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mardi 24 mai 2011

Soumettre à l’analyse critique la politisation de la religion : une responsabilité des féministes
Lettre à la direction du CEDREF

par Carol Mann, chercheure en sociologie et directrice de l’association ‘Women in War’ à Paris






Écrits d'Élaine Audet



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Lors de sa participation à un séminaire le 2 mai 2011 au Centre d’Enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Études Féministes (CEDREF) de l’Université Paris 7, la chercheure Carol Mann a choisi de faire la critique de certains courants féministes islamistes. Ce faisant, elle s’est attitrée les foudres de la directrice du séminaire qui a émis des commentaires portant atteinte à la rigueur de sa recherche et à sa réputation. Carol Mann n’a pas eu l’occasion de répondre aux propos de la directrice car il fallait laisser aux autres participantes à ce séminaire le temps de s’exprimer. Carol Mann a adressé à la directrice du CEDREF cette lettre jusqu’ici restée sans réponse. Au-delà de ce séminaire, la réflexion de Carol Mann sur le féminisme islamiste et sur la responsabilité du féminisme est utile pour alimenter les débats. (Sisyphe)

___________________________________

Centre d’Enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Études Féministes (CEDREF)
Université Paris 7
Paris

Madame la directrice,

Votre réaction très agressive à mes propos durant le séminaire CEDREF du 2 mai dernier méritait une ébauche de réponse de ma part, ce que je vais tenter ici, puisque le manque de temps m’a empêchée de réagir lors du séminaire, laissant les étudiants et autres personnes présentes avec votre condamnation sans appel de mon travail, auquel vous reprochez le manque de rigueur et de sérieux académiques, comme si j’étais une débutante écervelée prise en faute. Il me semble que l’on se doit, entre chercheures sérieuses ayant travaillé longtemps sur nos terrains respectifs, un minimum de respect à travers une critique constructive, non une réaction empreinte de colère, à la limite, force est de l’avouer, de l’insulte.

Si je réponds en détail, c’est moins pour vous que pour ceux et celles qui vous ont entendue dans la salle - même si la plupart savent bien que je publie beaucoup et que mon travail est respecté, du moins ailleurs. C’est pourquoi une copie de cette lettre sera envoyée à la liste du CEDREF.

Tout d’abord sur ma recherche (ce qui répond partiellement à votre accusation au sujet de mon manque de rigueur).

Durant une dizaine d’années, j’ai travaillé sur le terrain pachtoune du sud, qui recouvre les camps de réfugiés au Pakistan, que j’ai connus, ce qui m’a permis, dans une section spécifiquement anthropologique de mon livre (Femmes afghanes en guerre, paru fin 2010, aux Editions du Croquant, Paris) d’en parler en détail. C’est dire que mon travail de recherche n’est nullement limité à Herat et sa région, comme vous sembliez le dire. Je vous signale que mon travail humanitaire (et celui de recherche) concerne, dans un second temps, Farah situé entre Herat et Kandahar, qui est à des années-lumière de ce qui se passe à Hérat, même si c’est également près de la frontière iranienne. C’est une région rurale, dure, quasiment inconnue de la population non afghane, à plus forte raison des chercheurs académiques. Donc, toute comparaison à Herat (qui est loin du paradis que vous imaginez depuis Ismaël Khan) devient insignifiante.

En dépit de ce que vous avez dit, ma réflexion n’est pas entièrement basée sur celle de RAWA, une association qui a été ma porte d’entrée en Afghanistan. Comme je l’ai mentionné, j’ai pris mes distances avec RAWA à cause de l’absence d’un véritable projet politique de ce groupe en Afghanistan. Ce que j’ai dit concernant son idéologie, c’est qu’à ses débuts, il était d’une gauche non marxiste, comme l’était une bonne partie de l’opposition au gouvernement afghan, qui fut éradiquée par Gulbeddin Hekmatyar, leader islamiste, moudjhaddin favori des US et criminel de guerre (dont la place dans le gouvernement afghan actuel est en train d’être négociée).

Je ne suis pas sûre que disqualifier d’emblée, comme vous l’avez fait, mon travail parce que je parle surtout de cette majorité féminine rurale et silencieuse - et bien moins de l’infime minorité éduquée qui est le sujet de la plupart des recherches en cours - justifie de votre part une accusation d’absence de rigueur universitaire. Certes l’Afghanistan est une société ultra-tribale, et l’on y retrouve des constantes par rapport au traitement des femmes, renforcées par cet apport islamiste qui a mis fin à la souplesse de la société ancienne ; sinon, entre autres, on n’aurait pas une mortalité maternelle et infantile aussi spectaculaire.

Mais je sens que ce qui vous a particulièrement fâchée, c’est ma critique de Lila Abu-Lughod et Saba Mahmood* (les feministes islamistes très en vogue en ce moment, en particulier en France), ainsi que mes commentaires sur ce qui se passe en Afrique du Nord.

Commençons par ces derniers.

Afrique du Nord et islamisme

L’importance prise par Enhadda en Tunisie et par les Frères musulmans en Égypte inquiète les féministes tunisiennes et égyptiennes au plus haut point, même si ici la réaction par rapport à l’avenir des droits des femmes a suscité moins de réactions.

Elles craignent la fin des droits dont elles ont bénéficié en matière de santé reproductive ainsi que pour leur avenir dans l’espace public (cf les réactions violentes contre les femmes qui manifestaient déjà le 8 mars au Caire). L’avènement de ces partis au pouvoir pose des problèmes sérieux, vous en conviendrez, pour les femmes. Mon pessimisme était tout à fait partagé, si vous vous en souvenez, par Nayereh Tohidi, invitée la fois précédente au CEDREF sans qu’elle s’attire vos foudres.

Alors pourquoi réagir comme vous l’avez fait quand j’ai parlé des Frères musulmans ? Si vous les soutenez, c’est votre droit, certes, mais cela vous regarde et n’a aucun rapport avec ce que je disais. Comme je l’ai expliqué dans mon livre (Femmes afghanes en guerre), dont vous aviez un exemplaire entre les mains, les opposants aux tendances de gauche dans les années 1970, dont Barhanuddin Rabbani, Gulbeddin Hekmatyar et le futur commandant Massoud, tous futurs moudjhaddins et destinés à se déchirer dans la guerre civile sanglante, étaient tous unis dès les années 1970 par leur adhésion commune aux Frères musulmans, sur laquelle s’est greffée avec bonheur celle des idéologues des madrassas wahhabites sur la frontière afghano-pakistanaise.

Je ne compare pas directement l’Afghanistan et le ’worse case scenario’ en Égypte et en Tunisie, mais il est légitime de s’en inquiéter : ce n’est pas parce que deux situations ne sont pas identiques qu’une menace comparable ne pèse pas sur les femmes. Force est de constater que là où la religion quitte son domaine privilégié, c’est-à-dire celui de l’espace privé, pour devenir politique, elle devient un mode de gouvernement totalisant (pour ne pas dire totalitaire), et les droits des femmes sont fatalement menacés. De même quand la religion revient au centre du discours social et politique. Il en est ainsi aux États-Unis où le renouveau chrétien a fait en sorte que l’avortement (voire la contraception) est interdit dans nombre d’États. La montée politique de la droite ultra-orthodoxe en Israël est également menaçante et a déjà commencé à faire des dégâts à l’intérieur de cette communauté (cf. Valérie Pouzol qui a fait des recherches très intéressantes sur ce sujet). Et que dire, comme me l’a rappelé Jules au café, de la proposition de canonisation d’un Jean-Paul II ???

Islamisme féminisé et modernisé

Mais je sens que ce qui vous a le plus chagrinée, c’est que je me suis attaquée, de façon pas du tout politiquement correct, au grand tabou du moment, c’est-à-dire un début de critique de Lila Abu-Lihod, Saba Mahmood et consœurs*. Comme je l’ai dit, j’ai tout à fait compris l’avènement de ce travail après le 11 septembre 2001 quand les chercheures d’origine musulmane, comme la communauté musulmane en général aux États-Unis, se sont senties menacées par un véritable sentiment anti-musulman à la fois orientaliste et raciste, qui sévissait dans les médias à tout niveau - le discours d’un Samuel Huntington (l’auteur du Choc des Civilisations) ressurgissait dangereusement.

Certes, et je le reconnais, il y a une foule de mouvements réformateurs musulmans féminins qui foisonnent en ce moment, tous dignes d’intérêt, en particulier dans des pays où plusieurs options politiques et religieuses sont ouvertes aux femmes. Même si l’Afghanistan est un pays profondément musulman, aucune option n’est ouverte aux femmes en dehors de celles que j’ai esquissées lors du séminaire, option pétrie d’islamisme wahabbiste bien particulier et de droit coutumier. Même si quelques écoles chiites, financées par l’Iran et surtout destinées à la communauté hazara (sujet qu’explore Fariba Adelkakh) se sont ouvertes à Kaboul, c’est un phénomène condamné à rester marginal tant que pèse l’influence américaine, et qui risque de s’étendre dans le temps même si les troupes partent.

Et comme j’ai tenu à l’appuyer dans mon intervention, en dépit des proclamations des politiciens les plus conservateurs en Afghanistan, la mouvance religieuse qu’ils proposent ne constitue nullement une alternative à l’impérialisme néo-colonial américain, puisque leurs intérêts économiques et leurs priorités sont intimement liés (autrement dit et pour résumer, l’Afghanistan, à présent premier narco-État du monde grâce à cette collaboration d’opposés qui ne le sont pas, va vers une version misérable de l’Arabie saoudite). Les droits des femmes sont sacrifiés par tous sans appel, ce qui explique les chiffres effrayants de la mortalité maternelle et infantile après des investissements massifs de la communauté internationale, ainsi que le taux spectaculairement bas d’alphabétisation féminine à un niveau national.

Je m’accorde le droit de m’interroger sur l’opportunité de polariser le monde de façon artificielle entre le modèle de la globalisation occidentale et celui apparemment proposé par un islam repensé, modernisé, féminisé mais dont la survie pratique, il ne faut pas se leurrer, dépend des gouvernements en place, surtout dans les pays à majorité musulmane. Un gouvernement dominé en Égypte par les Frères musulmans ou les néo-Talibans en Afghanistan ne supporterait guère la présence active de ces mouvements réformateurs. Et que dire de l’option athée, interdite entre toutes, et bientôt un droit pour lequel il faudra se battre ici.

Option égalitaire et socialiste

Pour finir avec l’option socialiste et égalitaire qui semblait tant vous choquer, je tiens à vous confirmer que mes amies dissidentes et militantes à Téhéran la soutiennent entièrement. Elles ont suffisamment fait les frais d’une théocratie sans appel. Bien entendu, il ne s’agit pas de plaquer des modèles occidentaux, qui de toute évidence n’ont même plus cours ici, mais de repenser et de contextualiser cette option.

Je ne prétends nullement être, comme vous, une experte de tous ces mouvements féminins musulmans - bien qu’il me semble que je connaisse assez bien la situation afghane de l’intérieur parce que j’y ai eu un accès unique. Je ne fais pas de la théorie confortable dans des milieux aisés sans risque, mais mon expérience pratique de situations d’une dureté extrême m’a fait connaître une réalité populaire dont la vaste majorité des chercheur-es demeure extrêmement éloignée. Il me semble qu’il faut peut-être commencer à lever ce tabou sur le débat concernant la religion, et surtout la politisation de celle-ci, ainsi que sur les véritables conséquences sur le terrain : ce n’est pas un crime contre la recherche académique, mais il me semble (et je peux vous assurer que je ne suis pas la seule à le penser dans le monde universitaire parisien) que pareille réflexion devrait faire partie du questionnement féministe général. Ce silence bien-pensant me semble extrêmement dangereux par les temps qui courent.

La question de la responsabilité des universitaires se pose réellement dans des situations extrêmes. Y songez-vous parfois devant le désastre du monde et la condition des femmes qui régresse quotidiennement ? À quoi servons-nous en tant que chercheures sérieuses qui nous décrivons comme féministes ? À conforter et à soutenir les pouvoirs en place ou les forces réactionnaires qui sont en train de monter ?

Comme je vous l’ai dit, je vais envoyer cette réponse à la liste du CEDREF, à défaut d’avoir les noms des personnes qui étaient présentes, parce que j’estime que la violence très remarquée de vos accusations à mon égard méritait une réponse publique, puisque j’ai été privée de la possibilité de défendre mon intégrité lors du séminaire.

Sans animosité aucune et avec mon amitié, en espérant reprendre le débat de vive voix un jour.

Carol Mann

* Note de Sisyphe : Lila Abu-Lihod et Saba Mahmood sont des professeures et auteures américaines sympathisantes du féminisme islamiste. L’auteure Carol Mann leur reproche de ne pas prendre en compte la dimension politique répressive de la politisation de la religion une fois que celle-ci domine les institutions d’État. Selon Carol Mann, « l’islam politique est une forme d’impérialisme moderne tout à fait en concordance avec la globalisation économique et culturelle, qui impose un modèle hégémonique où la dissidence et les droits humains (en particulier ceux des femmes) sont exclus. Ce que je reproche donc aux féministes islamistes, dit C arol Mann, c’est de ne pas prendre en compte le contexte politique de leur positionnement. Elles ne veulent pas accepter que leur lecture plus féministe du Coran et des institutions islamiques ne sont valables, hélas, pour elles que dans cet Occident qu’elles méprisent, et leur vaudrait la prison (voire pire) pour subversion dans les républiques dites islamiques où toute discussion du dogme est quasiment considéré comme un crime contre l’État. » C’est principalement la critique de ce féminisme islamique qui a suscité la situation que l’auteure décrit dans cette lettre, une critique que plusieurs milieux féministes, universitaires ou non, n’ose élaborer parce qu’elles sont freinées par l’ambiance "politiquement correcte" de l’heure.

***

Bibliographie de l’auteure

Historienne, sociologue, spécialiste de genre et conflits, chercheure associée au SOAS (Université de Londres), mais vivant à Paris. Doctorat à l’EHESS : Transformation et traditions dans la vie des femmes afghanes dans les camps de réfugié au Pakistan. Avec une association canadienne basée à Toronto, générée par son amie Carol Mark ACA Gallery, elle a monté un projet de bibliothèque pour jeunes (en particulier les filles) pour la ville de Farah que Malalai Joya a représenté au Parlement pendant quelque temps. Elle a créé le site femaid.org dont elle est présidente. Carol Mann séjourne fréquemment en Afghanistan pour ses recherches.

Derniers ouvrages publiés

  • Femmes afghanes en guerre, Le Croquant, Paris, 2010
  • Femmes dans la guerre 1914-1945, Pygmalion/Flammarion, Paris, 2010.
  • Kucne Amazonke. Les amazones du foyer, la résistance des femmes pendant le siège de Sarajevo, Svjetlost, Sarajevo, 2006, traduction de son mémoire de DEA à l’EHESS de 2000.

    Participation aux ouvrages suivants

  • Quelques réflexions sur le rapport de jeunes chercheuses féministes à leur terrain, avec Anna Jarry, Élisabeth Marteu, Delphine Lacombe, Myriem Naji, Mona Farhan, Terrains & travaux, « Dynamiques du genre », n°10, 2006.
  • « Le suicide des femmes en Afghanistan depuis la chute des Talibans », Jane Freedman, Jérôme Valluy (dir.), Persécutions des femmes - Savoirs, mobilisations et protections, Editions Du Croquant, nov. Paris, 2007.
  • « Les migrantes comme actrices pour le développement : le cas de la France », in Femmes et Mobilités, éd. Juliette Dor, Université le Liège 2008.
  • « From Refugee Camp to Kabul : The Influence of Exile in Pakistan on the lives of women in Afghanistan », in Faegheh Shirazi (ed) Muslim Women in War and Crisis : from Reality to Representation, University of Texas Press, Austin, 2010.
  • « The Suicide of Women in Post-Taliban Afghanistan », in Crimes against Women, edited by David Pike, American Graduate School of International Relations and Diplomacy, 2011.
  • À paraître :
    Taliban, in Mary Zeiss Stange and Carol K. Oyster (eds), Encyclopedia of Women in Today’s World, Sage, London, 2011.
  • « The Instrumentalization of gender in war », in Ashgate Research Companion to War : Origins and Prevention, H. Gardner (ed), Ashgate, London.
  • « The Afghan State and the issue of Sexual Violence against Women », in Body of the Nation, Eds. S. Dewey and T. Saint-Garmain Kumarian Press/Stylus Publishing.

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  • « La fable du balai Bourdieu », Grotius RFI, janvier 2011.
  • « Loin de Kaboul », Le Monde diplomatique (Manières de Voir), Avril 2010.
  • « La malédiction des femmes en Afghanistan ».
  • « Femmes afghanes : un échec partagé ».
  • « The law’s the problem in Afghanistan », Japan Times, January 4th 2010 ; The Guardian (London).
  • Entrevue avec Sayeda Mojgan Mostafavi, vice-ministre des Affaires féminines en Afghanistan - « Droit coutumier et corruption : des obstacles aux droits des femmes afghanes », Sisyphe, Montréal, 23 novembre, 2009.
  • « Vu d’une province d’Afghanistan : Des zones rurales exclues de la vie politique ? », L’Humanité, 16 novembre 2009.
  • « L’enfance est-elle possible en Afghanistan ? », Enfance et Psy no 3, 2008.
  • « A Death Sentence for Women », The Guardian, november 7th, 2008. (Distributed by Project Syndicate, distributed worldwide).
  • « La scolarisation des filles en Afghanistan », Pro-Choix, mars 2007 ; Sisyphe, Montréal, décembre 2006.
  • « Malalai Joya et le courage de la vérité », Sisyphe, juin 2007.
  • « Stratégies de résistance des femmes en Afghanistan », Tumultes, n°27, décembre 2006.
  • « Les shahidé du monde traditionnel : le suicide des jeunes filles afghanes », TERRA Travaux, Etudes, Recherches sur les Réfugiés et l’Asile, février 2006.
  • « Models and Realities of Afghan Womanhood », UNESCO, Gender and Equality Section, Social and Human Sciences, février 2006.

    Sites Internet de l’auteure :
     womeninwar.org
     www.carolmann.net

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 14 mai 2011



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  • Carol Mann, chercheure en sociologie et directrice de l’association ‘Women in War’ à Paris
    femaid.org

    Carol Mann, sociologue spécialisée dans la problématique du genre et conflit armé, directrice de l’association ‘Women in War’ à Paris.

    Historienne, docteure en sociologue (EHESS), spécialiste de genre et conflits, chercheure associée au LEGS (Université de Paris 8), Carol Mann a créé deux ONG, l’une humanitaire www. femaid.org, l’autre womeninwar.org, destinée à l’étude de la condition féminine dans des situations de guerre actuelle. Elle a longuement séjourné en Afghanistan, Pakistan, Iran, R.D. Congo et en Bosnie pour ses recherches et ses projets humanitaires. Elle est l’auteure de La résistance des femmes de Sarajevo, Le Croquant, Paris 2014, Femmes afghanes en guerre, Le Croquant, Paris, 2010, et de Femmes dans la guerre 1914-1945, Pygmalion/Flammarion, Paris, 2010, ainsi que de nombreux articles. Elle collabore également à divers ouvrages et revues scientifiques. Rejoindre l’auteure sur Facebook à la page Women in War et sur Twitter .



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