| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






jeudi 23 décembre 2004

Chair, chère

par Micheline Mercier






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


J’ai déposé mes ailes
Le réveil de la sacrifiée
Enfance violée
Chemins de patience
Comme un cœur qui pleure
Elle marche
Mémoires de femmes
À Nadia Ajuman
Trop près pour que tu me voies
La magie de toi
Haïti - Des énergies positives existent encore
J’ai pas choisi
Dans la peau d’un Noir
Quatre chrysanthèmes
Tu es présente
Femmes-mères
Le coeur au centre
"Nous sommes tous des guerriers", de Sébastien Bec
Je crois en la femme
Envol et autres poèmes
Eux-elles et nous
Dans la Médina
Discernement
Quatre chrysanthèmes
Feux de langue
Le coeur au centre
Luminance
Feu sage
Effritement
Dissolution
Être prostituée, j’en ai jamais rêvé
La peur
Parole de louve
Illustre Mahomet !
Avril et ses vents
Chuchotements écrits
Poèmes de Kaboul
Funeste
Les longs chemins
Sous les cendres
Abnégation
Note finale
Mon bout du monde
L’étoile la plus fade
Comment (version rap)
Bas salaire
Lisse comme une pierre blanche
Némésis
Dessins de l’U
Intervalle
Fer et feu







Souviens-toi petite fille
Ce diable de loup qui,
D’un coup de griffe, a marqué ta chair
Volé ton innocence.
Homme sans âme venu de nulle part,
Vêtu du manteau de l’agneau
Tu n’as pas senti son odeur de mort.
Il a léché la main de ton père
Donné à ta mère ce miroir perfide lui accordant
Un monde utopique dont elle rêvait depuis fort longtemps.
Un contrat en or signé de ton sang…
D’un coup de dents
A mordu l’aurore de ta vie
Dévoré ton âme.
Enchaînée, allongée sur un bûcher
A jeté tes restes en pâture à sa meute.
Le peu de vie qui te restait a fait de toi
Une épave en dérive.
Meurtrie, affaiblie, ne pouvant t’enfuir,
Tu as accepté ton état d’esclave.
Au fond d’une sombre venelle,
Cette nuit j’ai retrouvé
Ton corps d’enfant perdue
Te réchauffant d’un rayon de lune.
Croyant que le soleil
Ne brillerait plus jamais pour toi.
Comment pourras-tu pardonner à ces loups
Ton enfance violée, accélérée, perdue à jamais.
Saches, que le soleil brille aussi pour toi,
Qu’il existe autre chose,
Que les lumières tamisées d’une nuit sans étoiles.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 17 janvier 2005.



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Micheline Mercier

Micheline Mercier est née à Windsor en Estrie (Québec). De 2001 à 2007, Les Cahiers de la femme de l’Université York (Toronto), le site sisyphe.org et la revue Arcade de Montréal ont publié plusieurs de ses textes. Son premier recueil de poésie spirituelle « Mémoires Chakrique » a paru en août 2013.



Plan-Liens Forum

  • > Chair, chère
    (1/1) 29 novembre 2005 , par





  • > Chair, chère
    29 novembre 2005 , par   [retour au début des forums]

    beau texte

    petite fille se souvient

    la vie s’est déroulée mais la blessure est là

    une blessure qui ne veut pas se refermer

    merci


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2004
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin