétisation. Des campagnes d’intimidation ont été menées contre les frères des filles qui faisaient de la danse, du théâtre, accusés d’être des "bouffons". Des rumeurs ont été lancées contre les moeurs soi-disant débridées des dirigeantes féministes des quartiers, parce que athées, donc forcément mécréantes et putes.

À la Courneuve, pendant des années, les insultes racistes, sexistes se côtoyaient dans un climat d’intimidation permanent. Certaines femmes étaient suivies jusque chez elles, recevaient des lettres anonymes jusqu’au jour où deux militantes furent agressées en 1994, sous prétexte qu’"elles débauchaient les musulmanes pour leur apprendre le français".

Dans le Nord, la même association (il faut en rire) a connu des tentatives d’ensorcellement pour faire peur aux femmes et les empêcher d’entrer dans le local.

Complicité de la gauche

Les agissements des islamistes ne sont pas nouveaux, et il aura fallu attendre 1994, pour qu’une certaine prise de conscience ait lieu, lors des attentats de Marrakech dans lesquels deux Français de La Courneuve étaient impliqués.

Beaucoup de nos commentateurs et amis de gauche, trop occupés à menacer les Algériens victimes de l’intégrisme de passage devant le tribunal pénal international et à lutter pour la reconnaissance du statut de réfugiés politiques de leurs bourreaux, ont pris conscience que cela pourrait leur survenir en Europe.

On commençait à nous écouter sur le fait qu’il existait un islamisme politique en France, qu’il quadrillait déjà certaines cités, que beaucoup de jeunes Français s’étaient fait enrôler en Bosnie, en Afghanistan, et que, oui, il y avait eu une certaine complicité des services de l’État, qui ont donné l’asile territorial plus facilement à des militants islamistes qu’à des militants progressistes réellement menacés. Oui, il y a une complicité de certaines mairies de gauche qui ont préféré acheter "la paix sociale", en composant avec les associations islamistes par l’attribution de locaux, comme ce fut le cas à La Courneuve, Nanterre, Stains, Drancy, etc.

Ces dernières années, le conflit israélo-palestinien et la guerre en Irak ont été autant d’événements qui ont aggravé ce basculement des jeunes vers l’intégrisme, d’autant plus que l’après 11 septembre a renforcé la suspicion anti-arabe, permettant à Bush et à Berlusconi de donner de la voix à tous les abrutis de la terre sur le choc des civilisations.

Il est nécessaire de rappeler quelques vérités à propos de l’islam et des religions en général.

Il n’est pas juste de jeter l’anathème sur un cinquième de l’humanité, d’autant plus que le mal intégriste n’a épargné aucune religion. L’Église chrétienne a vécu sous le signe d’une inquisition permanente lors de la guerre sainte, suscitant des discours de haine et les croisades. Le judaïsme, pourtant victime de persécutions, les a reprises contre les Palestinien-nes, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. L’hindouisme a dérivé et est devenu sanguinaire avec sa minorité musulmane. Cela ne doit pas nous empêcher de critiquer, voire de blasphémer contre les religions, sans pour autant insulter les adeptes de ses religions, ce que nous avons fait dans l’affaire des foulards.

Garder nos positions féministes, ne pas faire preuve d’angélisme, ni de frilosité, encore moins de culpabilité, mais prendre toutes nos responsabilités, en restant solidaires des femmes immigrées qui souffrent les premières de cette situation.

Foulard et soumission forcée des femmes

Nous sommes contre tous les foulards, qu’ils soient portés à Téhéran, Kaboul, Alger, La Courneuve, Lille, Marseille ; qu’ils recouvrent une partie du corps ou totalement, car les foulards du monde entier expriment une même chose : la soumission forcée des femmes à un programme d’oppression.

Nous avons analysé ces phénomènes dans l’immigration, et nous savons que, pour beaucoup de femmes, ce foulard n’a pas toujours la même signification. Pour les femmes de la première génération, il s’agissait surtout d’une tradition rurale. Et puis, soyons honnêtes, ces femmes étaient si peu visibles que peu de gens se sont réellement interrogés sur leur confinement dans leur communauté. Il aura fallu que leurs filles, non pas les imitent, mais ramènent une mode hors Maghreb, pour que le débat soit posé à la société française. Ces adolescentes le portent quelquefois pour faire plaisir aux parents, généralement immigrés récents. Elles pensent tout simplement gagner leur confiance, mais elles se retrouvent rapidement piégées. Si, dans un premier temps, le foulard est utilisé comme légitimation de sortie, l’entourage familial l’utilise comme moyen de répression, et il sera impossible à la fille de se dévoiler, car le dévoilage est considéré comme un péché, une insulte à l’islam. Alors, ce foulard identitaire devient vite un foulard forcé. Et puis, avec la multiplication des associations islamistes, des mosquées qui dispensent les cours, on voit se développer le nombre de petites filles "en apprentissage de foulard".

Le mercredi et le samedi, on voit dans les cités des gamines, âgées de moins de 10 ans, de plus en plus nombreuses, se diriger vers les cours religieux, foulard sur la tête. Cet apprentissage du foulard se fait sous la force tranquille de l’entourage, pour amener la fillette à revendiquer "son foulard" vers 14 ans, en affrontant ses professeurs et en clamant "c’est mon choix". Cette recherche ethnico-identitaire des adolescentes se fait sur le dos des femmes et il se trouve de ses défenseurs pour crier au racisme.

L’instrumentalisation des femmes, dès le plus jeune âge, reste l’une des cibles de l’islamisme politique et pour cela les islamistes ont à leur disposition une armada de militantes. Toutes les femmes de l’immigration ne sont pas des victimes, et les personnes immigrées, tout comme le reste de la société française, sont partagées par des contradictions. En effet, même si les personnes venues de l’immigration ont une appartenance massive à la classe ouvrière, on y retrouve des gens de droite, de gauche, d’extrême-droite, tout comme des riches et des pauvres. C’est une réalité avec laquelle il faut composer.

L’islamisme politique a su le faire, et parmi les filles militantes, on retrouve des universitaires qui revendiquent l’islamisme sur le plan politique, et il s’agit de les considérer comme des adversaires politiques.

Ré-islamisation morale par des femmes divisées contre elles-mêmes

Ces militantes font un travail énorme basé sur la culpabilisation des femmes musulmanes, de leurs familles, à propos de l’échec scolaire des enfants, de la délinquance. Aucune accusation n’est portée, mais tout est suggéré. À l’aide psychologique et morale importante qu’elles apportent aux femmes les plus démunies s’ajoute souvent une aide matérielle et financière (garde d’enfants, paiement des colonies de vacances).

Dans les quartiers, l’un de leur objectif est la ré-islamisation morale et elles ont réussi : haro sur la viande non hallal, avec des énormes pressions sur les parents. Il y encore quelques années les parents qui ne consommaient pas la viande non hallal recommandaient à leurs enfants d’en manger dans les cantines : "Mange et dis bismil allah, dieu te pardonnera". Cela est fini et, dans le Nord, il y a des cantines où des enfants affamés se gavent d’entrées et de desserts, à cause de cette interdiction.

Plus un seul enfant des quartiers ne mange un chocolat sans lire la composition en graisses animales. Certaines personnes, plus radicales, vont plus loin et interdisent de manger du fromage, puisqu’il s’agit d’un produit fermenté. De plus en plus de filles ne fréquentent pas les centres de loisirs ou, si elles y vont, beaucoup d’entre elles abandonnent à l’âge de la puberté, car elles trop sollicitées par les mosquées. On retrouve le même phénomène dans les classes de neige, classes vertes, linguistiques, où de plus en plus de parents ne veulent plus que leurs filles se rendent, sous prétexte de mixité du bâtiment. Ces situations se sont aggravées et, on le sait, les mères ont été "travaillées" par des militantes.

Le mois du ramadan est leur mois de recrutement : elles visitent les femmes à domicile, surtout les plus fragiles, divorcées, répudiées, prostituées, délinquantes. Ces dernières peuvent trouver une certaine reconnaissance dans l’islam et les militantes marquent des points d’autant plus que, dans la période du ramadan, elles en rajoutent pour fustiger les croyants tièdes, les incroyants, jeter la pierre sur les athées, grâce à leur statut de voilées. Alors, on pourrait se dire : " Tant pis pour elles, qu’elles se débrouillent, ce voile revendiqué est un choix conscient". Pour elles, oui, mais il faut les empêcher de contaminer d’autres femmes, car la frontière entre "revendiqué" et "forcé" ou "choisi" est étroite dans des quartiers où n’existe aucune mixité sociale et où les filles risquent d’être livrées rapidement à l’islamisme politique.

Les femmes voilées sont un réel danger pour celles qui ne le sont pas. Dans des cours d’alphabétisation, il y a majoritairement des femmes non voilées qui plaisantent lors des pauses et discutent à propos des hommes. Dans un cours à Drancy, une femme voilée est apparue, sonnant ainsi le retour à l’ordre moral, imposant le silence complet ; les discussions reprennent sur la religion, alors qu’elle-même n’a rien demandé. Il lui a suffi d’apparaître avec son foulard pour terroriser le groupe. La présence d’une femme voilée impose le soi-disant "respect", en verrouillant toutes les discussions, accroissant par le fait même la pression sur celles qui résistent.

En ce qui concerne la cigarette, cela va plus loin puisque les femmes voilées imposent aux autres femmes du groupe de ne pas fumer, alors qu’il n’y existe aucune interdiction du genre dans l’islam : elles arguent que cela fait mauvais genre pour une femme.

Voilà ce qui nous a amenées à dire non à tous les foulards, et pas seulement d’un point de vue républicain, mais d’un point de vue féministe.

Conséquences directes sur les droits des femmes et légitimité de la loi sur la laïcité

Nous voulons aborder la question du foulard du point de vue de l’islamisme politique et de ses conséquences directes sur les droits des femmes.

Aujourd’hui, nous le savons, la charia réussit à passer dans les mailles du droit français par le biais des conventions bilatérales et des exequatur, et les mariages forcés sont en croissance. Qu’en sera t-il demain si nous perdons le combat autour du foulard ? L’urgence se trouve dans le combat pour la défense de l’école laïque même si ce combat ne nous rend pas aveugles sur les carences de l’éducation nationale, car ce qui fait craquer l’école ne relève pas d’un fait culturel, mais est bien le reflet de mécanismes sociaux, d’exclusion qui existent dans la société.

Cela dit, nous ne pensons pas qu’il discriminant de demander à une fille voilée de retirer son foulard à l’entrée de l’école. En 1989, nous avions pris position contre l’exclusion des trois filles à Creil, parce que cette exclusion avait été initiée par un principal connu pour ses positions très droitières. Et puis le débat se déroulait dans le contexte d’une France marquée par la montée de l’extrême-droite et du racisme anti-arabe (la décennie fut particulièrement meurtrière pour des dizaines de jeunes beurs).

Avec les féministes, nous avions fait le pari du triomphe de la modernité sur l’ignorance.

Nous nous sommes trompées et le piège s’est refermé sur les femmes. Nous n’étions pas des fanatiques d’une loi, car nous savons par expérience qu’une loi ne règle pas tout. Les différentes lois contre le racisme n’ont pas aboli le racisme, mais elles permettent aux
victimes du racisme de se défendre. Si majoritairement personne ne s’interroge sur l’interdiction de l’excision, c’est grâce à la loi qui proscrit cette pratique. En ce sens nous pensons que la loi pour la laïcité peut être un point d’appui pour les femmes et filles qui refusent la contamination des idées intégristes.

Aucune loi n’est une panacée et nous continuerons de revendiquer une véritable politique sociale pour les quartiers, en matière d’éducation, d’emploi, de logement social, afin que les enfants ne se transforment pas en apprentis intégristes. La République doit être présente à ces niveaux-là et non seulement par l’intermédiaire de sa police. Enfin, pour répondre à tous ceux qui disent que c’est une loi de droite, donc raciste, nous répondons que la loi pour la reconnaissance de l’IVG a été le fait d’un gouvernement de droite et d’une ministre de droite, Simone Veil ; cela n’a pas empêché le mouvement féministe et toute la gauche de saluer cette victoire féministe.

Si des lois peuvent nous aider à construire l’égalité entre les hommes et les femmes, nous sommes partantes car l’égalité des sexes est productrice de démocratie et, s’il est un lieu où elle doit s’apprendre, c’est à l’école.

Construire un monde anti-sexiste et anti-raciste

Nous nous opposons aux intégristes, pour qui la bataille autour du foulard est une étape pour tester le camp des laïcs et pour aller plus loin vers l’interdiction du sport ou de la mixité.

Nous nous opposons également aux penseurs "droits/de l’hommistes" qui veulent soi-disant respecter la culture des autres. Disons-le, il s’agit d’une position de relativisme culturel qui peut s’exprimer ainsi : "Tant qu’ils voilent leurs femmes dans leurs quartiers, dans les écoles de leurs quartiers, qu’ils excisent leurs filles, battent leurs femmes, les violent, c’est leur affaire, pas la nôtre". C’est une attitude néo-coloniale, bien loin de cet internationalisme dont se targuent bon nombre d’entre eux.

Quant à ceux, intellectuels ou non, originaires de l’immigration qui ont choisi de défendre les filles voilées, au nom de la liberté, nous leur répondons de ne pas oublier leurs camarades assassinés en Iran, en Algérie par des hordes de barbares, les femmes enceintes éventrées, les bébés décapités. Avant de parler de liberté, il serait judicieux de demander aux personnes qui se réclament de cette idéologie pourquoi ils ne se sont jamais désolidarisés des auteurs du génocide musulman en Algérie au nom de l’islam.

Nous avons fait le choix de construire un monde anti-sexiste, anti-raciste et donc sans barrière entre les couleurs et les sexes. C’est pourquoi nous avons choisi de revendiquer la laïcité la plus ambitieuse, conjuguée à l’antiracisme, qui devra s’appliquer à toutes et à tous et servir d’antidote à tous les intégrismes.

Source :
Respublica
, lettre autonome de la Gauche républicaine, septembre 2004. Merci à Respublica et à l’auteure pour l’autorisation de reproduire.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 4 octobre 2004.

Suggestions de Sisyphe

 Les femmes face à l’intégrisme
 Femmes sous lois musulmanes
 Le camp des Réfractaires - Les femmes qui luttent contre l’islam
 Les femmes dans les lois de statut personnel : un symbole privilégié de l’identité islamique



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Mimouna Hadjam, militante de l’association Africa à La Courneuve

Mimouna Hadjam dirige l’association Africa, située au coeur de la Cité des 4 000 à la Courneuve. Cette association propose non seulement de l’aide aux devoirs pour les plus jeunes, mais elle a aussi mis en place un lieu d’accueil et de parole pour les femmes au sein de la cité. Mimouna Hajam est militante associative, politique et féministe.



Plan-Liens Forum

  • Le voile et le Coran
    (1/4) 15 novembre 2006 , par

  • >ce n’est pas lislam qui est contre les femmes mais les gens qui ne savent ce que c’est l’islam
    (2/4) 3 août 2006 , par

  • > L’islamisme contre les femmes partout dans le monde
    (3/4) 21 décembre 2005 , par

  • Paix sur les têtes aux voiles de bonne volonté !
    (4/4) 7 janvier 2005 , par





  • Le voile et le Coran
    15 novembre 2006 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour.
    Je me pose la question de savoir pourquoi, si le Coran impose le voile, de nombreux pays comme l’Indonésie, la Turquie ou le Koweit par exemple, laissent circuler les femmes dans les lieux publics sans voile, si elles le veulent. Je regarde souvent les chaines arabes sur TPS et j’y vois beaucoup de présentatrices télé sans voile sur la tête. Est-ce que ces pays ne sont pas musulmans ?
    Je pense qu’il est temps, une fois pour toutes, de séparer la tradition machiste de la religion, (quelle qu’elle soit d’ailleurs).
    Mes amitiés

    • > Le voile et le Coran II
      21 octobre 2007 , par
        [retour au début des forums]

      Le fait est que le port du voile n’est pas obligatoire. La plus part des personnes portent le voile parce qu’elles sont forcées par leur famille ou leur mari. Le fait que tu dise "l’Indonésie, la Turquie ou le Koweit par exemple, laissent circuler les femmes dans les lieux publics sans voile, si elles le veulent.[...]Est-ce que ces pays ne sont pas musulmans ?" est un signe d’intolérance encore plus fort que le fait d’obliger sa femme à porter le voile. Il faut savoir que la seule religion qui oblige le port du voile est le christianisme, vous n’avez qu’à voire les soeurs dans les couvant... De plus tu attaques ces trois pays disant qu’ils ne respectent pas leur religion, le problème est que la Turquie est l’un des seuls états laïques avec la France. De plus la tolérance religieuse existe même si elle est moins forte dans certains pays que d’en d’autres.

      Ce n’est pas par ce qu’un pays est musulman que les présentatrices télé doivent porter le voile. Tu verrais, toi, des présentatrices anglaises avec des crucifix autour du cou ? Bien sur que non.
      Il ne faut pas attaquer les états mais bien ceux qui sont irrespectueux des droits de l’Homme et donc (en partie) ceux qui soumettent leur femme.

      [Répondre à ce message]

    >ce n’est pas lislam qui est contre les femmes mais les gens qui ne savent ce que c’est l’islam
    3 août 2006 , par   [retour au début des forums]

    votre article est certes bien écrit car il reprond des faits réels qui sont troublants. franchement ca me révolte de savoir que de nos jour ont marie des fillettes de 13 ans ou que des femmes sont battues ou ce font violéés. je trouv cela vraiment injuste. enfait tous cela arrive quand certaines personnes ne connaissent pas leur religion par coeur ou qu’il applique n’importe comment. la religion musulmanne n’est si cruelle que ca. exemple pour les fillettes qu’on marie a l’age de 13ans c’est complaitement débil ce n’est pas juste car la religion dit que une femme se marie que de son plein gréé et non pas de force certes elle doit avoir l’accodr de ses parents mais si la fille refuse de se marier elle ne se marira pas. comme on dit dans le coran les mariages forcés sont haram autrement dit interdit.
    pour les femmes battues ce n’est pas juste aussi car une femme ne doit pas se fair battre par son marie. même si des personnes disent qu’on a le droit de battre les femmes il ne faut fair attention, car dans le coran l’homme ne doit pas battre sa femme il doit la chérir, la nourrir, la loger, doit prendre soin d’elle car la femme est considéré comme fragile.
    et enfin pour les femmes qui pensent que fumer et s’abillé sexy est une forme de liberté autant dire que c’est femmes ne sont plus musulman, car la cigarette est interdite dans la religion musulmane elle est considéré comme un suicide lent (tous les médecins vous le diront que la cigarette tue) et dans toute les religions le suicide est interdit.
    et si une femme veut sabillé sexy juste pour plaire aux garcons pour moi ce n’est pas un fille sérieuse. même les garcons ne voudront pas d’une fille comme ca. alez dans les quartiers et demandé aux garcons la ba ques qu’ils pensent des filles qui s’abillent de telle facon ; ils vous diront qu’ils ont profitent bien mais dès qu’ils cherchent à se marier ils vont chercher des filles vièrges non pas de filles qui fument et qui s’abillent sexy.
    pour le voile il ne faut pas lutter contre tous les voiles, mais seulement ceux qui sont porté de force. vous n’avez pas le droit de lutter de telle facon. que vous diront les fille qui le portent de leur pleins grée car elle respect et aime leur religion ???????
    donc si je résume mon commentaire, je dirait que les femmes ne doivent pas être battues ni marier de force ni être soumise. elle a besoin de liberté mais qui dit liberté ne dit pas forcement fumé, habille sexy, les garcons.... seulement être indépendantes mais doit aussi respecter leur religion si elles disent qu’elles sont religieuses.
    donc cesser de critiquer la religion musulmann car elle est juste mais malheureusement pleins de pesonnes ne savent l’appliqué. il yen a qui éxagère et poussent la religion a l’éxtraime et d’autre qui la prenne a la légère.
    personnellement je suis une fille musulmann de 20 ans. j’ai deux soeurs de 23 et 22ans qui se sont marié avec des garcons qu’elles ont rencontrer elles même ils s’aiment et ont aujourdhui des enfants. mon père les a jamais forcé. et moi g 20 ans je ne suis toujour pas marié c’est pas pour autant qu’on va me marié de force. mon père ma dit marie toi avec qui tu veut quand tu veut. c’est sure je me marirait avec un musulman car c moi qui veut me marier avec un musulman car je respecte ma religion. de plus je ne me sens pas soumise du tout je sui libre c’est pas pour autant que je vais alé fumer, m’abillé sexy, sortir avec ds garcons... non merci je ne veut pas de ca je tien a ma réputation. alor laissé la religiion musulmane tranquille et avant de la critiquer lisez le coran et vous verrez de vous même que cette religion est juste.

    • Quelle honte !
      14 janvier 2008 , par
        [retour au début des forums]

      "même les garcons ne voudront pas d’une fille comme ca. alez dans les quartiers et demandé aux garcons la ba ques qu’ils pensent des filles qui s’abillent de telle facon ; ils vous diront qu’ils ont profitent bien mais dès qu’ils cherchent à se marier ils vont chercher des filles vièrges non pas de filles qui fument et qui s’abillent sexy."

      Et vous vous en glorifiez ? Le fait que la culture musulmane considère la femme comme un bien-meuble, qu’on consomme sommairement ou qu’on s’approprie à vie, ne vous effarouche pas plus que ça ? Magnifique.

      "elle a besoin de liberté mais qui dit liberté ne dit pas forcement fumé, habille sexy, les garcons.... "

      La liberté signifie, contrairement à ce que vous sous-entendez à l’évidence, qu’il n’est aucunement indigne pour une femme de fumer, de s’habiller comme elle le souhaite, et de fréquenter qui elle le souhaite. Désolé pour vos clichés de musulmane bienpensante.

      "c’est sure je me marirait avec un musulman car c moi qui veut me marier avec un musulman car je respecte ma religion. "

      Dites plutôt que vous ferez ce pourquoi vous avez été préparée toute votre vie, puisque l’islam interdit aux femmes de se marier avec un non-musulman. Et que le non-musulman n’est rien d’autre qu’un "sale infidèle".

      "de plus je ne me sens pas soumise du tout je sui libre c’est pas pour autant que je vais alé fumer, m’abillé sexy, sortir avec ds garcons... non merci je ne veut pas de ca je tien a ma réputation."

      Vous confirmez les thèses de Mimouna Hadjam : plutôt que d’embrasser la liberté et de vous construire une identité propre, vous préferez subir le patriarcat et rejeter la faute sur les femmes occidentales, qui "s’habillent sexy, fument et sortent avec des garçons". Ces femmes sont, à vos yeux, disons-le tout net, de vulgaires "putes", qui n’ont pas l’élémentaire soucis de leur "réputation". Ce qui prouve, une nouvelle fois si besoin était, votre soumission idéologique absolue et aveugle au dogme islamique, ainsi que votre admiration béate pour le cercle des brutes qui enferment votre corps et votre esprit dans le carcan étriqué de leurs psychopathologies malsaines.

      Si seulement vous aviez la moindre idée du chemin parcouru par les femmes pour gagner leur liberté, en Europe et dans le monde occidental, vous pourriez vous permettre de faire des commentaires. Votre mépris frappe au hasard, manque, et s’effrite.

      Prenez garde à ne pas chuter du haut de votre égo de musulmane, car à mon humble avis, vous n’auriez pas fini de tomber.

      Je ne vous souhaite sincèrement pas de tomber sur un connard machiste, idiot et violent (et bien entendu parfait musulman, ce qui rachètera sans nul doute toutes ses fautes) qui vous brimera pendant 20ans avant de vous jeter comme une chaussette usagée.

      [Répondre à ce message]

    > L’islamisme contre les femmes partout dans le monde
    21 décembre 2005 , par   [retour au début des forums]

    je suis contre le port du voile dans les lieux laiques !!!!!
    elles veulent porter le voile et bien elles vont dans une ecole coranique !!tout comme les catholiques,juifs ou autres dans les ecoles religieuses.
    En ce qui concerne la religion islamique,je pense que c’est la plus cruelle et horrible pour le droits des femmes,c’est une forme moderne d’esclavage !!

    Paix sur les têtes aux voiles de bonne volonté !
    7 janvier 2005 , par   [retour au début des forums]

    J’ai bien compris le danger que représente l’islamisme politique, bien expliqué par Mimouna mais je ne suis pas tour à fait d’accord avec sa position anti-voile.

    Que constate-t-on en effet depuis la rentrée des classes et l’application stricte de Loi ?
    Les principales victimes, à part queque sihks, sont des gamines, parquées à lécart, persécutées et finalement exclues totalement de l’Ecole de la République.......pour atterrir, pour certaines, dans des écoles confessionnelles pour catholiques !
    Belle victoire au pays de Voltaire et de la tolérance !
    Dans la rue on continue à croiser des femmes avec un foulard sur la tête.Qu’a-t-on gagné avec cette Loi : des persécutions supplémentaires de gamines déjà suffisament persécutées dans leur communauté !!!!!!!!
    Pendant ce temps là, les "dignitaires musulmans" paradent devant toutes les télés, en se gardant bien d’apporter un aide à "ces pauvres gamines" !!!!!
    Il y aurat tant à dire, mais il me semble qu’on se trompe de cible :
    ce n’est pas des gamines qu’il faut poursuivre et terroriser, ce sont les "dignitaires" !
    Enfin c’est mon point de vue !
    Simal

    • > Paix sur les têtes aux voiles de bonne volonté !
      3 avril 2005 , par
        [retour au début des forums]

      je ne suis pas du tout d’accord de ta façon de voir le port du voile.
      dans la religion islamique , la femme porte le voile à la demande du prophète Mohamed (SLM)et bien entendu à la demande de Dieu dans le Coran.Pour le respect envers son mari que les femmes gardent elle-même leur fierté envers elle et leur mari ainsi que leur mari garde la fierté du corps de leur femme face aux regards(qui dès fois perverts)des
      autres hommes.de même dans la religion catholique les "soeurs" porte elles aussi le voile pourtant cela n’est pas mal vu. Tout simplement les personnes "anti-voiles" sont anti’islamique. le port du voile n’est pas un port forcé mais volontaire que ce soit par des femmes ou des "gamines" comme vous le citez si bien ! et bien sur pour le respect de notre religion et de Dieu , du Prohète et de notre mari.

      [Répondre à ce message]

      • > Paix sur les têtes aux voiles de bonne volonté !
        3 avril 2005 , par
          [retour au début des forums]

        Bref, vous confirmez que porter le voile est un acte de soumission (à Dieu, au mari, aux hommes), et vous en êtes fière.

        Il n’y a qu’un petit nombre de femmes qui portent le voile dans les communautés religieuses catholiques. À ce que je sache, les femmes musulmanes qui portent le voile ne vivent pas en communauté religieuse, elles vivent une vie profane comme les hommes.

        [Répondre à ce message]

        • > Paix sur les têtes aux voiles de bonne volonté !
          2 mai 2005 , par
            [retour au début des forums]

          ce qui est marrant beaucoup de paroles insensées. vous ne pouvez débattre de l’islam si vous n’êtes pas croyante. et le musulman n’a pas à justifier ces actes. si l’un de vous peut écrire un livre comparable au coran (en arabe) faites-le.

          vous parlez d’oppression de la femme et de plus en plus de femme rentre dans l’islam. Pourtant vous y mettez les moyens (télévision...)pour lutter pour la femme.
          enfin, je vous demande de méditer sur les choses de la vie avant de lancer des propos vides et sans construction. tout les arabes ne sont pas musulmans et bien ce qui pratique l’islam du prophète sont les convertis (femme et homme), c’est très bizarre. je vous dis méditez.

          [Répondre à ce message]

          • > Paix sur les têtes aux voiles de bonne volonté !
            2 septembre 2005 , par
              [retour au début des forums]

            je ne suis pas coyant et je dirais tout le mal de cette religion audieuse et très insultant pour les femmes

            pensais que j’avais tout vue avec les autre religion meme pas.........

            [Répondre à ce message]

            • > Paix sur les têtes aux voiles de bonne volonté !
              26 juin 2006 , par
                [retour au début des forums]

              Dédaigner les femmes, les exclure de la société et les considérer telles des êtres de seconde zone, comme le font les païens, ne relève aucunement de l’islam, qui au demeurant condamne cette attitude. Le Coran offre ce qu’il peut y avoir de mieux comme rapport entre l’homme et la femme.
              La place de la femme en islam est un sujet récurrent lorsqu’on discute de cette religion. Nombre d’idées fausses, qui portent sur des pratiques - qui relevant de la tradition sont considérées à tort faisant partie intégrante de l’islam -, alimentent les préjugés à la défaveur de l’islam. Toutefois, l’étude du point de vue islamique concernant les femmes laisse apparaître qu’une grande liberté ainsi qu’une large place sociale leur sont attribuées.
              Les commandements de Dieu au sujet du statut de la femme et des relations entre l’homme et la femme, qui nous ont été révélés par le Coran, sont basés sur la pleine justice. À cet égard, l’islam soutient l’égalité des droits, des responsabilités et des fonctions pour les deux genres. L’islam est basé sur l’affection, la tolérance et le respect pour l’être humain, il ne fait pas de discrimination envers la femme.
              Les exemples de la bonne morale que l’on trouve dans le Coran sont universellement compatibles avec la nature humaine et ils sont valides pour toutes les époques de l’histoire. De même pour le respect et les droits de la femme. Dans le Coran, Dieu rappelle que les tâches et les responsabilités des femmes sont les mêmes que celles des hommes. En outre, en accomplissant ces tâches et responsabilités, les hommes et les femmes s’aident et se soutiennent mutuellement.
              Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. (Le Coran, sourate at-Tawba, verset 71)
              Dieu souligne que les croyantes et les croyants seront récompensés de la même manière selon leurs actes, quels que soit leur sexe.
              Leur Seigneur les a alors exaucés (disant) : "En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, homme ou femme, car vous êtes les uns des autres. (Le Coran, sourate al-Imran, verset 195)
              Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne uvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. (Le Coran, sourate an-Nahl, verset 97)
              Dans un autre verset, où les hommes et les femmes musulmans sont considérés dans leur ensemble, il est à noter que les mêmes responsabilités et les mêmes statuts sont attribués aux uns et aux autres.
              Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. (Le Coran, sourate al-Ahzab, verset 35)
              Dans le Coran, il y a plusieurs autres versets déclarant que les hommes et les femmes sont exactement égaux en ce qui concerne leurs devoirs et responsabilités, leurs récompenses ou punitions en retour. Il y a quelques différences pour des questions sociales, mais celles-ci visent au confort et à la protection des femmes. Les commandements du Coran considèrent les différences congénitales des deux genres comme résultant de leur création et suggère un système maintenant une justice égale pour l’homme et la femme.
              L’islam ne voit pas la femme comme un objet. Par conséquent, selon le Coran, il n’est pas approprié qu’une femme vertueuse épouse un homme associateur. De la même manière, il n’est pas permis à une femme associatrice d’épouser un homme vertueux.
              Les mauvaises (femmes) aux mauvais (hommes), et les mauvais (hommes) aux mauvaises (femmes). De même, les bonnes (femmes) aux bons (hommes), et les bons (hommes) aux bonnes (femmes). Ceux-là sont innocents de ce que les autres disent. Ils ont un pardon et une récompense généreuse. (Le Coran, sourate an-Nour, verset 26)
              Dans le mariage aussi, les fonctions et les responsabilités des conjoints les uns envers les autres exigent l’égalité. Dieu demande aux deux conjoints d’être protecteur et surveillant l’un pour l’autre. Ce devoir est exprimé ainsi dans le Coran :
              … elles sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles. (Le Coran, sourate al-Baqara, verset 187)
              Plusieurs prescriptions existent dans le Coran concernant la protection des droits de la femme dans le mariage. Le mari doit fournir un soutien économique à sa femme ; il doit s’occuper de son ancienne femme après le divorce aussi.
              Comme les versets l’indiquent clairement, l’islam apporte la justice dans les relations entre l’homme et la femme et met fin aux pratiques incorrectes résultant des coutumes et des traditions des sociétés antéislamiques. La situation de la femme dans la société arabe avant l’islam peut être un exemple significatif à ce sujet : selon les Arabes païens, les femmes étaient inférieures et ceux qui avaient des filles étaient honteux de cette situation. Les pères qui avaient des filles, préféraient parfois les enterrer vivantes plutôt que d’annoncer leur naissance. Par la voie du Coran, Allah a interdit cette tradition perverse et a averti les gens que de telles personnes rendront certainement compte de leurs actes le jour du jugement. En fait, l’islam a permis l’émancipation des femmes sévèrement persécutées à l’ère païenne. Prof. Bernard Lewis, considéré comme l’un des plus grands experts occidentaux dans l’histoire de l’islam et du Moyen-Orient, fait le commentaire suivant :
              En général, l’arrivée de L’islam a apporté une énorme amélioration à la position des femmes en Arabie antique, les dotant de propriétés et d’autres droits, et leur donnant une mesure de protection contre le mauvais traitement de leurs maris ou propriétaires. Le massacre des filles, sanctionné par la coutume arabe païenne, a été proscrit par l’islam. Cependant, la position des femmes est demeurée pauvre et s’est aggravée en plusieurs aspects quand le message initial de l’islam a perdu sa force et a été modifié sous l’influence des habitudes et des coutumes préexistantes. (Bernard Lewis, The Middle East, Weidenfeld & Nicolson, Londre, 1995, p. 210)
              Ainsi nous pouvons rappeler que dédaigner les femmes, les exclure de la société et les considérer comme relevant d’une seconde classe est une mauvaise attitude païenne qui n’a aucun rapport avec l’islam. D’ailleurs, le Coran cite le cas de femmes dévotes, modèles pour l’humanité dans le Coran. L’une est Marie, mère de Jésus-Christ. L’autre est l’épouse du Pharaon égyptien qui, malgré la malfaisance de son mari, est également décrite telle une musulmane idéale (Le Coran, sourate at-Tahrim, versets 11-12). Le Coran décrit aussi les conversations entre le prophète Salomon et la reine de Saba (Le Coran, sourate an-Naml, versets 42-44) ou entre Moïse et les deux femmes (Le Coran, sourate al-Qasas, versets 23-26).
              Par conséquent, un musulman ne peut jamais avoir une attitude intolérante envers les femmes. Dans une société où de véritables morales islamiques sont adoptées, grands respect et sympathie seront montrés aux femmes, veillant à ce qu’elles vivent libres et dans le confort.
              Tous les décrets mentionnés par Dieu dans le Coran au sujet de la femme aident à former une structure sociale qui permet aux femmes de vivre heureusement dans le confort. Dans une société où toutes les valeurs morales coraniques sont largement observées, la position sociale des femmes devient si appréciée qu’elle ne saurait être comparée à celle des sociétés actuelles que nous considérons comme modernes.

              [Répondre à ce message]

              • >liberté
                12 août 2006 , par
                  [retour au début des forums]

                En effet bien que je ne l’ai jamais lus, comme beaucoup de musulmans d’ailleur, je ne peut pas penser que ce livre Saint n’accorde pas une parfaite justice à la femme.

                Comme vous le montrez d’une manière fort érudie, tout est écrit.

                Mais alors, qu’en on fait les croyants, ne savent-t-ils pas lire, et que dire des immam et autres commandeurs des croyants.

                L’évolution d’une idée ou d’une croyance ne doit-elle pas passer par une auto critique ?

                La société moderne à obligé le christianisme à celle-ci. Ce ne sont pas les religieux qui on imposés l’égalité de la femme dans la société. Ce ne sont pas les croyants qui ont dévelopé la laicité. Ce sont des esprits libres qui ont immaginé la séparation de l’église et de l’état.

                Il en sera de même pour la religion musulmane elle devra évoluer et abandonner ses pratiques les plus achaiques pour s’adapter a la société moderne.

                Ce sont les croyants qui devront faire ce travail, car si l’islam fût un progès pour les sociétés antéislamique, celui-ci, compte tenu de ses pratiques actuelles peut être considéré comme un recul dans une société moderne.

                Car avant d’apprécier la qualité de la position sociale des femme dans une société ou toutes les valeurs morales coraniques seraient largement observées, laissez au vieux haté que je suis le plaisir de voir mes concitoyennes, vivre en liberté.

                [Répondre à ce message]

      • le port du voile
        15 novembre 2006 , par
          [retour au début des forums]

        Bonjour
        Si je comprends bien, la femme qui ne porte pas le voile ne respecte pas le Coran. Donc, l’Indonésie, la Turquie, ou le Koweit par exemple, ne sont pas des pays musulmans, puisque les femmes ne sont pas obligées de se voiler. Il suffit de regarder les journaux télévisés de pays arabes sur TPS, pour constater que de nombreuses présentatrices ne sont pas voilées.
        Sans commentaire
        Mes amitiés

        [Répondre à ce message]


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2004
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin