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mercredi 5 septembre 2007


Festival des films du monde
Surviving my mother, Prix du public au FFM

par Lucie Poirier






Écrits d'Élaine Audet



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L’équipe Gaudreault et Gallucio avait connu un grand succès avec son film Mambo Italiano, il y a quelques années. Sa récidive s’avère aussi une réussite puisque son plus récent film, Surviving my mother, a reçu le Prix du public pour le film canadien le plus populaire au Palmarès du Festival des films du monde.

À travers le personnage de Clara (Ellen David), le réalisateur Émile Gaudreault et le scénariste Steve Gallucio ont exprimé un vécu spécifiquement féminin ; la relation d’une femme avec sa mère (Véronique Le Flaguais) et avec sa fille (Caroline Dhavernas).

Dans Surviving my mother, Clara ressent un désir de rencontre et de protection. Elle soigne sa mère mourante et accaparante et s’intéresse à sa fille mystérieuse et indépendante. Dans sa dévotion pour sa mère, elle est passée à coté de sa fille qui s’est débrouillée pour survivre.

Cette attention constante auprès de la malade semblait peu appréciée par la mère qui ne cessait de rabrouer Clara ; celle-ci réalise que sa mère savait qu’elle était aimée inconditionnellement et que c’est la raison pour laquelle elle se permettait de se défouler sur sa fille.

Pour connaître sa fille Bianca, Clara la suit, porte ses vêtements, écoute sa musique, voit l’exposition sur laquelle elle a écrit un article.

Dans ce film, toutes les femmes se préoccupent de concilier la dualité : être/paraître, le dilemme ; s’exprimer/satisfaire l’autre, les contradictions : se dévouer/se sauver, tuer/vivre, les enjeux ; dissimuler et maintenir la situation/révéler et confronter les autres, les tiraillements ; mentir et plaire/contrarier et bouleverser.

À travers ces dichotomies énormes et existentielles, la relation de Bianca avec Michael amène des originalités techniques : les textos qu’il lui envoie apparaissent sur les murs, les meubles, les escaliers exprimant l’envahissement quotidien.

L’influence d’une mentalité ancienne se développe dans un décor contemporain ; l’importance du catholicisme pour la mère italienne nous rappelle que les questions religieuses, malgré la Révolution tranquille au Québec, restent toujours actuelles, causent encore des esclandres, entravent beaucoup les relations.

Généralement, les représentations de femmes sont davantage pénibles à visionner qu’intéressantes à découvrir. Surviving my mother a le mérite d’avoir centré le scénario sur une femme, qui a plus de 35 ans, qui est mère, mais n’est pas acariâtre comme l’était sa propre mère. De tels personnages sont trop rares au cinéma québécois et international.

Surviving my mother. Québec, 2007. Réalisateur : Émile Gaudreault. Scénariste : Steve Gallucio. Photographie : Pierre Mignot. Montage : Debra Karen. Interprètes : Caroline Dhavernas, Ellen David, Adam J. Harrington, Véronique Le Flaguais, Colin Mochrie, Louison Danis, Christian Bégin, Frank Schorpion.

 Ce film sera en salle au Québec le 19 octobre 2007.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 5 septembre 2007



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Lucie Poirier

Directrice-fondatrice des éditions Les Mots Bancs, spécialisées dans le livre-objet d’art à tirage limité, elle a publié, entre autres, son théâtre poétique Les Amoureux de l’Autre Monde. En 1992, elle a eu le Prix de la plus belle lettre d’amour avec Lettre à Benjamin. Maître ès arts, Lucie Poirier exprime ses convictions humanistes et pacifistes, ses idéaux érotiques et féministes, à travers ses œuvres poétiques et ses articles socio-politiques.



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