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mardi 6 juin 2006

Clients de la prostitution : motivations et déterminants

par Claudine Legardinier et Saïd Bouamama






Écrits d'Élaine Audet



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Nous publions ici un extrait de l’importante enquête sur Les clients de la prostitution, de Claudine Legardinier et Saïd Bouamama, parue aux éditions des Presses de la Renaissance, en 2006. Cet ouvrage rompt le silence qui a toujours pesé sur les pratiques des clients pour interroger leur responsabilité dans la montée de la traite des êtres humains, du tourisme sexuel et des violences contre les femmes, mais aussi dans le maintien de l’inégalité entre les sexes.

Les éléments de discours et d’analyses que nous avons exposés suffisent à souligner deux points essentiels. Le premier est qu’il n’existe pas un profil type d’homme recourant à la prostitution. Ces hommes sont divers, ont des trajectoires hétérogènes, mentionnent des motivations également diverses.

Ils ressemblent en quelque sorte aux hommes de nos sociétés contemporaines. Le second élément de conclusion est l’existence d’un certain nombre de "motivations" conduisant nos interlocuteurs à rechercher dans la prostitution la réponse à un "besoin", à un "mal-être", à une "frustration". Plusieurs "motivations" peuvent, bien entendu, s’articuler dans la trajectoire et le discours d’un même sujet. Il n’est donc pas possible de simplifier la réalité en élaborant une "typologie" qui différencierait des catégories étanches et distinctes. Il est permis en revanche de distinguer les "motivations" qui soulignent le fait que la demande de prostitué-es est une production sociale, un résultat de nos modèles éducatifs. Il ne s’agit pas de décrire ici ce que trouvent ces hommes dans la prostitution mais ce qu’ils pensent pouvoir y trouver. Sans viser l’exhaustivité, cinq grandes catégories de motivations sont formalisables à partir des témoignages recueillis.

Fuir une solitude insupportable

Fuir la solitude, qu’elle soit momentanée, périodique ou durable, apparaît comme un des mobiles de ces hommes. Deux questions distinctes nous semblent posées par cette "motivation".

La première est celle des hommes durablement isolés, c’est-à-dire ne parvenant pas à avoir d’autres relations avec les femmes. Ces hommes, minoritaires dans notre échantillon, sont néanmoins révélateurs de plusieurs processus sociaux qui peuvent bien sûr se cumuler dans la trajectoire d’une même personne. Le premier est sans aucun doute l’existence d’une réelle tendance à la désaffiliation dans nos sociétés contemporaines poussant une partie de ses membres à la grande solitude. Dans un monde de mise en concurrence grandissante, nous ne sommes pas égaux devant les épreuves de l’existence. Dans une période de déstabilisation des groupes d’appartenance, nous ne disposons pas des mêmes ressources. Les effets des trajectoires sont ici essentiels pour comprendre la distinction entre ceux qui parviennent à "s’adapter" et à tisser de nouveaux liens, d’une part, et ceux qui s’enfoncent dans une solitude durable, d’autre part. C’est à ce niveau qu’intervient selon nous la fameuse "estime de soi" rencontrée dans les témoignages. La peur d’un "refus" et l’absence de confiance en soi peuvent ainsi conduire à un "repli par dépit" vers la prostitution.

La seconde question est celle du rapport à la frustration et concerne une partie plus importante de notre échantillon. Elle explique, selon nous, la tendance à combler les difficultés vécues par une "réassurance" dans la sexualité. Elle révèle un modèle éducatif continuant à socialiser différemment les hommes et les femmes sur la question du rapport à la frustration. Ce modèle fait intérioriser aux uns l’idée d’une "frustration impossible" et aux autres celle d’une "frustration nécessaire". Sans doute avons-nous affaire ici à une des conséquences de l’idée erronée de l’existence d’une base biologique à une "nature féminine" et une "nature masculine" qui, de surcroît, seraient naturellement complémentaires. Si "natures" féminine et masculine il y a, celles-ci ne sont pas naturelles mais sociales, c’est-à-dire produites socialement. Le caractère inégalitaire des modèles éducatifs est un des éléments clés d’explication des réactions fondamentalement différentes des hommes et des femmes devant les mêmes épreuves de l’existence.

En matière sexuelle, ce rapport à la frustration se traduit dans la certitude de l’existence de "besoins irrépressibles" masculins, nécessitant de surcroît une satisfaction immédiate. Cette certitude est loin de n’être que masculine. Elle est partagée par l’ensemble de notre société, intégrée dans les modèles de socialisation et traduite dans un modèle de "normalité masculine" mise en scène quotidiennement dans des images médiatiques et dans des comportements sociaux. Une nouvelle fois, la question des hommes recourant à la prostitution pose une problématique plus générale : celle de l’égalité entre hommes et femmes, celle de l’éducation à l’égalité.

Certains clients en sont conscients même si le raisonnement reste à base "naturaliste" :

"Pour des raisons liées à la survie de l’espèce, l’homme doit varier ses partenaires sexuels. Je pense que ce mécanisme doit opérer chez les hommes, mais à leur insu peut-être. Chez les femmes aussi. Ce qui me questionne, c’est pourquoi la prostitution, enfin, cette prostitution, est très majoritairement féminine. Je me dis qu’après tout les femmes ont des besoins sexuels aussi, alors est-ce que c’est culturel ? Alors il y a peut être 1 % de femmes clientes, mais pourquoi il y a cette disproportion ? "

Ou encore :

" C’est vrai que dans les moments où on est un peu triste comme ça, parce que être seul c’est pas très agréable, c’est donc quand il me manque un peu d’affectif. J’avais discuté avec un copain aussi, qui, à l’époque, était célibataire, qui avait aussi des moments où il se levait la nuit et, pouf, il partait à 2 heures du matin comme ça, et puis, bon, il allait là-bas puisque c’était surtout un petit peu un manque affectif [...]. C’est un besoin des hommes, les femmes, elles, sont plus solides face à la solitude, elles se débrouillent mieux. "

Les autres femmes sont responsables

Le second "mobile" rencontré dans les témoignages soulève à son tour la question de l’égalité. Une partie non négligeable des hommes interrogés dénoncent une évolution négative des rapports entre les hommes et les femmes dans nos sociétés contemporaines. Les femmes contemporaines seraient plus (trop) exigeantes, plus difficiles, trop provocantes, insuffisamment compréhensives, trop égoïstes, etc. La liste des expressions utilisées est trop importante pour être citée intégralement ici. Ce type de propos tend à une conclusion unique : les femmes sont en définitive responsables et coupables du recours à la prostitution d’une partie des hommes. À l’évidence, le discours de ces hommes révèle une nostalgie pour un passé idéalisé. Il tend à décrire un passé dans lequel "chacun était à sa place", où les repères et les hiérarchies étaient clairs et la "complémentarité" socialement valorisée. Bref, ce qui est ici mis en cause n’est rien d’autre que les progrès de l’émancipation féminine.

On aurait cependant tort de poser moralement la question. Il ne s’agit pas simplement d’une attitude de "dominants" regrettant un passé où la domination était légitime et socialement établie. Une nouvelle fois, on a ici affaire à une production sociale contemporaine. Les combats féministes ont, ces dernières décennies, arraché de nouveaux droits, ébréché la domination sexiste et rendu illégitime l’idée d’inégalité en raison du sexe. Ils ont également produit une mutation des postures féminines. Bien des attitudes de soumission intériorisées par des générations de femmes sont devenues inacceptables pour de nombreuses femmes contemporaines.

Pour le dire autrement, la tolérance féminine à la soumission a baissé sous l’effet des combats et des débats imposés par le mouvement féministe. Cette évolution est, à notre sens, incontournable malgré le danger toujours existant d’un retour à un "ordre moral" ou à des "solutions du passé" pour répondre à des questions du présent. En particulier, les processus de précarisation et de paupérisation, touchant plus fortement les femmes que les hommes, de même que les effets des modèles médiatiques peuvent conduire à des tentations de "refidélisation" féminine : un processus de choix par dépit, une tendance à la réadaptation à la soumission devant une autonomie impossible. Le même type de processus touche le comportement es jeunes. Le constat d’une tendance à rester plus tardivement avec les parents a trop rapidement débouché sur la conclusion d’un retour des "valeurs familiales". Le fameux "cocooning" peut aussi s’interpréter comme n’étant qu’une adaptation momentanée à un système grandissant de contraintes et de précarités. Malgré ces tendances régressives toujours possibles, il semble difficile d’imaginer une disparition des nouvelles postures féminines et un retour pur et simple à celles du passé.

Cette évolution vers des exigences féminines plus égalitaires n’a cependant pas été accompagnée d’une remise en cause des modèles éducatifs et sociaux de production de la masculinité et de la féminité. Un décalage se fait jour. Les propos sur les mythes et les fantasmes des hommes que nous avons rencontrés mettent ainsi en exergue une attente de soumission, de domination et de puissance qui n’est que le reflet du modèle dominant de masculinité que véhicule notre société.

Les produits pornographiques et plus précisément le discours qu’ils portent sur la sexualité des hommes et des femmes sont bien entendu en cause. On aurait tort cependant de les considérer comme la cause unique du problème. En premier lieu parce que ce discours n’est que l’aspect le plus visible et le plus caricatural d’images plus nombreuses et plus fréquentes véhiculant des idées sur les normalités masculines et féminines : dans les publicités, les films, les commentaires de la presse écrite, parlée ou télévisuelle. En second lieu parce que, comme pour la prostitution, s’il existe une offre c’est aussi parce qu’il existe une demande. C’est donc du côté des processus d’émergence de cette demande qu’il faut aller voir, c’est-à-dire une nouvelle fois vers les modèles de socialisation et d’éducation.

Le mythe d’up accès illimité au corps féminin est un des effets pervers du déclage entre les postures féminines tendanciellement plus égalitaires et les socialisations sexuées restées fondamentalement inégalitaires. Ce qui est attendu par les uns du fait des socialisations sexuées est perçu comme "insupportable" par les autres. Ce qui apparaît pour les unes comme un droit évident et élémentaire (choisir sa tenue vestimentaire, investir l’espace public, etc.) est perçu par les autres comme une invitation à la relation sexuelle. Il en découle l’idée d’une sexualité impossible dans le couple que l’on résoudra par la vieille scission binaire patriarcale entre la maman et la putain, l’une étant sans sexualité, l’autre n’existant que dans la sexualité. Il en découle également le recours à la prostitution comme nécessité "naturelle" pour retrouver la "féminité " et la "sexualité" devenues introuvables ou inaccessibles avec les autres femmes. Le modèle patriarcal est ici revivifié au service d’une problématique contemporaine.

La question posée ici n’est donc pas, selon nous, celle des effets négatifs d’un excès d’égalité comme ont tendance à le présenter certains des hommes interviewés, mais au contraire celle d’un processus d’émancipation qui n’a pas été jusqu’à la remise en cause du "noyau dur" de l’inégalité, à savoir les modèles dominants de normalité masculine et féminine. De la même façon, nous ne sommes pas en présence d’un excès de mixité comme le prétendent certains discours réactionnaires contemporains, mais devant une insuffisante mixité.

Citons à ce propos quelques témoignages explicites :

"Malheureusement, dans la société d’aujourd’hui, les rapports hommes-femmes me paraissent de plus en plus compliqués. Tout le monde est paumé. Les jeunes aujourd’hui sont bizarres. Les filles se prennent pour des top-modèles. [...] En fait l’idéal, c’est qu’il faut que ce soit votre femme, votre maîtresse, votre pute. Votre femme, il faut que ce soit votre pute [...]. Ce qui peut créer des déviations, c’est que les femmes paraissent faciles, alors que ce n’est pas ça du tout."

Ou encore :

"Je pense que c’est ce problème des femmes qui m’a fait être ce que je suis. Si les femmes avaient été plus libérales... Dans la vie, on ne sait pas comment faire, on a peur du refus, il y a plein de complexes qui se mettent en place. Mais avec la prostitution le problème n’existe plus."

Extrait de : Claudine Legardinier et Saïd Bouamama, Les clients de la prostitution, Paris, Presses de la Renaissance, 2006, p.197-203.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 22 mai 2006.



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Claudine Legardinier et Saïd Bouamama

Claudine Legardinier, journaliste, est spécialiste des droits des femmes et de l’égalité des sexes. Auteure de plusieurs ouvrages sur ce sujet, membre du comité de rédaction de la revue Prostitution et Société et de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, elle anime des formations pour les travailleurs sociaux.

Saïd Bouamama, sociologue, est spécialiste des questions de discrimination et des processus de domination. Il est l’auteur de plusieurs études concernant l’immigration, les milieux populaires et la jeunesse, ainsi que de la première enquête nationale sur les clients de la prostitution. Il assure également la formation de travailleurs sociaux.



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  • Clients de la prostitution : motivations et déterminants
    (1/8) 4 avril 2012 , par

  • > Clients de la prostitution : motivations et déterminants
    (2/8) 8 août 2006 , par

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  • Gisèle Halimi à Merkel
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    (6/8) 8 juin 2006 , par

  • > Clients de la prostitution : motivations et déterminants
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  • L’évolution du modèle homme/femme
    (8/8) 27 mai 2006 , par





  • Clients de la prostitution : motivations et déterminants
    4 avril 2012 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour,
    toujours des constats, et jamais de solutions...
    Que conseillez vous à un homme qui aurait envie d’une vie sexuelle épanouissante ?
    Merci de la réponse, ma question est sérieuse !
    Roval38

    • Clients de la prostitution : motivations et déterminants
      5 avril 2012 , par
        [retour au début des forums]

      Je ne suis pas l’auteur de cet article, mais simple lectrice. Je me permets tout de même de vous donner mon opinion. Toute personne, homme ou femme, qui souhaite avoir une vie sexuelle épanouie doit d’abord établir une relation de confiance avec une autre personne. C’est d’abord une relation affective, il faut prendre le temps de connaître l’autre, ses besoins, et qu’il ou elle connaisse bien les vôtres. Vous pouvez avoir des relations sexuelles à la tonne - c’est relativement facile de nos jours - et ne jamais avoir une vie sexuelle qui vous satisfasse.

      [Répondre à ce message]

    > Clients de la prostitution : motivations et déterminants
    8 août 2006 , par   [retour au début des forums]

    re-salut en faite je vous ai fait parvenir un mail au sujet de la désaffiliation a laquelle je viens de trouver une définition trés claire et je souhaiterais vous poser une question la concernant, mise a part la perte de l’emploi, perte du logement, l’inifficacité de la protection sociale : lien travail, destruction de la cellule familliale, difficulté conjugale, n’y aurais t-il pas un facteur prédominant ?

    > Clients de la prostitution : motivations et déterminants
    8 août 2006 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour je me permets de vous contacter dans le but de vous poser une question d’ordre vocabulaire qu’est ce que la désaffiliation ? merci d’avance.

    > nouveau :clientes de la prostitution
    15 juin 2006 , par   [retour au début des forums]

    pourquoi ne parler que des clients hommes,il existe aussi des clientes de la prostitution de plus en plus nombreuses certes minoritaires car il est plus facile a une femme d·obtenir rapidement un rapport sexuel si elle le desire qu·a un homme,cependant pour des raisons diverses anonymat,liberte de ne pas avoir d’attaches ect.. en fin motivations qui recoupent celles des hommes vu reportages a la tele francaise sur gigolos pour clientes riches a paris et autre grandes villes,aussi charters organises pour femmes vers l’Afrique avec location a la journee ou la semaine des services sexuels de jeunes noirs adultes . Vu aussi a la tele espagnole hier bordels de luxe pour clientes feminines a Barcelone et ailleurs en Espagne ou ces etablissements ne sont pas interdits comme en France et meme pas reglementes comme en Allemagne,lois que certains prenent a tort comme une autorisation en oubliant que la loi doit d’abord interdire,comme en france avec la loi Marthe Richard.Certe le phenomene ne recouvre encore que 5% de la prostitution en Espagne ou existent de nombreux "clubs" 2a 3000 selons les estimations,a partir des frontieres,tres frequentes par les clients francais surtout en fin de semaine,alors les bordels de Berlin ne sont que petite choses a cote de cela .

    Gisèle Halimi à Merkel
    9 juin 2006 , par   [retour au début des forums]

    Le Monde, édition du 08.06.06
    Point de vue
    Madame la chancelière Merkel, agissez !, par Gisèle Halimi
    Présidente de Choisir la cause des femmes

    « […] Puis-je vous rappeler, Angela Merkel, qu’il existe des lois
    injustes, intolérables, et que le devoir éthique de tout citoyen, a
    fortiori ici de toute citoyenne, est de les combattre de toutes les
    manières ? Ce pourrait être, par exemple, une initiative de suspension
    limitée de la loi par un vote d’urgence au Parlement. En attendant que
    vous, femme et chancelière d’Allemagne, demandiez l’inscription d’un
    débat de fond pour abolir ce droit de cité de la prostitution et de la
    traite des êtres humains, droit indigne s’il en est...

    Votre pays est signataire de la convention internationale contre la
    traite. Mais, dites-vous, le problème n’est pas le même. Ecoutez donc
    les Nations unies (Fonds des Nations unies pour la population,
    FNUAP) : "Quatre millions de femmes et d’enfants sont victimes chaque
    année de la traite mondiale, dont 90 % aux fins de prostitution." N’y a-
    t-il pas dès lors une évidente hypocrisie à condamner l’une - la
    traite - et à permettre l’autre - la prostitution ?

    Quand vous exigez, à juste titre, de la Chine qu’elle respecte les
    droits de l’homme, n’est-ce pas au nom de ces mêmes valeurs
    universelles qui protègent la personne humaine ? Les Nations unies
    encore : "La prostitution et la traite des êtres humains en vue de la
    prostitution sont incompatibles avec la dignité et les valeurs de la
    personne humaine." Vendre son sexe, est-ce ou non une atteinte à ces
    fameuses valeurs ? »

    Lire l’article

    • >REPONSE A GISELE HALIMI
      17 juin 2006 , par
        [retour au début des forums]

      dans un etat de droit tout ce qui n·est pas interdit par la loi est autorise,(dans le cadre d·une reglementation eventuelle)En Allemagne la loi n·autorise pas les bordels elle les reglemente ,supprimer cette loi ou la suspendre,reviendrait a laisser le champ libre a cette activite(horaires conditions de travail ect) comme en Espagne ou les "clubs" proliferent bien plus qu·en Allemagne sans reglementation precise puisque refusee tant par les patrons de bordels que par les mouvements feministes (tentative catalane) en France la loi M.Richard interdit les maisons closes,mais pas la prostitution livree a la rue ou dans des sites plus hypocrites voir sur internet aujourd·hui renforce par les lois Sarkosy plus dangereuse pour les filles suivant le mouvement "le nid".alors que faire ? sans parler des promotions canape dans les deux sens..........

      [Répondre à ce message]

      • > courrier de Karl
        19 juin 2006 , par
          [retour au début des forums]

        Karl a raison en Espagne il n·y a pas de reglementation pour les bordels puisque refusee par mouvements feministes.Juste de temps en temps un controle policier pour voir si les filles n·ont pas depasse leur visas touristique de 3 mois comme dernierement au grand club de la Jonquere (pres de 200 filles en activite) de toutes les facons les filles exclues sont vite remplacees par d·autres car il y a des listes d·attente pour des volontaires (et oui)venant des pays de l·Est depuis la chute du mur ! que dire lorsque la Roumanie sera dans l·Europe les Prostituees professionneles de l·Ouest ont du souci a ce faire,face a de jeunes occasionelles desireuses de faire rapidement de l·argent .

        [Répondre à ce message]

    comment lutter
    8 juin 2006 , par   [retour au début des forums]

    je pense que ce n’est pas le fait de la féminisation qui pousse les hommes a faire vivre la prostitution. Ce genre de pratique a toujours exister.
    Ces hommes considérent les personnes qui vendent leur corps comme des objets alors pourquoi ne pas leur créer des "robot sexué" pour lutter contre la prostitution. Ainsi leur argent servivrait à intégrer les personnes qui se prostituaient dans nos sociétés . A voir si cela est possible.

    • > comment lutter
      9 juin 2006 , par
        [retour au début des forums]

      il faut apprendre au homme a vivre une sexualité NON compulsive (pas sur l’exitation) donc pas de robot (pour les femmes IDEM) pas de porno....

      idée devellopé sur le site www.orroz.net

      la prostitution ca a toujours existé : c’est completement FAUX, je me mouille pas beaucoup en pensant que ca coincide ou avec l’esclavage, ou avec le changement nomade a sedentaire...

      c’est juste une idée, mais tout ca sa peut changer.

      m’enfin je peut avoir tort

      [Répondre à ce message]

      • > Complètement faux ?
        12 juin 2006 , par
          [retour au début des forums]

        Voici un site qui retrace l’histoire de la prostitution du 5eme siècle avant JC à nos jours : http://www.cliosoft.fr/01_03/prostitution_index.htm

        [Répondre à ce message]

        • Liée à la pauvreté et à l’esclavage
          12 juin 2006 , par
            [retour au début des forums]

          La prostitution a été très tôt liée à la pauvreté, à l’esclavage et aux classes sociales et de sexe. Pour le grand bénéfice des hommes, évidemment. Rapport de pouvoir, domination sur les femmes dont on fait des servantes sexuelles.

          « Le statut des prostitués

          Attestée par l’historien grec Hérodote au Ve siècle av JC, la prostitution sacrée était, à l’origine, liée aux cultes de la fécondité : prêtresses et prêtres devaient s’accoupler pour provoquer la fertilité des terres. Mais, très vite, la pratique évolue. Les offrandes aux dieux sont remplacées par le paiement des personnes et, aux alentours des sanctuaires, se développe une prostitution profane.

          Cette forme de prostitution, loin de l’argument sacré, est liée à l’esclavage. Les enfants abandonnés par leurs parents à la naissance ou enlevés par des pirates qui les revendaient sur les marchés des villes méditerranéennes constituent la marchandise habituelle des proxénètes. A leur côté, des femmes pauvres, des filles délaissées, des veuves, grossissent les rangs de ce commerce réglementé. Les prostitués ont le statut d’objets possédés par un maître qui, selon les règles générales de l’esclavage, avait un droit absolu de disposer de leur corps.

          La loi de Solon

          La prostitution, sous sa forme vénale, apparaît au VIe siècle avant JC en Grèce. La commercialisation des corps se développe à un point tel, que Solon (640-558 av. J.-C) décide l’ouverture des premières maisons closes.

          Ces maisons d’État, les dictérions, sont organisées rationnellement. Dans chacune d’elles, une équipe d’employés surveille la bonne marche de la maison. Les bénéfices vont à l’État : les établissements sont tenus d’acquitter une taxe, le pornikotelos.

          Plusieurs “ classes ” de prostituées, toutes plus ou moins frappées d’infamie, répondent au découpage hiérarchique de la société. Au bas de l’échelle, on trouve les dictériades qui, outre le port de vêtements distinctifs, se voient imposer l’interdiction de sortir avant le coucher du soleil et de quitter la ville sans autorisation. Viennent ensuite les aulétrides et, au sommet de l’échelle, les hétaïres, véritables courtisanes, fréquentées par les privilégiés et les gens au pouvoir. Parmi les hétaïres célèbres, citons Phryné, Laïs de Corinthe, ou encore Aspasie - devenue plus tard la femme de l’illustre Périclès …

          Toutes ces mesures sont justifiées par la nécessité d’éviter les désordres et de protéger la vertu des “ femmes honnêtes ”. De plus, le système s’avère particulièrement profitable aux finances de l’État. Il est maintes fois repris... Tout comme l’idée d’une prostitution nécessaire au maintien de l’ordre dans la Cité.

          Il existe aussi des bordels masculins, non pas pour le délassement des femmes, mais pour celui des hommes. Les relations homosexuelles n’encourent aucun interdit, mais le fait de tenir le rôle de la femme était condamné... »

          Ça prouve simplement que les rapports de domination et l’exploitation sexuelle des femmes par les hommes ne datent pas d’aujourd’hui. Mais il est honteux qu’ils puissent se perpétuer alors que l’humanité est censée avoir progressée. Les hommes, en tout cas, n’ont pas beaucoup évolués, comme s’ils étaient fixés dans un sous-développement sexuel chronique.

          [Répondre à ce message]

          • > Sous-développement sexuel ?
            13 juin 2006 , par
              [retour au début des forums]

            La sexualité des hommes est lié à la physiologie des hommes .
            Effectivement celle ci n’as pas évolué depuis l’homo sapiens sapiens .
            Vous parlez de sous-développement sexuel .
            En quoi consiste une sexualité non sous-developpée ?
            A t’elle existé un jour ?

            [Répondre à ce message]

            • > Sous-développement sexuel ?
              14 juin 2006 , par
                [retour au début des forums]

              la sexualité des hommes est lié à la physiologie des hommes...


              c’est culturel, beaucoup de comportement humain ne se trouve pas dans la nature ou plus(cf lire boris cyrulnick : les nouriture affective)...

              si vous prenez certaine religion (taoisme entre autre) il on une approche trs differente de nos rapport amoureux.

              en gros la sexualité de l’homme se rapprocherais en fait beaucoup plus de la femme....

              mais bon je suis vraiment pas un specialiste, mais je connais un peut le sujet evoqué dans l’article, et les solution pour je crois sortir de ce comportement..

              en toute modestie.

              [Répondre à ce message]

              • > Sous-développement sexuel ?
                15 juin 2006 , par
                  [retour au début des forums]

                Quelles sont les solutions pour sortir ce ce comportement ?

                Convertir l’occident au taoisme ?

                [Répondre à ce message]

                • > Sous-développement sexuel ?
                  16 juin 2006 , par
                    [retour au début des forums]

                  ben tu fait comme on fait toujours
                  tu prend ce qui marche dans le taoisme, tu l’adapte pour notre culture superieur tu lui file un autre nom et tout le monde est content...

                  oulla vite mes medocs ils sont ou ?
                  oulla et mes patches !!!
                  oulla jpeux rien faire c’est une force superieur qui dicte mes actes quand je vais au prostitué !!!!!!
                  oulla vite mes medoc
                  oulla regardez un pervers, mais rien a voir avec les 1000 video porno qu’il avait chez lui, c’étais pareil avant qu’on vous dit...
                  oulla vite mes medoc
                  oulla brulons le !! brulons le
                  oulla on peut rien y faire c’est PHYSIOLOGIQUE qu’on vous dit c’est docteur truc much qui la dit !!
                  il est plus intelligent il a bac + 75,80 et il gagne beaucoup d’argent..
                  oulla vite mes medocs

                  petit traité d’occidentalisme moderne (superieur)..

                  ou comment ne jamais avancé !!

                  bien a vous..

                  [Répondre à ce message]

                  • > Sous-développement sexuel ?
                    19 juin 2006 , par
                      [retour au début des forums]

                    Je trouve votre discours un peu confus .
                    Pourriez vous etre plus précis ?
                    Comment le taoïsme peut il faire cesser la prostitution ?
                    La Chine est elle une société sans prostitution ?

                    [Répondre à ce message]

                    • > Sous-développement sexuel ?
                      21 juin 2006 , par
                        [retour au début des forums]

                      mon discours est un peut confus ??

                      j’ai mis des lien... tu les suit tu les lits et tu me reponds en suite..

                      maintenant la seul notion a rapporté du taoisme c’est separé l’orgasme masculin de l’ejaculation pour etre claire... et la tu commence a te rapproché de l’orgasme feminin puisque tu peut le renouvellé et la tu peut t’en DETACHER.

                      ne pas se detournée de soit même en regardans la pornographie.

                      apprendre la patiente, ne pas reagir au moindre stimuli visuel.

                      on en reparle dans 30 ans...

                      j’ai l’impression depuis que je suis gamin de croisé des fous qui ne peuvent etre stoppé que par des medicament ou de la drogue ou par des emotions forte... qui cherche insatiablement a comblé un vide qu’on reprovoque en permanence...

                      la societe du vide. vide de sens.

                      c’est une reponse parmis tant d’autre.

                      [Répondre à ce message]

                    • > Sous-développement sexuel ?
                      21 juin 2006 , par
                        [retour au début des forums]

                      la chine est elle une societe sans prostitution ?


                      mais le taoisme est un mouvement sectaire avec moins de 20 millions d’adepte....
                      c’est pas parcqu’il ya un truc bien dedans que je le prone pour tous.

                      je site un EXEMPLE


                      et toute les données que je fourni sont connu en occident alors oublié cette religion... concentré vous sur les faits.

                      vous vous renseignez jamais ?

                      maintenant je suis a peut prés sur que suivre ce lien vous fera du bien

                      www.orroz.net

                      et cette fois ci tu lit tu re-lit tu essaye de comprendre, ca c’est du patriarcat je te dicte ce que tu dois faire mais je ne te crois pas capable de le faire pour tout t’avouer..

                      voila maintenant je sais que tu ne connais rien au sujet (et pourtant je connaissais pas grand chose !!) qui s’appelle la sexualité.

                      comme beaucoup de mec ta du apprendre par l’exitation tout comme moi et toute autre notion te depasse.

                      allez je lache le mots histoire de faire bien ringard, faire l’amour
                      expression qui fera bientot figure d’obscenité.

                      maintenant si tu comprend toujours pas le rapport entre ce que je dit et comment faire cesser (baisser) la prostitution (et la pornographie)... ya pas grand chose a faire.

                      et apprecie le site d’un mec qui c’est demerdé tout seul en 1999 entouré de brave mec comme toi.

                      bien a toi,, salut mon gars bonne continuation.

                      et je persiste et signe il est trés bien cet article.

                      [Répondre à ce message]

          • > Launch this on Wiki !!
            16 juin 2006 , par
              [retour au début des forums]

            Excellent historique, vous devriez l’éditer sur Wikipedia, c’est d’un grand intérêt !

            [Répondre à ce message]

        • > Complètement faux ?
          13 juin 2006 , par
            [retour au début des forums]

          avant le 5eme siecle, signifie t’il TOUJOURS... TOUT ou autre terme totalitaire ?

          [Répondre à ce message]

      • > comment lutter
        27 juin 2006 , par
          [retour au début des forums]

        >>>il faut apprendre au homme a vivre une sexualité NON compulsive .

        Comment mettre en ouvre cette éducation ?
        A l’école ?

        [Répondre à ce message]

    • > Robot ?
      13 juin 2006 , par
        [retour au début des forums]

      Qu’entendez vous par "robot sexué" ?

      [Répondre à ce message]

    > Clients de la prostitution : motivations et déterminants
    31 mai 2006 , par   [retour au début des forums]

    trés bon encors une fois...

    c’est la pornographie qui aggrave ou crée la compulsion, la compulsion existais avants la pornographie.
    d’ou le discours "nostalgique" des utilisateur de la prostitution
    ou discours magnifié d’un passé imaginaire.
    nostalgie qui a un rapport direct avec ce passé ou il n’étais pas compulsif.

     ;-)

    L’évolution du modèle homme/femme
    27 mai 2006 , par   [retour au début des forums]

    Enfin une analyse qui refuse de tomber dans la facilité des propos généralisants, et qui de surcroît aborde le problème sous l’angle socioloqique, aussi complexe –s’intéresser aux motifs qui poussent à faire appel à la prostitution- et frustrant –refus du cliché de l’homme mu par ses pulsions, et de la femme victime d’un système esclavagiste-.
    Je souhaiterais réagir au paragraphe « Les autres femmes sont responsables » dans lequel il est dit : « À l’évidence, le discours de ces hommes révèle une nostalgie pour un passé idéalisé. Il tend à décrire un passé dans lequel "chacun était à sa place", où les repères et les hiérarchies étaient clairs et la "complémentarité" socialement valorisée. »
    Oui il existe aujourd’hui une catégorie d’hommes nostalgiques de cette époque –que je ne connaît moi-même qu’à travers les exemples familiaux, pour cause mon jeune âge- marquée par la prédominance du modèle social [femme au foyer/ Homme au bureau] ou de ses déclinaisons. Je ne pense pas m’égarer en affirmant que ce schéma familial a explosé à la suite de la révolution sexuelle et de la naissance d’un nouveau modèle : celui de la femme moderne, libre de vivre sa féminité comme elle l’entends (droit à l’avortement, généralisation des moyens de contraception, épanouissement sexuel assumé, en oppositions avec les normes sociales et religieuses de l’époque extrêmement restrictives etc…). Cette évolution s’est produite, exhaussant en partie dans son sillage l’idéal égalitaire homme/femme (certaines inégalités persistent, telles les inégalités sur les salaires). La question qu’elle soulève est la suivante : quels nouveaux modèles de la femme et de l’homme a-t-elle engendré ? Comment ces nouveaux modèles peuvent-ils expliquer la désorientation de certains hommes dans la société actuelle ?
    Force est de constater qu’aujourd’hui les femmes peuvent être mères et femmes actives à la fois : elles ont gagné leur indépendance. Les hommes, eux, conservent leur statut d’hommes actifs, mais ont perdu le rôle qu’il leur conférait au sein de la cellule familiale. J’insiste pour mettre sur un même pied d’égalité les anciens rôles de l’homme et de la femme, dans le sens ou ils donnaient à chacun de contrôler une branche de la vie familiale, et ou ils étaient chacun restreignant et épanouissants : d’un côté la femme détenait le contrôle de l’éducation de ses enfants, de l’autre l’homme assurait les revenus du foyer, exerçant son contrôle dans la sphère professionnelle. Ces rôles sociaux et familiaux s’inscrivaient dans les cadres de dogmes religieux, (sacrement du mariage…) et d’impératifs sociaux (se marier jeune, afin d’assurer la pérennité de la famille…).
    Aujourd’hui l’homme déboussolé constate qu’une femme peut choisir de vivre sa sexualité entre 20 et 30 ans, donc de privilégier son épanouissement sexuel, puis se concentrer, à la trentaine, sur sa fonction procréatrice -recherche du père de ses enfants- tout en travaillant. Le modèle sociétal qui faisait de la femme une mère très tôt, et exclusivement une mère, donnant ainsi à l’homme un rôle et des responsabilités spécifiques, s’est évanoui.
    Accordé avec l’ascension de l’esprit individualiste, l’homme comme la femme choisi à présent la trajectoire qu’il souhaite suivre, les engagements et les responsabilités renvoyés en seconde position derrière l’impératif sacré d’épanouissement personnel. Si donc aujourd’hui les hommes et les femmes partagent cette focalisation sur leurs intérêts propres, que deviennent leur rencontre et leur union sinon une pure concordance d’intérêts ?

    • ce jeune-homme n’a pas bien compris l’analyse proposée
      31 mai 2006 , par
        [retour au début des forums]

      Il est intéressant de noter à quel point l’auteur de ce commentaire reproduit les clichés patriarcaux dans son analyse : mise à égalité des "rôles familiaux traditionnels" masculins et féminins comme étant également source d’épanouissement et de contraintes ; présentation de la prétendue "libération sexuelle" des femmes comme avènement d’une société égalitaire - tout du moins sur le plan sexuel (l’article de Claudine Legardinier et Saïd Bouamama le dément pourtant !) ; interrogation factice sur le devenir des hommes qui n’ont plus face à eux des jeunes femmes prêtes à être mères mais des femmes décidant du cours de leur vie ;

      ... et au final, culpabilisation des femmes qui accèdent à la "focalisation sur leurs intérêts propres" (et pourtant on en est encore loin...) :
      alors même que l’auteur admet que les hommes détiennent cette même possibilité (depuis longtemps), le fait que les femmes menacent de l’exercer bientôt pleinement l’autorise à exiger que l’on fournisse une solution, une alternative aux hommes, afin que la "rencontre" et non la simple "concordance d’intérêts" puisse se réaliser.

      Il est d’ailleurs remarquable de relever que la libre maîtrise par un individu du cours de sa vie, maîtrise ancienne pour les hommes, est taxé de démarche individualiste (au sens non humaniste du terme) dès lors que des femmes commencent à y avoir accès.

      En sommes, là où l’analyse très instructive de Claudine Legardinier et Saïd Bouamama pointe précisément le maintien profond d’une domination masculine, d’une construction culturelle inégalitaire et constamment réitérée (via les media notamment), le jeune-homme qui répond à l’article construit son raisonnement sur la négation de cette hiérarchisation des genres, faisant comme si elle ne subsistait que dans quelques recoins (comme les inégalités de salaire...!).

      Bref, sous couvert de compréhension, un joli discours masculiniste. Edifiant.

      [Répondre à ce message]

      • > ce jeune-homme n’a pas bien compris l’analyse proposée
        1er juin 2006 , par
          [retour au début des forums]

        Je suis d’accord avec Myriam. Je suis toujours étonné de constater combien de mes "compatriotes jeune-hommes" ;-)ont un discours aussi macho ! J’en connais aussi dans mon entourage... La ou je ne suis pas d’accord, c’est dans les analyses sociologiques des motivations des clients de la prostitution... Je sais que j’aurai l’air primaire (voir primate ! ;-) mais soyons sérieux ! N’importe quel femme avec un physique correct peu avoir un rapport sexuel dans les prochaines minutes si elle le désire. L’inverse n’est pas vrai, même si on ressemble à Georges Cloney. Différences biologiques ou acquises par conditionnement ? La est toute la question...

        [Répondre à ce message]

        • les relations sexuelles ne sont pas si simples pour les femmes
          16 juin 2006 , par
            [retour au début des forums]

          En réponse à Doudou, je pense que la phrase :

          "N’importe quel femme avec un physique correct peu avoir un rapport sexuel dans les prochaines minutes si elle le désire. L’inverse n’est pas vrai,"

          est malheureusement un cliché machiste.

          Elle sert notamment de justification à la prostitution féminine, à la pornographie, etc. Je l’ai entendue de la bouche de militants pour l’émancipation des femmes, je devine donc à quel point il s’agit d’un cliché tenace.

          D’abord, reprenons les termes. Dans "une femme présentant un physique correct" , il y a déjà la question du "correct". "Correct", dans notre société comme dans la majorité des cultures précédentes, signifie : défini par des hommes.

          Pour être "correcte" au XVIII et XIX siècle, les femmes de la haute se faisaient enlever les côtes flottantes, au risque de leur vie ; à défaut, elles se faisaient enserrer le buste de façon si draconienne que se répandit la mode du flacon de sels de réanimation. Aujourd’hui, pour être perçu comme "correct", le physique féminin doit se conformer soit à des photos dont on sait à quel point elles sont truquées (jambes systématiquement rallongées, blanc de l’oeil blanchi, teint affiné) et faussées (mannequins de 14 ans pour les fesses), soit à des vidéos pornographiques où les filles sont choisies en fonction d’un double critère d’allure pubère et de générosité mammaire...

          Donc une femme qui a un physique "correct" est une femme qui correspond aux dictats néo-libéraux et sexistes mis en place par le patriarcat. Ce n’est pas simplement une femme avec 2 jambes et deux bras non affectée par une difformité spectaculaire.

          Ensuite, penser qu’une femme au physique "correct" peut s’envoyer en l’air dans la minute avec n’importe qui, s’est oublier que toute une construction sociale et morale interdit précisément à cette femme de le faire, sous peine de se voir labelliser "salope", une étiquette particulièrement tenace.

          C’est aussi omettre que toute l’éducation sentimentale et sexuelle des filles vise précisément à leur faire rechercher autre-chose que l’orgasme "quickie", là où l’éducation des garçons admet cette figure comme normale.

          Donc, même si une femme présente un physique en accord avec les stéréotypes édictés par le patriarcat, ses chances réelles de se faire un mec au débouté sont sacrément réduites par tout un faisceau normatif moral et culturel.

          Enfin, il ne faut pas oublier que les filles - du moins en Europe - que les proxénètes mettent sur le trottoir sont de véritables beautés, très jeunes de surcroît.

          Bref, grâce à la prostitution, Doudou, c’est l’équivalent de Georges Clooney ou Brad Pitt ou Hugh Grant que des clients au physique pas nécessairement "correct" du tout peuvent s’offrir. Je te défie de trouver, même avec un physique "correct", un nombre conséquent de Brad Pitt acceptant une relation sexuelle au débouté avec une fille au physique même "correct"...

          Bref, encore une fois, je comprends combien ce cliché est répandu, mais gare justement à ne le répandre à notre tour : c’est FAUX !

          [Répondre à ce message]

          • > les relations sexuelles sont si simples pour les femmes ?
            19 juin 2006 , par
              [retour au début des forums]

            >>>"N’importe quel femme avec un physique correct peu avoir un rapport sexuel dans les prochaines minutes si elle le désire. L’inverse n’est pas vrai," est malheureusement un cliché machiste.

            Ce n’est pas un cliché .
            C’est une réalité .
            Faites le test vous même, mettez une annonce dans n’importe quel site de rencontre du genre :"Femme cherche homme pour relation sexuelle. Hygiène
            et courtoisie exigées ."
            Mettez une autre annonce avec "Homme cherche femme...etc...", comparez les réponses...

            >>>C’est aussi omettre que toute l’éducation sentimentale et sexuelle des filles vise précisément à leur faire rechercher autre-chose que l’orgasme "quickie", là où l’éducation des garçons admet cette figure comme normale.

            C’est surtout que les femmes n’en ont pas envie .
            Tout simplement .

            [Répondre à ce message]

      • > ce jeune-homme n’a pas bien compris l’analyse proposée
        3 juin 2006 , par
          [retour au début des forums]

        Je Constate avec dépit que la seule réponse qui m’est été faite n’en est pas une, puisqu’elle s’attache plus à reprendre mes propos en les falsifiant façon journaliste remontée, plutôt que de réellement participer au débat en affrontant les questions soulevées (le commentaire laissé par « doudou » est certes beaucoup plus court mais il s’efforce lui de questionner sur des problématiques nouvelles, différentes en tout cas des débats bien-pensants type Ca se discute : « les hommes modernes sont ils machos ? »).
        Je m’étais pourtant attaché dans mon exposé à ménager les sensibilités des défenseurs farouches de la cause féminine. Malheureusement j’ai eu la mauvaise idée d’expliquer mon point de vue en utilisant certains mots dont je ne soupçonnais pas qu’ils puissent réveiller des pulsions vengeresses chez les adeptes du fanatisme féministe.
        Je ne sais même pas ce qui me pousse à écrire cette réponse, accablé par la conviction que mes prochaines explications seront à leur tours déformées, amplifiées, ensanglanté sur l’autel de la passion frénétique et incontrôlée, qu’à nouveau on aspergera mon discours de sécrétions haineuse à l’égard de l’épouvantail de l’homme macho.
        Malgré ma profonde déception je vais m’efforcer de répondre point par point aux attaques qui m’ont été lancées, avec pour fil rouge l’exact inverse des procédés employés par ma détractrice : l’objectivité et la raison.

        [Il est intéressant de noter à quel point l’auteur de ce commentaire reproduit les clichés patriarcaux dans son analyse…]
        C’est faux.
        [Oui il existe aujourd’hui une catégorie d’hommes nostalgiques de cette époque]
         >Je me contente de distinguer une catégorie sociale, je ne défends pas cette catégorie, je ne prends pas de partie, je l’extrait simplement. J’essaie dans le meilleur des cas d’introduire un débat sur son existence, réelle ou fictive, sur son ampleur, sur ses idées…
        […mise à égalité des "rôles familiaux traditionnels" masculins et féminins comme étant également source d’épanouissement et de contraintes].
        [J’insiste pour mettre sur un même pied d’égalité les anciens rôles de l’homme et de la femme, dans le sens ou ils étaient chacun restreignant et épanouissants.]
         >L’égalité concerne ici l’existence des facteurs épanouissants et restreignant, je ne compare pas les facteurs eux-mêmes, de toute manière parler d’égalités de ses facteurs n’aurait pas de sens, leur comparaison directe étant impossible.

        [Présentation de la prétendue "libération sexuelle" des femmes comme avènement d’une société égalitaire - tout du moins sur le plan sexuel]
        C’est faux.
        [Cette évolution s’est produite, exhaussant en partie dans son sillage l’idéal égalitaire homme/femme]
        [Les femmes…ont gagné leur indépendance]
         >Je mesure mon constat, je parle d’indépendance dans son acceptation globale.

        […interrogation factice sur le devenir des hommes qui n’ont plus face à eux des jeunes femmes prêtes à être mères mais des femmes décidant du cours de leur vie]
        C’est faux, je me suis appliqué justement à unir l’homme et la femme dans une problématique de vivre ensemble, je souhaite simplement soulever le problème des motifs qui poussent à créer quelque chose ensemble, de ce qui nous rapproche aujourd’hui dans un projet de vie commune.
        […au final, culpabilisation des femmes qui accèdent à la "focalisation sur leurs intérêts propres"]
        C’est faux
        [Si donc aujourd’hui les hommes et les femmes partagent cette focalisation sur leurs intérêts propres]
         >sans commentaire.

        [Il est d’ailleurs remarquable de relever que la libre maîtrise par un individu du cours de sa vie, maîtrise ancienne pour les hommes, est taxé de démarche individualiste (au sens non humaniste du terme) dès lors que des femmes commencent à y avoir accès.]
        Je suis un peu fatigué mais je continu (c’est un vrai supplice quand je sais qu’il y a 99% de chance que ça tombe dans l’oreille d’un sourd).
        C’est faux.
        [Accordé avec l’ascension de l’esprit individualiste, l’homme comme la femme choisi à présent la trajectoire qu’il souhaite suivre, les engagements et les responsabilités renvoyés en seconde position derrière l’impératif sacré d’épanouissement personnel]
         >Encore une fois je place l’homme et la femme sur un pied d’égalité, au cœur du débat sur l’individualisme émergent, qui fait d’avantage appel au système économique capitaliste qui prévaut dans notre pays qu’à un individualisme exclusivement sentimental.
        L’homme ET la femme ont évolués dans leur aspirations, je n’accuse personne, j’essai simplement de créer un débat actuel, en dégageant au préalable les tendances sociologiques qui peuvent l’éclairer.

        Pour ce qui est du dernier paragraphe je plaide coupable, en effet je ne pensais pas la prééminence masculine était telle, compte tenu de l’environnement dans lequel j’évolue, celui des études supérieures. Je constate en effet que nombre de jeunes filles de ma génération se distinguent voir surclassent leur homologues masculins. Mon expérience actuelle ne me permet donc pas de vous suivre sur ce point.

        [Répondre à ce message]

        • > ce jeune-homme n’a pas bien compris l’analyse proposée
          13 juin 2006 , par
            [retour au début des forums]

          [Oui il existe aujourd’hui une catégorie d’hommes nostalgiques de cette époque]

          jamais contesté la nostalgie, je t’est expliqué pourquoi celle ci est presente.

          la nostalgie, n’est qu’une emotion...

          je t’interpele sur le phenomene COMPULSIF d’une certaine forme de sexualité.

          tout ce que je dit viens d’une experience direct. pas de bouquin, peut pratique et concretement qui ne serve a rien pour changer un comportement.

          contrairement a toi je ne considére pas que l’homme et la femme soit EGAL, puisque la personne et constitué de ses experience DIRECT.

          Contrairement a doudou qui s’imagine que la femme peut avoir une relation sexuel immediate avec n’importe qu’elle partenaire ce qui est faux.
          ca serais sous entendre que POUVOIR ce ferais sans consequence de cet acte.

          la "liberation" de la femme est purement factice pour "moi" et celle de l’homme aussi, etre "libere" par un plaisir immediat qui se renouvelle perpetuelement n’est pas une liberation.

          voila pourquoi j’ai parler de compulsif, que sont les utilisateur de la prostitution... qui eux par definition sont encors moins libre que les autres.

          je parle evidement pas de la prostitué, relegué au rang de kleenex, ce que j’essaye de mettre en evidence sans etre totalitaire c’est que l’utilisateur de celle ci na peut etre pas sont libre choix.

          que les deux finalement se retrouve l’un enchainé a sa compulsion l’autre à sa condition (c’est pour la rime en ion) social.

          "On asservit les peuples plus facilement avec la pornographie que par des miradors".
          Alexandre Soljenitsyne.

          [Répondre à ce message]

        • Tout est dit : une enfilade de propos misogynes
          16 juin 2006 , par
            [retour au début des forums]

          "ménager les sensibilités des défenseurs farouches de la cause féminine"

          "réveiller des pulsions vengeresses chez les adeptes du fanatisme féministe"

          "à nouveau on aspergera mon discours de sécrétions haineuse"

          sans oublier, dans un post plus haut, confirmation de mon analyse :

          "La sexualité des hommes est lié à la physiologie des hommes."

          Impressionnant ! A savourer à la lueur de cette profession de foi :

          "je vais m’efforcer de répondre point par point aux attaques qui m’ont été lancées, avec pour fil rouge l’exact inverse des procédés employés par ma détractrice : l’objectivité et la raison."

          contredite par les lignes qui la précèdent :

          "Je ne sais même pas ce qui me pousse à écrire cette réponse, accablé par la conviction que mes prochaines explications seront à leur tours déformées, amplifiées, ensanglanté sur l’autel de la passion frénétique et incontrôlée, qu’à nouveau on aspergera mon discours de sécrétions haineuse à l’égard de l’épouvantail de l’homme macho."

          Pour le reste, jolie collection de "c’est faux" ou "sans commentaire" sans autre forme de développement, et de défaussements fort peu convaincants, sous forme de phrases creuses ou incompréhensibles :

          "je ne compare pas les facteurs eux-mêmes, de toute manière parler d’égalités de ses facteurs n’aurait pas de sens, leur comparaison directe étant impossible"
          "Je mesure mon constat, je parle d’indépendance dans son acceptation globale" " je souhaite simplement soulever le problème des motifs qui poussent à créer quelque chose ensemble,"
          "je place l’homme et la femme sur un pied d’égalité, au cœur du débat sur l’individualisme émergent, qui fait d’avantage appel au système économique capitaliste qui prévaut dans notre pays qu’à un individualisme exclusivement sentimental."

          Un style qui n’est pas sans rappeler celui d’Alain Thomas... masculiniste québécois bien connu.

          En tout cas, toujours aussi instructif quant aux artifices rhétoriques des masculinistes. Un grand merci donc pour ce specimen supplémentaire.

          [Répondre à ce message]


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