| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






mardi 5 décembre 2006


Rétrospective
La publicité pornographique il y a 25 ans

par Micheline Carrier






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Hypersexualisation, érotisation et pornographie chez les jeunes
La Fédération des femmes du Québec légitime-t-elle la culture de l’agression ?
Lettre au Premier Ministre Justin Trudeau sur l’intention du Parti libéral du Canada de décriminaliser la prostitution
Décriminalisation de la prostitution : les survivantes se mobilisent
La Coalition contre la traite des femmes dénonce un projet des Jeunes libéraux du Canada visant à décriminaliser l’achat de sexe et le proxénétisme
Prostitution - Manifeste des Fanny : au-delà de nos histoires, nos revendications
Pour un "bilan" de la loi C36 - Interroger aussi les femmes qui veulent sortir de la prostitution
Un "bilan" biaisé et incomplet de la loi C36 sur la prostitution
Prostitution - Pas si glam le Grand Prix
Prostitution, gangs de rue et crime organisé au Québec
Prostitution : les gouvernements ont les moyens d’agir
La complaisance des médias envers l’industrie du sexe doit cesser
Au gouvernement Trudeau - Il faut maintenir la loi sur la prostitution
Élection et prostitution - Lettre ouverte au Nouveau Parti Démocratique du Canada
Prostitution - La nouvelle loi canadienne inspirée du modèle nordique
Prostitution - Le projet de loi C-36 doit assurer partout l’immunité aux personnes prostituées
Une société progressiste encourage l’égalité, non la prostitution des femmes
Prostitution - Ce n’est tout simplement pas un métier
Projet de loi sur la prostitution : fiche d’information du ministère de la Justice du Canada
La prostitution : une nouvelle forme d’esclavage
La Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution estime que le nouveau projet de loi est porteur d’espoir
CSF - Le projet de loi fédéral sur la prostitution : un changement législatif historique
Le langage "colon" et celui des pro-prostitution
Prostitution - Le Canada est prêt pour un "modèle canadien" ciblant les acheteurs
Traite de personnes à Ottawa : au moins 150 femmes auraient été réduites à l’esclavage sexuel
Réplique à Martin Matte - La prostitution n’a rien d’un beau malaise
Virage à 180˚ sur les salons de massage : la Ville de Montréal songe à "aménager" la prostitution
L’inclusion de toutes les femmes passe par la reconnaissance de toutes les violences qu’elles subissent
Le film "Les criminelles", une infopub pour l’industrie du sexe !
L’assistance sexuelle, une atteinte détournée au droit des femmes à ne pas être prostituées
Pour une stratégie concertée contre la traite des femmes et l’exploitation sexuelle
La députée Maria Mourani dépose un projet de loi sur la traite des personnes et l’exploitation sexuelle
L’Adult Entertainment Association of Canada (AEAC) veut recruter des stripteaseuses dans les écoles secondaires
Prostitution - Affirmer le droit des femmes de vivre sans prostitution
Prostitutionnalisation du tissu social ou abolition de la prostitution
Cessons de banaliser la prostitution ! C’est de l’exploitation !
Lancement du DVD du film L’Imposture - La prostitution mise à nu. Projections à Montréal et dans d’autres villes
Le lobby de l’industrie du sexe tente de bâillonner des voix féministes par le mensonge et l’intimidation
Prostitution - Une forme de violence toujours taboue
Prostitution - Mauvais pour les femmes, mauvais pour les lesbiennes !
Détournement de la Commission d’enquête de la Colombie-Britannique sur les femmes disparues
La Commission d’enquête de la Colombie-Britannique sur les femmes disparues part perdante
La légalisation de la prostitution et ses effets sur la traite des femmes et des enfants
L’industrie mondiale du sexe et ses complices entravent l’autonomie de toutes les femmes
La prostitution est-elle bonne pour la santé des femmes et leur épanouissement ? 23e Cercle de silence
Une véritable solidarité avec les femmes prostituées réside dans la lutte pour l’abolition de la prostitution
Cinq bonnes raisons de refuser le jugement Himel sur la prostitution, comme féministe et comme citoyen-ne du monde
Pour l’égalité de fait pour toutes : une politique de lutte contre l’exploitation sexuelle de l’image et du corps des femmes et des filles
Aider les femmes prostituées à se situer au coeur de leur vie
Lettre à ceux et celles qui récupèrent le meurtre de Marnie Frey, victime de Pickton, pour servir leur cause
Décriminaliser la prostitution, un aimant pour les proxénètes et les clients
Prostitution - Nous ne devons pas nous contenter de la simple "réduction des méfaits"
Prostitution et crimes - Rapport d’enquête sur le traitement de l’affaire Pickton par le Service de police de Vancouver
Journée de lutte contre l’exploitation sexuelle - En mémoire de Nadia Caron (1983-2005)
Escalader le Kilimandjaro pour aider des femmes à quitter la prostitution
Prostitution juvénile : les jeunes filles de milieux riches autant à risque
Les bordels sont-ils un droit de l’homme ?
La prostitution, une violation des droits humains des femmes pauvres
Prostitution - Brisons la chaîne de l’exploitation
Le rapport Rice sur la traite à des fins de prostitution souligne l’inaction du Canada
"Gang" de rue et prostitution
La liberté de ne jamais se prostituer
Radio-Canada et la prostitution en Inde
Bordels, sport et défoulement masculin
L’Aboriginal Women’s Action Network s’oppose à la création d’un bordel à Vancouver aux Jeux olympiques de 2010
Dénoncer la pornographie, cette industrie de destruction
Il faut criminaliser la propagande haineuse contre les femmes
Requête en Cour supérieure de l’Ontario pour une déréglementation libérale de la prostitution
Sortir d’un gang criminel et reprendre goût à la vie
Traite des personnes et prostitution, un rapport important et novateur
La prostitution des enfants au Canada
Prostituées par choix ?
Les enjeux de la prostitution et les femmes
« La grande question qui sous-tend la traite, c’est la prostitution. »
Les hommes préfèrent le discours apolitique sur la prostitution
Être femme dans un milieu d’hommes
Prostitution : pour un projet de loi abolitionniste
Prostitution juvénile - Blessées pour la vie
Clubs échangistes : un cadeau de la Cour suprême du Canada à l’industrie du sexe
Feu vert aux proxénètes et aux prostitueurs
La décriminalisation de la prostitution porterait préjudice aux femmes asiatiques
La prostitution est de la violence faite aux femmes
Le Parlement canadien a adopté le projet de loi sur la traite des personnes
OUI à la décriminalisation des personnes prostituées, mais NON à la décriminalisation de la prostitution
Prostitution, féminisme, dissidence et représailles
Pour une politique abolitionniste canadienne
La prostitution, indissociable de la violence envers les femmes
La prostitution chez les Amérindiennes du Canada
Narco-prostitution de rue et vie de quartier
270 000$ au groupe Stella pour une rencontre de 4 jours sur le "travail du sexe"
Trois positions dans le débat sur la décriminalisation de la prostitution
Le ministre de la Justice du Canada dépose un projet de loi sur la traite des personnes
Maisonneuve et Radio-Canada très à l’écoute du Forum XXX
Décriminaliser la prostitution n’améliorera pas la sécurité des femmes prostituées
La nécessité d’un débat public sur la prostitution et ses conséquences sociales
Le Canada s’apprête-t-il à libéraliser la prostitution ?
Les industries du sexe, des industries pas comme les autres !
Un sous-comité du Parlement canadien pourrait proposer la décriminalisation de la prostitution
Immigration de danseuses nues au Canada
Sexe, morale et interprétation
Le Canada contribue au trafic des femmes à des fins de prostitution
La prostitution, un choix de carrière pour nos enfants ?
Un geste précipité
La prostitution, un "droit des femmes" ?
Le ministre Philippe Couillard et Stella - Aider les femmes prostituées ou promouvoir la prostitution ?
Lettre sur la prostitution au Parti Vert du Canada
Ex-juge condamné à 7 ans de prison pour agressions sur des prostituées autochtones mineures
Le trafic sexuel des femmes au Québec et au Canada - Bilan des écrits
Le trafic sexuel des femmes n’épargne pas le Québec
Dossier prostitution : tous les articles du site
La pornographie n’est pas sans conséquences
Pourquoi "De facto" propose-t-il la légalisation de la prostitution ?
On veut protéger les clients dans l’affaire de la prostitution juvénile à Québec.
Prostitution - Des failles dans le processus de réflexion amorcé au sein de la FFQ
Prostitution : Un consensus à l’arraché
La prostitution, un métier comme quel autre ?
Bientôt des proxénètes et des bordels subventionnés ?
La prostitution est une forme de violence
Le prix d’une femme







À la fin de novembre dernier, la Meute MédiAction présentait un panel sur la publicité sexiste au colloque du Réseau québécois d’action pour la santé des femmes, colloque dont le thème était « Le marché de la beauté... un enjeu pour la santé ». Ce panel, accompagné d’un affichage illustrant la publicité dénoncée, m’a ramenée presque 25 ans en arrière, plus précisément à un essai militant sur la pornographie et ses modes d’expression dans la vie quotidienne, publié en 1983 (La pornographie, base idéologique de l’oppression des femmes). En relisant rapidement cet essai, je constate avec étonnement que les exemples actuels de publicité sexiste et pornographique ressemblent beaucoup à ce que je décrivais à cette époque.

Je vous propose un extrait de cet essai, suivi d’un commentaire.

La publicité pornographique

(Extrait de La pornographie, base idéologique de l’oppression des femmes, Apostrophe, 1983).

De sexiste et méprisante pour les femmes et pour les rôles qu’elles jouent dans la société, la publicité est devenue, allusivement puis ouvertement, pornographique.
Elle ne se contente plus de présenter les femmes comme des servantes domestiques, elles les présentent comme des servantes du sexe, des appâts ou des pro-duits de consommation. Quelques exemples l’illustreront.

À l’automne 1982, cédant aux pressions, Bell Canada retirait de ses téléboutiques deux affiches, l’une sexiste, l’autre sexiste et raciste. La première représentait une femme nue, grandeur nature, enroulée dans un fil de téléphone. La seconde montrait une femme de race noire, dont les cheveux crépus avaient été remplacés par des bouts de fil de téléphone. De son côté, devant les prostestations, la compagnie Piedmont du Québec cessait de publier la photographie d’une « pin-up » illustrant de la machinerie lourde usagée et accompagnée de cette légende : « Notre matériel usagé a très belle apparence ». Camercan International de Colombie-Britannique a retiré une réclame montrant une femme nue, à genoux, la tête au plancher, servant à illustrer les présumés bienfaits d’un produit qui isole des chocs.

Au même moment, Dunlop distribuait un calendrier qu’illustrait une femme nue écartelée entre deux roues de moto. Burlington continuait de présenter, dans le métro de Montréal, sa publicité pour des bas-culotte Whisper qui montre une femme penchée dans une position équivoque. La Boucherie Pierre de Verdun publicisait l’image d’une femme nue sur laquelle étaient indiquées les coupes de viande. Un magazine porno avait publié, il y a deux ans, une photographie semblable.

La publicité des modes vestimentaires n’est pas à la traîne. Il n’est que de feuilleter Chatelaine ou Vogue pour s’en rendre compte. Certaines revues françaises destinées plus spécifiquement aux femmes empruntent aussi aux modèles pornographiques en acceptant des publicités sexistes ou porno sur les bords. Les magasins de vêtements font de même. Ainsi, J.B. Laliberté de Québec présen-tait dans une vitrine des sous-vêtements féminins garnis de billets de cent dollars, allusion claire et nette à la prostitution, qu’on tend à normaliser dans nos sociétés. Des magazines ou des films porno nourrissent les fantasmes de la clientèle en présentant des femmes-objets attelées d’un arsenal de jarretelles, de bikinis et de ceintures de dentelles noirs. Or, en décembre 1982, le magasin Sears présentait une réclame du même genre destinée aux clientes...

L’année précédente, une boutique punk de Québec avait étalé dans sa vitrine un mannequin féminin ensanglanté qu’un homme feignait de battre. Cet étalage était censé réjouir la clientèle et l’inciter à l’achat. La mode punk, d’ailleurs, propage un certain sado-masochisme, ingrédient courant du produit pornographi-que. Les modes de la chanson (qu’on songe à Call Girl et à Striptease qui tiennent la tête du palmarès depuis plus d’un an), des films pseudo-érotiques, des films dits d’horreur, plusieurs revues et autres médias empruntent beaucoup de modèles à la pornographie ou à la prostitution.

Les étudiants en médecine de l’Université Laval ont produit leur journal porno pour Noël 1982. En mai 1981, Hara-Kiri, qui se veut un magazine humoristique, présentait en page couverture une main d’homme entrant le canon d’un revolver dans l’anus d’une femme dont on ne voyait que le derrière en gros plan. On titrait : « 1982 sera l’année de la peur ». Quelques pages plus loin, des bandes dessinées dégoûtantes exploitaient la sexualité des femmes, hétéro-sexuelles comme lesbiennes, pour émoustiller les voyeurs représentés aussi. Une autre page présentait une caricature sur la-quelle on voyait une femme nue, à genoux, jambe levée comme un chien près d’un trottoir, et qu’un homme tenait en laisse. La légende disait : « Les femmes sont des chiennes. Montrez-leur le canniveau. »

Les médias

Il a fallu bien des efforts et bien des femmes pour convaincre le Journal de Montréal et le Journal de Québec à renoncer à leur « rayon de soleil matinal », c’est-à-dire une « pin-up ». Mais à mesure qu’on enregistre un modeste gain quelque part, on assiste ailleurs à de nouvelles tentatives pour rabaisser l’image des femmes ou renforcer les moyens de les réduire à l’état d’objets sexuels. Des propriétaires de cabarets sont devenus propriétaires d’un poste de radio privé à Montmagny (Québec). Ils s’en servent allègrement pour promouvoir leurs spectacles et les films porno présentés dans les cinémas de la région. Tout cela est possible parce qu’une vaste clientèle, surtout masculine, les soutient.

Des distributeurs de films porno ont, de leur côté, obtenu un permis pour diffuser leurs films à la télévision payante. Les vidéo-cassettes sont déjà dans plusieurs milliers de familles québécoises, dans les motels et les hôtels, et c’est ce marché de la vidéo-cassette qui constitue la plus grande part des recettes des por-nocrates. Récemment, plusieurs groupes ont obligé le gouvernement canadien à refuser l’entrée au pays du jeu vidéo « Custer’s Revenge » qui présente le viol comme un divertissement. Faut-il qu’il y ait tant d’hommes à l’imaginaire érotique pauvre pour emprunter ainsi à l’industrie de la dégradation. Et on va nous parler de « libération sexuelle », de moeurs sexuelles évoluées. Les animaux ne font pas ce processus de ‘rationalisation’ propre aux humains, ces humains qui entraînent des animaux à figurer dans des productions pornogra-phiques pour nourrir les fantasmes d’hommes désoeuvrés, impuis-sants ou à l’esprit tordu.

Des exemples du genre, qui font partie d’une guerre psychologique sans merci contre les femmes, sont légion. Devant ce mépris, nous devrions rire, nous montrer heureuses et nous sentir aimées ! Nous devrions nous taire au nom de la liberté d’expression des autres ! Nous devrions nous soumettre. I1 y a quelque chose de détraqué quelque part dans cette société.

La pornographie définit les normes

Dans le Québec d’avant les années 60, l’Église catholique définissait les valeurs et les normes qui guidaient les personnes et les institutions. Dans le Québec et dans le monde des dernières décennies, ce sont les pornocrates qui jouent ce rôle en orientant les mentalités et les comportements dans le sens favorable à leurs profits et pour la plus grande gloire de la misogynie.

La pornographie est la très fidèle servante de la loi patriarcale qui, s’exprimant tant par la morale traditionnelle répressive que par l’ensemble des lois civiles et des lois criminelles, veut et maintient les femmes dans un état de sujétion... au service sexuel de..., plutôt de leur reconnaître un statut de personnes à part entière, qui ont droit à l’intégrité physique et morale, à la libre gouverne de leur vie.

Dans tous les domaines de la vie, c’est en fonction de leur sexe qu’on évalue, classe, exploite, violente, accepte ou rejette les femmes. Dans tous les domaines de la vie, la loi du plus fort soumet les femmes aux volontés des hommes. C’est vrai d’abord et avant tout dans le domaine sexuel, les femmes étant perçues et se percevant par-fois elles-mêmes comme des servantes du sexe masculin. C’est la pornographie qui dicte, depuis un bon moment, les modalités de cet asservissement et qui renforce l’implacable loi millénaire. De la morale pornographique, il existe partout des traces : dans la publicité, dans la politique et dans l’administration de la justice, dans le monde du travail, dans les modes vestimentaires et idéologiques, dans les courants psycho-intellectuels et dans la famille. Partout, les pornocrates s’immiscent et s’installent en rois et maîtres.

(Fin de l’extrait).

Décembre 2006

Nous sommes en décembre 2006. Nous sommes encore peu nombreuses à nous opposer à la dictature pornographique et à la mode prostitutionnelle dans notre vie.

Pourquoi ai-je l’impression que les luttes féministes contre la publicité sexiste, l’exploitation sexuelle, la pornographie et la violence en sont presque au même point qu’il y a un quart de siècle ? Pourquoi, comme un travail de Sisyphe, ces luttes sont-elles perpétuellement à recommencer ? Alors que le mouvement féministe était occupé à combattre pour l’égalité notamment dans les domaines de la formation, du travail, de la famille et de la politique, il semble que le système patriarcal ait continué de fourbir ses armes pour barrer la route de l’autonomie aux femmes. Et les armes privilégiées du patriarcat, aujourd’hui comme hier, ont pour noms violence, exploitation sexuelle, sexisme et pauvreté.

Bravo à La Meute-MédiAction qui ne lâche pas prise. Signez sa pétition !

FAITES VITE, 8 DÉCEMBRE :
Date limite pour signer la pétition
"NON À L’EXPLOITATION DU CORPS DES FEMMES"
Déjà plus de 22 000 signatures ont été recueillies et la pétition sera déposée très bientôt !
Pour signer la pétition : Le site de la Meute-MédiAction, www.lameute.org

Mis en ligne sur Sisyphe, le 3 décembre 2006.



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Micheline Carrier
Sisyphe

Micheline Carrier est éditrice du site Sisyphe.org et des éditions Sisyphe avec Élaine Audet.



Plan-Liens Forum

  • > La publicité pornographique il y a 25 ans
    (1/2) 8 décembre 2006 , par

  • Pas une impression
    (2/2) 5 décembre 2006 , par





  • > La publicité pornographique il y a 25 ans
    8 décembre 2006 , par   [retour au début des forums]

    J’ai assisté à une rencontre sur l’hypersexualisation récemment et M. Poulin a dit que le mouvement des femmes avait abandonné la lutte contre la pornographie dans les années 80 ou que la lutte était un échec. Les féministes étaient divisées, dit-il. Moi je pense que ça va être la même chose avec la prostitution, parce que les féministes sont divisées, il y e na qui préfèrent se taire, un peu lâchement, ou elles ont peur d’être jugées réactionnaires si elles s’opposent à la décriminalisation de la prostitution. La première chose dont on va s’apercevoir, c’est que des jeunes offriront des services sexuels un peu partout, à l’exemple de groupes d’adultes qui prétendent que c’est un métier. Alors, on se réveillera et on trouvera cela épouvantable, comme devant la pornographisation de la pornographie aujourd’hui, selon M. Poulin. En réalité, ça sera la conséquence du silence ou de la passivité du mouvement des femmes sur la prostitution comme cela était le cas sur la pornographie. Je pense que le mouvement des femmes souffre d’aveuglement, car il ne semble pas s’apercevoir que la violence et l’exploitation sexuelle partout ont pour but de maintenir les femmes à leur place et de les démoraliser de manière à ce qu’elles n’occupent pas des positions dans toutes les sphères. Continuez de faire semblant que la prostitution, c’est banal, et vous verrez les résultats sur les générations futures comme vous les voyez présentement pour la pornographie que vous n’avez pas voulu combattre vigoureusement il y a 20 ans. Le résultat est que les jeunes ont tout simplement réappris ce que vous vouliez qu’ils désapprennent, que les filles sont des êtres soumises aux besoins soi-disant impératifs des garçons, leurs servantes sexuelles, quoi.

    Pas une impression
    5 décembre 2006 , par   [retour au début des forums]

    Ce n’est pas une impression, les luttes en sont au même point. Je crois même qu’elles ont reculé. Ce qui est pire, par ailleurs, c’est la publicité sexiste et pornographique. La banalisation est réussie à un tel point que plusieurs n’y voient rien de sexiste.


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2006
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin