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lundi 6 février 2006 Journée internationale des Nations unies "Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF-excision)" Les mutilations génitales féminines, une forme extrême de violence faite aux femmes
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Si, jusque dans les années 80, l’Amérique du Nord n’avait que de vagues échos de la pratique des mutilations génitales féminines (MGF) lui venant de l’Europe (1), il n’en sera plus de même dans les années 90. On se rendra compte qu’elle est devenue une réalité d’ici, notamment au Canada et au Québec. Elle interpelle tous les secteurs de la société et devient un enjeu pour le mouvement féministe et un défi pour les professionnel-les de la santé et des services sociaux. D’où l’importance pour nous de la saisir concrètement afin d’y faire face à divers niveaux. La pratique des MGF : aussi une réalité d’ici Le Conseil du statut de la femme du Québec (1995), le Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme (1994a), la Commission des droits de la personne du Québec (1994) et plusieurs chercheurs (Daya 1995a et b ; Maldonado et Bouchard 1995 ; Calder, Brown, et Rae 1993) s’accordent sur le fait que les MGF sont devenues un nouveau problème de santé au Canada. En effet, le problème des MGF constitue aujourd’hui une préoccupation pour tous les secteurs (santé, services sociaux, enseignement, justice, recherche, etc.). D’où cette pratique d’ailleurs devenue une réalité d’ici. Car, au-delà du risque de la perpétuation de ces pratiques sur les fillettes néo-canadiennes, la plupart des femmes adultes originaires de pays « excisants » ont déjà subi l’opération avant leur arrivée. Leur état de santé nécessite un suivi médical et psychologique, surtout lors d’une grossesse ou d’un accouchement (par exemple : nécessité de désinfibulation pour permettre le passage du bébé, demande de réinfibulation après accouchement par la patiente... ). En plus, l’expérience en Europe a montré que les ressortissants de ces pays « excisants » perpétuent les MGF dans les pays d’accueil, d’autant plus que certaines cliniques médicales acceptent d’effectuer clandestinement ces opérations et, donc, les médicalisent (Erlich 1986). En 1993, le Québec comptait 42 179 immigrants francophones en provenance de l’Afrique (2) dont plus de 50% étaient des femmes (Régie régionale de Montréal-Centre 1994). La majorité de ces femmes sont en âge de procréer et elles ont, ou auront dans le futur, des filles ’’excisables’’. Ces femmes ayant un niveau d’éducation plutôt faible (3), il y a une plus grande probabilité qu’elles maintiendront des pratiques et coutumes traditionnelles (Omer-Hasbi 1993). En effet, Marian Shermarke (1995) et Marie-Claude Manga, toutes deux membres fondatrices du Réseau "Femmes africaines, Horizon 2015" (FAH2015), ont effectué une consultation commanditée par le gouvernement fédéral auprès des immigrantes et immigrants originaires des pays « excisants » et vivant au Québec. Ceux-ci avouent que des aînées restées au pays exercent sur eux de la pression pour que les jeunes filles soient excisées. Et, plusieurs personnes murmurent que les MGF seraient pratiquées silencieusement au Québec. En Ontario où résident les immigrantes venues de pays dont la majorité pratique la forme extrême de l’excision, à savoir l’infibulation (Somalie, Éthiopie, Soudan, etc.), la situation est similaire, sinon pire. Il semble que, comme en Europe, certaines cliniques médicales acceptent de procéder à l’opération de l’excision/infibulation moyennant de fortes sommes d’argent. De même, il y aurait des exciseuses traditionnelles parmi ces communautés. Le journal La Presse (2002) a révélé le cas d’une fillette de 12 ans qui avait été excisée au domicile de ses parents par un membre du corps médical du Canada. L’affaire est sous enquête policière. Or, contrairement à ce qui se passe en Europe où l’on est confronté à ce problème depuis plus de 20 ans (1982-2005), en Amérique du Nord, les intervenant-es de la santé ne sont pas préparé-es à ce genre de situation ni techniquement ni psychologiquement. Deux chercheures en sciences infirmières confirment ce fait : « Ainsi, les infirmières se retrouvent de plus en plus souvent dans la position délicate de signaler et de soigner les problèmes de santé associés à la mutilation génitale. Cette situation représente un défi important puisque très peu d’entre elles sont véritablement préparées à offrir des soins culturellement congruents aux MGF. Elles sont nombreuses à exprimer le besoin d’améliorer leurs connaissances et leurs pratiques transculturelles. » (Popiea, E., Moreau. D. , 2004) Aux Etats-Unis, selon le Centre de contrôle des maladies, en 1994, il y avait 130 000 jeunes filles et femmes africaines originaires de pays ayant pour coutume les MGF ; à New-York en juin 1997, il y en avait 20 000 (Research, Action, Information Network for the Bodily Integrity of Women (RAINBOW), 1997). Il semble qu’aux Etats-Unis également, les MGF s’effectuent en clandestinité. D’où plusieurs États, dont la Californie, le Delaware, le Minnesota, le Dakota du Nord, le Rhode Island, le Tennesse et le Wisconsin, en plus du gouvernement fédéral, qui ont promulgué en 1996 des lois interdisant la pratique des mutilations sexuelles. Parmi les 120 millions de femmes qu’elles affectent à travers le monde, 5% au moins d’après l’OMS (1994) vivent dans les pays occidentaux, soit au tour de 6 500 000. Mais qu’est-ce donc que les MGF et comment affectent-elles la santé des femmes ? Prévalence et conséquences psycho-médicales des MGF En 1994, le Colloque de la Fédération des gynécologues et obstétriciens (FIGO) qui s’est tenu à Montréal tirait la sonnette d’alarme, avertissant que chaque année, au moins deux millions de filles dans le monde sont victimes des mutilations génitales féminines (MGF), soit 6 000 par jour et 5 par minute (Toubia, 1994a). Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 2004) chiffre à 120 millions le nombre de femmes à travers le monde souffrant de problèmes de santé liées aux mutilations génitales féminines. Dénommées également circoncision féminine, les MGF sont connues sous trois formes. D’abord, l’incision ou la "sunna" qui consiste à enlever un petit bout du clitoris ou encore à procéder à la piqûre ou au percement du clitoris. Les deux autres formes sont l’excision et l’infibulation, qui consistent, dans le premier cas, à sectionner le capuchon du clitoris et/ou à procéder à l’ablation du clitoris et d’une partie ou de la totalité des petites lèvres, et dans le second cas, à couper entièrement les petites lèvres, le clitoris et à coudre ensemble les grandes lèvres en ne laissant qu’un petit orifice qui permet le passage des urines et du flux menstruel. L’excision constitue environ 85% des mutilations génitales féminines tandis que l’infibulation en représente 15% (Toubia, 1994a). Au regard des conséquences des MGF sur la santé physique et mentale des femmes, les MGF constituent, en dehors du meurtre, la forme extrême de la violence faite aux femmes. En effet, elles ont des effets multiples qui peuvent être immédiats, à court ou à long terme. Sur le plan psychologique, l’état de choc de la fillette, dû au saignement mais aussi à la douleur aiguë et à la peur, peut être durable et entraîner plus tard chez elle des troubles de comportement qui vont d’un manque de confiance à l’égard des êtres aimés, à des névroses, voire des psychoses (Organisation mondiale de santé - OMS 1994). Certaines complications physiques (hémorragies, infections, tétanos, décès...) peuvent immédiatement après l’opération. La lésion des organes voisins (urètre, vagin, périnée ou rectum) est aussi fréquente. Parmi les complications à long terme, on note des saignements répétitifs, l’obstruction et l’infection chronique des voies urinaires et génitales, la formation de chéloïdes, de kystes, de neurinomes, de calculs et de fistules vésico-vaginales. Les rapports sexuels douloureux et la réduction de la sensibilité peuvent entraîner des dysfonctionnements sexuels. La pénétration peut être difficile ou impossible et parfois la cicatrice doit être ouverte à nouveau. Des désordres menstruels, tels la dysménorrhée, sont fréquents. Ces diverses complications peuvent conduire à l’incontinence et à la stérilité de la femme (OMS 1994), et la placer dans une situation sociale critique dans un contexte où c’est la maternité qui confère un statut social respectable. Les problèmes liés à la grossesse et à l’accouchement sont tout aussi nombreux : les complications du travail prolongé ou obstrué sont dangereuses pour la mère et l’enfant, qui peut souffrir de lésions cérébrales néo-natales. La désinfibulation est parfois nécessaire pour permettre le passage de l’enfant. Les désinfibulations et réinfibulations à répétition fragilisent le tissu cicatriciel. La transmission du VIH est aussi un risque accru chez les femmes mutilées sexuellement. Les mutilations génitales féminines : une pratique universelle Si l’origine de la pratique de l’excision et de l’infibulation reste mal connue, on sait par contre qu’elle est ancienne. Selon Correa (1984), l’historien grec Hérodote en fait mention au Ve siècle avant Jésus-Christ, donc aux temps pharaoniques. Il apparaît qu’elle précède l’Islam, même si beaucoup d’observateurs sont convaincus qu’elle est une exigence de l’Islam et que cette religion en est la source. Contrairement à la circoncision masculine, qui est observée principalement par les juifs et les musulmans, l’excision, elle, est ancrée dans les fondements culturels de plusieurs peuples que séparent la distance, l’appartenance ethnique, la race et la religion (musulmans, catholiques, protestants, coptes, animistes, juifs et non croyants). Plusieurs sociétés, dont celles de l’Europe, l’ont pratiquée à divers moments de leur histoire. En effet, une secte chrétienne russe, les « skoptzis », invoquant une citation du Christ, aurait obtenu de ses fidèles mâles qu’ils se châtrent eux-mêmes, les femmes étant contraintes de s’exciser et de se couper les seins (Brisset 1979). Le médecin français, Michel Erlich (1986 : 80), qui a pratiqué en Afrique de l’Est pendant plus de 10 ans, confirme ces faits : « Les peuples exotiques n’ont pas l’exclusivité des pratiques sanglantes : un foyer européen de mutilations génitales masculines et féminines d’inspiration religieuse s’est développé durant deux siècles en Russie. » De même, d’après Brisset (1979), selon un rapport de 1864, l’excision a été pratiquée dans des hôpitaux psychiatriques en Grande-Bretagne et en France, pour lutter contre la masturbation des jeunes filles. Il en a été de même en Amérique du Nord. Belal et Blanchot (1999) rapportent un autre exemple de la pratique de l’excision en Occident : « Au XXIième aux États-Unis, l’Orificial Surgery Society se fit la propagandiste de l’ablation des organes où siégeait le diable. » Tous ces faits historiques démontrent le caractère universel de la pratique des MGF. Cependant, en ce début du XXIième siècle, ce n’est que la situation en Afrique au Sud du Sahara qu’on connaît un tant soit peu. On retrouve les MGF dans 27 pays africains situés sur la bande allant d’Est en Ouest et au long de la vallée du Nil où elles touchent 120 millions de femmes. Mais, ce nombre ne serait que la pointe de l’iceberg, car il n’indique que les femmes qui en sont affectées en Afrique au Sud du Sahara. Or, les MGF se pratiquent également dans certaines parties du Moyen Orient et de l’Asie du Sud et de l’Est, soit au total dans 40 pays au monde, selon la Dre Nafis Sadik, Directrice du Fonds des Nations Unies en matière de population (FNUAP). Mais, en dehors de l’Afrique, on n’a pas de données. Tout s’y passe dans un silence complice tant au Moyen-Orient qu’en Asie et dans des pays d’émigration de leurs populations. Actions et stratégies d’éradication des mutilations sexuelles féminines C’est en 1977, dans la foulée de l’Année internationale de la femme (1975), que des Africaines, appuyées par quelques femmes suisses, créèrent à Genève un groupe de travail chargé d’examiner la question des MGF. Après 7 années de discussions et de travail sur le terrain, à travers des missions en Afrique, en collaboration avec le ministère de la Santé publique du Sénégal et appuyé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et d’autres bailleurs de fonds, ce groupe organisa en 1984 un séminaire à Dakar (Sénégal). Son mandat était de lutter contre les pratiques traditionnelles néfastes (MGF, gavage, tabous nutritionnels) et de promouvoir les pratiques traditionnelles africaines positives (allaitement maternel, massage du corps de la mère et du bébé, etc. ). Cette rencontre, qui réunissait des femmes déléguées de 22 pays d’Afrique, déboucha sur la création du CI-AF ou Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF). C’est à partir de cette implication active des Africaines dans le dossier des MGF que la lutte contre cette coutume prendra un tournant décisif tant en Afrique qu’à travers le monde. L’Union européenne est très impliquée et appuie la lutte des Groupes (4) contre les MGF et d’autres pratiques néfastes sur le sol européen. À la Conférence de Beijing, le CI-AF reçoit le Prix de l’ONU (1995 Population Award) en reconnaissance de son travail pour l’éradication des MGF à travers le monde. Depuis l’après-Beijing, on note des avancées sérieuses dans le sens du changement de mentalités qui favorise l’abandon de la coutume du MGF. Dans la même foulée, prenant conscience que la pratique des MGF est devenue une réalité au Québec, le Réseau FEMMES AFRICAINES, Horizon 2015 (FAH2015) fait de cette question son dossier prioritaire. Ses membres organisent et animent des sessions d’information et de sensibilisation au Québec, au Canada et même aux Etats-Unis dans de prestigieuses universités telles que Columbia University et Michigan State University (MSU). Après huit années de travail (1994 - 2003) avec peu de moyens au Québec, FAH2015 obtient enfin, en 2003, une subvention substantielle de Condition féminine Canada et l’appui du Ministre de la Santé du Québec. Ce qui lui permet de mener des activités d’envergure à travers sept forums publics de sensibilisation en matière de MGF. Ces activités ont largement été couvertes par les médias qui ont relayé aux professionnel-les de différents secteurs au Québec et au Canada et au public, les données des expert-es invité-es aux forums. Ce qui a fait tomber le tabou entourant les MGF au Québec et que "tout le monde en parle" (5). Ainsi, FAH2015 a reçu un certificat de mérite du Secrétariat d’État à la Condition féminine du Canada et le Ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec a mis sur pied un Comité MGF et a promis de développer un plan d’action 2005 - 2006. Les animatrices de Horizon 2015 attendent toujours des nouvelles subventions pour entamer la Phase II de leur projet, soit la recherche-action et intervention en vue de la prévention des MGF au Québec, d’assistance aux femmes déjà victimes des MGF et d’appui aux professionnels de divers secteurs (justice, éducation, recherche), en particulier, ceux de la santé et des services sociaux afin qu’ils soient capables de fournir aux patientes souffrant des séquelles des MGF des soins appropriés, surtout, lors du suivi médical des grossesses et des accouchements. Mesures juridiques et dispositions internationales contre les MGF En outre, grâce à la campagne de sensibilisation sur les méfaits des MGF et de « lobbying » du CI-AF auprès des populations de base, des chefs d’État africains et des dirigeants des organismes internationaux, de nombreux gouvernements africains et occidentaux ont promulgué des lois interdisant les MGF. Au niveau international, les textes adoptés, en particulier après la Conférence internationale sur les femmes à Nairobi en 1985, recommandent aux gouvernements et aux communautés plusieurs mesures et stratégies visant à l’élimination des MGF et une assistance aux filles et aux femmes victimes des MGF. Parmi ces textes, signalons la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes, la Convention relative aux droits des enfants, la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Déclaration de Beijing, et la déclaration suite à la Conférence sur la population au Caire. Au Québec, la Charte des droits et libertés de la personne (1997) et au Canada, le Code criminel protègent les citoyennes contre toute atteinte illicite à leur intégrité physique et mentale. Spécifiquement, en 1997, le gouvernement du Canada a ajouté deux paragraphes à l’article 268 du Code criminel interdisant la mutilation génitale des personnes de sexe féminin. Au Québec, c’est en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne (1997) que les mutilations génitales sont interdites. Ces lois prévoient des peines criminelles pour les personnes qui pratiquent une MGF ou qui incitent à une telle pratique, ce qui comprend les parents qui auraient demandé l’excision. C’est dire que des mesures légales et juridiques existent aujourd’hui en nombre suffisant pour protéger les fillettes dans leurs pays d’origine et d’immigration contre les MGF, qui constituent la forme extrême de violence faite aux femmes, une violation des droits des fillettes et une atteinte à l’intégrité physique et psychique des femmes. Cependant, les lois ne peuvent être que des mesures d’accompagnement dans la lutte pour l’élimination des MGF. C’est surtout par le biais de l’éducation et de la sensibilisation des mères de famille, des leaders d’opinion dans les communautés, des exciseuses traditionnelles, des hommes (surtout les plus jeunes) et des membres du corps médical que l’on parviendra à vaincre les MGF. Conclusion L’éradication de la coutume des mutilations génitales féminines qui existe depuis des millénaires, soit depuis l’Égypte pharaonique, est un travail de longue haleine. Mais, après deux décennies d’information, d’éducation et de sensibilisation menées sous le leadership des femmes africaines et des législations nationales et internationales, des avancées considérables ont été enregistrées. Cependant, il reste beaucoup à faire pour arriver à l’éradication définitive de la pratique des MGF. Cela requiert autant la recherche, l’action que la formation. C’est à cette tâche que s’atèle, depuis 1994, le Réseau FEMMES AFRICAINES, Horizon 2015 (FAH2015) au Québec (6). Cependant, il est temps que les autorités politiques du Québec et du Canada s’impliquent davantage dans la quête de solutions à ce problème de société. Pour ce, les animatrices de FAH2015 peuvent, à l’instar de l’Union européenne et de l’Académie de médecine de Paris, se concerter et appuyer les organisations de femmes engagées dans la lutte contre les MGF en vue de développer ensemble des stratégies adéquates de prévention de cette pratique, ici au Canada, et de son éradication à l’échelle mondiale. Il est nécessaire que tous les segments de la société comprennent que la pratique des MGF est un nouveau problème de société au Québec et au Canada. Le Réseau québécois FEMMES AFRICAINES, Horizon 2015 (FAH2015) fait donc appel à la solidarité de tous et de toutes dans cette lutte contre la pratique des MGF en vue de sa prévention et de son éradication ici et ailleurs. Notes 1. L’immigration africaine en Europe est de loin plus ancienne qu’en Amérique du Nord. En France, en 1982, le décès, suite à l’excision, d’une fillette d’origine malienne et d’une autre d’origine ghanéenne en 1983 ont fait scandale, éveillant ainsi l’opinion publique. – Voir également cette page. Références bibliographiques ASSOCIATED PRESS, 1994. « L’OMS s’inquiète de l’augmentation des mutilations sexuelles chez les femmes », La Presse, 7 mai : H-9. – Cet article est publié dans le cadre de la Journée internationale des Nations Unies « Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines (MGF-excision) » (6 février 2006). Mis en ligne sur Sisyphe le 22 décembre 2005. Suggestions de Sisyphe – Dossier sur l’excision (afrik.com)
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