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mardi 27 septembre 2005

Pour une "vraie" nouveauté - Lettre ouverte aux membres du Parti québécois

par Claire Prévost-Fournier et Élaine Hémond, pour le Groupe Femmes, Politique et Démocratie






Écrits d'Élaine Audet



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L’adjectif « nouveau » et le concept de la « nouveauté » sont déclinés sous toutes les formes dans le discours entourant la course à la chefferie du Parti québécois. On parle d’idées nouvelles, de nouveaux visages, d’un nouveau style de leadership.

Le Groupe Femme, Politique et Démocratie (GFPD) s’étonne que la plus grande « nouveauté » démocratique envisageable soit pourtant si peu évoquée. Permettre aux Québécoises et Québécois de se donner une femme comme chef d’État ne constituerait-il pas le plus inédit des gestes démocratiques ?

Le GFPD, qui est un organisme non partisan, s’interroge. Pourquoi le Parti québécois tarde-t-il à mettre cette nouveauté au centre de son discours ? Y aurait-il des réticences à placer cette visée démocratique au cœur du débat ?

Une société mieux représentée

Dédié à l’amélioration de la démocratie et à la formation citoyenne, le GFPD observe ce qui se passe actuellement et s’impatiente. Pour le Groupe, une société démocratique évoluée repose sur une représentation paritaire des femmes et des hommes dans les institutions politiques. C’est une condition de base. Actuellement, les élues ne sont pas assez nombreuses, avec 11 % dans les mairies, 21 % à la Chambre des communes ou même 32 % à l’Assemblée nationale, pour réellement influer sur les règles entourant la prise de décision et l’exercice de la démocratie.

Plusieurs sondages ont démontré que les citoyennes et les citoyens du Québec et du Canada sont prêts à élire une femme chef de gouvernement. Malgré cela, lors de la plupart des investitures, plusieurs freins à l’émergence de candidatures féminines se manifestent dans tous les partis et à tous les paliers. Mais une fois sur les rangs, on voit que les femmes sont élues avec la même fréquence que les hommes. En fait, si les Québécoises et les Québécois sont prêts à élire une femme, encore faudrait-il que les partis laissent passer des femmes dans les mailles du sas de leur investiture ! À cet égard, les partis politiques seraient-ils en retard sur la société elle-même ?

La parité des candidatures des hommes et des femmes

Il nous semble qu’aucun parti politique ne peut ignorer la responsabilité qu’il a de favoriser une représentation égalitaire des femmes et des hommes dans toutes les sphères de la politique. Un parti qui se veut avant-gardiste devrait, a fortiori, inclure cette préoccupation dans son approche démocratique.

Actuellement, une seule femme pose sa candidature à la chefferie du Parti québécois. Une seule sur une douzaine d’aspirants candidats. Pourquoi ? On peut penser que les états de services de madame Marois sont tels que sa candidature a pu décourager toute autre femme de poser la sienne. Possible. Chose certaine, ce genre de raisonnement n’a pas cours chez les aspirants candidats masculins. Il semble évident qu’encore une fois les conditions ont été favorables aux candidatures masculines.

Quelles conditions un parti politique doit-il mettre en place pour favoriser une représentation paritaire des hommes et des femmes au moment de leur investiture comme candidat député, bien sûr, mais aussi comme candidat à la chefferie ? Pour le GFPD, un parti soucieux de l’avancée de la démocratie se préoccupe de cette question, il en débat, et il s’en occupe par des mesures concrètes.

Le Groupe Femme, Politique et Démocratie juge cette question centrale. D’ailleurs, il fait sa part en aidant les femmes à s’engager dans l’action politique et démocratique. De façon plus précise, il tente de répondre aux besoins de formation à l’action citoyenne ou à l’engagement politique de la population québécoise en accordant une attention prioritaire aux demandes des femmes. En 2004 et 2005, il a préparé 50 aspirantes candidates (conseillères et mairesses) pour les élections municipales du 6 novembre prochain. Ces femmes se présenteront dans de petites, moyennes et grandes municipalités de presque toutes les régions du Québec.

Un nouveau leadership

Nous sommes persuadées qu’un nouveau « genre de politique » sera porté par les femmes élues, non pas en raison de qualités ou de vertus supérieures, mais plutôt à travers leur expérience de vie et leur approche souvent différente des problèmes.

Le Groupe Femmes, Politique et Démocratie est non partisan et n’appuie aucune candidature, quel que soit le palier électoral. En aucun cas, le GFPD ne propose d’élire une candidate parce qu’elle est une femme. Le GFPD veut plutôt rappeler que, dans ses institutions politiques, la société s’est trop longtemps privée de l’expérience et du jugement de la moitié de l’humanité. Il importe que, tous ensemble, nous tentions d’accélérer l’histoire.

Nous nous permettons d’inviter les membres du Parti québécois à profiter de cette course à la chefferie pour débattre de l’importance de la parité des femmes et des hommes dans la représentation politique du Québec. Nous les incitons à réfléchir à l’impact de leur choix sur la place des femmes en politique et, plus largement, sur l’avancement de la démocratie au Québec.

Une société ne peut avancer sans tendre vers des institutions politiques plus représentatives d’elle-même. Mettre le Québec à l’avant-garde des sociétés démocratiques, voilà une « nouveauté » qui mérite réflexion !

Groupe Femmes, Politique et Démocratie
Claire Prévost-Fournier, présidente et Élaine Hémond, directrice générale.

Ont signé aussi :
Nancy Beaudette, Anne Beaulieu, Lorraine Beaupré, Ginette Bergevin, Colette Bernier au nom des PÉPINES - Promotion des Estriennes pour initier une nouvelle équité sociale, Martine Blanc, Isabelle Boily, Pierrette Bouchard, Guy Bourgeault, Rose Burelle, Caroline Caron, Émilia Castro, Nicole Charette, Huguette Dagenais, Caroline Davoine, Anne-Marie Day, Judith Doyon, Jules Fournier, Anne Gauthier, Marthe Giguère, Pauline Gingras, Claudette Girard, Emmanuelle Hébert, Christine Hernandez, Louisette Hinton, Denise Laferrière, Élisabeth Laliberté, Esther Lapointe, Liette Lapointe, Marie Leclerc, Hélène Leclère, Marie-Iris Légaré, Suzanne Lemire au nom de l’Association des femmes diplômées des universités de Québec, Claude Lessard, Lise Mathieu, Louise Masson, Michèle Morin, Lucie Paquette, Mireille Pelchat, Francine Pellerin, Sylvie Pigeon, Jocelyne Praud, Lucie Prévost, Natalie Rinfret, Paul-Émile Roberge, Lucie Saint-Gelais, Céline Saint-Pierre, Lise Santerre, Jackie Steele, Suzanne Tremblay au nom de la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-St-Laurent et Michel Umbriaco.

 Site du Groupe Femmes, Politique et Démocratie.


Complément d’information de Sisyphe
Biographie officielle de Pauline Marois telle qu’elle est présentée sur le site de l’Assemblée nationale du Québec

Pauline Marois, l’actuelle députée du comté de Taillon et candidate à la direction du Parti québécois, est née à Québec le 29 mars 1949. Elle est
mariée et mère de quatre enfants.

Formation

Baccalauréat en service social, Université Laval, Québec (1971)
Maîtrise en administration des affaires (M.B.A.), École des hautes études commerciales, Université de Montréal (1976)

Expérience professionnelle

• Consultante budgétaire et agente de formation, Association des coopératives d’économie familiale (ACEF) de l’Outaouais (1971)
• Responsable du Service animation-participation au Conseil régional de développement de l’Outaouais (1971-1973)
• Coordonnatrice du cours de technique en assistance sociale, Cégep de Hull (1973)
• Directrice générale, Centre local de services communautaires (CLSC) de l’Île-de-Hull (1973-1974)
• Initiatrice des services d’urgences sociales, Centre des services sociaux (CSS) du Montréal métropolitain (1976-1978)
• Attachée de presse du ministre des Finances, Québec (octobre 1978 à mars 1979)
• Consultante pour l’Association des Centres de services sociaux (CSS) du Québec (avril à novembre 1979)
• Directrice de cabinet de la ministre d’État à la Condition féminine (1979)
• Consultante en administration, Société Elizabeth-Fry, organisme d’aide aux femmes qui sont aux prises avec la justice (1988)
• Professeur, Université du Québec, Hull (1988)

Engagement communautaire et politique

• Collabore à la mise sur pied de l’Association des coopératives d’économie familiale (ACEF) de l’Outaouais (1970)
• Participe à la création de CFVO, la première coopérative de télévision au Québec (1973)
• Membre du bureau de direction de l’Association Québec-France (1978-1979)
• Candidate à la chefferie du Parti québécois où elle termine deuxième (1985)
• Candidate dans la circonscription de La Peltrie (1985)
• Conseillère au programme du Parti québécois (mars à novembre 1988)
• Vice-présidente du Parti québécois et présidente de l’exécutif national (1988-1989)
• Oeuvre au sein de différents organismes humanitaires dont Amnistie Internationale (1989)
• Participe au démarrage du Forum sur l’emploi, Montréal (1989)

Fonctions politiques, parlementaires et ministérielles

Élue députée de la circonscription de La Peltrie aux élections générales du 13 avril 1981

• Ministre d’État à la Condition féminine du 30 avril 1981 au 29 novembre 1983
• Membre du Comité des priorités du 30 avril 1981 au 9 septembre 1982
• Ministre déléguée à la Condition féminine du 9 septembre 1982 au 29 novembre 1983
• Vice-présidente du Conseil du trésor du 9 septembre 1982 au 12 décembre 1985
• Ministre de la Main-d’oeuvre et de la Sécurité du revenu du 29 novembre 1983 au 12 décembre 1985
• Membre du Comité des priorités du 29 novembre 1983 au 23 octobre 1985
• Ministre responsable de l’Outaouais du 29 novembre 1983 au 12 décembre 1985

Élue députée de la circonscription de Taillon aux élections générales du 25 septembre 1989

• Présidente de la Commission des affaires sociales à partir du 29 novembre 1989
• Membre de la Commission de l’économie et du travail à partir du 29 novembre 1989
• Porte-parole de l’opposition officielle en matière d’industrie et de commerce à partir du 18 octobre 1989
• Porte-parole de l’opposition officielle en ce qui concerne toutes les questions relatives à l’administration publique et au Conseil du trésor à partir du 1er octobre 1991
• Responsable pour l’opposition officielle du dossier de l’intégration des fonctionnaires fédéraux en 1991
• Responsable pour l’opposition officielle du dossier de l’environnement du 23 février 1993 au 24 juillet 1994

Réélue députée de la circonscription de Taillon aux élections générales du 12 septembre 1994

• Ministre déléguée à l’Administration et à la Fonction publique du 26 septembre 1994 au 3 novembre 1995
• Présidente du Conseil du trésor du 26 septembre 1994 au 3 novembre 1995
• Ministre des Finances du 3 novembre 1995 au 29 janvier 1996
• Ministre du Revenu du 3 novembre 1995 au 29 janvier 1996
• Ministre de l’Éducation du 29 janvier 1996 au 15 décembre 1998
• Présidente du Comité ministériel de l’Éducation et de la Culture du 29 janvier 1996 au 15 décembre 1998
• Membre du Comité des priorités du 29 janvier 1996 au 15 décembre 1998
• Ministre responsable de la région de la Montérégie du 29 janvier 1996 au 15 décembre 1998
• Ministre responsable de la Famille du 4 décembre 1996 au 2 juillet 1997
• Ministre de la Famille et de l’Enfance du 2 juillet 1997 au 15 décembre 1998

Réélue députée de la circonscription de Taillon aux élections générales du 30 novembre 1998

• Ministre d’État à la Santé et aux Services sociaux du 15 décembre 1998 au 8 mars 2001
• Ministre de la Santé et des Services sociaux du 15 décembre 1998 au 8 mars 2001
• Ministre de la Famille et de l’Enfance du 15 décembre 1998 au 8 mars 2001
• Ministre responsable de la région de la Montérégie du 15 décembre 1998 au 29 avril 2003
• Présidente du Comité ministériel du développement social du 15 décembre 1998 au 8 mars 2001
• Membre du Comité ministériel des affaires régionales et territoriales du 15 décembre 1998 au 29 avril 2003
• Membre du Comité des priorités du 15 décembre 1998 au 8 mars 2001
• Membre du Comité ministériel de la recherche, de la science et de la technologie du 10 février 1999 au 8 mars 2001
• Vice-première ministre du 8 mars 2001 au 29 avril 2003
• Ministre d’État à l’Économie et aux Finances du 8 mars 2001 au 25 septembre 2002
• Ministre des Finances du 8 mars 2001 au 25 septembre 2002
• Ministre de la Recherche, de la Science et de la Technologie du 8 mars 2001 au 25 septembre 2002
• Présidente du Comité ministériel de la recherche, de la science et de la technologie du 8 mars au 23 mai 2001
• Présidente du Comité ministériel de l’emploi et du développement économique du 8 mars au 23 mai 2001
• Vice-présidente du Comité des priorités du 8 mars 2001 au 29 avril 2003
• Membre du Comité ministériel de l’éducation et de la culture du 8 mars 2001 au 29 avril 2003
• Membre du Comité ministériel spécial pour la région Gaspésie_Îles-de-la-Madeleine du 11 avril 2001 au 29 avril 2003
• Présidente du Comité ministériel de l’emploi, du développement économique et de la recherche du 23 mai 2001 au 29 avril 2003
• Ministre responsable du dossier de l’Économie sociale du 30 mai 2001 au 29 avril 2003
• Membre du Comité ministériel à la jeunesse du 23 mai 2001 au 29 avril 2003
• Ministre de l’Industrie et du Commerce du 30 janvier 2002 au 25 septembre 2002
• Membre, Comité ministériel de la région de Montréal du 6 février 2002 au 29 avril 2003
• Ministre des Finances, de l’Économie et de la Recherche du 25 septembre 2002 au 29 avril 2003

Réélue députée de la circonscription de Taillon aux élections générales du 14 avril 2003

• Porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation depuis le 1er mai 2003
• Membre de la Commission de l’éducation depuis le 5 juin 2003
• Membre de la Section du Québec, Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) depuis octobre 2003
• Membre de la Section du Québec, Confédération parlementaire des Amériques (COPA) depuis octobre 2003
• Membre de la Délégation de l’Assemblée nationale pour les relations avec l’Europe (DANRE) depuis octobre 2003
• Membre de la Commission spéciale sur le choix du site du futur Centre hospitalier de l’Université de Montréal du 28 février 2005 au 8 mars 2005.

Source : Assemblée nationale du Québec

Mis en ligne sur Sisyphe, le 22 septembre 2005.

Suggestions de Sisyphe

 Le Groupe Femmes, Politique et Démocratie reçoit le prestigieux "Prix Condorcet-Aron" du Centre de recherche et d’étude politique de Belgique

Sur la course à la chefferie du Parti québécois

 La vie politique devant soi : appui à Pauline Marois, par Ginette Pelland
 L’intérêt supérieur de la nation, par Ginette Pelland
  Le Parti québécois a besoin d’une femme, dit Marie Malavoy, Le Devoir et La Presse canadienne, 10 septembre 2005.
 Dure charge de Lebel contre Marois et Boisclair, La Presse canadienne, 10 septembre 2005.
 Appuis à Pauline Marois
 Le site de Pauline Marois



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