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jeudi 1er février 2007 Lettre aux présidentiables de 2007
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Communiqué de SOS SEXISME Paris, le 30 janvier 2007 Madame, Monsieur, Vous êtes candidat-e à l’élection à la fonction présidentielle et votre engagement personnel doit vous conduire à sauvegarder nos acquis, améliorer le bien-être des populations vivant sur notre territoire et faire rayonner la pensée française dans le monde. Dans la Constitution de notre pays figurent le principe de laïcité et celui d’égalité entre les hommes et les femmes. La laïcité qui construit l’exception française, est régulée par deux textes : la Loi Jules Ferry sur l’école (1882) et la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905). La laïcité permet à toutes les croyances de coexister, théoriquement de manière harmonieuse. L’égalité entre les sexes est la résultante de plus de deux siècles de lutte des femmes pour se libérer du Code Napoléon. Les Françaises d’origine immigrée bénéficient de nos acquis, grâce à notre Constitution républicaine et laïque qui fait d’elles des citoyennes à part entière. Certaines immigrées non françaises, dépendent des « Codes du Statut Personnel » de leur pays d’origine, en vertu des Accords bilatéraux France Maghreb. Au plan international, les Droits des Femmes ont été reconnus comme partie « intégrante, inaliénable et indivisible des Droits Humains » lors de la Conférence de Vienne en Autriche (1993). Si le sens de l’Histoire est d’aller de l’avant, la montée en puissance des intégrismes de tous bords crée une exacerbation planétaire de toutes les formes de violence à l’encontre des femmes, laquelle freine gravement l’exercice de leurs Droits quand elle ne les fait pas reculer... En France, le phénomène est plus particulièrement sensible dans les banlieues de nos villes où les jeunes filles et les femmes musulmanes sont obligées de se voiler au nom « de la pudeur et de la dignité ». En réalité le port du voile islamique (hidjab, tchador, niqab ou burka) symbolise la soumission des femmes aux hommes et nie leur existence sociale. Il favorise l’appropriation du corps des femmes et leur asservissement total. La « sexualisation » du voile confère aux femmes le statut d’objet sexuel pubère à consommer et à surveiller ; elles deviennent les garantes de l’honneur des hommes de leur famille, mais le port du voile ne contredit en rien leur marchandisation par le viol et la prostitution ! Le voile conforte la séparation des sexes et constitue une atteinte délibérée et inadmissible aux Droits des femmes dont l’identité n’est plus « républicaine », mais devient « musulmane »... Comment parler alors d’égalité et de mixité ? Et que penser de la discrimination qui s’instaure entre les femmes : la ‘bonne’ musulmane voilée ; la ‘mauvaise’ musulmane non voilée ; la ‘non’ musulmane à combattre ou à convertir ? Chaque menace envers la laïcité a pour corollaire le recul des droits de toutes les femmes ! La déferlante du voile en Europe traduit, de fait, la poussée d’un Islam à visée politique internationale. Autre exemple de mobilisation d’un pays musulman contre le voile, la Tunisie réagit en appliquant encore plus fermement sa législation qui interdit le hidjab, y compris sur la voie publique (les forces de police font respecter le code vestimentaire au moyen d’interpellations, d’amendes et de poursuites judiciaires). Comment accepter que la France, laïque, soit si lente à prendre position pour défendre les Droits des exclues que sont devenues les Musulmanes ? Notre pays intégrationniste sombrerait-il dans le communautarisme à l’anglo-saxonne ? Quand la Sécurité nationale devient un enjeu tel que le système de « lutte contre le terrorisme » via le « plan Vigipirate » impose à chacun-e des contrôles identitaires répétés et parfois ‘musclés’, des restrictions de circulation ainsi que de nombreuses atteintes à la vie privée, au nom de quels critères tolérer - en dehors des lieux de culte - des êtres affublés de burka, de niqab ou de tchador qui peuvent dissimuler des terroristes porteurs de bombes ? Ignorerions-nous le cas de ce jeune anglais d’origine somalienne - recherché par les forces de l’ordre pour le meurtre d’une policière - qui s’est enfui de Grande-Bretagne sans encombre, muni des papiers d’identité de sa sœur et caché sous une burka, car personne n’ose contrôler - qui/ce qui - se trouve sous un voile ! Et que penser des dérives observées dans les hôpitaux français où les pressions et les menaces exercées, de plus en plus fréquemment par des maris intégristes sur le personnel soignant, entravent la qualité des soins apportés à leurs femmes - parfois complètement voilées - et obligent certains services à faire appel à la police ? SOS SEXISME considère que le voile islamique -porteur d’exclusion, d’inégalité entre les femmes et entre les sexes - est incompatible avec une intégration citoyenne réussie, et que le port du voile intégral dans les lieux publics constitue un facteur potentiel d’insécurité nationale. En conséquence, • SOS SEXISME demande la rédaction d’une Loi interdisant le port du voile islamique en dehors des lieux de culte. Nous attendons, Madame, Monsieur, votre réponse à nos questionnements sur ce sujet délicat, mais crucial pour les Droits des Françaises de toutes origines et de toutes confessions. Votre prise de position influencera notre orientation électorale future. Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée. SOS SEXISME Mis en ligne sur Sisyphe, le 30 janvier 2007 |