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lundi 21 mai 2007

La résidence alternée, une loi pour les adultes ?

par Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste






Écrits d'Élaine Audet



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Présentation

En cours de parution en 2005 dans le Journal des psychologues (France).

À l’instigation du lobby des hommes divorcés, la formule de la résidence alternée (aussi appelée garde physique partagée 50-50) est devenue une nouvelle norme, présentée comme nécessaire au bien-être de l’enfant dès le plus jeune âge, même à un rythme effréné, qui peut aller jusqu’à une alternance quotidienne entre les deux foyers.

Pourtant, la résidence alternée était encore interdite en France il y a quelques années, parce que tenue pour contraire à l’intérêt de l’enfant à disposer d’un pôle d’attachement stable, le parent à qui était reconnue la garde.

Aujourd’hui, nous connaissons tous des enfants qui passent deux semaines par mois parqués devant la télé du parent qui s’était le moins occupé d’eux, et dont l’équilibre et la réussite scolaire s’en ressentent. Mais les « droits du Père » imposent le silence. En effet, que le partage des tâches soit symétrique ou non (il l’est rarement), les pères séparés/divorcés y gagnent un prétexte de maintien de l’autorité paternelle, une part égale des avantages fiscaux et sociaux et, surtout, l’occasion de conserver le domicile familial et de récuser toute responsabilité de pension alimentaire.

Les opposants au droit au divorce voient dans cette formule une normalisation. Pour les femmes et enfants qui espéraient échapper à la violence familiale, la résidence alternée non choisie mais imposée équivaut au risque d’une violence perpétuée, sinon aggravée, par les contacts répétés de la mère et l’isolement des enfants avec l’agresseur.

Dans l’inédit ci-dessous, en cours de parution en 2005 dans la Revue des Psychologues (France), le Dr Maurice Berger témoigne de ses observations cliniques sur la dynamique psychologique de certains pères qui réclament cette alternance et sur la difficulté avec laquelle certains enfants la vivent, surtout avant six ans.

À verser au dossier d’une investigation à poursuivre, sans égard aux intimidations.

Martin Dufresne
Secrétaire, Collectif masculin contre le sexisme

La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
par Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste

La loi de Mars 2002 sur l’autorité parentale est un bon exemple pour réfléchir sur la manière dont, en France, sont construites les lois concernant l’enfance. Parce que cette loi civile ne prend pas assez en compte les lois du fonctionnement psychique, on peut dire que malgré certaines avancées, elle constitue le prototype des occasions manquées.

Je me centrerai ici sur la question de la résidence alternée concernant les enfants petits, de moins de six ans, car ce sont les plus vulnérables, bien que ce mode de garde puisse poser problème à certains enfants plus grands. A noter que d’autres modes d’hébergement peuvent aussi se révéler inadaptés, comme le morcellement du temps d’hébergement (cinq changements de lieu en sept jours ou sept en dix jours dans certains jugements, chaque parent ayant ainsi sa part d’enfant), ou les week-end prolongés du vendredi matin au lundi soir chez les bébés, ou la moitié des vacances scolaires, temps de garde qui, chez certains enfants petits, amènent l’apparition de troubles. Rappelons que l’enfant petit n’a pas le même sens du temps qu’un adulte, et que lorsqu’il se trouve dans une situation où il se sent mal, il ne peut pas penser que cela va prendre fin à tel moment ; une heure ou une journée est un moment infiniment long, et pour lui, "ça ne se terminera jamais".

Les faits

Dans ces contextes, depuis 1997, j’ai été saisi de plus de 150 situations dans lesquelles des enfants de moins de six ans présentaient des troubles importants. Je précise que ma position est essentiellement médicale, clinique, et ne se situe pas par rapport aux droits du père ou aux droits de la mère, ou par rapport à la loi actuelle, mais uniquement du point de vue du développement affectif de l’enfant. Ces symptômes, qui n’existaient pas avant la mise en place de la résidence alternée, étaient les suivants (Berger M. et coll., 2004) :

 un sentiment d’insécurité avec apparition d’angoisses d’abandon, l’enfant ne supportant plus l’éloignement de sa mère et demandant à être en permanence en contact visuel avec elle,
 un sentiment dépressif avec un regard vide pendant plusieurs heures, et parfois un état de confusion,
 des troubles du sommeil, de l’eczéma,
 de l’agressivité, en particulier à l’égard de la mère considérée comme responsable de la séparation,
 une perte de confiance dans les adultes, en particulier dans le père, dont la vision déclenche une réaction de refus, etc...
 chez certains enfants plus grands, un refus de suivre la moindre contrainte (scolaire ou familiale) venant de l’extérieur.

Bref, il s’agit de troubles qui sont décrits depuis une cinquantaine d’années, et qui surviennent chaque fois qu’un enfant petit est soumis à une séparation d’avec sa mère, trop longue par rapport à ce qu’il peut supporter, c’est-à-dire par rapport au temps pendant lequel il peut garder en mémoire l’image sécurisante de sa mère. Au-delà de ce temps, pour lui, sa mère est perdue. Il faut souligner ici que chaque enfant a une susceptibilité personnelle différente à la séparation qui ne dépend que partiellement du genre de maternage qu’il reçoit, et qui est impossible à prévoir.

Je ne suis pas au courant de toutes les situations qui vont mal, ni de toutes celles qui vont bien. Mais il faut dire clairement que dans un raisonnement médical, si la résidence alternée était un médicament, en raison du principe de précaution, elle n’obtiendrait pas d’autorisation de mise sur le marché chez l’enfant petit du fait de ses effets secondaires possibles, ou alors elle serait au tableau A, prescrite dans des indications précises et avec un suivi très attentif. D’autant plus qu’on sait que ces troubles peuvent s’installer de manière durable jusqu’à l’adolescence et se retrouver à l’âge adulte sous la forme d’angoisse et de dépression chroniques. Ces effets peuvent être extrapolés à partir des nombreuses études concernant des enfants qui se sont trouvés séparés de leur mère de manière répétitive dans d’autres contextes. On se trouve donc devant un véritable problème de santé publique, d’autant plus que cette pathologie ne nous paraît pas traitable actuellement.

Pour comprendre ces troubles, il faut évoquer ici, entre autres, les travaux récents concernant la théorie et la clinique de l’attachement (A. et N. Guedeney, 2002). Le lien qu’établit précocement un bébé avec ses parents est constitué de plusieurs "brins". L’attachement est l’un d’eux, les autres concernant les processus d’indifférenciation puis de différenciation progressive, les sentiments d’amour et d’ambivalence, l’instauration de la transitionnalité, etc, chaque brin pouvant avoir une influence sur les autres. La relation d’attachement porte sur la constitution du sentiment de sécurité, qui nécessite que le nourrisson puisse, dans les premiers mois de sa vie, bénéficier de la présence d’un adulte, figure d’attachement stable, prévisible, accessible, figure qu’il pourra intérioriser peu à peu. Un enfant petit peut bénéficier de plusieurs figures d’attachement, mais il existe une hiérarchie. Parce que c’est la mère qui est enceinte, accouche, allaite, non seulement elle arrête ses activités afin d’être totalement disponible pour son enfant, mais de plus elle noue une relation spécifique avec lui. Et c’est elle, premier "caregiver", qui constitue la première base de sécurité, comme le montre le travail de Lamb décrit plus loin. Si une résidence alternée est mise en place trop précocement, cette base de sécurité est inaccessible à l’enfant pendant une durée trop longue. L’absence de sentiment de sécurité interne risque alors d’entraîner la constitution d’un attachement dit "désorienté - désorganisé", qui se manifeste par les symptômes décrits ci-dessus. De plus, Cyrulnik indique précisément qu’un enfant qui n’a pas pu bénéficier d’une figure d’attachement stable et accessible ne peut jamais devenir résilient.

Un facteur aggravant certain est la conflictualité dans le couple. Le contexte est particulier : le couple se sépare souvent alors que la grossesse est en cours ou peu après l’accouchement, ou l’enfant est encore petit. Le "maternage" est alors pris dans le conflit, dans la passion, et toute exhortation à la non-conflictualité n’est souvent qu’un vœu pieux (1). L’enfant n’a pas pu être représenté par un des deux conjoints au moins comme se situant dans une parentalité partagée. Souvent, il n’y a pratiquement aucune communication entre le père et la mère concernant l’enfant, si bien que ce dernier vit deux vies complètement indépendantes. Par exemple, quand l’enfant manifeste son inquiétude alors qu’il est chez son père, ce dernier n’évoque pas la présence de la mère en lui disant "tu vas bientôt revoir maman". Ceci a une importance particulière le soir, au moment où l’enfant se sépare de l’adulte et se retrouve seul, ce qui explique en partie les troubles signalés par Solomon et George chez les nourrissons passant une ou plusieurs nuits chez leur père (cf. infra). Il est fréquent que les pères ne permettent pas à leur enfant d’être en contact téléphonique avec sa mère quand il est chez eux. Ainsi l’enfant perd un parent quand il va chez l’autre. Ceci potentialise fortement les effets de l’éloignement répété de la "base de sécurité" maternelle. Le Pr Golse qui a exposé récemment les recommandations de la WAIMH (Association mondiale pour la santé du nourrisson) concernant la résidence alternée chez les enfants de moins de trois ans, indique que l’enfant doit d’abord avoir une base de sécurité pour pouvoir s’ouvrir au changement, qu’il doit acquérir un premier attachement solide avant d’en acquérir un second, et que de plus le moment choisi pour mettre en place ce type d’hébergement n’est pas le bon car c’est celui où le conflit est le plus aigu.

En 1999, trois ans avant la loi de 2002, dans des recherches longitudinales très précises commanditées par le Programme de recherche de santé chez l’enfant aux Etats- Unis, Solomon et George, deux chercheurs réputés, montrent, sur 145 enfants âgés de 12 à 20 mois, puis revus de 24 à 30 mois, que les deux tiers des enfants de parents divorcés qui passent régulièrement une ou des nuits avec leur père ont des comportements qui traduisent la constitution d’un mode d’attachement beaucoup plus insécurisé que les enfants de parents divorcés qui ne passent pas de nuits chez leur père, et que les enfants de couples non divorcés. Ces nourrissons présentent des moments d’hypervigilance, d’agrippement, d’agressivité, d’hypersensibilité à toute séparation potentielle ou réelle d’avec la mère. Ils ne parviennent à être bien ni au moment des séparations, ni au moment des retrouvailles, et ils ne considèrent pas que leurs parents soient capables de les aider dans ces circonstances. Et en conclusion, "les tribunaux ont à accepter que le divorce crée, au moins temporairement, une situation dans laquelle le meilleur intérêt du petit enfant n’est pas synonyme d’équité pour les deux parents".

Citons encore les travaux de Brazelton. Sa position est qu’il faut évaluer comment un enfant peut bénéficier le plus souvent possible de la présence de son père, et réciproquement, sans créer une discontinuité préjudiciable concernant la relation avec la mère. En 2001, dans les situations conflictuelles, il propose d’encadrer le rythme des contacts sous la forme d’un droit d’hébergement évolutif qui passe par l’utilisation d’un calendrier répondant au principe de précaution (2). Il prend comme hypothèse la situation la plus fréquente où la mère est responsable des premiers soins et prévoit des contacts prolongés avec le père plusieurs fois par semaine dès les premiers mois. Ce calendrier peut être assoupli en fonction de l’investissement du père dans les premiers soins ; de la manière dont il s’est occupé seul de l’enfant la nuit, du fait, par exemple, des obligations professionnelles de l’épouse ; de la capacité de l’enfant à gérer le changement ; et de l’éventuelle non conflictualité du couple. J’ai constaté que lorsque des parents séparés viennent d’eux-mêmes ensemble demander un avis et un suivi concernant la manière de s’occuper de leur enfant petit, on a la possibilité d’introduire une souplesse beaucoup plus grande dans le mode d’hébergement car la préoccupation du couple est alors centrée sur le bien-être de l’enfant, les parents repèrent rapidement ses éventuels signes de mal-être, on n’est plus dans le registre de "c’est mon droit".

Ce calendrier introduit une contrainte importante pour la mère qui ne peut pas prendre de longues vacances afin de ne pas priver l’enfant de la présence de son père. Par ailleurs, si une mère présente des difficultés psychiques majeures, il est évidemment préférable que l’hébergement soit confié au père.

Comment en est-on arrivé là ?

Certains juges des Affaires familiales reconnaissent qu’ils tâtonnent, certains politiques n’osent pas remettre la loi en question de peur d’être traités de réactionnaires, on attend, pour constater l’apparition de dégâts psychiques inévitables, ce qui n’est pas acceptable d’un point de vue médical.

Comment aurait-on pu faire autrement pour comprendre tous les enjeux de la loi ? Eh bien, on aurait pu solliciter la Direction Générale de la Santé, qui aurait pu nommer des scientifiques français spécialistes du développement de l’enfant appartenant à la Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent et/ou à la WAIMH, les deux organisations officielles. Ce n’a pas été fait. Ainsi les professionnels de la santé ne seraient compétents que pour soigner les dégâts, mais pas pour donner leur avis sur les causes.

• Ces scientifiques auraient étudié les travaux existants et leur validité. Ce n’est pas parce qu’une recherche est publiée qu’elle est valable. Une publication assez exhaustive d’Otis (1995), reprenant l’ensemble des travaux (parue dans "Développement récent en droit familial"), conclut que "Les recherches qui comparent les différentes modalités de garde sont restreintes, présentent des résultats souvent contradictoires et montrent des faiblesses méthodologiques qui invitent à la prudence quant à la généralisation des résultats. L’état des enfants est évalué par checkliste et pratiquement jamais par observation directe". Etc.

• Ces spécialistes auraient replacé dans leur contexte les citations de travaux dont les politiques sont assaillis, et qui peuvent obscurcir leur discernement. Beaucoup de travaux ont été déformés et tronqués par certaines associations de pères. Ainsi, il n’est cité de Brazelton que le fait qu’il évoque l’attachement entre le bébé et son père, et non pas son calendrier progressif très précis dont nous avons parlé. Ou encore, les travaux de Lamb, un chercheur psychologue, ne sont cités que jusqu’en 1980 ; il pense alors que père et mère peuvent avoir des rôles strictement équivalents dans le registre émotionnel et comportemental. Mais ne sont pas cités ses travaux ultérieurs, indiquant que la mère demeure la personne de référence principale pour procurer au nourrisson un sentiment de sécurité. En effet, en 1983, il montre que des enfants âgés de huit à seize mois, vivant avec leurs parents non divorcés et élevés prioritairement par leur père, souvent du fait de la profession de la mère, manifestent une préférence pour leur mère dans des situations "étranges", inquiétantes, comme la présence d’un visiteur inconnu. On peut donc dire que si le père occupe bel et bien une position de figure d’attachement, l’enfant préfère cependant la "base de sécurité" maternelle en cas d’inquiétude ou de détresse. La mère est donc plus appropriée que le père dans ce registre, la demande de protection de la part de l’enfant reste en faveur de la mère. Le père n’est donc pas une mère comme les autres.

On aurait aussi rappelé la masse de publications qui montrent que les pères et les mères proposent à leur bébé un style d’échange différent, complémentaire mais non équivalent (cf. in Berger M., Gravillon I., 2003). Les mères sont plus dans un dialogue émotionnel, attentives aux variations de tonus de leur enfant pour réguler ses états de bien et mal-être, avec davantage de vocalisations et d’échanges de regard, et plus tournées vers la protection. Alors que les pères sont dans des échanges plus physiques, plus stimulants et plus discontinus ; mettent plus leur enfant au défi d’une manière plus adaptée à l’ouverture sur l’environnement.

Pourquoi cette réflexion n’a-t-elle pas été menée au cours de l’élaboration de la loi ? Pour au moins deux raisons, la représentation implicite de l’enfant et la force du lobbying.

La représentation de l’enfant implicite dans la loi française.

1) L’enfant, ou l’enfance, est un phénomène social.

Si les adultes, en particulier les pères, ont décidé d’exercer différemment leur rôle parental dans une société en évolution, il faudrait adapter le droit à cette évolution. Mais ce n’est pas pour autant que les besoins relationnels des bébés changent. Ils sont les mêmes depuis des siècles et demeureront toujours les mêmes. Et si on peut affirmer que le père a une place spécifique à prendre auprès de son bébé, elle n’est pas équivalente à celle de la mère, même si elle est complémentaire. Il existe actuellement une confusion entre l’égalité de droit au niveau de l’autorité parentale et l’égalité de rôle au niveau du développement précoce de l’enfant. On perçoit les limites de la position sociologique lorsque G. Neyrand, sociologue connu pour être favorable à la résidence alternée, répond à une mère dont le bébé, depuis la mise en place d’une telle mesure à l’âge de sept mois, pleure silencieusement pendant son sommeil, a des réveils fréquents la nuit, présente un visage sans expression pendant plusieurs heures à chaque retour, et a des instants de panique dans la journée : "Le fait que votre bébé en arrive à pleurer la nuit ne me semble pas anormal : il a à faire le deuil de l’amour que ses parents avaient l’un pour l’autre quand il a été conçu" (sic).

2) L’enfant n’est que l’objet de ses parents.

Sinon, pourquoi au moment de la révision de la loi en 2004, lors des auditions effectuées par la Commission concernée à l’Assemblée nationale, personne n’a été invité à donner le point de vue de l’enfant ? Ou plus exactement, mon audition a été fortement suggérée au dernier moment par le Président de la Commission des Lois, qui est député dans mon département, alors que cinq associations de pères ont été entendues sans problème ?

3) Il existe le fantasme qu’une mère sans homme est potentiellement dangereuse pour son enfant.

Ceci n’est pas dit tel quel, mais j’ai été frappé par la manière dont les résultats de la période d’essai de résidence alternée décrite dans la loi (art. 373-2-9) ont été déformés par certains magistrats, heureusement pas par tous. Ainsi, si à l’issue de cette période, une mère se montre inquiète face aux symptômes que présente son enfant depuis la mise en place de ce dispositif, il en est conclu que l’enfant présente des troubles non pas parce qu’il ne supporte pas la discontinuité de son mode de vie, mais parce que sa mère est angoissée. On arrive alors à une inversion de l’origine des symptômes. De plus, il faut ajouter que quand une mère voit son bébé aller mal et qu’elle ne peut rien faire pour lui, elle se met à aller mal elle aussi, si bien que certains enfants ne peuvent se sentir bien ni avec leur père ni avec leur mère.

4) L’expertise permettrait de décider en sécurité.

L’idée serait qu’en demandant une expertise, on tiendrait compte du développement affectif de l’enfant petit et on préserverait ainsi son intérêt (Art. 373-2-11). Mais c’est justement là que le bât blesse, parce que dans ce contexte, l’expertise a une visibilité réduite à quelques mois, six mois, un an au grand maximum. En fait, dans un bon nombre de situations, il est impossible, si on est un expert compétent et consciencieux, de prévoir comment un enfant va s’adapter, et donc comment on peut permettre l’augmentation de son temps de présence auprès de son père. Dans un article récent, le Pr Hayez et le Dr Kinoo, deux experts réputés en Belgique, prônent des décisions susceptibles de révision de six mois en six mois, ou au maximum annuellement, et le passage où ils indiquent cela est encadré dans leur publication, ce qui est exceptionnel. L’expert doit accepter d’être humble et de prendre la position la plus inconfortable qui consiste, sans dogmatisme, à raisonner différemment pour chaque enfant, chaque couple, et sur le court terme.

Comment s’en sortir ? On ne peut pas demander que soit ré-effectuée une expertise tous les six mois ou tous les ans. On ne peut pas demander non plus à un magistrat d’être spécialiste du développement psycho-affectif du nourrisson. On ne peut pas demander que ces situations soient orientées vers une AEMO pour un suivi régulier, la justice des enfants étant déjà surchargée.

Ajoutons à cela le problème de la qualité des expertises. Fréquemment un père ou une mère a été reçu seul(e). Or, plusieurs auteurs insistent sur la nécessité de recevoir chaque parent avec l’enfant. Un parent peut très bien verbaliser et décrire le comportement de son enfant et ses besoins, et n’avoir aucune adéquation émotionnelle avec lui. Et chaque fois que c’est possible, c’est-à-dire que la situation n’est pas imprégnée de violence, il est intéressant d’assister au passage d’un enfant des bras d’un parent dans ceux de l’autre. Il faut aussi être attentif aux signes qui indiquent une sensibilité spéciale de l’enfant à la séparation. Ainsi, au cours d’une expertise, je reçois un petit garçon de dix-neuf mois pour lequel, en attendant le jugement, le père a imposé à la mère une résidence alternée une semaine sur deux, ce qui a entraîné très rapidement des troubles obligeant à suspendre ce dispositif. Lorsqu’il est reçu avec sa mère, l’enfant est assez tranquille, mais au moment où elle le prend sur les genoux pour qu’il soit face à moi afin de passer les épreuves du Brunet Lézine (3), il devient immédiatement inquiet. C’est une situation dans laquelle il est face à un homme, et il ne voit pas sa mère, bien qu’il soit en appui contre son thorax. Il interroge alors de manière anxieuse "Maman ? Maman ?"

Ma conviction est que l’on a beau tourner autour du pot, on ne pourra pas éviter la création d’un corps de spécialistes de la petite enfance formés pour être compétents en matière de séparation parentale (psychologue ou psychiatre) qui devraient réévaluer la situation à intervalles réguliers afin de constater l’adéquation du mode de garde avec le développement psycho-affectif de l’enfant. On peut trouver cela lourd, sauf si on prend en compte l’idée que le fait même qu’un enfant ne va pas bien entretient la conflictualité. Ces spécialistes auraient un rôle totalement différent de celui des médiateurs car la médiation concerne essentiellement la conflictualité entre les parents, sans oublier l’intérêt de l’enfant, mais les médiateurs ne sont pas formés à évaluer la santé psychique du tout petit. De plus, plusieurs organismes de médiation sont dirigés par des hommes membres d’association de pères.

La force du lobbying

Les conditions dans lesquelles la loi de Mars 2002, qualifiée de "Loi SOS papa" par une association de pères, a été conçue et votée posent le problème de la relation entre les pouvoirs exécutifs, législatifs, judiciaires et le lobbying.

Partons des deux questions suivantes : pourquoi les pères membres d’associations veulent-ils si tôt une place égale à celle de la mère auprès de l’enfant petit, alors que beaucoup d’autres pères en cas de divorce investissent leur bébé mais ne se sentent pas effacés ou dépossédés par le fait que la mère ait une place plus importante au départ ? Et pourquoi vouloir que ce partage soit réalisé à la minute près ? Je précise que certaines mères présentent aussi des problèmes psychiques impliquant leur enfant, mais elles utilisent beaucoup moins la "solution militante" dont je vais parler.

Mes constatations, à partir des écrits des associations de pères et des rencontres que j’ai eues avec ces pères lors de consultations ou d’expertises, c’est que ces demandes sont une tentative de trouver une solution, inadaptée, à une souffrance personnelle ancienne qui trouve son origine bien avant la rencontre avec la compagne future mère. Cette souffrance n’est pas la même pour tous les pères.

 Certains ne supportent absolument pas la séparation du couple, et leur demande de résidence alternée est une manière de faire souffrir leur ex-compagne là où ça fait le plus mal, c’est-à-dire dans la relation de la mère avec son bébé.

 D’autres pensent qu’une mère ne sert à rien, et on apprend que dans leur histoire, leur mère ne s’est pas occupée d’eux, ne les a pas investis, les confiant à quelqu’un d’autre, une grand-mère par exemple.

 D’autres ont une image de mère dévorante, une ogresse, elle ne veut l’enfant que pour elle, dans une sorte de parthénogénèse. Ces hommes n’ont aucune confiance dans la fonction paternelle, dans le fait qu’un père puisse être attirant, intéressant pour son enfant, même petit. Là encore, que s’est-il passé dans leur histoire pour qu’il en soit ainsi ? En tout cas, selon eux, il faut donc faire le plus rapidement possible une place au père, afin d’éviter que les mères "possessives" n’exercent trop d’emprise sur l’enfant. Mais c’est le résultat inverse qui se produit souvent : ce que nous savons du fonctionnement psychique précoce, c’est qu’un enfant petit ne peut s’autonomiser que s’il est certain de ne pas perdre la relation avec sa mère lorsqu’il s’éloigne d’elle. Il prend de la distance pour explorer le monde, mais à la condition de pouvoir revenir vers elle s’il est inquiet, puis il repart. Si ce mouvement n’est pas possible, l’enfant devient anxieux à l’idée de s’éloigner de sa mère et se "colle" à elle. C’est ainsi qu’en voulant gagner quelques mois de présence paternelle plus intensive, on perd des années de sécurité interne pour l’enfant et on augmente sa dépendance à l’égard de sa mère.

 Surtout, et c’est le plus intéressant, il y a des pères qui nient qu’il puisse y avoir une différence entre un père et une mère du point de vue de l’enfant, et peut-être même qu’au fond, pour eux, un homme est pareil à une femme. Ces hommes veulent avoir un enfant, un point c’est tout, certains me l’ont dit tel quel, et peu importe que ce soit avec cette femme-là ou avec une autre. Et la femme est utilisée comme une mère porteuse, mais elle ne le sait pas ; elle, elle veut un enfant avec cet homme-là, et elle ne réalisera à quoi elle a été utilisée qu’au moment de la naissance ou peu après. La bête noire de ces hommes, c’est l’allaitement, parce que là, la différence est irréductible (4). Pour ces hommes, un père peut suffire, ils préféreraient en fait être seuls à élever l’enfant, mais ils savent que cela ne sera pas accepté socialement et judiciairement, alors ils demandent la résidence alternée qui pour eux est un moindre mal.

Quelles que soient les raisons de cette souffrance, la solution est toujours la même, à savoir mettre ces souffrances d’homme ensemble et escamoter leur dimension personnelle liée à l’histoire de chacun pour en faire un problème de société, une revendication groupale concernant le droit des pères, on ne reconnaîtrait pas aux pères la place qui devrait être la leur.

Ces pères sont prioritairement identifiés à l’enfant qui souffre en eux mais pas à leur enfant réelmêmes’ilsparlentsansarrêtd’intérêtde l’enfant. Ils se soignent ainsi, ils sont dépendants de ce combat, c’est pour cela que leur demande concernant l’enfant ne sera jamais réglée, il en faudra toujours plus comme le montrent les demandes récentes de pères anglais et québécois qui ont fait un procès pour interdire à leurs ex-compagnes d’avorter de l’enfant qu’elles attendaient d’eux. Cette revendication n’aura jamais de fin. Tous les moyens seront utilisés, avec ténacité, pour attirer les médias, pour harceler les parlementaires. Les associations de pères guettent le maillon faible politiquement, c’est-à-dire un changement de ministre, de conseiller, pour trouver la faille. Alors que dans le même temps, tous les pères qui trouvent des aménagements d’hébergement souples n’éprouvent pas le besoin de faire parler d’eux, même s’ils souffrent comme la plupart des adultes dans une situation de divorce. Comment tenir compte de leur expérience ?

Face à ces pressions constantes, le seul moyen pour les politiques d’y voir clair, c’est de faire fabriquer du savoir, c’est-à-dire de faire appel à la recherche, et d’avoir recours à ce savoir comme tiers. Une loi votée sous la pression de la souffrance sans référence au savoir risque toujours d’être une mauvaise loi. La loi actuelle ne donne que des garde-fous insuffisants. La manière dont elle a été construite a fait perdre une occasion féconde de réfléchir sur la place du père auprès de son enfant. On a mis la charrue avant les bœufs. Et la même manière inadéquate de procéder plane sur la réflexion concernant l’homoparentalité.

La recherche ne peut se faire sans l’implication commune du ministère de la Justice, des juges des Affaires familiales, et de la Direction générale de la santé, avec des méthodes spécifiques. Un tel travail est justifié parce que la justice prend des risques pour la santé psychique de l’enfant, c’est la décision judiciaire qui va donner une cohérence ou non à la vie de l’enfant. Il n’y a donc pas d’autre choix que de fabriquer du savoir ensemble, même si on ne parviendra jamais à un savoir parfait qui éliminerait toute subjectivité.

Notes

1. Je précise ici que contrairement à ce que me font dire G. Poussin et A. Lamy dans leur livre "La résidence alternée", je n’ai jamais proposé que le père aille s’occuper de son bébé chez la mère, car le niveau de conflictualité règnant fréquemment entre les deux parents rend irréalisable un tel aménagement. Mes propositions ont toujours été un droit d’hébergement évolutif chez le père.
. De 0 à 1 an, l’enfant pourrait rencontrer son père deux à trois fois par semaine, chaque fois pour une grande demi-journée au domicile de ce dernier, sans passer la nuit chez lui. Deux de ces demi-journées seraient éventuellement regroupables sur une journée.
. De 1 à 3 ans, à ces trois demi-journées, lorsque l’enfant sera familiarisé avec le foyer paternel, serait ajoutée une nuit dans la semaine, sans que la séparation d’avec la mère ne dépasse un jour et demi.
. De 3 à 6 ans, l’hébergement pourrait se faire chez le père sous la forme d’un week-end de deux jours deux nuits tous les quinze jours, et d’une demi-journée dans la semaine. A cela s’ajoute la moitié des vacances scolaires, sans dépasser une durée de quinze jours consécutifs chez le père à condition de maintenir des contacts suffisants et non intrusifs avec l’autre parent et réciproquement.
3. Test qui permet d’évaluer le niveau de développement d’un enfant de moins de trente mois.
4. A tel point que certains auteurs proposent que pendant les trois premiers mois d’allaitement, le père s’occupe de son bébé trois heures par jour au minimum, puis à partir de trois mois, quatre heures par jour et deux fois plus le week-end (ce qui est plus que ce que font la plupart des pères). De tels aménagements sont irréalisables à moins que la mère allaite à heure fixe ou que père et mère... vivent ensemble. De plus, cela constitue une intrusion permanente dans la préoccupation maternelle primaire.

Bibliographie

BERGER M, GRAVILLON I. 2003, "Mes parents se séparent", Albin Michel.
BERGER M., CICONNE A., GUEDENEY N., ROTTMAN H., 2004, "La résidence alternée chez les enfants de moins de six ans. Une situation à hauts risques psychiques", Devenir, vol. 16, n° 3, p. 213-228.
BRAZELTON T.B., GREENSPAN S.I., 2001, "Ce qu’un enfant doit avoir", Paris, Stock, p. 83-87.
GUEDENEY A. et N., 2002, "L’attachement", Masson.
OTIS R., "Effets de la séparation des parents sur l’adaptation de l’enfant en fonction de différentes modalités de garde : un relevé des écrits expérimentaux, in Développements récents en droit familial, p. 109-149, 1995.
SOLOMON J., GEORGES C., 1999 a, "The development of attachment in separated and divorced families". Effects of overnight visitation, parent and couple variables". Attachment and Human Development, 1, p. 2-33. 1999 b, "The affects of attachment of overnight visitation in divorced and separated families. A longitudinal follow-up", Attachment and Human Development, 1 , p. 243-264. 1999 c, "The caregiving system in mothers of infants : a comparison of divorced and married mothers. Attachment and Human Development, 72.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 janvier 2005.

Autres lectures suggérées

 Jacqueline Phélip, Garde partagée ou résidence alternée : l’enfant d’abord.
 Dr Maurice Berger, « Le droit d’hébergement du père concernant un bébé », dernière mise à jour, le 7 octobre 2004.
 « Entrevue avec le Dr Maurice Berger sur son livre L’échec de la protection de l’enfance », 2004.
 
« Lettre de l’Association française de psychiatrie à M. Dominique Perven, Garde des Sceaux et à M. François Mattei, ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées. Objet : Loi du 04.03.02 - Intervention du Docteur Berger », le 31 juillet 2002.
 L’influence des groupes de pères séparés sur le droit de la famille en Australie.
 « Mythes et réalités sur la garde des enfants et le droit de visite »

Parution récente à signaler

Jacqueline Phélip, Le Livre noir de la garde alternée, Dunot, Paris, 2006, préface du Dr Maurice Berger, 226 pages.



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Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste


Psychiatre, psychanalyste, chercheur, conférencier de haut niveau et auteur de nombreuses publications, le Dr Maurice Berger est chef du Service au Centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne, en France, depuis près de 25 ans. Il a aussi été professeur associé au département de psychopathologie de l’enfant de l’Université Lyon II et, en 2002-2003, membre du Groupe de travail interministériel français sur la protection de l’enfance à titre de consultant expert. De plus, il agit à titre d’expert auprès des tribunaux français dans des situations de divorce, de garde d’enfants, d’adoption et de séparation judiciaire parents-enfants. Enfin, il pratique en bureau privé auprès d’une clientèle d’enfants, d’adolescents et d’adultes. Il a été l’instigateur, en 2004, d’une unité fonctionnelle "bilan et prise en charge des situations de défaillance parentale précoce" (incluant un protocole d’expertise des situations d’attouchements sexuels pour les enfants de moins de quatre ans en collaboration avec le service universitaire de médecine légale). Parmi les plus récents ouvrages du Dr Maurice Berger, mentionnons : Le travail thérapeutique avec la famille, Paris, Dunod, 1995, 250 pages ; L’enfant et la souffrance de la séparation : divorce, adoption, placement, Paris, Dunod, 1997, 170 pages. L’enfant instable. Approche clinique et thérapeutique, Paris, Dunod, 1999, 151 pages ; L’échec de la protection de l’enfance, Paris, Dunod, 2003, 252 pages. Deuxième édition mise à jour, 2004. On trouvera sur cette page le curriculum vitae complet du Dr Maurice Berger.



Plan-Liens Forum

  • La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    (1/12) 10 mars 2013 , par

  • La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
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  • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
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  • Son attitude "destructrice" l’empêche d’avoir la garde partagée
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  • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    (6/12) 12 septembre 2006 , par

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  • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    (12/12) 19 janvier 2005 , par





  • La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    10 mars 2013 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour, je suis séparé avec mon ex-compagne depuis 6 ans, elle était enceinte quand je l’ai rencontré, je veux dire, pas de moi. Quand sa petit fille est née, j’ai décidé de l’adopter, avec bien sur le consentement et les démarches de la maman. Nous avions en effet décidé d’avoir un autre enfant. Une pension alimentaire a été fixée par la juge des affaires familiales après notre séparation. je verse cette pension alimentaire depuis le début, d’abord sous forme de chèque mensuel, puis, sous forme de virement mensuel. La pension que je verse pour mes deux enfants est basse, mais elle correspond à ce que la juge des affaires familiales m’avait demandé à l’époque. Depuis, je me suis remarié, j’ai eu un autre enfant, mon épouse ne travaille pas et je dois subvenir au besoins de ma famille. J’ai augmenté cette pension comme j’ai aussi augmenté celle que je verse à ma fille aînée, j’ai cinq enfants. Pour revenir à votre article sur la résidence alternée, c’est une pratique que j’ai et ai eu pour mes enfants et cela c’est toujours bien passé, que ce soit pour mes enfants et pour mon ex-épouse et ex-compagne. J’ai du mal à comprendre pourquoi vous semblez faire une généralité de cette pratique qui ne peut s’appliquer actuellement sans le consentement des deux ex-conjoints.

    La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    15 avril 2010 , par   [retour au début des forums]
    psychiatrie géographique

    Bonjour,

    je suis très surpris de la différence entre la "norme" en Allemagne où la résidence alternée est la solution majoritaire et la situation en France ou la résidence alternée reste l’exception (10% lorsqu’elle est demandée conjointement).

    Pour notre régime de mariage, nous avons choisi la "norme" allemande, le régime de la participation.

    Depuis notre divorce, je me demande si nos enfants pourront être considérés comme des enfants de "français anormaux", ou d’ allemands "normaux".

    En tout cas, on découvre que la vérité psychiatrique bascule à quelques centaines de kilomètres près !?

    La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    9 juillet 2009 , par   [retour au début des forums]

    si votre article avait pour but de choquer le plus grand nombre, vous etes parvenu à vos fins. J’ai des souvenirs de gens ayant publier des ouvrages entiers pour justifier leur comportement et expliquer au monde entier que leur doctrine était la bonne. Vous avez surrement un complexe d’oedipe assez interessant pour avoir cette image du père... se serait assez interressant de connaitre votre enfance.

    Bref, on ne peut cautionner des discours aussi extrême bafouer les droits des enfants d’avoir leur 2 parents en se cachant dérrière des études pseudo scientifique. peut etre penser vous qu’un blanc est plus important qu’un noir, que les femmes doivent rester à la maison, je trouve votre discour retrograde et dangeureux pour l’équilibre de nos enfants.

    Ils doivent avoir une chance de grandir normalement

    > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    30 janvier 2007 , par   [retour au début des forums]

    je n’ai pas tout lu mais le peu m’horifie. je suis outragée de vous lire. je me suis battue trois années avec mon mari pour notre premier enfant nait d’une autre femme. plus de trois ans après l’avoir delaissé et négligé, cette femme a pris conscience qu’elle avait beaucoup de droits, enceinte elle reclamait sans menagement la garde exclusive de Tom agé alors de presque 6ans sans se soucier des consequences sur l’enfant et uniquement par interet financier. depuis mars 2006 elle a gagne en ayant obtenu une pension mensuelle. une garde alternée une semaine sur deux a ete mise en place et heureusement que cette loi existe car il est fort probable qu’aujourd’hui nous ne pourrions être en famille que deux jours sur quinze. et que voulez vous construire avec une telle perspective ? j’etais moi meme enceinte d’eve au moment du retour explosif de cette personne, eve enfant longtemps retardée par souci de preserver son grand frere et de le preparer a cet heureux evenement. ca a bien failli detruire beaucoup de choses, nos bases familiales pourtant solides ont ete aneanties puis reconstruites et tom a su qu’il aurait aussi une soeur chez sa mere (celle-ci n’a pas pris la peine de le ménager...) trois mois et demi avant la naissance. les parents separés reforment bien souvent tous deux une nouvelle vie dans laquelle chacun à sa place... et les freres et soeurs(demi si vous preferez car c’est ainsi que vous devez voir les choses),un enfant devrait avoir des rapports privilégiés avec les freres/soeurs du côté maternelle ?foutaises. a present, nous devons faire assumer à tom une charge de travail scolaire équivalent a deux semaines en seulement une semaine et de même pour la musique. tom est bon eleve, ouf. sa chere maman dit elle meme n’avoir pas de temps pour cela (elle est fonctionnaire et enseignante de surcroit !)elle néglige sa scolarité, son épanouissement personnel en ne prenant pas la peine de le conduire à l’ecole de musique ni à son activité sportive (nous prenons en charge tom pendant sa semaine pour cela !!) il n’a aucun encadrement, mal aimé et maltraite par son beau pere, il est,contrairement à sa maison, celle de son papa, de son foyer aimant et protecteur où il n’y a pas la tele, chez sa mere devant le poste dès 7h du matin ha ha !! et on ne peut rien y faire car on est du mauvais côté qu’on a peur et que nos droits sont quasi-inexistants. merci a vous de tirer vers le bas les peres et leurs droits bravo. moi en tant que femme et mere je clame droits aux peres place aux peres qui savent aussi être parents, responsables et attentionnés vis a vis de leurs enfants.

    • message d’une maman
      2 mars 2007 , par
        [retour au début des forums]

      je pense qu’avant de juger l’article, il faut le lire entièrement, premièrement.Deuxièmement,Je comprends trés bien que votre experience fût difficile et douloureuse, cependant vous nous racontez une situation qui est la votre, en toute subjectivité, avec une emotion vive et un sentiment vindicatif sans réelement faire avancer le débat.Ne faisons pas d’un cas précis une généralité ;Certes, certaines mamans,dans l’unique but de se venger de leur ex-epoux, imposent leur loi par le seul fait d’être mère et privent ainsi une relation alors privilégiée de l’enfant avec le père ; mais celles-ci ne font pas partie de la majorité des mères, ne mettons pas les oeufs dans un même panier ! c’est bien trop simpliste et partial en plus d’être subjectif. Penser un peu, sans être psychorigide, aux mères qui ont fuit un conjoint ou un concubin violent, au comportement agressif et destructeur, et qui se trouvent prises en otage par la mise en place d’une garde alternée, permettant ainsi au père par le biais de l’enfant(instumentaliser pour se venger de la fuite de la maman) de perpétuer le cycle de la violence. Il y a des pères qui demandent la résidence alternée pour continuer à faire pression sur une mère fragilisée par des années de maltraitances psychologiques et physiques (l’enfant étant dans la majorité des cas présent lors de scènes violentes). Par là, j’ai tenter de vous faire comprendre que chaque histoire est differente et trés personnelle et que tout est relatif, l’article vous a choqué, moi il m’a rassuré et inquiété à la fois car dans la majorité des cas la détresse psychologique de l’enfant est trés peu prise en compte lors d’une séparation.Voilà les quelques mots d’une maman meurtrie dans sa chair et son âme, et qui au jour d’aujourd’hui est séparée de son enfant...

      [Répondre à ce message]

    • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
      8 mars 2007 , par
        [retour au début des forums]

      madame bien evidemment c’est une injustice dans votre situation et cet enfant doit tre proteger de la negligeance de sa mere biologique ;vous semblez avoir suffisamment d’arguments pour mettre en evidence la situation et obtenir gain de cause ;il faut que la lois s’adapte au cas par cas et change ;ne cessez de saisir la justice elle doit avoir des passerelles qui vous donneront raison ;soyez forte_

      [Répondre à ce message]

    • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
      21 octobre 2008 , par
        [retour au début des forums]

      Je viens de lire votre réponse au docteur mais c’est moi qui vous dis que je suis horrifié à la façon don tvous pouvez agir respecter la pensée des une et des autres et après vous pourrez juger, je vous signale que moi je suis en garde alterné avec mes enfants et je peux vous dire qu’il l’a demandé juste pour me faire chier car auparavant il n’avait jamais vu qu’il avait 2 enfants je m’en suis toujours occupé maintenant ma fille a 10 ans et réclame une garde complète avec moi mais comme il faut faire attention de ne pas faire du mal a un pauvre petit papa qui ne s’occupe des enfants quand il a le temps car moi je vous dis qu’il vont meme a l’école avec des vetements trouées car il a de l’argent pour se payer des restos a st tropez a 800 euros mais n’en a pas pour payer les affaires scolaires et loisirs des enfants, respecter les problèmes des autres et ne juger pas par rapport a votre problème qui je pense est certainement grave mais d’autre femme ont le droit de souffrir a cause de cette loi et elles ont raison de le faire savoir...

      [Répondre à ce message]

    Son attitude "destructrice" l’empêche d’avoir la garde partagée
    15 janvier 2007 , par   [retour au début des forums]

    Au Québec

    Un article de Christiane Desjardins
    dans le journal La Presse et sur Cyberpresse

    Un bruyant militant de Fathers4Justice ne peut avoir la garde partagée de ses deux jeunes enfants en raison de son « attitude destructrice », vient de trancher le juge en chef de la Cour supérieure, François Rolland.

    L’homme, que nous ne pouvons identifier puisqu’il s’agit d’une décision en matière familiale, fait la vie dure à son ex-conjointe, depuis qu’ils se sont séparés en 2003 et qu’elle a demandé le divorce. Il soutient que ses enfants ne sont pas en sécurité avec son ex-conjointe, et prétend qu’elle souffre de maladie mentale. Ce qui est tout à fait faux. Extrêmement contrôlant, il s’est lancé dans une véritable guérilla judiciaire, qui a engendré plus de 230 inscriptions au dossier de la cour. Trente juges se sont succédé dans son dossier depuis 2003, et il s’est querellé avec presque tous. Le juge en chef a décidé de prendre l’affaire en main lui-même, après que l’homme, en pleine salle d’audience, eut grimpé sur une table, appelé la police, et injurié un juge qui venait pourtant de lui accorder, pour la première fois en trois ans, des droits d’accès à ses enfants pour une semaine pendant l’été.

    De son côté, madame raconte qu’ils se sont épousés en 1997, et que la relation a commencé à se détériorer quand elle est devenue enceinte du premier enfant, en 1999. Monsieur est devenu distant, et disait que « les femmes enceintes ne l’excitaient pas ». Après la naissance du deuxième enfant, en 2001, la situation aurait empiré, d’autant plus que les entreprises de monsieur périclitaient.

     Lire la suite sur Cyberpresse, le 11 janvier 2007.

    NOTA BENE - « Le juge Rolland a donc accordé la garde à la mère, tout en accordant des droits d’accès à monsieur. Il a en outre ordonné à ce dernier de ne pas harceler ni dénigrer madame... »

    > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    12 septembre 2006 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour,
    Je suis une maman qui a ses 3 enfants en résidence alternée.
    J’aurai largement préférée avoir la garde de mes enfants. Mais devant la violence de mon ex je n’ai pas eu le choix et j’ai cédé, car il n’est pas violent avec les enfants.
    il a gardé la maison familiale, nous avons devant notaire réglé ce partage pour une soulte dérisoir, là aussi pas le choix il avait réussi à embobiner le notaire.
    Je me sens incomprise et pas entendu ni par la justice ni par qui que ce soit bien que quand je raconte mon histoire et tous les allers retours que m’impose cette résidence alternée tout le monde fait "oh lala". c’est peu pour moi...
    Les enfants le vivent moyennement cette situation leur est imposé ils n’ont pas le choix non plus. J’attend les 18 ans de mon aînée avec impatience pour l’avoir avec moi. Tout cela pour dire que la résidence alternée est une loi d’adulte que les enfants subissent et qu’il faudrait que les juges soient plus attentifs dans leur choix, même si je sais qu’ils ont beaucoup de dossiers.
    merci de m’avoir lu

    • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
      14 septembre 2006 , par
        [retour au début des forums]

      Bonjour,
      Mes petits enfants m’appellent Mamou, je suis donc une grand’mère révoltée.Ma fille n’a jamais eu de chance, elle a eu une petite fille avec un garçon qui s’est révélé être violent, bon à rien,mythomane, voleur, après des violences répétées, elle l’a quitté pour se remettre très rapidement avec une autre personne qui tout de suite lui a fait un petit garçon. Nous n’avons jamais apprécié cette personne. Ma fille peu de temps après s’est retrouvée avec un être machiavélique, violent jaloux
      , méchant après avoir beaucoup supporté, elle s’est enfui, ne pouvent prendre avec elle son petit garçon. Son ami ne supporte pas d’avoir perdu ma fille et la harcèle elle sait que cette personne est très dangereuse et elle a très peur.
      Elle a donc emménagé dans une ville proche du père pour éventuellement accepter une garde partagée. Elle a inscrit ses deux enfants dans une école à deux pas de son domicile, le papa habitant à 12 Kms. Malheureusement le juge a décidé pour une garde alternée mais par contre avec l’école au domicile du papa, ce qui infaisable compte tenu des horaires de rentrée des deux enfants.
      et des horaires de travail de ma fille. Lever des enfants une heure plus tôt. D"épense de voiture, de temps et d’argent, alors que le père dit être tout a fait disponible pour garder son fils. Je suis découragée, on aide ntre fille comme on peut, mais, quelle drôle de justice

      [Répondre à ce message]

    • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
      15 janvier 2007 , par
        [retour au début des forums]

      vous attendez les 18 ans de votre aîné pour l’avoir avec vous ? Vous voulez vous marier avec lui ? Vous allez l’empêcher de vivre ! C’est une bonne chose qu’il ait la version de son père en garde alternée pour qu’il puisse construire sa propre vie et ne pas dépendre de la vôtre. Si vous aimez vraiment vos enfants, il faut tout faire pour qu’ils deviennent autonomes et que la garde-alternée soit un plaisir pour eux.
      Je suis une maman de 4 enfants.

      [Répondre à ce message]

    > Pour la résidence alternée
    13 avril 2005 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour,

    Actuellement séparé, je me bats pour que la résidence alternée pour notre fils agé de 6 ans soit maintenue. Je considère que ce choix est le meilleur dans l’intérêt de l’enfant, même si plusieurs obstacles sont très difficiles à surmonter.

    Le premier : le désaccord récurrent entre mon ex-femme et moi
    Le second : On préfère donner la garde aux mères plutôt qu’aux pères

    Je constate néanmoins que :

     Notre fils a besoin d’un repère paternel structurant (Dixit rapport psychologique)
     Je paye une pension alimentaire malgré la résidence alternée et je ne suis pas contre ...
     J’ai la charge effective de quasiment tous les actes de la vie commune concernant notre fils (Vêtements, frais scolaires, frais sportifs ...)

    A l’heure actuelle, mon ex-épouse se borne à relater notre mésentente pour parvenir à ses fins : casser la résidence alternée. Après médiation, expertise psychologique et enquête sociale approfondie, les conclusions militent plus en ma faveur qu’en la sienne tout en maintenant la résidence alternée ... Je pense que dans le cas où j’aurais eu des rapports négatifs, j’aurais perdu cette résidence alternée ...

    Je pense qu’il faut arrêter de discréditer les pères et d’encenser les mères. Un enfant a le droit d’avoir ses deux parents et de les voir librement. Imposer des droits de visite est stupide. Cela sert plus à entretenir des conflits qu’à en solutionner et ne sert qu’à retourner l’enfant contre l’un ou l’autre de ses parents ... Et dans les cas de mésentente, il convient d’imposer aux parents un suivi thérapeutique obligatoire.
    Dans les cas de séparation avec distance importante, à moins que les parents soient d’accord librement sur les modalités d’exercice, l’alternance année par année ne semble pas problématique pour des enfants de plus de 6 ans

    Au final, un enfant n’est pas objet de possession de son père, ni de sa mère ; et encore moins sa vie ne doit être régi par des décisions arbitraires fondées sur la coutume sociale ou éducative. Et encore moins sur des écrits psychologiques ou psychanalytiques dont on sait que les auteurs entre eux ne sont pas capables d’objectivité réélle

    Une privation n’est jamais une solution ...

    Philippe

    • > un homme se bat pour la garde alternée
      17 juillet 2005 , par
        [retour au début des forums]
      http:// garde alternée

      Bonjour,
      Vous vous battez pour la garde alternée et vous considérez que ce choix est le meilleur pour l’enfant !
      Vous payez une pension alimentaire et vous avez la charge des actes de la vie commune pour votre enfant !

      Oui bien au regard des responsabilités, un contexte et une image paternelle "sympathique" matériellement pour l’enfant..... en apparence l’image est sécurisante mais par un bout de la meutrière..la vôtre.
      Vous dites l’enfant a besoin d’un repère paternel structurant...certes je dirais un besoin de repère familial structurant tout d’abord, pour lui et vous en suite

      L’enfant devenu adulte vous dira un jour lui-même si vous avez fait bien ou non en fonction du contexte obligé ou non et au moment de votre "retraite" vous saurez et vous assumerez "seul" l’avis de votre enfant-adulte.

      Je pense, compte tenu de notre environnemnt social d’aujourd’hui que nous ne pouvons et de devons pas
      obliger un enfant à lui demander ce que nous même nous ne pourrions vivre c’est à dire une année chez maman ...un foyer et une autre chez papa ....autre foyer avec les conjoints de chacun...famile recomposée !
      Replacez ceci dans un contexte d’adulte par ex un CDI chez deux employeurs !!! pourquoi pas certes, mais il faut être "bien dans sa peau" et bien avec les autres dans tous les sens du terme...non ?

      Oui, votre conscience est intacte pour le moment et c’est tant mieux pour votre enfant car il lui faut du "solide".

      Mais, un risque ou 2 ou 3 selon le nombre d’enfants
      ...votre enfant sera peut-être destructuré demain et peut-être aussi ceux de votre nouvelle compagne malgré une "vraie" famille structurée.....l’avenir vous le dira en fonction des nouvelles "mésententes" avec cette famille recomposée.
      Sans famille recomposée.......encore plus de risque.

      Pourquoi d’abord devoir se séparer de la mère de votre enfant ? mésentente ...il n’y a jamais de vrai entente car nous sommes différent entre nous en dehors de la coutune sociale ou éducative différence "naturelle" tout simplement et sans discussion définitivement naturelle

      Mésententes lesquelles ?
      D’abord un problème d’adulte doit être compris et solutionné si possible par les deux car les deux ont une responsabilité envers l’enfant à naître et à vivre
      Vous préconisez un suivi thérapeuthique obligatoire...après la séparation
      Je pense à faire avant car cette "mésentente" survivra à tout.

      La responsabilité des deux ne doit pas faire l’objet de discussions interminable engendrées avec des cerveaux d’adulte structurés déjà par leur propre enfance

      Ne "refaisons" pas le monde à notre image laissons le naturel continuer sa route car il reprendra le dessus tout seul.
      Vous l’homme, prenez votre rôle d’homme et d’image structurante de stabilité que nous avons tous besoin, à partir du moment où vous vous engagez avec une femme devenu mère de vos enfants, base fondamentale.
      Passage encore naturel de la vie.
      J’ai écrit homme, pas père....encore une différence à vivre avec votre enfant

      L’avis, l’environnement et les ressentis de votre ex-épouse sont fondamentaux dans votre contexte pour que je puisse être objective, alors en conclusion j’écris que ...

      des deux parents séparés, que celui qui est "capable" de tenir le gouvernail du bateau de l’enfant...
      le garde.

      Christine

      [Répondre à ce message]

      • > un homme se bat pour la garde alternée
        14 septembre 2006 , par
          [retour au début des forums]

        Je suis père de deux enfants de 10 et 13 ans.
        Je suis divorcé depuis 7 ans.

        J’ai pour ma part renoncé à l’espoir d’une "résidence" partagée, sous-entendue pour moi une "existence de parent" partagée.
        La mère de mes enfants étant partie s’installer il y a 3 ans à 800 kilomètres de mon domicile, je n’ai même plus pu les recevoir les week-end (ce à quoi je m’étais accoutumé).

        A cette époque, après 3 ans de résidence chez sa mère, mon fils (alors agé de 6 ans et demi) m’avait demandé de venir vivre chez moi et, tout comme sa soeur (son aînée de 3 ans), supportait mal le retour chez elle le dimanche soir (c’est si court un week-end...).
        Ils auraient bien voulu que je les emmène à l’école le lundi matin, mais les quelques 10 kilomètres (en région parisienne...) qui séparaient leur domicile du mien rendaient cela difficilement faisable.
        Je les ai alors assuré que je ferais tout pour me rapprocher et permettre une résidence partagée que je leur ai décrite comme LEUR choix d’aller le soir chez papa ou chez maman.
        Pour toute réponse, mon ex conjointe a déménagé deux mois plus tard.

        La question était tranchée.

        Alors, voilà, je suis ... déconcerté après la lecture de la réponse de Christine au témoignage intitulé "un homme se bat pour la garde alternée".
        Je l’ai trouvée confuse et partisane.
        Il m’a semblé y déceler une rancoeur liée à un échec personnel avec un conjoint.
        Chaque histoire de couple est différente, chaque individu est différent.
        Je refuse l’amalgame et la généralisation et suis révolté par le ton et la teneur de cette réponse qui sont sans rapport avec l’exposé fait par ce père.

        Il s’agit d’une "instruction à charge".

        Sans connaître cet homme, ce père, ce parent, cet être humain qui un jour a désiré un enfant et rêvé une vie de famille.

        Je ne me rappelle pas son nom, mais me souviens des propos à la télévision d’un psychologue qui regrettait que les enfants soient le prétexte d’une entreprise de destruction d’un conjoint par l’autre.

        Le témoignage de ce père, la réponse de Christine ne me rendent pas optimiste.

        La parité homme/femme n’est décidément pas pour demain.

        David

        [Répondre à ce message]

        • > un homme se bat pour la garde alternée
          17 septembre 2006 , par
            [retour au début des forums]

          Je ne me prononcerai pas sur l’entier du message. Mais une chose que j’aimerai dire, c’est que ce n’est pas à des enfants de 6 ans et demi et 9 ans de décider chez qui ils veulent habiter, c’est leur donner un pouvoir de décision qui ne convient pas à leur âge et qui est excessif. De plus, étant mère de deux enfants, je vois que leurs critères de choix reposent parfois sur des faits tels un conflit momentané, le refus d’un parent de leur accorder quelque chose ou un ras le bol vis à vis des obligations quotidiennes tels les devoirs scolaires et non sur une évaluation d’ensemble de la situation, en particulier le fait que le rôle de parent n’est pas que de faire plaisir à leurs enfants mais aussi de leur imposer des obligations (comme se brosser les dents après les repas par ex.) et des régles (manger ce qui est servi à table par ex.). Hors, ce sont souvent les femmes qui se chargent de cela au quotidien, tous les jours de l’année, alors que les pères s’occupent davantage des loisirs et du jeu, si ce n’est parfois "jouent au gentil père" qui reste en dehors de ces contraintes parfois haïes par les enfants.
          Sablée

          [Répondre à ce message]

          • > un homme se bat pour la garde alternée
            18 septembre 2006 , par
              [retour au début des forums]

            Vous avez parfaitement raison, Madame, lorsque vous écrivez que le pouvoir de décision ne revient pas aux enfants.

            Il incombe aux parents, en l’occurence à la mère, en espérant qu’elle en fasse usage avec équité.

            Elle a choisi "d’enfoncer le clou" en partant, en pleine année scolaire (intérêt supérieur de l’enfant ?), à 800 km de là, rendant les "visites" dominicales irréalisables (de grâce ! Epargnez moi cette curieuse arithmétique qui consiste à "rétablir l’équilibre" en modifiant le partage des vacances scolaires...).

            Etait-ce là le moyen le plus aproprié pour répondre aux attentes (démesurées ?) de nos enfants qui réclamaient de prolonger le week-end avec moi et que je les emmène à l’école le lundi matin ?

            J’ai employé le mot "visite" à dessein car l’on a tôt fait de réduire le père à un "père visiteur" qui n’est plus impliqué dans la vie quotidienne de ses enfants, légitimant ainsi le tableau partisan et généralisant du "gentil-père-qui-ne-s’occupe-que-des-loisirs-et-des-jeux". Stigmatisation !

            Et pourquoi pas le derrière rivé dans son fauteuil devant le match de foot avec la bière à la main ? La caricature et l’amalgame sont commodes, n’est-ce pas ?

            Je ne suis pas, Madame, de ceux là.
            Je m’implique dans les tâches quotidiennes.
            J’aborde les problèmes quotidiens avec la sensibilité qui m’est propre en tant qu’homme mais surtout en tant qu’individu.

            Ma compagne compte sur moi pour emmener et aller chercher à l’école son enfant. J’ai déjà pris plaisir à lui faire réciter ses leçons. Je m’insurge, comme sa maman, lorsqu’elle essaie de nous faire croire qu’elle s’est brossé les dents.

            Je ne peux m’empêcher de conserver une certaine réserve car je ne suis pas son papa.

            Papa chez qui elle vit une semaine sur deux car ma compagne et moi avons fait en sorte de vivre à proximité de son domicile.

            Malgré toutes les objections qu’elle pouvait formuler elle lui a "accordé" le droit d’exister dans sa vie depuis l’âge de quatre ans.

            Toutes les mères ne sont pas des ex épouses "de droit divin".

            David

            [Répondre à ce message]

            • > un homme se bat pour la garde alternée
              19 septembre 2006 , par
                [retour au début des forums]

              Je suis assez d’accord avec vous, sans me prononcer sur le conflit existant entre vous et votre ex épouse.
              Mais malheureusement, de nombreuses études montrent que le partage équitables du travail domestique n’est de loin pas une réalité, par exemple que pour les femmes avoir des enfants est un frein à leur carrière professionnelle alors que pour les hommes, avoir une famille promeut leur carrière.

              Je trouve malheureux qu’il y ait confusion et amalgame entre être féministe et promouvoir la guerre des sexes. En effet, comme vous l’expérimenter d’ailleurs, les statuts encore trop différents et inégaux entre femmes et hommes dans notre société ne portent pas seulement préjudice aux femmes mais aussi aux hommes, de manière différentes toutefois. Par exemple, alors que les femmes ont des problèmes de temps partiels contraints et de bas salaires, car le monde économique profite de leur statut de pourvoyeuse "accessoire" du revenu familial pour leur imposer ce statut, certains hommes ont toutes les peine du monde à faire admettre à ce même monde économique que d’être un travailleur performant ne veut pas dire "être accro au boulot", à plein temps naturellement, et que le temps partiel, pour entre autre s’occuper de sa famille, est tout à fait compatible avec un travail performant et la masculinité. Du fait de leur socialisation (sans trop généraliser) qui les pousse vers l’action et la compétition, si ce n’est une certaine violence, les hommes sont aussi plus nombreux, en particulier les jeunes, à mourir d’accident et à "réussir" leur suicide, car utilisant des méthodes plus violentes (armes à feu entre autre).
              Samba

              [Répondre à ce message]

              • > un homme se bat pour la garde alternée
                20 septembre 2006 , par
                  [retour au début des forums]

                Je travaille depuis des années avec des femmes dans la fonction publique. Je suis le seul membre masculin de l’équipe. La seule différence qui existe dans nos rémunérations est liée à l’ancienneté et bien sûr au prorata du temps partiel.

                J’ai été le témoin des difficultés de mes collègues à assumer les horaires de travail les plus matinaux ou les plus tardifs dans la mesure où, pour s’occuper des enfants le matin ou le soir, elle ne pouvaient pas compter sur leurs conjoints, eux-mêmes assujettis (?) à des amplitudes horaires professionnelles importantes.

                Pour ma part, j’emmenais ma fille tous les matins chez la nounou et parvenais à (ou m’efforçais de ?) venir tôt au travail où j’entendais, sans les écouter, les commentaires de mes collègues (féminines) sans enfants qui se plaignaient que ce soient toujours les mêmes qui viennent à huit heures...

                Mêmes récriminations, même animosité au moment de l’organisation des vacances scolaires, celles n’ayant pas d’enfant n’admettant pas la priorité pour celles (et celui...) en ayant.

                Guerre des sexes ?

                Lorsque notre deuxième enfant est né, mon ex femme a pris un congé parental car je savais que la pression serait trop forte pour moi du point de vue des horaires étant donné qu’elle même n’aurait pas pu s’occuper des enfants tout en assumant ses horaires de travail.

                Je ne crois pas à une guerre spécifiquement "des sexes" mais déplore l’individualisme et l’égoisme des personnes (tous sexes confondus).

                Mais chacun voit "le nez au milieu de la figure des autres".

                Les discussions entre collègues m’ont suffisamment éclairé sur la part que prenaient leurs conjoints aux tâches ménagères (y compris sans l’alibi du travail).

                Mais alors, comment être reconnu comme homme faisant les courses, la cuisine, partageant le ménage et les lessives (mais ne repassant presque pas... mon ex non plus...), assumant la paperasserie (hormis celle spécifiquement liées aux enfants)...etc ?

                Vous l’aurez compris je suis partisan de l’égalité entre les femmes et les hommes.

                J’approuve le temps partiel pour laisser de la place à la vie familiale même si ce n’est pas sans créer des problèmes d’organisation au travail et des tensions pour l’attribution des mercredis...

                Je reconnais la nature plus violentes des hommes mais ne la crois pas uniquement due à des facteurs sociaux mais également physiologiques.

                Je ne suis pas un partisan aveugle et forcené d’une résidence alternée mécaniquement administrée et imposée.
                Surtout lorsqu’il s’agit d’enfants en bas âge.

                Je souhaite seulement que soient réunies les conditions pour que les hommes puissent continuer à donner un sens à leur vie de père et cultiver un lien avec leur(s) enfant(s) avant qu’il ne soit trop tard.

                Même si certains ne se sont éveillés à leur paternité qu’au choc de la séparation.

                Encore faudrait-il qu’ils soient en mesure de le faire...

                Mais que faire lorsque les enfants servent aux règlements de comptes et que la mère agit comme si le père n’existait pas ?

                Que faire lorsque le problème verse dans des batailles rangées idéologiques, scientifiques ou autres ?

                David

                [Répondre à ce message]

        • > un homme se bat pour la garde alternée
          23 mai 2012 , par
            [retour au début des forums]

          monsieur,

          il est tout à fait logique que le parent qui a un enfant (ou plusieurs) seulement un WE sur 2 trouve cela court.
          il est tout à fait normal que l’enfant ai envie que cela continu.
          il devrait être évident pour ce parent que l’enfant passe des moments de pur plaisir avec lui, sans contrainte, sans le quotidien à gerer .... et que cela n’est pas la vraie vie.

          le parent qui a la garde doit gérer tous ces "inconvénients". le parent qui voit ses enfants tous les 15 jours n’a que les bons cotés.

          il est temps d’être objectif et d’expliquer les choses aux enfants afin qu’ils ne laissent pas avoir par le mirage du "super papa avec qui ont s’amuse bien le WE" alors qu’avec maman il faut faire les devoirs, ranger sa chambre etc etc ...

          [Répondre à ce message]

    • l’enfant doit decidee
      3 septembre 2006 , par
        [retour au début des forums]

      bonjour ici en belgique,voila j’ai deux enfants 8 et 12ans,les enfants sont domiciliee chez moi suivent le jugement autoritee parentale exercee conjointement par les deux parents,il donne une pension allimentaire mais rien d’autre ma grande rentre a la grande ecole il ne veux pas intervenir pour l’abonnement ni pour les fourniture si j’ai le malheur de demander quelque chose il ma menacee de garde alternee,donc ce n’ai pas pour avoir ces enfants ce n’ai pour qu’il ne participe dans rien et pourtant je lui laisse voir ces enfants en jugement c’etait suivant l’envies des enfants,pas d’heure ni de jours,le pere a pris c’est jour comme il voulais sans faire attention a mon avis,il prend mon petit le mardi apres ecole je vais le rechercher pour 19h30,le jeudi et vendredi ils les prend apres ecole et me les ramene a 19h30,un samedi sur deux ils les prend a 15h30 je vais rechercher la grande a 20h30 car elle ne veux plus dormir,et le dimanche a 9h30 du matin je vais rechercher le petit alors je ne sais pas ce que vous en pensee merci de me repondre

      [Répondre à ce message]

    • > Pour la résidence alternée
      19 septembre 2006 , par
        [retour au début des forums]

      Bonsoir
      Je suis une mere d’ un petit garçon de bientot neuf ans.Divorcée depuis trois ans et aprés plusieurs passages au tribunal a cause de cette fameuse garde alternée,mon fils est en garde alternée (officiellement) depuis novembre 2005.J’ai obtenu deux fois la garde mais comme mon mari tenait absolument a cette garde alternée il a fait appel et le jugement s’est fait dans un autre tribunal, et la, j’ai perdu la garde de mon fils .Ces juges femmes je le précise m’ont enleve toute pension alimentaire et j’avais le droit de prendre mon fils a déjeuner lorsque mon mari travaillait...Une assistance sociale a fait un rapport en ma défaveur me repprochant de travailler le mercredi et un soir de semaine.Curieusement tout a été fait en faveur du pére que je n’ai jamais séparé de son enfant.Suite a cette décision juridique j’ai été profondément blessée.Je n’ai pas fait appel j’ai accepté cette décision mais mon fils n’a jamais voulu vivre une semaine chez son pére et une semaine chez sa mére.Le lendemain de la décision des juges mon fils a voulu rester chez moi.Son pére a accepté.Il le voit tous les mercredis soirs et un week end sur deux du vendredi au lundi matin.Depuis bientot un an mon fils est plus souvent chez moi je gére le quotidien ,je n’ai pas de pension et je suis en garde alternée.Je ne retourne pas chez un avocat tout simplement parce que je suis ecoeurée par la justice et je ne veux pas traumatiser mon fils davantage.Tout ça pour vous dire qu’un enfant a besoin d’avoir une maison réguliére une chambre a lui des horaires réguliers....Un chez lui tout simplement et pas un sac a trimbaler toutes les semaines.Votre enfant vous aime mais il ne peut pas choisir .Soyez présents essayez de garder des contacts avec votre ex épouse méme si cela est difficile .La garde alternée est l’invention la plus destabilisante pour un enfant.surtout pour un enfant de moins de dix ans.C’est voué a l échec. Laissons la place aux péres,oui, mais n’oublions pas que c’est une maman qui a porté son enfant pendant neuf mois dans son ventre.

      [Répondre à ce message]

    • > Pour la résidence alternée
      4 novembre 2006 , par
        [retour au début des forums]

      monsieur je découvre internet et ses possibilitées de communiquer nos points de vue et opignion.
      je passe donc part votre message pour émettre le mien qui s’adresse autant aux méres qu’aux péres.
      j’ai 34 ans et un fils de 8 ans son pére et moi sommes séparés depuis un peu plus de 6 ans et notre enfant vit en résidence alternée depuis 2 ans.
      apreés avoir lu les différents témoignages et ecouté "malheureusement" des couples divorcés ou séparés je constate qu’un manque de maturité,de recul et de réflection personnel de beaucoup entraine pour nos enfants bien de déboirs et de peines qui ne sont pas les leurs.je ne parle pas des cas de divorse pour violence et cas grave qui je crois et j’espere ne sont pas la majorité.en tant qu’adulte et parents pouvons nous arreter de prendre nos enfants en otage afin de gardé un lien avec notre "ex"coute que coute.
      ne pouvons nous pas admetre simplement que notre relation est fini et en faire le deuil ? car a pret tout personne ne meurt tout le monde est bonne santée, n’est ce pas cela le principale. pourquoi vous faite vous la gueurre quand vous avez voulu vous marier ou vivre ensemble ou avoir vos enfants ,vous n’etes pas aller devant un tribunal ????
      alors n’etes vous pas capable de faire les choses bien et sans heurts.
      et si l’un de vous aime toujours son "ex" vous voulez son bonheur alors accepter que son bonheur soit différnt du votre et qu’il n’est plus avec vous
      ainsi que pour vos enfants ils vous aiment naturellement ne les forcés pas a vous haïr avec des conflits inccessant et faut déja qu’ils s’adaptes et qu’ils grandissent differement des autres.aidez les en dialoguent avec eux sans pudeur mais aussi sans trop de détails. et quand vous parlé de votre "ex" n’oublier pas que s’est vous qui ne l’aime plus ,pas votre enfant prenez sur vous le temps atténu toutes les blessures de la vie si on le laisse faire et je sais de quoi je parle
      bonne vie a vous tous et je vous souhaite de trouver la sérénité

      [Répondre à ce message]

    • > Pour la résidence alternée
      15 janvier 2007 , par
        [retour au début des forums]

      Je suis tout-à-fait d’accord avec vous. Les parents qui sont contre la grade-alternée, sauf s’il y a maltraitance de l’enfant, sont des parents égoïstes et possessifs qui ne pensent pas au bien de leur enfant mais à leur bien propre, comme ils ne pensaient pas davantage au bien de leur partenaire auparavant, ce qui a créé leur séparation. C’est bien que le parent qui refuse une garde alternée sous des fausses raisons suive une thérapie pour apprendre à vivre par lui-même et pas seulement à travers son (ou ses) enfants.

      [Répondre à ce message]

    Une garde différente, cela existe
    7 avril 2005 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour,

    Avec 6 enfants de moins de 15 ans, mon mari et moi sommes en train d’établir les détails de notre séparation.
    Nous avons tous les deux le même désir de poursuivre l’éducation de nos enfants de manière équitable entre les deux parents et de la façon la plus harmonieuse possible.

    Pour des raisons de confort de vie et également économiques nous envisageons non pas une garde alternée qui obligerait à un vrai déménagement à chaque fois mais le maintien de nos enfants dans
    notre résidence actuelle avec en alternance l’un ou l’autre des parents. Les enfants conserveraient ainsi leur environnement, leurs habitudes de vie...

    Pour les questions de lieux de vie des parents quand ils ne s’occupent pas des enfants, il suffit d’un logement très petit alors que, si chacun d’entre nous doit avoir une très grande maison pour loger tout le monde, le coût est bien plus élevé.

    Et en ce qui concerne un ou des éventuels nouveaux conjoints, cette solution permet d’introduire en douceur "le nouveau" et éventuellement de doser le mélange selon les désirs de chacun ! Un nouveau couple, oui, bien sûr, mais chacun peut imaginer que le fait d’avoir 6 enfants peut être particulièrement effrayant !

    Cette solution nous paraît évidente de bon sens pour une famille nombreuse alors que les parents sont certains d’être capables de conserver leur rôle de couple parental.

    Ce n’est pas une formule dont on parle beaucoup et ma question est de savoir comment trouver des témoignages d’expériences similaires, des avis de professionnels aussi.

    Tous vos commentaires seront les bienvenus.

    • > la solution alternative, protéger l’enfant
      24 mars 2006 , par
        [retour au début des forums]

      Désolé, mon message ne va pas beaucoup vous aider, car j’ai le même problème que vous.

      Ma compagne et moi sommes en cours de séparation, et elle refuse ce mode de garde (que j’aimerais intaurer progressivement, persuadé qu’il est dans l’intérêt de l’enfant de na pas perdre tous ses repaires : chambre, jouets, chien , voisinage, maison, etc. au moment même ou le modèle familial se chamboule devant lui).

      Mais elle le trouve trop contraignant.
      Aussi, pour tenter de la convaincre, je cherche des infos sur la question.
      Si vous en trouvez, vous seriez fort bons de bien vouloir transmettre : polocho@ifrance.com.
      Merci par avance.

      [Répondre à ce message]

    • > Une garde différente, cela existe
      14 septembre 2006 , par
        [retour au début des forums]

      Père divorcé de deux enfants de 10 et 13 ans, votre témoignage, Madame, me réconforte.

      Je suis ému par l’intelligence et la générosité de votre attitude.

      Vous n’avez pas sombré dans l’hystérie de la vengeance.

      Vous évoquez le "rôle de couple parental". J’y vois la reconnaissance mutuelle du rôle de parent, celui de "parent-mère", celui de "parent-père".

      Que, dans la séparation, le destin des enfants ne soit plus prétexte à un règlement de compte et n’aboutisse plus à l’élimination d’un des parents par l’autre de la vie de ses enfants (triste satisfaction...) !

      Mon expérience est à l’opposé de la vôtre mais je souhaitais réagir à votre témoignage et vous dire mon admiration.

      MERCI.

      David

      [Répondre à ce message]

    • > Une garde différente, cela existe
      15 janvier 2007 , par
        [retour au début des forums]

      Vous êtes vraiment des parents formidables, à se demander pourquoi vous vous séparez. Vous êtes les seuls dans tout ce que j’ai lu à vouloir vraiment tous les 2 le bien de vos enfants (enfin, on ne fait pas 6 enfants par hasard, c’est en général qu’on les aime). J’espère que si d’autres l’ont fait avant vous, ils nous en donneront les résultats.
      Bravo encore pour votre initiative généreuse.

      [Répondre à ce message]

    • > Une garde différente, cela existe
      8 avril 2007 , par
        [retour au début des forums]

      OUI OUI OUI.
      Ce sont les parents qui ont occasionnés cette separation, il serait logique que ce soient EUX qui fasse dés lors ces aller retour. Puisque le 50/50 nous est martellé par les ass de peres notamment(mais pas de 50/50 pour porter les enfants, les accoucher, les allaiter, là on veux bien nous laisser du 200% ! ), et bien que cette parité passe par L’EFFORT COMMUN des peres et meres a partager un foyer chacun leur tour, afin de preserver les jeunes années de construction des enfts qui eux n’ont rien demandés !!! Et la on verrait bien comment chacun assume sa parentalité.
      Bizarrement les pro GA (meme imposée) souvent des peres, mais aussi leurs nouvelles compagnes, n’evoquent JAMAIS cette solution.

      Trop inconfortable messieurs,dames ?

      [Répondre à ce message]

    > que d’extrémisme !! par Olivier
    23 mars 2005 , par   [retour au début des forums]

    le discours de Maurice Berger et son ouvrage en entier manque de modération, quelques exemples de pathologies familiales pour ériger des préceptes sur la famille. il accuse la résidence alternee en oubliant de regarder la relation entre les parents, les pathologies meme de ces parents...
    c’est léger et facile à comprendre pour ceux qui veulent faire disparaitre le paternage pourtant aussi important que le maternage.

    • > que d’extrémisme !! par Olivier
      15 janvier 2007 , par
        [retour au début des forums]

      Vous avez tout-à-fait raison.Ceci dit, quand ça se passe bien, les gens n’en parlent pas, c’est donc presqu’uniquement sur des pathologies que les discussions se font. On devrait au contraire chercher à interroger tous ceux pour lesquels ça se passe bien. Mais comme pour que ça se passe bien, il faut que les 2 parents soient généreux, désintéressés et ne pensent qu’au bien de leur enfant, il n’y en a pas beaucoup. Je suppose que ceux-là ne divorcent en général pas car s’ils sont généreux et attentifs pour le bien de leurs enfants, ils ont sûr l’être l’un vis-à-vis de l’autre !

      [Répondre à ce message]

    Pour le bien de l’enfant, vraiment ?
    22 février 2005 , par   [retour au début des forums]

    La garde alternée ! Ce mode de garde a-t-il réellement été pensé « dans l’intérêt de l’enfant » ? Est-il proposé par la justice après écoute, étude, expertise, sur les comportements, le milieu familial, le désir et/ou la
    santé psychique de l’enfant, tiens -t-il compte des dernières études complètes sur le sujet, notamment sur les enfants en bas âges ? Avec l’exemple de ce que vit une amie proche, avec les exemples glanés sur les forums, très franchement j’en doute !

    Michael est âgé de 4 ans. Depuis 2 ans, il vit une garde alternée (1 semaine/2) imposée par le juge des affaires familiales. Il convient de préciser que la mère a fui au bout de 6 années de mariage le domicile conjugal, victime de violences morales et physiques constatées par un médecin. Par ailleurs, les 2 domiciles aujourd’hui sont distants de 35 kms et les parents sont aux
    antipodes quant à l’éducation donnée à leur enfant. Dans ces conditions, comment une garde alternée « dans l’intérêt » de l’enfant peut-elle marcher ?

    Comment ne pas penser aux travaux du Dr Berger (Saint Etienne) ou d’autres pédopsychiatres démontrant l’attachement de l’enfant à sa mère et les liens que vous, femmes et mères, de manière intuitive, ancestrale, avez au fond de vous et qui aujourd’hui sont démontrés par la médecine ? Contrairement à ce que véhicule certains sites, un père n’est pas égal à une mère. Les rapports qui lient l’enfant, surtout en bas âge, à sa mère, sont de l’ordre de la sécurité, du calme, de l’écoute. Les rapports qui lient l’enfant au père sont de l’ordre du risque, du ludique. Par ailleurs comment peut on occulter neuf mois de grossesse et les liens internes, comment peut on balayer l’allaitement, les levés la nuit pour calmer l’enfant, pour le bercer, les toilettes à chaque change, etc.......

    Certes, les mentalités chez les pères ont évolué mais, me semble-t-il, pas au point de remplacer en "copier coller" une mère, un femme. Être père et réclamer la garde de l’enfant, voir la garde alternée pour un enfant en bas âge, c’est assurément faire preuve d’égoïsme,
    d’irresponsabilité. Si l’on aime son enfant, il convient de prendre en compte le besoin, l’attachement à sa mère, surtout en bas âge, où comme le montre certaines études, aux États-Unis notamment, c’est « risquer » d’hypothéquer la santé mentale de l’enfant en bas âge, à long terme, privé de mère une semaine sur deux dans la petite enfance.

    Par ailleurs, une étude en Suède montre que dans l’échantillon de couples qui a choisi un mode vie ou le père reste à la maison et la mère travaille, lorsque les enfants ont des problèmes, il se tourne vers le mère pour en parler. C’est dire, au fur et à mesure, que nous reviennent aujourd’hui les retours d’expérience de la garde alternée, la nécessité d’étudier au cas par cas
    l’éventualité d’une telle disposition mais en aucun cas d’imposer de fait, comme bien souvent la justice "tranche", en invoquant sans analyser, sans comprendre, l’intérêt de l’enfant.

    Un papa, un mari.

    Attention !
    23 janvier 2005 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour,

    J’aimerais demander à tout le monde de replacer le débat sur le fond de la question et dans le contexte de l’article qui en est l’origine. Ne pas le réduire à des cas personnels, ce qui entraîne des ripostes sur le plan personnel. On fait ainsi du surplace.

    Je crois que l’auteur de l’article sera intéressé aux commentaires et je vais les lui acheminer.

    Micheline Carrier
    Éditrice de Sisyphe

    > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
    19 janvier 2005 , par   [retour au début des forums]
    La résidence alternée, une loi pour les adultes ?

    Je suis un peu mal à l’aise face aux commentaires de Martin pour introduire l’article du Dr. Berger. Mais je suis encore bien plus mal à l’aise face à l’article du Dr. Berger.

    A chercher à maintenir à tout prix une division sexuelle si marquée entre les rôles de mère et de père -après la naissance de l’enfant - je me demande vraiment comment nous pourrons favoriser le déveveloppement d’une proximité paternelle à l’enfant dès la naissance, et cela pour justement permettre aux pères d’acquérir des compétences "maternelles" et ne pas en l’occurrence favoriser un "style d’échange différent" (p. 6 du texte reproduit.

    Nonobstant, en effet, les revendications ou affirmations abusives du lobby des hommes divorcés, ou des cas de séparation issus de relations violentes, je pense qu’il faut faire attention de ne pas généraliser les situations, et surtout d’entretenir un discours qui aurait finalement pour seul effet de re-naturaliser le rôle psycho-social joué par les mères dans une société dont les normes et les comportements sont induits du patriarcat.

    J’aimerais aussi que l’on se rappelle que nous sommes à la recherche de nouveaux modèles parentaux qui visent une plus grande égalité dans le partage des responsabilités envers les enfants, puisqu’il est vraisemblable de poser comme hypothèse que ce n’est qu’à travers une proximité de soins et de rapports affectifs que les pères d’aujourd’hui développeront des "compétences" dites maternelles, soit de "dialogue émotionnel, d’attention au tonus de leur enfant... de vocalisations et d’échanges de regard et pous trounées vers la protection (p. 6). Ces aptitudes et attiudes, faut-il le rappeler sont le produit d’un processus d’apprentissage, de socialisation à l’enfant à travers les tâches nourricières et de soins, elles ne sont pas de "l’essence" des femmes.

    Je crois donc que pour dénoncer la violence de certains pères, l’esprit de "vengeance" de certains autres, voire l’incompétence "maternelle" de plusieurs d’entre eux,
    ou l’apparition de problèmes d’insécurité (susceptibles, dans certains cas d’apparaître chez les enfants de parents divorcés quelque soit le mode de garde d’ailleurs),
    il faut faire attention de ne pas jeter le bébé, ici en l’occurrence la pratique de la garde partagée (qui de l’aveu même de Berger peut très bien se passer dans de nombreux cas) avec l’eau du bain.
    Nous avons des modèles à inventer et nous avons à redéfinir le maternel et le paternel pour y arriver, et non pas à nous accrocher à des conceptions sexués et obsolètes des rôles parentaux.
    Francine Descarries,
    professeure, département de sociologie, UQAM

    • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
      19 janvier 2005 , par
        [retour au début des forums]

      Je suis toujours étonnée des arguments féministes ou masculinistes qui concernent la résidence alternée des enfants et particulièrement des plus jeunes.Ils relèvent davantage d’un égalitarisme idéologique que d’une réalité objective. Il ne sert à rien de nier les differences sexuées dues à la differences des sexes :Nous sommes régis par des hormones differentes qui influent non seulement sur notre aspect physique (sexe, grain de peau, muscles,timbre de voix etc...)mais aussi sur notre fonctionnement émotionnel et psychique.Si la nature impose aux seules femmes trois quart d’une année(ce qui n’est pas rien...)pour faire un enfant, peut-on considérer qu’il n’ y a pas de signification intrinsèque ? qu’il s’agit d’une punition divine parcequ’Eve a croqué la pomme ?
      Les aptitudes des hommes et des femmes, pères et mères, sont différentes et le resteront jusqu’à ce que l’Evolution fasse de nous tous, peut-être, des hermaphrodites.Quant aux compétences, personne ne doute qu’un homme soit capable de changer une couche donner un biberon, faire du repassage ou laver les vitres !!!
      Cela n’en fait pas une bonne mère pour autant.Et les enfants que nous représentons qui n’ont pas été informés de ces "guerres" des sexes le manifestent très douloureusement.
      F.Descarries affirme de la façon la plus péremptoire qui soit, que les aptitudes sont le produit d’un processus d’apprentissage : Elle affirme sa conviction de sociologue, mais il s’agit d’une contre-vérité scientifique.
      Certes on peut apprendre à un petit garçon, a se comporter de façon feminine et à une petite fille l’inverse. Là, ce sera de l’apprentissage.
      Il est curieux que des feministes nient ce qui est une magnifique spécificité feminime,unique chez tous les mammifères : maternité et maternage, et que nombre d’hommes envient.Réalisent-elles qu’elles sont en train de favoriser le retour le plus délétère qui soit d’un masculinisme et patriarcat pur et dur ?
      C’est en tout cas ce que nous constatons dans les centaines de dossiers qui nous parviennent.
      Quant à la recherche de nouveaux modèles parentaux, il serait bon de penser à l’intêret de l’enfant avant de proposer des modèles qui favorisent surtout l’epanouissement personnel des adultes qui est devenu aujourd’hui un véritable égocentrisme.
      On peut aussi penser, comme modèle, à Tarzan qui a été élevé par une guenon et à qui cela a bien réussi !!!

      Jacqueline Phelip

      Présidente de "l’enfant d’abord"

      [Répondre à ce message]

      • > une autre maman vous parle...
        22 janvier 2005 , par
          [retour au début des forums]

        Je viens ici, car en tant que maman j’aimerais que l’on arrete de penser que la maman est la seule capable d’élèver un enfant, de penser que le père n’est là que pour subvenir aux besoins, surtout au delà du divorce... le tiroir caisse en qq sorte...

        je connais bien papa2enfants, j’ai pu constater l’amour qu’il porte à ceux-ci, non pas un amour exclusif , égoiste, mais un amour sincère de papa attentif à leurs besoins dans tous les domaines et j’ai pu constater de visu quel attachement ses enfants avaient pour lui..., la confiance qu’ils lui accordent, ils ont un manque de leur maman ce qui est tout à fait normal, mais leur maman a fait un choix très conscient et c’est elle qui a décidé de mettre la distance, papa2enfants n’a fait que penser, non pas à lui, mais à leur laisser la possibilité de garder leur environnement habituel.... il vit ce que la plupart des mamans vivent, il travaille, il a un logement à s’occuper, des enfants à nourrir, blanchir, vetir, et ce dans le quotidien et non 1 we/2, ses loisirs il les pense avec ses enfants...

        pourquoi quand ce cas est inversé, la maman est quelqu’un de formidable, pleine d’abnégation ? pourquoi quand un père agit comme l’a fait papa2enfants c’est quasiment l’horreur absolue ???

        que dire de ces mères qui utilisent tous les stratagèmes les plus écoeurants pour évincer le papa... l’inceste notamment... moi je serais d’avis que toute atteinte calomnieuse non prouvée et ayant pour but d’évincer un parent soit sévèrement punie par la loi... je vous fais le pari que ces accusations d’inceste baisseront d’au moins 90 %...

        que dire de ces mères violentes ??? car on oublie trop souvent ce cas aussi... et la violence des mères est un fait qui malheureusement existe bel et bien... et bien plus qu’on peut le penser... mais là faut pas trop s’y attarder... pas bon ca pour l’image de la maman... on occulte...

        nous ne demandons pas plus de droit pour l’un ou pour l’autre des parents, juste reconnaitre qu’un enfant a besoin de ses deux parents et c’est là que la garde alternée intervient... de facon progressive en fonction de l’age de l’enfant, bien sur, mais la mettre en pratique toutes les fois que cela est possible...

        ah oui mais... ca obligerait notamment la maman à ne pas bouger comme elle le veut... bin oui comme elle a souvent la garde monoparentale, elle est libre de ses mouvements... faut surtout pas lui enlever cette liberté !!!
        vous savez qq chose me fait bien rire : combien de fois je peux lire des mamans qui sont écoeurées de la non participation du père dans la vie des enfants, il ne s’investit pas assez... il est égoiste etc... et si jamais ce mm père demande une résidence alternée, parce qu’il a envie de s’investir, mon dieu quelle horreur !!!! et là comme par hazard il devient celui qui ne doit pas s’investir au yeux de la maman... cette maman là se sent en danger ... mais en danger de quoi ?????? quand comprendra t elle qu’un enfant aime ses deux parents ???? que ce n’est pas parce que l’enfant va passer du temps avec l’un qu’il aimera moins l’autre !!!

        maintenant je vais vous dire, je suis une maman qui a quitté le père de son fils pour violence conjuguale... qui a demandé un divorce pour faute, qui l’a obtenu aux tords exclusifs du mari... qui a dit au juge qu’elle voulait que le papa puisse voir son fils comme il veut et quand il veut, car elle savait que son fils aurait besoin de son père comme de sa mère... qui vit certe éloignée (avant 400 kms car elle n’a pas eu le choix, maintenant de 100 kms) qui a la garde monoparentale à cause de cette distance, qui sait que le père n’aurait pas demandé la garde, mais qui s’interdit de partir plus loin, uniquement pour permettre la continuité des liens entre le père et le fils... et que si jamais le pb géographique n’existait plus, accepterait la résidence alternée, si le papa le demandait, et en a mm déjà parlé au papa...

        cette maman que je suis n’a pas voulu mélanger ses pbs avec l’homme qu’était son mari, avec le père de son fils...

        salutations
        cathy

        [Répondre à ce message]

      • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
        15 septembre 2006 , par
          [retour au début des forums]

        Père divorcé, j’ai apprécié l’ouverture d’esprit de Madame F. Descarries.

        L’angle sous lequel elle aborde le problème de la résidence alternée permet d’espérer une évolution.

        L’espèce humaine a, "peut-être", fini d’évoluer physiologiquement et pourrait ne jamais donner naissance à une société d’hermaphrodites, comme l’a écrit Madame J. Phelip.

        Cependant je crois que le cerveau humain n’a pas fini, et ne finira "peut-être" jamais, d’évoluer. Il permettra une transformation psychologique des individus et culturelle des sociétés.

        Je crois que de nouveaux modes de fonctionnement seront inventés.

        L’Humanité est-elle encore trop proche de l’Animalité et d’un mode de fonctionnement sexué et spécialisé propre, jusqu’à nos jours, à assurer la survie de l’Espèce ?

        Ou est-il d’ores et déjà possible de réfléchir aux conditions féminines et masculines sans animosité ?

        Parmi les témoignages que j’ai pu lire, j’ai retenu ceux d’individus, femmes ou hommes, d’abord soucieux de ne pas faire de l’enfant l’enjeu d’une lutte de pouvoir sous couvert d’en préserver "l’intérêt supérieur".

        Il ne s’agit pas de remettre en question les spécificités de chaque sexe mais de promouvoir le respect mutuel, entre "être humain" et la reconnaissance mutuelle en tant que parent.

        Si un enfant est né, c’est qu’il a été désiré (la plupart du temps) par... deux personnes, alors amoureuses et respectueuses l’une de l’autre.

        Le désamour ne devrait pas engendrer la négation de l’autre et de ses espoirs.

        Il ne s’agit ni de légiférer ni de se partager un enfant comme une marchandise.

        Il s’agit de créer les conditions matérielles (la proximité des domiciles entre autres exemples...!) et morales (la reconnaissance mutuelle du droit de "l’autre" à exister comme parent) pour permettre la présence libre (non dictée) et apaisée de chacun dans la vie de ses enfants.

        David

        [Répondre à ce message]

      • tout à fait d’accord
        2 mars 2007 , par
          [retour au début des forums]

        ce que vous expliquez et concis, clair et direct et j’espère que cela fera réfléchir les pères et mères dont le comportement "nombriliste" nuit à l’épanouissement psychique de l’enfant.

        [Répondre à ce message]

    • > Père de deux enfants
      19 janvier 2005 , par
        [retour au début des forums]

      Merci,

      Je ne suis pas mal à l’aise, mais choqué par les propos du Dr. Berger. Je suis le père de deux enfants, après la séparation d’avec leur mère nous avons choisi ensemble une résidence alternée (les enfants avaient alors 4 et 5 ans) ; puis 3 mois plus tard, elle a décidé de refaire sa vie à 1000km de là.

      Elle était libre de faire ce choix pour elle, mais je ne voulais pas être séparé de mes enfants. Je ne voulais pas non plus qu’elle plonge précipitamment, en cours d’années scolaire, nos enfants en plein deuil de la séparation dans un nouvel environnement, loin de nos familles respectives, loin de leurs amis, de leur école.

      Aujourd’hui, et depuis 2 ans, j’ai la garde principale de mes enfants ; ils ne voient leur mère que lors des vacances, toutes les vacances et sans partage du temps car je veux leur permettre de la rencontrer le plus souvent possible. Et ils vont très bien ! Leur mère le reconnait elle même, elle avait renoncé à la garde avant le jugement, et elle ne regrette pas de m’avoir fait confiance.

      Certes, mes enfants ne sont plus en résidence alternée, mais il me semble que selon le Dr.Berger, mes enfants devraient souffrir d’un trouble de l’attachement encore plus prononcé.

      D’autre part, je n’ai jamais cherché à faire souffrir mon ex par mes revendications parentales, je ne cherche pas à remplacer la mère de mes enfants, je ne me considère pas comme leur mère, mais bien comme un père qui se préoccupe de leur bien être.

      Je n’ai pas attendu d’être séparé de leur mère pour m’occuper de mes enfants, je ne les colle pas devant la télé pour avoir la paix. Je ne me considère pas comme un homme extraordinaire, mais juste comme un parent responsable.

      D’autre part, il existe en effet des pères tels que décrits par le Dr. Berger avec qui la résidence alternée ne me semble vraiment pas indiquée, mais les hommes n’ont pas l’exclusivité du conflit.

      Je connais un couple qui entame son divorce. Que penser de la mère qui jusqu’au dernier moment va faire un chantage affectif à sa fille de 4 ans en lui disant "reste avec maman, tu seras mieux à la maison avec moi !" au lieu de l’encourager à passer un moment avec son père !

      De quel droit peut-on dire à un père et à ses enfants "vous ne vous verrez que progressivement car madame n’est pas d’accord pour la résidence alternée" ?

      Je revendique l’égalité de traitement des parents devant la justice, un bon père doit être considéré avec autant d’égards qu’une bonne mère ; et une mère qui provoque le conflit aussi blamée qu’un père qui en fait de même.

      [Répondre à ce message]

      • > Père de deux enfants
        20 janvier 2005 , par
          [retour au début des forums]

        Ce qui distingue l’amour d’un père ou d’une mère pour son enfant de l’amour qu’ils pourraient avoir pour leurs frères, leurs soeurs, leurs amis,le chocolat ou le soleil l’été sur la plage c’est le degré d’abnégation de soi pour le bien et le bien-être de son enfant.
        Ce n’est certainement pas d’affirmer, après la séparation :
        "JE ne veux pas...J’exige...JE n’admets pas...JE ne supporterai pas...etc.."
        Mais se demander :
        "De quoi a besoin mon enfant compte tenu de son âge ? comment va-t- il supporter de démenager toutes les semaines, changer de matelas, d’orientation de lit,de repères, est-ce que sa mémoire, ses notions d’espace et de temps sont les mêmes que celles d’un adulte ? est-ce qu’il est au courant que du 1er au 8 de chaque mois, il ne devra avoir besoin que de papa puis du 8 au 15 que de maman ? etc...etc..."

        Debut mars sur un forum de discussion des pères et des mères échangeaient leurs arguments sur la résidence alternée, lorsqu’un monsieur intervint :
        "Je ne connais rien à tous ces problèmes dont vous parlez,mais je constate une chose : les mères parlent de leurs enfants, les pères ne parlent que d’eux- mêmes."
        C’est aussi ce que fait "papa 2 enfants"(qui aurait pu se contenter de donner son témoignage, au demeurant interessant,sans attaquer les pédopsychiâtres et ils sont très nombreux, qui ne font pas d’elucubrations d’esprit mais observent les effets dramatiques sur les enfants) Qu’aurai-il écrit sur ce site si, faute d’avoir la garde accordée à l’amiable par la mère, un juge aux affaires familiales l’avait confiée à la maman avec la totalité des vacances scolaires au papa ? je n’ose même pas y penser...
        Ses enfants vont bien et nous nous en réjouissons(encore qu’il faille attendre le début de l’âge adulte pour en être sûr)mais le nombril de"papa 2 enfants"ne saurait servir de référence "étalon" pour un sujet aussi grave.Ce sont des centaines et centaines d’enfants qui vont très mal parcequ’ils sont soumis à des rythmes d’alternance très délétères pour eux et pour différentes raisons(dont la séparation d’avec leur mère trop précoce et/ou trop longue)
        On vient de retirer du marché un medicament le Viox.Ce médicament était utilisé par des millions de personnes à leur grande satisfaction, mais 0,5% environ des gens ont eu des problèmes cardio-vasculaires et certains en sont mort.Que penserait "papa 2 enfants"(ou d’autres) si un de leur proche avait été victime du Viox, d’apprendre que d’autres utilisateurs satisfaits, s’insurgeaient contre les mèdecins qui demandaient son retrait ?...
        Là aussi je n’ose y penser...

        [Répondre à ce message]

        • >Madame la présidente.......
          21 janvier 2005 , par
            [retour au début des forums]

          Madame ,je me permet de vous répondre car vos propos me dérangent.
          je voudrai savoir (quand on parle de la situation de papa2enfants)où se situe le degres d abnegation d une mère ? il aurait peut etre été mieux pour tout le monde que cette mère décide de rester où elle était plutot que de mettre 1000km entre elle et ses enfants ?

          vous dites les mères se soucient du bien etre de leur enfant......de garder un père très présent à mon avis est bien plus important pour un enfant que l orientation de son lit une semaine sur 2........

          Quant aux effets dramatiques de la RA....il faudrait peut etre lancer une grande étude pour analyser les effets dramatiques de la monoparentalité féminine sur 30 voir 40 ans........ ;

          Pour moi ce n est pas un problème de mode de garde qui creait le traumatisme......ou les troubles.....mais plutot la façon dont les adultes gèrent "l après séparation" la haine la culpabilité la manipulation la liste est longue.......et tout cela au nom de l enfant.....

          je tiens à préciser que je suis maman de 3 enfants agés de 21 ,14 et 11 ans........

          [Répondre à ce message]

          • > Madame la présidente.......
            21 janvier 2005 , par
              [retour au début des forums]

            Madame

            Nous ne savons ni l’une ni l’autre pourquoi cette mère est partie à 1000Km et ce n’etait pas le fond du problème.Le vrai problème est de vouloir toujours nier et mettre sous le boisseau la souffrance, la maltraitance qui est imposée aux enfants,surtout s’ils sont jeunes, par un rythme d’alternance qui ne leur convient pas, qui plus est dans de mauvaises conditions et "d’attaquer" les mèdecins qui ne font que leur travail en le denonçant.
            Savez-vous que des mères perdent la garde totale d’enfants de 8 mois,2 ans, 3 ans pour avoir trouver un emploi qui les éloignaient du domicile paternel, et que d’autres, devant ce risque, sont tenues de rester au chomage ?
            Savez vous que des enfants du même âge hurlent toutes les nuits, se tapent la tête contre les murs, ont des crises d’angoisse inouies, ont des crises d’asthme ou d’eczéma sévères, etc...etc...?
            Savez-vous, enfin, que nombre de pères attaquent au Conseil de l’Ordre, les pédiatres ou pédopsychiatres qui font un certificat médical qui atteste la souffrance de l’enfant ?
            Pour parler d’un problème il faut le bien connaitre.Il faut aussi savoir qu’un bébé n’est pas NKg de chair humaine ou un tube digestif, comme on le croyait, il n’y a pas si longtemps encore, et que dès sa naissance il a un développement psychoaffectif qui évolue par étapes tout comme évolue par étapes son développement physique.
            Enfin, entre un partage égalitaire de l’enfant et une monoparentalité il y a de nombreux modus vivendi !
            Une coparentalité de qualité n’a jamais été une affaire "comptable"ni une machine à décompter le temps.
            Je vous engage à visiter notre site internet, qui vous éclairera davantage :
            "http://www.lenfantdabord.org"

            Jacqueline Phelip

            [Répondre à ce message]

            • >détrompez vous
              21 janvier 2005 , par
                [retour au début des forums]

              instant me connait très bien comme bon nombre de femmes que me soutiennent sur le forum Séparation, divorce et enfants du site aufeminin.com.

              d’autre part, on trouve sur le site lenfantdabord.org une annotation qui vous a visiblement échappé.

              au sujet de l’attachement :
              " La figure maternelle fait ici référence à la personne significative stable que l’enfant choisit au départ en fonction des réponses empathiques données à ses besoins. Ce rôle est souvent tenu par la mère mais peut être joué également par le père, une tante, une mère d’accueil ou toute autre personne significative pour l’enfant."

              On y trouve aussi le cas suivant :

              Monsieur P a deux enfants d’un premier mariage (adolescents aujourd’hui) et un enfant de 5 ans d’une deuxième union. La maman de ce dernier est partie vivre auprès de ses parents à 200 km. de chez le père. Ce dernier n’a pas les moyens de faire régulièrement les trajets ni de s’offrir un hébergement sur place.

              Que faire ?

              " L’Enfant d’Abord " considère que dans de tels cas les frais de déplacement du père pour aller voir ses enfants devraient venir en déduction de tout ou partie de la pension alimentaire.

              Voila une réponse qui au moins rend au père la place que vous lui réservez : celle de porte-monnaie.

              [Répondre à ce message]

        • l’abnégation de soi ?
          21 janvier 2005 , par
            [retour au début des forums]

          l’abnégation de soi ?

          or donc une mère qui décide de partir refaire sa vie de l’autre côté de la France et qui entraine ses enfants dans son aventure amoureuse, loin de toute famille ou belle famille est une mère qui se préoccupe de ses enfants.

          alors qu’un père qui décide - et oui je décide pour mes enfants qui ne sont pas en age de choisir entre leur père et leur mère - qui décide donc d’en demandé la garde afin de les maintenir dans leur cadre de vie habituel est un nombriliste.

          Selon vous, un père qui garde ses enfants est coupable de les séparés de leur mère, alors qu’une mère qui s’éloigne avec eux ne fait que préserver leur équilibre.

          d’autre part je n’attaque nullement "les pédopsychiatres" mais cet article du Dr.Berger. J’ai consulté une pédopsychiatre à plusieurs reprises après la séparation pour avoir un avis neutre et extérieur sur la situation, pour faire le point. Elle m’a simplement conforté dans mon hatitude vis à vis de mes enfants. Mais elle est probablement moins bien placée que vous pour parler de ma situation ?

          J’ai même contacté par mail le Pr. Poussin, dont les coordonnées sont disponibles sur Internet ; voici ce qu’il me répond en introduction : "Il m’est difficile de vous répondre de manière précise dans la mesure où je ne connais pas votre cas personnel. Je précise que "connaître" signifie pour moi avoir pu travailler avec l’ensemble de la famille (mère, père, enfants) dans le cadre d’un travail thérapeutique ou d’une expertise judiciaire. En dehors de ce cadre précis je ne me prononce jamais. C’est un principe déontologique. . J’ai trop tempêté après des collègues qui se permettaient de qualifier par exemple un père de "pervers" dans un rapport sans jamais l’avoir rencontré que je ne vais pas à mon tour faire la même chose."

          Je ne peux qu’approuver cette réserve dont vous ne vous embarrasser pas.

          Quand à prétendre que la résidence alternée est la cause principale du trouble des enfants, le Pr.Poussin disait également :
          "il faut rester intelligemment pragmatique dans l’application de la résidence alternée et prendre en considération les contraintes propres à chaque situation. Si dans une alternance l’un des parents ne remplit manifestement pas sa fonction parentale je ne vois pas au nom de quoi on la maintiendrait contre vents et marées. J’ai vu des cas de ce genre. Il est alors facile de faire "porter le chapeau" au principe même de la résidence alternée alors qu’il s’agit de cas très particuliers. J’ai vu des enfants négligés par l’un des parents y compris dans une situation d’hébergement principal avec droit de visite. Doit-on alors remettre en cause le principe même du droit de visite parce que certains parents en use de manière inadéquate ? Personne ne l’a jamais prétendu. Pourquoi faire le contraire alors dans le cas de la résidence alternée ?"

          ceci dit, je n’espère pas faire évoluer votre façon de voir les choses, je plaide coupable d’être un homme.

          [Répondre à ce message]

          • > paranoia ou esprit de persécution ?
            22 janvier 2005 , par
              [retour au début des forums]

            Quel esprit sensé refuserait que les pères s’occupent de leurs enfants ?
            "Ce qui se conçoit bien s’enonce clairement" Hélas ! j’ai du faillir ! Nous avions déjà droit à la loi " mars 2002/sospapa" peut-être aurons- nous droit à la loi"mars 200./papa2enfants"
            Je vais donc être plus claire :
            Votre cas(papa2enfants)est personnel et doit être présenté comme tel, rien de plus ! Il ne justifie en rien que vous soyez "choqué" par les publications du Dr Berger mais aussi de bien d’autres :
            Pr Golse, vice président de la branche française de l’association mondiale pour la santé mentale de l’enfant,Pr Guedeney, spécialiste française de "l’attachement", Pr Gauthier directeur de la clinique de l’attachement à l’hopital Ste Justine au Quebec, Pr Daligand qui a dénoncé, récemment, lors d’un colloque à l’institut médico-légal de Lyon les méfaits de la résidence alternée sur les enfants,Solomon et George, deux specialistes américaines très connues du monde scientifique,dont une étude de 1999
            démontre que les 2/3 des enfants (jusqu’à 3 ans) qui passent une ou plusieurs nuits loin de leur mère développent avec celle-ci un attachement "désorganisé"(ce qui est très grave quant aux conséquences possibles) Pr Hayez chef d’un service de pedopsychiatrie en Belgique, T. Brazelton qui passe pour un des meilleurs spécialistes au monde pour ne pas dire le meilleur, Judith Wallerstein Idem, etc...et tous les cliniciens qui observent des enfants MALADES des rythmes d’alternance que leur impose la justice, à n’importe quel âge et dans n’importe quelles conditions.
            Je me dois d’apporter une précision :
            il est important de faire la différence entre des "spécialistes"qui sont connus médiatiquement, pour avoir écrit un livre qui ne traduit que leurs impressions personnelles et qui caressent dans le sens du poil la mode, de ceux qui sont connus scientifiquement car leurs travaux ont été passés au peigne fin des critères très stricts de la recherche scientifique :
            Comites de lecture(au moins 2),
            échantillon probant étudié, groupes contrôle, protocole utilisé, biais méthodologiques Etc...
            Il est tout à fait exact que la figure principale d’attachement peut être une autre personne que la mère.Mais dans quels cas ?
            Lorsque la mère est morte ou a abandonné son enfant. Lorsqu’elle est maltraitante ou inapte à creer ce lien si important.Mais il s’agit, on s’en doute, d’une petite minorité.
            Quant à G. Poussin,que vous citez, voici des passages d’une lettre qu’il avait fait parvenir au Dr. Berger :
            "J’ai donné comme exemple les cas des nourrissons(0 à 2 ans)pour lesquels il est évident que la mise en place des mécanismes de l’attachement nécessite le respect du rythme particulier de l’enfant" plus loin :"la fonction d’attachement est primordiale pour le développement harmonieux de l’enfant....je résumerai en disant qu’un enfant en bas âge ne peut sans dommages être séparé de sa figure d’attachement plus d’une journée, ce qui est déjà beaucoup " Plus loin, "je n’arrête pas de dire que la résidence alternée ne doit pas être une sorte de partage de l’enfant en deux parties égales. Ce mode de résidence doit permettre à l’enfant de ne pas rompre le contact avec l’un de ses parents et non à chaque parent d’avoir "sa part d’enfant""..
            Je tiens cette lettre à la disposition de qui me la demandera.
            Enfin et pour en terminer, aucune étude scientifique (je dis bien scientifique)n’a été faite sur l’impact, en terme de santé mentale, sur les enfants de moins de 6 ans placés en résidence alternée, hormis l’étude de Solomon et George et qui pour le moins devrait nous faire réfléchir. Quant aux études sérieuses faites sur des enfants de plus de 6 ans elles sont beaucoup plus nuancées et réservées que ce que certains prétendent.
            Jacqueline Phelip

            [Répondre à ce message]

            • à vous de choisir !
              23 janvier 2005 , par
                [retour au début des forums]

              je suis choqué parceque bon me semble, laissez moi au moins ce loisir.

              votre agressivité et vos références ne m’impressionnent pas, le Pr Poussin m’a tenu les mêmes propos que vous relatez, et j’aime sa retenue.

              je connais les références que vous donnez, d’autres se sont chargées de les diffuser à grand renfort de "arrêtons le massacre !"

              la loi de 2002 rend possible d’officialiser la pratique de la résidence alternée qui est bien antérieure à cette loi, et c’est une bonne chose.

              Quand à la loi "papa2enfants" vous avez oublié de nous en réveller la teneur.

              Selon les sources, on trouvera des réserves à la résidence alternée pour des nourrissons ou des enfants de moins de 3 ans, 6 ans, voir 8 ou 10 ans pour les plus virulants. Et quand à la place du père, la réponse est toute faite, il suffit de mettre en place le calendrier progressif du Dr.Berger qui laisse toute sa place au père. Je connais bien cette argumentation, et je veux bien croire qu’avec des parents intelligents qui savent mettre de côté leurs différents dans l’intérêt de leur enfant, cette méthode puisse donner un pourcentage acceptable d’enfants traumatisés.

              Mais pourquoi réserve-t-on à la résidence alternée les recommandations de mise en place ? Pensez-vous qu’il soit possible de mettre en place un calendrier progressif quand règne l’hostilité entre les parents ?

              Quand vous écrivez "Les 2/3 des enfants (jusqu’à 3 ans) qui passent une ou plusieurs nuits loin de leur mère développent avec celle-ci un attachement "désorganisé"(ce qui est très grave quant aux conséquences possibles).", je m’interroge sur le devenir des enfants de parents salariés qui passent parfois plus de temps, y compris des nuits, chez une assitance maternelle qu’avec leurs parents. Je veux bien entendre cet argument sur l’attachement, mais qu’on l’applique alors à toutes les situations, pourquoi focaliser sur la résidence alternée ? pourquoi la diaboliser ainsi ?

              Et dans tous les cas, je ne considèrerais jamais qu’un individu, quelque soit son histoire ne puisse survivre à son enfance ou à ses parents.

              [Répondre à ce message]

              • ferme, mais certainement pas agressive !
                23 janvier 2005 , par
                  [retour au début des forums]

                Pourquoi essayez-vous toujours de vous justifier ? vos enfants vont bien, et c’est tant mieux, et cela suffit.
                Reconnaissez avec moi(et n’y voyez pas encore de l’agressivité !) que chercher à vous impressionner représente peu d’intêret et pour vous et pour moi !

                Encore une fois, la seule chose qui importe(là aussi pour moi, et bien d’autres dont les mèdecins)et dont peu vous chaut, ce sont les centaines d’enfants qui eux vont très mal et prèsentent des pathologies dont on ne sait si elles seront réversibles dans tous les cas(pour les plus jeunes)et qui correspondent à tout ce que décrit la littérature scientifique.Et je puis vous assurer que je n’y suis pour rien !!!

                C’est bien quand les parents sont en plein conflit qu’il n’est pas judicieux d’etablir une résidence alternée dite paritaire ; et là aussi notre expérience confirme ce que toutes les études démontrent ; et là aussi je n’y suis pour rien.

                Une des premières missions que notre association s’était fixée, était de faire connaître au plus grand nombre ce qu’était "l’attachement" qui, en effet, n’est pas connu du grand public.Pour autant nous n’avons pas à nous immiscer dans la sphère privée, pas plus que nous n’avons à interdire la résidence alternée à des parents qui sont d’accord pour la pratiquer à l’amiable( relisez bien notre site)

                Enfin prétendre, comme vous le faites, que tous les individus survivent à leur enfance, est un véritable scoop. Eh bien non ! ils ne survivent pas tous. Certains développent des états dépressifs à l’adolescence et font des tentavives de suicide, d’autres passent leur vie sous anxiolytiques, d’autres ont une inaptitude à s’attacher aux autres de façon profonde et durable etc...etc...
                Avec un tel raisonnement, pourquoi se battre contre les viols et la maltraitance sous toutes ses formes, puisqu’on survit ?

                Enfin, monsieur, je n’ai jamais diabolisé la résidence alternée (relisez bien notre site). Je ne fais que dénoncer ses méfaits lorsqu’elle est imposée par la justice, à et dans n’importe quelles conditions.

                Et pourquoi, si la résidence alternée est si salutaire, ne pas l’appliquer à une personne âgée de cet âge que l’on qualifie "retomber en enfance" ? : 8 jours chez son fils ou sa fille 8 jours chez l’autre, surtout s’ils ne s’entendent pas du tout et ne communiquent jamais ?
                Cela résoudrait les problèmes de places dans les maisons de retraite,les problèmes de canicule, et autres...
                Mais des voix s’élèveraient pour dire qu’une personne de cet âge a besoin de garder ses repaires et repères, de vivre dans la stabilité. Comme quoi...

                Jacqueline Phelip

                [Répondre à ce message]

                • Il y a bien des manières d’être agressif
                  23 janvier 2005 , par
                    [retour au début des forums]

                  mes enfants vont bien, et ça ne m’empeche pas défendre les causes qui m’importent.

                  je ne me préoccupe pas des centaines d’enfants qui vont très mal. Je me préoccupe de tous les parents, de tous les enfants que je connais qui sont confrontés au problème de la résidence. problème qui n’est pas insoluble, fort heureusement, la pluspart des couple que je connais, malgré les différents ont su trouver un mode de fonctionnement qui convient à tout le monde. Et oui il est possible de pratiquer la résidence alternée alors que les parents ne s’entendent pas.

                  Si la première mission de votre association est de faire connaitre l’attachement, changez donc de nom, "la mère d’abord" serait plus juste.

                  Vous prétendez n’avoir aucune idée préconçue ? La justice n’impose pas la résidence alternée, elle l’accorde.

                  Vous dites ne pas avoir à interdire la résidence alternée, mais votre discours alarmiste favorise le conflit sur le sujet. Combien de mère rejette la demande du père après avoir entendu ce genre de propos ? J’en vois même qui refuse la résidence alternée pour des enfants moins jeunes sous le prétexte que le père n’en fait la demande qu’une fois les enfants plus autonomes "il n’a pas voulu changer les couches, maintenant qu’ils sont grands il veut bien les prendre en charge !".

                  Si votre préoccupation était l’enfant d’abord, vous devriez militer pour l’implication des pères démissionnaires, vous devriez dénoncer le syndrome d’aliénation parental, pourquoi ces sujets ne sont-ils pas même évoqués sur votre site ?

                  quand à vos réflexions sur le viol, les personnes agées, elles ne méritent pas de commentaire.

                  [Répondre à ce message]

      • > Papa de 2 enfants !
        21 janvier 2005 , par
          [retour au début des forums]

        Bonjour,
        je constate que les mécanismes décrits par le docteur Berger concernant les arguments utilisés par les pères qui réclament ue résidence alternée pour leurs enfants sont bien présents dans les propos que vous tenez en réaction à cet article. J’ai beau lire et relire votre réponse je n’y retrouve pas de réelle mention à l’intéret de vos deux enfants mais plutôt vos souhaits, ou plutot exigences les concernant : "je ne voulais pas", "je veux leur permettre", "je revendique"... Il me semble bien que c’est de cela qu’il est question dans l’article du docteur Berger : dans la très grande majorité des cas les demandes de résidences alternées formulées par les pères ne correspondent plus à une démarche égoiste (pas toujurs consciente) qu’à une volonté de trouver une solution conforme à l’intérêt de l’enfant.
        Vous nous dites que vos enfants vont bien et on ne peut que souhaiter que cela dure ! Mais il ne faut pas oublier que les troubles de l’attachement générés par des séparations entre un jeune enfant et sa mère peuvent avoir des conséquences à l’adolescence ou même à l’âge adulte.
        Votre témoignage ferait aussi certainement "hurler" beaucoup de pères "masculinistes" : en effet, si avec un système tel que le votre les enfants se portent très bien pourquoi militer pour la résidence alternée ? Généralisons plutôt un système ou l’enfant ne verra un de ses parents que durant les vacances scolaires !
        Pour terminer vous parlez d’égalité de traitement devant la justice, mais égalité de traitement ne signifie pas égalité de temps ou de fonction. Car si il est bien un domaine où l’égalité "absolue" n’existe pas c’est la parentalité car on se retrouve avec deux êtres humains très différents et que la nature a placé dans une situation de grande inégalité : seules les femmes sont enceintes pendant 9 mois et peuvent allaiter le bébé ! On aura donc beau vouloir "couper en deux" l’emploi du temps du bébé la maman aura toujours à son actif un "dépassement" de 9 mois. Alors oui que la justice permette, pour le bien de l’enfant, au papa d’exercer son rôle de père et à la maman son rôle de mère. Mais justement cela ne signifie pas partage du temps passé avec chacun d’eux. Un bébé doit pouvoir passer progressivement du temps avec son papa sans être séparé de sa maman (qui a toujours un injuste avantage de 9 mois)trop longtemps ou trop souvent. Un droit de visite progressif comme le propose le docteur Berger respecte justement ces besoins essentiels de l’enfant, qui est un être humain à part entière avec des besoins et des désirs propres qui ne correspondent pas forcément à ceux de ses parents. Et si les papas qui ont pu bénficier de ce type de dispositif ne font pas parler d’eux c’est bien qu’ils ne doivent pas rencontrer trop de problèmes ?

        [Répondre à ce message]

        • Alors relisez ma réponse
          21 janvier 2005 , par
            [retour au début des forums]

          "après la séparation nous avons choisi ensemble une résidence alternée", la question ne s’est même pas posée, nous avons simplement réfléchi ensemble sur la périodicité la plus adaptée étant donné leur jeune age, étant donné qu’ils n’avaient encore jamais été séparés ni de leur mère, ni de moi-même.

          vous voulez que je vous parle de mes enfants, de ce qu’ils veulent ? ils veulent ce que tous les enfants de cet age veulent, ils veulent que papa et maman vivent encore ensemble. Ils voudraient ne pas avoir à choisir de vivre 7 semaines avec l’un pour voir l’autre 2 semaines. Ce rythme que je déplore autant qu’eux, ce n’est pas moi qui l’ai choisit, qui l’ai demandé égoïstement, c’est leur mère qui l’a simplement imposé, en partant vivre à 1000km avant même que l’audience n’ai eut lieu. Mais quand je dis ça je dois être sans doute à vos yeux un homme aigris qui n’a pas fait le deuil de sa relation, qui use de ses enfants pour blesser cette femme qui l’a quitté. Si je n’avais pas été cet homme égoïste et révoltant j’aurais encouragé mes enfants à partir avec leur mère, leur disant que nous avions bien le temps de nous voir quand ils seront plus grand. Et que finalement ce n’est pas si long que ça 7 semaines, de toute façon je les aime même si je ne les vois pas.

          Et bien non, j’ai jugé en mon âme est conscience qu’il serait plus salutaire pour eux de rester dans un cadre qu’ils connaissaient, avec des repères, que de suivre leur mère à l’aventure.

          Et pour avoir discuté de nombreuses heures depuis des mois avec de nombreuses mères et pères séparés ou divorcés, je peux affirmer que les enfants qui vivent avec leur mère, loin de leur père, ou simplement sans nouvelle de leur père parfois démissionnaire, ne le vivent pas mieux que les miens sans leur mère.

          Oui j’aurai aimé une résidence alternée pour mes enfants, ils regrettent eux-mêmes l’époque ou nous la pratiquions. Mais non à vos yeux je reste simplement coupable d’être un homme. Même dans mon cas ou la résidence alternée serait un moindre mal, je suis encore considéré comme un coupeur de calendrier, un boucher de la résidence, un inconscient qui joue les savants fous avec la tête de ses enfants.

          Oui je parle de moi ! et vous ? où parlez vous des femmes ? Ont-elles donc droit de toute faire car elles sont mères ? Où serait le calendrier progressif du Dr.Berger à 1000km de distance ! C’est moi l’égoiste ! C’est moi le bourreau d’enfant !

          [Répondre à ce message]

          • Enfin, un bon débat
            22 janvier 2005 , par
              [retour au début des forums]

            Je suis étonnée, et agréablement devrais-je dire, de trouver ce genre d’articles sur Sisyphe, que je fréquente depuis ses débuts, je crois bien, ainsi que les débats qu’il suscite. Je me disais depuis longtemps qu’un site de cette importance pourrait favoriser davantage les débats, les échanges d’idées, et nous y voilà. J’avais suivi le débat sur la mort de Marie Trintignant, un sujet moins important que celui-ci néanmoins, et j’avais apprécié l’ouverture dont ce site faisait preuve en publiant des opinions critiques à l’égard de l’auteur d’un long article sur la mort de M. Trintignant.

            Pour ce qui est de l’article du Dr Berger, je ne suis pas spécialiste dans le domaine (je suis cependant féministe militante depuis 15 ans), mais j’aurais tendance à croire ce qu’il dit. Je comprends bien toutefois ce que dit la sociologue ici : Il faut se rappeler « que nous sommes à la recherche de nouveaux modèles parentaux qui visent une plus grande égalité dans le partage des responsabilités envers les enfants, puisqu’il est vraisemblable de poser comme hypothèse que ce n’est qu’à travers une proximité de soins et de rapports affectifs que les pères d’aujourd’hui développeront des "compétences" dites maternelles, soit de "dialogue émotionnel, d’attention au tonus de leur enfant... de vocalisations et d’échanges de regard et tous tournées vers la protection. Ces aptitudes et attitudes, faut-il le rappeler sont le produit d’un processus d’apprentissage, de socialisation à l’enfant à travers les tâches nourricières et de soins, elles ne sont pas de "l’essence" des femmes ». Tout cela est vrai, mais en attendant que les nouveaux modèles parentaux et modes de socialisation et d’apprentissages soient bien établis et aient donné leurs fruits, en attendant que tous les pères aient pris leur place et aient appris à "materner", les enfants ont besoin davantage du parent qui crée le lien le plus fort avec eux dès leur petite enfance, parce qu’il en prend le plus soin, la mère encore. Je parle ici des cas où les relations parents/enfants sont bonnes, pas des cas pathologiques. Or, en cas de divorce, n’est-il pas logique de penser que l’enfant souffre davantage de la séparation d’avec ce parent principal, qui est généralement (mais pas toujours) la mère, qui s’est investie davantage auprès de lui, et qu’il peut avoir des problèmes particuliers, observés notamment par le Dr Berger, s’il est trop brutalement et longtemps séparée d’elle ? Cela me semble avoir du sens. Ces problèmes ou symptômes en cas de séparation diminueront et s’atténueront sans doute quand les deux parents auront trouvé moyen de s’entendre pour le plus grand bien de l’enfant. Et quand les pères occuperont une place plus importante auprès de leurs enfants, le partage de la garde sera peut-être moins problématique, l’enfant étant habitué à être soigné autant par lui que par la mère.

            On peut être féministe et s’intéresser aussi aux conséquences pour les enfants de la séparation des parents et des mauvais protocoles de résidence alternée. En outre, il ne faut pas oublier que l’auteur de l’article est médecin psychiatre, et comme tous les médecins et psychiatres, les cas dont il parle sont des cas cliniques. Je trouve qu’on a un peu tendance à lui faire dire ce qu’il ne dit pas, ou à lui reprocher de ne pas tout dire, de ne pas être à la fois psychiatre, sociologue, travailleur social, etc. On ne demande pas à des sociologues de faire des analyses psychologiques ou psychiatriques, pourquoi demander à des psy de faire des analyses sociologiques ? La richesse des approches est plutôt un atout qu’un inconvénient.

            Quant à Monsieur père de deux enfants, je vous crois sincère, mais votre finale de victime ("je plaide coupable d’être un homme") entache un peu votre position. Il n’est pas question de ça ici, et si vous ne voulez pas être rangé dans le clan des "masculinistes" ou "SOS Papa" qui se lamentent sans cesse sur le sort de ces "pôvres hommes", n’empruntez pas à leur discours.

            [Répondre à ce message]

            • Ils sont en effet trop discrets
              22 janvier 2005 , par
                [retour au début des forums]

              Bonjour,

              je n’adhère à aucun mouvement extrémiste, que ce soit SOS-Papa ou certains mouvements féministes, ils sont à mon sens l’un comme l’autre dans l’erreur.

              mais je dois dire que ces propos trop souvent entendus qui placent le père comme un empecheur de tourner en rond alors que la mère serait naturellement ce qui peut arriver de mieux à des enfants à la faculté de me faire sortir de mes gonds.

              Car c’est bien le fait d’être un homme qui pose un problème dans ces discours anti-résidence alternée. La mère est positionnée systématiquement en victime d’un homme qui ne fait pas le deuil de sa relation. Si elle s’éloigne c’est pour ne pas se retrouver au chômage, si l’homme se rapproche c’est pour lui nuire.

              Je ne réclame nullement la résidence alternée pour tous, mais simplement qu’elle ne soit pas remise en cause systématiquement car l’un des parents est un homme. Je connais des femmes ayant élevé leur enfant seule car le père n’a pas même attendu la naissance pour quitter le foyer, je connais des pères ignobles qui utilisent les pleurs de leurs enfants pour faire souffrir la mère. Ces hommes là existes, et je condamne leur comportement. Mais ce débat n’a rien à voir avec la résidence alternée.

              Si encore on se contentait de dire que les hommes avec toute la bonne volonté du monde ne peuvent pas apporter l’équilibre à leurs enfants qui biologiquement ont besoin d’une femme pour les materner ; je pourrais me contenter de ne pas partager ce point de vue. Mais quand on prétend que leurs motivations sont forcément fourbes, j’ai du mal à garder mon calme.

              Et ces femmes ne sont pas les seules à véhiculer ces idées. Il faut, je pense, avoir été père séparé pour se rendre compte combien la place de l’homme est remise en cause dans le monde des enfants (sans doute tout autant que celle de la femme dans le monde du travail). Je ne voudrais donner que ces deux exemples que j’ai vécu personnellement : la CAF après réception du la copie du jugement a mis 6 mois à valider mes prestations, alors qu’elle a proposé a une amie qui envisagait seulement la séparation de virer les prestations familiales sur un compte à son nom. La directrice de la maternelle de mes enfants m’a avoué avoir pensé que j’étais parti "avec une petite jeune" en abandonnant femme et enfants ; comme elle l’a déjà trop souvent vu.

              Je ne les blame pas, et les statistiques montrent en effet que bien souvent c’est la mère qui garde les enfants, et pas forcément contre l’avis du père.

              Mais des pères, pas forcément exemplaires, juste des pères responsables, ça existe aussi, j’en suis je pense, et j’en connais beaucoup d’autres aussi. La mère de mes enfants ? je la défend sur les forums car elle n’est pas comme on me le dit parfois une mauvaise mère qui a abondonné ses enfants. Mes relations avec elles ne sont pas suffisamment franches pour que je puisse me faire une idée précise de ses motivations réelles, mais je sais qu’elle est heureuse de retrouver ses enfants et que mes enfants sont heureux de la retrouver. Je ne lui ai imposé qu’une chose, c’est de subir l’éloignement qu’elle voulait m’imposer.

              c’est pourtant à la mode de dénoncer les propos "anti" ou "phobe". Les chiennes de garde défendent l’image de la femme, les propos homophobes sont condamnables comme les propos racistes, mais les propos papaphobes et anti-ra restent de bon ton semble-t-il.

              Paul TOTH, père de deux enfants

              [Répondre à ce message]

              • > Le jugement fait parfois défaut
                22 janvier 2005 , par
                  [retour au début des forums]

                Il faut vraiment manquer de jugement pour considérer les mouvements féministes comme des extrémistes. Et quand on invoque pareil argument pour soutenir sa cause c’est qu’on ne croit pas soi-même que sa cause est défendable. Les féministes n’ont jamais cessé de revendiquer que l’homme partage les responsabilités parentales et s’occupe de ses enfants. Mais il y a s’en occuper et s’en occuper. Il ne s’agit pas de les mettre à la charge des soins d’une nouvelle conjointe qui perpétue le rôle maternel traditionnel mais vraiment de s’en occuper concrètement, dans la vie quotidienne : les laver, les habiller, leur faire des repas, faire des activités avec eux, prendre congé pour les conduire chez le dentiste, les ramener de la garderie, etc.

                Quant à celle qui nous sort des cas de mères qui inventent l’inceste pour nuire aux pères, c’est encore des cas marginaux. J’ai vu, il me semble sur ce site ou ailleurs des articles qui parlaient des mères qui sont obligées de se battre ou de s’éloigner pour protéger leurs enfants. Et ça semble pas des cas marginaux, même si ce ne sont tout de même pas la majorité des mères divorcées. Je vais essayer de retrouver les articles et donner la référence si je trouve.

                M-T. T.

                [Répondre à ce message]

                • vous m’avez mal compris
                  23 janvier 2005 , par
                    [retour au début des forums]

                  ou je me suis mal exprimé. Je n’ai pas critiqué "les" mouvements féministes, mais "certains" mouvements féministes. Les féministes n’échappent pas à la règle, il y en a des modérés qui servent leur cause, et des extrémistes qui lui nuisent. C’est le cas dans toutes les populations, y compris les papas, ne le saviez vous pas ?

                  et pourquoi me parlez vous d’une nouvelle conjointe, d’activité, de maladie ?
                  Je ne travaille plus le mercredi depuis la scolarisation de mon ainé soit 3 ans avant notre séparation. Sa mère éducatrice se devait de passer cette journée avec les enfants dont elle s’occupait. J’ai non seulement ramené mes enfants de la garderie, mais je les conduisais à la crèche, puis à l’école, chez le médecin, au parc, et partout aussi bien que leur mère. Je viens d’ailleurs de passer l’après midi avec eux chez leur tante, la soeur de mon ex avec qui j’ai gardé de très bons rapports.
                  Et aujourd’hui ? je m’occupe seul de mes enfants, et c’est donc bien moi qui fait leur repas, les activités, prend congés pour les accompagner dans leurs activités extra-scolaires. Pensiez-vous que cela n’existait pas ?

                  Je ne sais pas quel était votre motivation en précisant ce que "s’occuper d’un enfant" voulait dire, mais il me semble que vous n’avez pas à me l’apprendre.

                  Vous comparez d’autre part des cas marginaux selon vous à des cas graves selon moi. Le problème c’est que dans le second cas, personne ne prétendra qu’il faut confier des enfants à un parent brutal, alors que dans le premier, ce sont de fausses accusations qui cherche à porter le discrédit sur un père pour simplement interdire la résidence alternée.

                  voici ce qu’on peut lire sur les forums publics que je considère comme étant un miroir de notre société :
                  "Ne vous opposez pas directement à la résidence alternée, cela pourrait éveiller les soupçons d’un juge qui y verrait une tentative de soustraire l’enfant à son père, ce que, bien sûr, vous ne souhaitez pas, et il pourrait alors se produire l’inverse de ce que vous souhaitez. Sachez que la condition principale pour l’exercice de la résidence alternée est la proximité géographique des deux parents (moins de 5 km), alors, quand vous vous séparerez, emménagez plus loin (20 km), pour vous rapprocher de votre lieu de travail par exemple, ce qui rendra tout exercice de résidence alternée impossible ."

                  ou encore :
                  "Je souhaiterais avoir des renseignements ou docs de pedopsy, qui pourrait aider mon fils de 8 ans a ne pas devenir un cobay de la garde alternée. Merci d’avance"

                  je ne sais pas comment vous interprétez ces propos, mais je n’y vois personnellement aucun soucis du bien être de l’enfant.

                  et ces interventions sont loin d’être marginales, je le constate régulièrement depuis deux ans que je me suis penché sur la question.

                  [Répondre à ce message]

                  • NON, Berger n’est pas féministe
                    23 janvier 2005 , par
                      [retour au début des forums]

                    Rien de nouveau dans l’article de Berger, au contraire toujours les mêmes arguments sexistes sur le rôle soi disant biologiquement prédéfini de chacun auprès des jeunes enfants. D’ailleurs j’aime beaucoup la réaction de Francine Descarries, je partage avec elle le malaise qu’elle ressent en lisant Berger. Non Berger n’est pas féministe, il est plutôt pour le retour de la femme au foyer !

                    Quant à l’association l’enfantdabord elle fait du lobbying anti ra sur tous les forums du net et son point de vue n’est pas plus féministe que celui de Berger.

                    Désolé mais personnellement je n’ accepte pas que l’on réduise ma condition de femme ou de mère à ses aspects soi-disant "psycho-biologiques" .

                    Et je comprends que papa 2 enfants n’accepte pas non plus le portrait réducteur que Berger fait des pères. Il est donc normal que n’acceptant pas l’étiquetage et les accusations directes ou implicites de ce portrait, il réagisse, se défende et se définisse en utilisant le pronom "je". C’est lui faire un mauvais procès que de le lui reprocher, car en l’occurence quand on commence par" je" on est dans une vraie tentative de communication non agressive et non accusative.

                    Enfin on peut aussi être féministe sans pour autant être mysandre ! Moi je ne vois aucun mal à ce que des pères revendiquent des droits. Bien au contraire.

                    [Répondre à ce message]

                • aimer et savoir s’occuper d’un enfant
                  23 janvier 2005 , par
                    [retour au début des forums]

                  n’est pas le monopole des femmes...

                  Et celle qui parle de mamans utilisant l’accusation d’inceste à tord, c’est moi... et c’est une réalité que vous préférez occulter... et la violence aussi...

                  Bien sur qu’il y a des pères violents, incestueux, comme il y a des mères violentes et incestueuses et bien plus que vous voulez bien le faire croire pour ces dernières... bien sur qu’il faut se battre pour ses enfants quand il y a danger, aussi bien la mère que le père... mais la mère n’est pas toujours le garant de la sécurité, tout comme certains pères...

                  Vous voyez moi ce qui me gêne dans tous les discours que je peux lire contre la ra notamment, c’est que la mère est placée sur un piedestal, auréolée de toutes les qualités possibles et inimaginables et le père lui n’a que défauts... il est juste bon à payer... et uniquement pour cela on lui reconnait le droit d’exister en tant que père...

                  Et arretez de dire qu’un père qui s’occupe de ses enfants c’est un père qui a une nouvelle conjointe... papa2enfants en est l’exemple ici le plus concret... il n’a besoin de personne pour cela et j’en suis le témoin, mais ce n’est pas le seul père que je connaisse sachant le faire. Je connais un autre papa qui a élevé seul deux enfants, car la maman a préfèré partir vivre sa vie, en laissant ceux ci derrière elle... ces enfants sont maintenant des adultes bien dans leur vie...

                  En quoi cela gene t il les femmes que les pères puissent se passer d’elles pour apporter à l’enfant tout ce dont il a besoin en leur absence ??? De toute facon un enfant a besoin des deux, et ca on ne peut rien y changer, mais apparamment pour certaines c’est une chose encore incompréhensible...

                  cathy

                  [Répondre à ce message]

              • > Ils sont en effet trop discrets
                21 mars 2005 , par
                  [retour au début des forums]

                Je souhaite juste dire que je surveille ce site depuis quelques temps et que je le trouve très intéressant. Bonne continuation.Sorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier gloutonSorcier glouton

                [Répondre à ce message]

    • Un essentialisme avant tout patriarcal
      24 janvier 2005 , par
        [retour au début des forums]
      Une théorie inventée utile au lobby ddes pères

      J’aimerais proposer, pour ce que cela vaut, un angle d’observation différent des « conceptions sexuées et obsolètes des rôles parentaux » contre lesquelles Francine Descarries nous prévient, tout à fait à raison selon moi.

      L’impératif de ménager au père un rôle incontournable et absolu, illustré par les propos d’Aldo Naouri contre lesquels s’élève heureusement le Dr Berger, me semble refaire surface dans une certaine défense à l’aveuglette des privilèges masculins d’autorité parentale après une séparation ou un divorce.

      Quant à moi, je trouve significatif mais beaucoup moins reconnu que l’on ne se préoccupe jamais d’aménager toutes affaires cessantes pareille autorité à l’autre parent, la mère, ou, surtout, de reconnaître de façon tangible (salaire, compensations, prérogatives d’échapper à tout harcèlement juridique) au parent de
      première ligne (qui qu’il/elle soit) la compétence et le mérite acquis par l’exercice concret, matériel du « parentage », qui est une (très lourde) activité et non un simple héritage de pouvoir.

      Il me semble contradictoire, si on accorde tant d’importance à l’activité parentale, de refuser de tenir compte que ce parentage et ces tâches domestiques sont, de par leur propre choix, une activité apparemment très peu exercée par la très grande majorité des pères au sein des familles, ce que démontrent pourtant année après année les études sociologiques comme celle d’Anne-Marie Devreux (2001). N’est-ce pas l’indication que c’est plus du Père avec un grand P (pour phallus ?) que du parent dont on parle et que l’essentialisme tant décrié est bien plus patriarcal que matriarcal ?

      Étant moi-même opposé à tout essentialisme, je suis tout à fait d’accord avec Descarries lorsqu’elle écrit « ce n’est qu’à travers une proximité de soins et de rapports affectifs que les pères d’aujourd’hui développeront des
      "compétences" dites maternelles, soit de "dialogue émotionnel, d’attention au tonus de leur enfant... de vocalisations et d’échanges de regard et tous
      tournées vers la protection. Ces aptitudes et attitudes, faut-il le rappeler sont le produit d’un processus d’apprentissage, de socialisation à l’enfant à travers les tâches nourricières et de soins ».

      Bien dit. D’ailleurs, il est bien établi que les mères apprennent — ou non — ces aptitudes et attitudes de la même façon, c.-à-d. par l’observation et la pratique.

      Mais si l’on ne s’occupe pas de transmettre aux hommes ces compétences au cours de leur éducation, si on n’insiste pas pour qu’ils les exercent réellement et également au sein des couples, il devient inéquitable et, oui, essentialiste, de « réserver » au père une autorité absolue quoi qu’il ait
      fait ou non pour se qualifier réellement comme parent. Éjaculer ne suffit pas. ;-)

      Pourtant, c’est ce qu’on suggère en plaçant les pères désintéressés sur le même pied que les hommes ou autres adultes qui se sont réellement impliqués-es, au moment de tenir compte du meilleur intérêt de l’enfant et des mérites des adultes en cause.

      En outre, une telle politique volontariste — faisons comme si, sacrifions l’enfant à une évolution paternelle qui intéressera peut-être Monsieur maintenant (s’il ne fourgue pas le boulot à sa nouvelle Madame) — est même tout à fait contre-productive si on veut réellement que les hommes s’impliquent dans ces tâches AVANT une rupture. Car après tout, pourquoi nous les hommes ferions-nous des efforts si des « droits égaux » nous attendent de toute façon en cas d’échec du couple ?

      Je trouve également symptomatique d’un essentialisme patriarcal que la
      phrase « droits des mères » n’existe à peu près pas dans la culture (317
      entrées seulement sur Google) et qu’elle fait taxer d’essentialisme
      quiconque ose la formuler, alors que les « droits des pères » (3,430 entrées Google) sont, eux, onze fois plus reconnus et, en tout cas, situés dans un registre politique (on ne parle pas de patriarcat pour rien) et, étonnamment, qualifié de progressistes !

      Bref, il me semble clair que l’essentialisme gîte bien plus dans cette prérogative paternelle absolue, réaffirmée et « justifiée » au mépris des données empiriques — des millions d’enfants éduqués par leurs mères, qui, à revenus égaux, grandissent sans plus de problèmes que ceux aux pères omniprésents (pour le meilleur ou pour le pire d’ailleurs).

      Il est même assez ironique qu’on la justifie politiquement, et non seulement au nom de la tradition, sous prétexte d’aider des mères harassées (et elles le sont), mais en prenant bien soin de les discréditer d’avance si elles se
      rebiffent contre le retour au pouvoir paternel qu’on leur propose/impose comme « solution ». Un cadeau non remboursable au magasin...

      Un jugement rendu jeudi dernier en Ontario (résumé ci-dessous) suggère qu’un enfant sur qui un père perd le contrôle doit maintenant être présumé victime d’une mère manipulatrice (au nom du prétendu « syndrome d’aliénation
      parentale » — voir : http://sisyphe.org/article.php3?id_article=296), au point de condamner la « mauvaise mère » à de lourdes amendes et à la prison en
      cas de « récidive ». N’est-il pas là l’essentialisme, qui élude la volonté des enfants et disqualifie d’avance toute possible incompétence ou dangerosité du père à moins de preuve irréfutable du contraire ?

      C’est à se demander si la garde exclusive ne va pas être maintenue à la seule fin de tenir les mères imputables au pénal du succès de l’appropriation paternelle des enfants, même jusqu’à 16 ans. Le voilà, le vrai essentialisme !

      Martin Dufresne

      Secrétaire, Collectif masculin contre le sexisme

      *****************************************

      Judge fines mother $10,000 for ’alienation’

      Kept daughters away from ’good and loving father’

      Cristin Schmitz

      CanWest News Service, National Post, January 20, 2005

      OTTAWA - An Ontario woman who poisoned her children’s minds against their "good and loving father" has been fined $10,000 — and threatened with further fines and imprisonment — in what is believed to be the harshest penalty yet imposed by a Canadian court for "parental alienation." (...)

      The father’s lawyer, Paula Bateman of Mississauga, Ont., said the
      decision sends a powerful warning to custodial parents who deny or obstruct their children’s right to see their other parent.
      "You will be dealt with harshly, and possibly jailed," Ms. Bateman cautioned. "You have a proactive obligation to facilitate contact when you are the custodial parent." (...)

      **********************************

      [Répondre à ce message]

      • >l’inné et l’acquis
        25 janvier 2005 , par
          [retour au début des forums]

        Ce sera toujours un débat sans fin. Pour autant, sur le sujet qui nous occupe,il y a un "biologique" incontournable : la grossesse. On sait qu’au cours de ces 9 mois, il y a non seulement des échanges nourriciers entre la mère et l’enfant,mais aussi des échanges emotionnels. A sa naissance, un enfant reconnait la voix de sa mère d’autres voix de femmes,il reconnait l’odeur de son sein,du liquide amniotique... Mais a quoi servent ces 9 mois de grossesse et les bouleversements hormonaux qui s’en suivent ? Tout simplement à rendre cette mère-là la plus à même de déchiffrer les signaux emis par son bébé et à y répondre au plus pres. L’accouchement, l’allaitement au sein en font ensuite la première et principale pourvoyeuse de soins. Qu’un père partage en stricte égalité les soins à l’enfant ne changera pas le fait que ce dernier aura un ressenti différent des maternage et paternage qu’on lui procure.Même lorsque c’est un père qui garde son jeune enfant, alors que la mère travaille à l’extérieur, c’est cette dernière qui représente "sa base de sécurité".Je parle bien sûr, du plus grand nombre. Je le précise, connaissant notre culte de l’exception...qui pourtant confirme la règle, dit-on.

        [Répondre à ce message]

        • la relation "biologique"
          25 janvier 2005 , par
            [retour au début des forums]

          entre une mère et son bébé ne peut pas et ne doit pas être niée. Chaque jour je rencontre des futures mamans ou des jeunes mamans et je peux en vérifier l’existence et ce même quand un papa est très présent y compris lors des bains ou soins dès la maternité.

          Savez vous que lors des échographies l’on peut voir le bébé réagir aux mouvements mais aussi aux paroles et aux émotions de sa maman ? Savez vous qu’un bébé placé sur le ventre de sa mère immédiatement après l’accouchement est capable de "ramper" pour tèter ... alors qu’il ne le fait pas si on le place dans les bras de son papa ou c’une autre femme. Savez-vous que lors d’un examen médical un nouveau né de quelques heures ne pleure pas si il se trouve contre sa mère alors que si l’on pratique le même examen sur en le posant sur une table ou dans les bras d’un autre adulte (y compris le père)il se met à pleurer ?

          Alors quand je lis que la "fusion" mère-enfant dont parle les psychanalystes n’existerait pas, j’invite ces personnes à venir effectuer un séjour dans une maternité. Et il faut arrêter de rabacher les oreilles aux parents en leur disant que le petit doit au plus vite être séparé de sa mère car on en voit les ravages et même dans une maternité. Ce n’est pas pour rien qu’une nouvelle discipline se développe dans nos hopitaux : la maternologie !

          Je vous donne un exemple.
          Hier matin la sage-femme me sigale avant mes visites qu’une jeune maman est particulièrement déprimée et fatiguée, le bébé (agé de 24 heures) n’arrêtant quasiment pas de pleurer et refusant de s’alimenter. Si cette situation n’a rien d’exceptionnelle dans les jours qui suivent l’accouchement, je préfère tout même aller rassurer la maman. En rentrant dans la chambre je trouve une maman et un bébé qui pleurent mais suis surpris par la place du berceau : à l’autre bout de la chambre ! La belle-mère m’explique alors avoir pris les choses en main, que dorénavant c’est elle qui donnera les biberons avec son fils et que le bébé ne doit pas dormir dans un berceau trop près de sa mère car il faut "couper le cordon" pour que le bébé soit aussi proche de son père que de sa mère. J’ai alors décidé d’interdire toutes les visites pour raisons médicales. La maman, visiblement rassurée, m’a demandé si je pensais qu’en dormant avec son bébé dans les bras elle risquait de l’étouffer, ce à quoi j’ai répondu que les humains sont les seuls mammifères à ne pas dormir avec leur bébé et que l’on a jamais vu une maman étouffer son bébé en dormant. A la fin de mes visites je suis repassé et j’ai trouvé une maman endormie et un bébé qui s’endormait en tètant le sein de sa mère alors que jusque là il avait refusé tous les biberons. Ce matin, la sage-femme m’a appris que finalement la maman souhaitait allaiter son bébé au sein et que la nuit s’était très bien passée le bébé dormant dans les bras de sa mère et tètant quand il voulait, la mère ne se réveillant même pas. Je viens effectivement de trouver une maman reposée et soulagée ainsi qu’un bébé très calme. Ce nouveau- né et cette maman ne supportaient tout simplement pas d’être brutalement séparés de quelques mètres après 9 mois de fusion totale et il faudra un certain temps pour que cela se fasse en douceur mais pour l’instant il est de très loin préférable de les laisser dans cette relation fusionnelle profitable au bébé et à la maman. Il ne me reste plus qu’à convaincre le papa que cela ne perturbera en rien le développement de son fils ou ses relations avec lui car avec un discours ambiant voulant absolument nier la spécificité de la relation mère-bébé et qui nous vante les mérites de ces nouveaux pères qui "maternent" parfaitement, je peux comprendre qu’il soit très inquiet. Et je pense que c’est justement aux professionnels de santé ,quelle que soit leur spécialité, d’intervenir pour protéger les bébés dans cette période de grande vulnérabilité que constituent les premiers mois voi les premières années dans la mesure ou notre société n’en donne plus toujours les moyens aux jeunes mères... la résidence alternée en est un parfait exemple !
          Et que l’on ne vienne pas me parler de socialilisation ou d’ouverture au monde pour les nourrissons car ce que je constate c’est qu’à l’entrée en maternelle les enfants restés avec leur mère ne sont pas moins bien intégrés que ceux ayant l’habitude d’être séparés de leur mère !
          Si les femmes réclament et à très juste titre, des salaires équivalents à ceux des hommes, des postes à responsabilité ... à compétences EQUIVALENTES, il ne faudrait pas en oublier que dans le domaine de la procréation rien ne sert de vouloir chercher cette égalité car la nature ne la permet pas, tout simplement car on ne retrouve pas dans une situation avec un homme et une femme qui souhaitent à juste titre une égalité mais avec un couple parental constitué d’une mère et d’un père très différents et complémentaires mais certainement pas équivalents ce qui est tout à fait profitable au bébé. Et il me semble que dans les premiers temps le plus beau cadeau qu’un papa puisse faire à son enfant c’est de protéger la relation si particulière qu’il a avec sa mère et de ne s’y immiscer que très progressivement en respectant surtout les sentiments maternels ... y compris quand il est séparé de la maman. Son enfant lui en sera reconnaissant. Il y a quelques semaines ma petite belle-fille (4 ans) me confiait être heureuse car son papa est vraiment gentil puisqu’il a envoyé des fleurs à sa maman (ma femme) qui était souffrante ... cela avait plus d’importance a ses yeux que les cadeaux de Noel qu’elle avait pu recevoir !

          [Répondre à ce message]

          • je ne nie pas cette relation
            25 janvier 2005 , par
              [retour au début des forums]

            je suis une maman et j’ai allaité mon fils jusqu’à ses trois mois... et ce n’est pas parce que l’on croit en la résidence alternée que nous nous permettons de dire qu’elle doit se faire n’importe comment ! nous avons tout à fait conscience que plus l’enfant, le bébé est jeune, plus elle doit se faire progressivement au profit de la maman dans les premiers mois, et petit à petit pour le papa, mais qu’il soit présent le plus possible sur de courtes périodes jusqu’à une parité (arrangement amiable selon disponibilité des parents ) et cela bien avant les 6 ans voire mm plus préconisé par certains qui sont contre la garde alternée !

            j’ai quitté le père de mon fils quand celui ci avait 3 ans et demi, le papa ne s’en est jamais occupé (bain, couches, repas...) et pourtant 8 jours avoir l’avoir quitté, mon ex a voulu l’avoir pour une semaine complète, j’ai accepté, mon fils est revenu sans aucun traumatisme ; un mois plus tard il est reparti avec son père pour 3 semaines... toujours aucun traumatisme au retour... et pas de problème chez le papa... un manque oui, normal mais sans plus, tout comme il a le manque de son papa, quand il est chez moi

            alors oui il y des liens entre le tout bébé et sa maman et il ne faut pas brusquer la séparation, mais il ne faut pas penser qu’un bébé le reste des années... quand une maman ne veut pas se séparer de son enfant alors que celui ci a par exemple 3 ans, je pense que c’est elle qui a des problèmes de séparation, et pas forcément l’enfant...

            c’est aussi une question d’intelligence entre les parents, car les enfants ressentent la moindre de nos émotions... et si la mère est stressée, l’enfant le sera aussi...

            cathy

            [Répondre à ce message]

            • > un bébé
              26 janvier 2005 , par
                [retour au début des forums]

              le reste pourtant pour plusieurs années jusqu’à ces 3 ans, âge avant lequel il est toujours prématuré de parler de relation fusionnelle pathologique. C’est à partir de cet âge que l’enfant doit progressivement se détacher de sa mère.
              De plus, une relation implique toujours au moins 2 personnes ce qui signifie que même au delà de âge c’est l’enfant et la mère qui doivent être aidés, et pas seulement la mère. Dans ce cas, après 3 ans, une psychothérapie pourra aider la mère et l’enfant à une séparation progressive mais en aucun cas une décision de justice imposée .

              Quand vous parlez du stress de la mère, il faut savoir que ça marche aussi dans l’autre sens : si bébé va mal, maman va mal ! Et je serais plus inquiet pour une femme qui me dirait ne pas etre "stressée" à l’idée de se séparer de son bébé ou jeune enfant que pour une maman qui reconnaitrait s’inquiéter. Et ce n’est pas une question d’intelligence car même non verbalisées la souffrance et l’inquiétude se "transmettent" très bien dans le couple mère-bébé donc dire à une maman de ne pas parler de son inquiétude devant le bébé n’a , à mon avis, aucun sens.
              Et je constate qu’en général le meilleur moment pour une séparation c’est quand la maman se sent prête car le bébé l’est aussi le plus souvent (on le remarque très bien avec l’allaitement, la maman commençant en général à parler de sevrage lorsque l’enfant se détourne du sein) . Et si il faut attendre 3 ans et bien attendons dans la mesure où l’on sait qu’il n’y a pas de risques pour l’enfant ou la mère. Au papa de s’y adapter si il veut le bien de son enfant ... du moment qu’on le laisse le voir !

              [Répondre à ce message]

              • > quelque chose que je ne comprendrais jamais...
                26 janvier 2005 , par
                  [retour au début des forums]

                maintenant remplaçons le père par une nourrice...

                la maman trouve un travail du jour au lendemain et dois le placer minimum 9 à 10 heures par jour... pas de possibilités de faire un temps d’adaptation... et vous savez que ce cas arrive souvent...

                quelles séquelles sur le bébé de .. disons 4 mois par exemple ? et qui doit on alors fustiger ?

                cathy

                [Répondre à ce message]

                • C’est en fait très différent..
                  26 janvier 2005 , par
                    [retour au début des forums]

                  9 à 10 heures par jour, ce n’est pas très fréquent.Mais vous avez raison. Les mises en crèches ou chez une assistante maternelle trop précoces, trop longues, ne sont pas toujours bien tolérées par les bébés, surtout si elles ne sont pas d’excellente qualité (si l’enfant ne bénéficie pas d’une seule et même personne qui prend soin de lui de façon constante et appropriée)
                  Dans les séparations parentales, ce qui exacerbe le sentiment d’insécurité de l’enfant est de deux ordres :
                  la séparation de sa mère trop longue car elle inclue une ou plusieurs nuits(toujours anxiogène pour les enfants)et le climat de conflictualité du couple dans lequel se fait cette séparation.Autrement dit, l’enfant ne bénéficie pas d’une continuité psychique qui pourrait le rassurer un minimum.
                  Dans les pays nordiques, les jeunes mères bénéficient d’un congé maternité de 18 mois et plus en touchant 80% de leur salaire.L’hyperactivité est un trouble qui a presque doublé en dix ans.Il y a des raisons plurifactorielles,mais on sait qu’un sentiment d’insécurité joint à une vulnérabilité particulière en est une.L’hyperactivité est un trouble d’angoisse et de peur de l’abandon.

                  [Répondre à ce message]

                  • nourrice ou père : question de sourire... et de rupture
                    8 mars 2005 , par
                      [retour au début des forums]

                    A la question "quelle différence entre confier le bébé à une nourrice et le confier à un père dans le cadre d’une résidence alternée", le pédopsychiatre belge Jean-Yves Hayez (un des grands patrons de la pédopsychiatrie belge) répond : tout dépend du sourire de la mère. Et de détailler sa réponse :

                    « La grande différence c’est qu’on les confie avec le sourire à la crèche. Et le petit enfant, ce qui va beaucoup l’insécuriser, c’est cette espèce de tension qu’il va sentir, et qu’il va ressentir comme une grosse menace pour lui, si la mère est dans la crainte de qui va lui arriver, à elle ou au bébé ».

                    Et cette crainte, ce n’est pas celle de folles hystériques en lien fusionnel avec l‘enfant. C’est celle de mères qui savent très bien quelle est la réalité du travail parental du père avant la séparation, voir quelle est la violence dont il fait preuve avec elle depuis la séparation. Mais il n’y a pas que la crainte de la mère pour l’enfant ou pour elle-même (dans le cas d’un père violent), il y a aussi la rupture du continuum affectif pour l’enfant.

                    Le pédopsychiatre français Maurice Berger explique : « Un enfant petit ne peut se détacher de sa mère progressivement que parce qu’ils se sent en sécurité avec sa mère. Si on le sépare alors qu’il n’y est pas prêt, et surtout au moment où il se séparent, il perd sa mère. Parce que les pères de ces associations type sos papa, quand l’enfant ne va pas bien, ne disent jamais à l’enfant - maman va revenir, tu vas revoir maman-, c’est à dire que l’enfant passe du monde où il y a leur père au monde où il y a leur mère, sans aucun lien, volontairement entre les deux. Donc on a des enfants petits qui présentent des angoisses de séparation majeures, et comme ils ont ces angoisses de séparation ils se détachent beaucoup moins facilement de leur mère. C’est à dire que les pères en voulant intervenir aussi tôt aboutissent à l’effet inverse, avec des enfants qui se collent à leur mère. Ces mères elles même vont mal parce que leur enfant souffre et donc on a des enfants qui ne vont bien ni avec leur mère ni avec leur père et on sait que ces troubles sont tenace vont persévérer à l’adolescence, donc on a perdu sur toute la ligne. »

                    [Répondre à ce message]

                  • > C’est en fait très différent..
                    17 septembre 2006 , par
                      [retour au début des forums]

                    Une des raisons pour lesquels l’hyperactivité a tellement augmenté ces dernières années, c’est qu’il s’agit maintenant d’un trouble (assez) connu et reconnu, donc diagnosticable et traitable. Hors en médicine (comme dans le travail social) on ne peut pas trouver ce qu’on ne connait pas et ne cherche pas. Maman d’un enfant souffrant de THADA (trouble de l’hyperactivité et de déficit d’attention) j’ai vécu cette époque de transition où ce trouble n’était pas admis par certains professionnels de la santé, en particulier pour des questions idéologiques (les psychiatres en particulier) et donc pas détecté, d’où un parcours du combattant pour le faire reconnaître.
                    D’autre part, ne mélangeons pas les séparations pour la journée d’avec la mère, pour des raisons professionnelles, qui lorsque l’enfant est gardé dans de bonnes conditions, se passent la plupart du temps bien (n’oublions pas que l’activité professionnelle des mères n’est pas un phènomène qui date de la fin du 20ème siécle mais qu’il a toujours existé), et les séparations plus ou moins longue dans le cadre du divorce, en particulier dans un contexte conflictuel.
                    Samba

                    [Répondre à ce message]

                • > quelque chose que je ne comprendrais jamais...
                  30 janvier 2005 , par
                    [retour au début des forums]

                  Je ne dois pas voir la même réalité que vous car je vois que de plus en plus les nourrices et les crèches mettre en place des temps d’adaptation très progressif avant d’en arriver à des séparations d’une journée complète.
                  Je pense aussi que vous ne soupçonnez pas le nombre d’arrrêts maladies justifiés par la détresse psychologique des mamans et des bébés lors des séparations trop brutales et trop précoces à l’issue du congé maternité. Et le nombre de ces arrêts est impressionant et tout à fait justifié médicalement dans la mesure où la santé mentale de la mère et de l’enfant sont en cause dans ce type de situation. Le cas se produisant bien plus souvent que ce que vous ne devez le soupconner. Bien souvent les mamans concernées par ces problèmes préfèrent aussi ne pas en parler à leur entourage qui leur répondrait qu’elles doivent arrêter de le couver, apprendre à s’en séparer .... alors qu’il est tout à fait normal que la relation fusionnelle dans laquelle elles se trouvent avec leur bébé est normale et même bénéfique. Donc il est certain que c’est une réalité que l’on préfère taire !
                  Ensuite votre message m’amène à un autre aspect de la question. je pense en effet que c’est justement un bébé dont la relation avec la mère est déjà fragilisée par des journées trop longues en garde qui doit être le plus protégé et à qui on doit éviter au maximum des séparations supplémentaires notamment avec des résidences alternées.
                  Voilà quelques éléments qui j’espère répondront à vos interrogations.

                  [Répondre à ce message]

            • > je ne nie pas cette relation
              19 septembre 2006 , par
                [retour au début des forums]

              Le métier de parent est une activité éminemment complexe et qui nécessite un apprentissage, ce que j’ai pu expérimenter avec mes deux enfants. Hors pour apprendre, il faut s’intéresser aux enfants, être à leur écoute, leur manière de fonctionner, de s’exprimer, de faire leur demande, il faut y passer de nombreuses heures, ne pas être rebuté par leur petites histoires de copains et d’aventures imaginaires. Il faut aussi acquérir des connaissances et de l’expériences sur leur santé, leur petites et parfois grosses maladies. En particulier quand ils sont petits, il faut avoir l’oeil à tout et l’oreille tendue, pour prévenir les accidents. Donc, pour leur bien-être et leur sécurité, il faut avoir une certaine expérience, qui n’a rien à voir avec le sexe du parent. Mais, visiblement dans notre société, cette expérience et ces connaissances acuises par le travail quotidien, ce sont encore plutôt les mères qui l’ont. Alors j’encourage les pères, pour ceux qui ne le font pas encore, à mettre "la main à la pâte", y compris pour les tâches moins valorisantes comme nettoyer les vomissures (eh non, ce n’est pas plus "naturel" pour les mères que pour les pères !). Et je comprend les mères dont les ex ne se sont que peu occupé des enfants lorsqu’elles se sentent désécurisées en confiant ce qu’elles ont de plus cher à un papa inexpérimenté.
              Samba

              [Répondre à ce message]

          • le nourisson
            25 janvier 2005 , par
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            Bonjour,

            je crois qu’il serait bon de fixer les choses. Il y a très clairement des différences dans les besoins d’un nourrisson, d’un enfant en bas age, d’un jeune enfant ou d’un adolescent.

            On peut s’interroger sur le rôle du père et de la mère à ces différents ages, mais il ne faudrait pas tout mélanger.

            C’est un des reproches principaux que je fais d’ailleurs aux articles contre la RA. le Dr.Berge annoncera par exemple qu’à partir de 7 ans (si mon souvenir est bon) la RA peut être envisagée "si toute fois elle apporte quelque chose". On est là loin du nourrisson il me semble, mais la RA reste pour lui embarrassante.

            Je précise également que je n’ai jamais voulu "materner" mes enfants, je suis un homme, et je veux être un père pour mes enfants. A moins que lire une histoire, chanter une chanson, faire un calin ne soit considéré comme du maternage...

            Et pour parler encore une fois de moi (et oui), j’aurais hésité bien d’avantage à réclamer la garde de mes enfants s’ils avaient été plus jeunes (3 et demi et presque 5 ans lors de la séparation) ; alors que j’aurais été d’autant plus atterré d’être séparé d’enfants trop jeunes, il me semble, pour que ma relation avec eux ne soit mise en danger par la distance.

            Un autre des reproches que je fais aux alarmistes de la RA, c’est que sans être séparé de mon ex, il a bien fallu que mon fils de 18 mois passe une semaine (et toutes les nuits de cette semaine) avec moi alors que sa mère venait de donner naissance à sa soeur. Ce même fils a passé sa première nuit loin de sa mère qui ne supportait plus ses cris. En disant cela je ne cherche nullement à mettre en cause leur mère, mais juste de montrer que dans un contexte de vie normal, qui n’a rien d’exceptionnel, le nourrisson est parfois amené a être séparé de sa mère. ça ne fait pas du père l’égal de la mère devant le nourrisson, mais ce sont des situations que je ne pense pas exceptionnelles, mais qui sont juste pointées du doigt (et le mot est faible) quand elles ont lieu lors d’une résidence alternée.

            Je n’ai pas d’autre expérience en maternité que la naissance de mes enfants, et ce que m’en a dit ma belle-soeur sage-femme (qui a passé d’ailleurs de par sa profession plus d’une nuit loin de ses enfants), mais je veux bien entendre un avis plus éclairé sur le sujet !

            Pour finir, je pense qu’il faut en effet être très prudent dans ses choix concernant de très jeunes enfants, et ne pas hésiter à remettre en cause ce qui a été décidé si cela s’avère nécessaire. Mais je reste sensible à la cause des pères (je n’ose dire parents) qui sont privés de leur enfant par un manque délibéré de dialogue de la part de l’autre parent. Que la demande des pères qui réclament la RA pour se soustraire à la pension alimentaire soit rejetée, ne me choque pas outre mesure...tant qu’il bénéficie de la présomption d’innocence.

            [Répondre à ce message]

            • > le nourisson
              26 janvier 2005 , par
                [retour au début des forums]

              Certains de vos propos m’interpellent.
              En effet, vous reconnaissez qu’il faille une très grande prudence pour les décisions concernant les très jeunes enfants et les bébés. Vous parlez de pouvoir changer la situation en cas de problème. mais savez-vous que si un enfant en r.a va mal, il faut plusieurs mois ou même plus d’une année pour qu’une décisison du JAF modifiant les choses interviennent. Ce qui me fait bien dire qu’il ne faudrait en aucun cas que la justice impose des séparations mère-bébé pour mettre en place une résidence alternée ou un droit d’hébergement pas assez progressif.

              Pour ma part je ne me prononcerai pas sur un âge exact pour débuter une résidence alternée mais il est par contre clair pour moi qu’avant 3 ans un enfant doit rester avec sa mère (sauf si elle est toxique du fait de conduites addictives par exemple). Et je pense que même au delà de cet âge il ne faut pas oublier que si nos grands-parents ont nommé l’école "maternelle" ainsi c’est bien parce qu’il y a avait une raison et qu’à cet âge les enfants ont besoin de rester en contact au quotidien avec leur maman.

              Quant aux réserves de Maurice Berger même après 6 ans, je comprends que pour un enfant passer d’une maison à l’autre avec des parents en conflit soit très dur à supporter et que la résidence alternée n’est pas forcément adaptée. En donnant un cadre légal aux parents qui pratiquaient la garde alternée à l’amiable, la loi de mars 2002 est une bonne chose mais par contre je ne suis pas certain que donner à un juge la possibilité de l’imposer en soit une.

              Pour les séparations dont vous parlez pour votre enfant de 18 mois à la naissance de sa soeur, vous précisez que cela est arrivé une fois, dans une résidence alternée, les séparations sont quasiment constantes et je pense que ça change pas mal les choses. D’autant qu’ à ce que j’ai pu lire concernant les recommandations pour les petits, il est important qu’ils bénéficient d’un lieu de vie stable où ils soient avec leur maman. Donc pendant le séjour à la maternité de votre femme, le petit avait tous les repères et toutes les affaires de sa maman à la maison et cela facilite certainement la séparation.
              Autour de moi je ne connais aucun spécialiste (psychologue, psychiatre, pédiatre, obstétricien ...) qui recommanderait de séparer un bébé ou un enfant jeune de sa mère même pour le confier à son père. Je ne suis donc pas étonné par les propos de Maurice Berger qui sont plutôt en accord avec ce que je peux vivre au quotidien .

              Et le jour où ma femme et moi auront le bohneur d’avoir un enfant , si jamais (je ne le souhaite pas bien sur) nous devions nous séparer j’espère qu’une de ces personnes me le rappellerait pour éviter que je n’oublie les besoins de mon enfant au profit de mes droits.

              [Répondre à ce message]

              • > la RA n’est pas remise en cause par les juges
                26 janvier 2005 , par
                  [retour au début des forums]

                En réponse à "Sandro" qui doit être mèdecin, je peux affirmer que la RA n’est qu’exceptionnellement remise en cause par le pouvoir judiciaire. Les périodes d’essai de 6 mois( y compris pour des bébés de quelques mois à peine) sont systématiquement prolongés soit par des reports d’audience demandés par l’avocat du père soit par des enquêtes sociales qui durent souvent plusieurs mois soit les deux.Au bout d’un an voire plus dans certains tribunaux, les juges finissent par confirmer le premier jugement. En ce qui nous concerne, nous n’avons vu que deux RA remplaçées par un droit de visite élargi.Dans l’un de ces cas l’enfant présentait des symptômes allant jusqu’à une paralysie des membres inférieurs....Cette enfant a 5 ans et demi aujourd’hui et doit suivre une psychothérapie intensive.
                Nous venons d’être saisi de 2 nouveaux cas, un sur Rochefort, l’autre sur Bordeaux pour deux enfants de 8 mois et 2 ans à qui les juges viennent d’imposer une RA de quinze jours chez chacun des parents !!!!

                [Répondre à ce message]

                • > la RA n’est pas remise en cause par les juges
                  27 janvier 2005 , par
                    [retour au début des forums]

                  Ces exemples, certes bouleversants, n’ont aucune signification en dehors de leur contexte.

                  vous faut-il trouver des parents qui sont incapables de se préoccuper d’un enfant paralysé des membres inférieurs pour dénoncer les méfaits de la RA ? Il me semble que vous ne faites que dénoncer les méfaits du conflit parental. Et les mères à l’origine du conflit ne sont pas moins nombreuses que les pères.

                  Je faisais remarquer sur un autre forum, qu’aucun juge ne m’aurait accordé la garde de mes enfants si j’avais quitté ma femme pour aller vivre à 1000km de la avec une nouvelle compagne. Une femme peut se le permettre, et il appartient alors au père de justifier de l’intéret de laisser les enfants sur place.

                  D’ailleurs quelqu’un peut-il m’indiquer un site, réputé neutre, ou l’on peut trouver des statistiques sur les différents types de résidence, sur les problèmes que rencontre les enfants, ou me confirmer l’inexistance d’un tel site ?

                  Je ne voudrais pas me contenter du chiffre de 2 millions d’enfants privés de père annoncé par SOS papa.

                  [Répondre à ce message]

                  • un tel site n’existe pas à ma connaissance
                    27 janvier 2005 , par
                      [retour au début des forums]

                    Mais des études existent qui montrent que le conflit parental, (qui précède souvent la séparation de plusieurs mois ou années) est destructeur pour les enfants.Elles montrent aussi qu’une résidence alternée imposée à ce moment-là,est très nocive pour l’enfant et ce d’autant plus, qu’il est plus jeune, car les parents ne communiquent pas et l’enfant est littéralement coupé en deux, obligé de vivre deux vies physiques et psychiques, sans relations l’une avec l’autre, indépendantes l’une de l’autre.
                    Quant à savoir qui est à l’origine du conflit, pour quelqu’un de l’extérieur, c’est chercher le sexe des anges : c’est un couple qui ne s’entend plus, pour des raisons qui lui sont propres, qui ne concernent que cet homme et cette femme -là et qui sont inaccessibles aux autres. Enfin, et nous en resterons là, je ne dénonce pas la résidence alternée parceque c’est la résidence alternée.je dénonce des modes de garde qui ne tiennent pas compte des enfants,de leurs besoins bien idientifiés aujourd’hui. Si les enfants ont besoin de leur parents, dans un premier temps pour survivre et dans un deuxième pour avoir une bonne " colonne vertébrale" il n’en sont pas pour autant leur propriété.

                    [Répondre à ce message]

                • > la RA n’est pas remise en cause par les juges
                  27 février 2005 , par
                    [retour au début des forums]

                  Je suis d’accord. Pour l’exemple du petit michael ci dessus, aucun point n’a été effectué par la justice, afin de savoir si la pèriode probatoire s’était bien effectuée. Il fallu que l’avocate demande une expertise psychologique de l’enfant pour que le doute plane et laisse la justice réfléchir et attendre une année pour se positionner.

                  [Répondre à ce message]

    • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
      15 janvier 2007 , par
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      vous êtes formidable. Je pense que c’est vous qui êtes sur la bonne voie.On parle de l’évolution de l’être humain, nous sommes en plein dedans. Nous vivons une révoution de l’évolution de l’homme sans même en prendre conscience. Il y a des pères plus mères que pères, des mères plus pères que mères. Chacun doit apporter à son enfant sa vison de la vie. C’est à lui de faire le tri en fonction de sa propre personnalité. En le privant de l’un ou de l’autre de ses parents, il ne pourra pas faire la part des choses et se construire de façon autonome. On devrait supprimer systématiquement du débat toute personne qui s’accroche aux shémas du passé en refusant de les faire évoluer.

      [Répondre à ce message]

      • > La résidence alternée, une loi pour les adultes ?
        7 février 2007 , par
          [retour au début des forums]

        Nous avions choisi à l’époque une garde alternée pour le "bien-être" de tout le monde. De toute manière, vu la violence et le harcèlement que j’avais subi avec mon ex mari à l’époque, je n’avais pas le choix. Aujourd’hui, notre enfant a 5 ans il n’est pas du tout épanoui dans cette garde alternée, balloté toutes les semaines, coupé en deux, il pleure à chaques séparations. Imaginez vous même changer une semaine sur une semaine de lieu d’habitation !!! On croit que la garde alternée c’est le remède miracle mais je crois que ça dépend comment elle est vécue pour chaque famille. Je pense que son père a réagi avec égoïsme il m’a séparé de lui alors qu’il n’avait qu’un an. Cette garde alternée me fait peur, me rend triste et en colère face à une injustice. Je pense que la garde alternée c’est comme un couple ça marche ou c’est un échec. Lors d’un échec : pas de communication entre les parents, transport à l’école très long (1h30 par jour pour moi-meme), mal être chez l’enfant, pourquoi persister et le faire souffrir davantage ? Pour satisfaire l’égoïsme de certains pères qui ont cru qu’ils pouvaient remplacer la mère dans leurs propres intérêts sans comprendre les dégats psychologiques sur l’enfant au long terme et devant la persistance. On vit déjà dans un monde dûr si en plus il faut les faire souffrir dès l’enfance ou va t-on !!! En réponse à l’article que je viens de lire ci-dessus, je me reconnais à 100%, suis triste, abattue face à une justice qui ne prend pas de décision et révoltée de ne rien pouvoir faire pour mon fils alors que je sais qu’il est mal.
        Si la garde alternée fonctionne bien tant mieux mais dès lors qu’elle est mal vécue, la maintenir me paraît parfaitement injuste.

        [Répondre à ce message]


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