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mercredi 25 avril 2012

Affaire Bedford sur la prostitution - Des « choix », c’est concret
Et reconnaître une victimisation n’est pas une insulte

par Easilyriled






Écrits d'Élaine Audet



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Eh bien… ! Le lundi 26 mars, la Cour suprême de l’Ontario a statué sur l’appel déposé dans l’affaire Bedford, qui remet en cause la constitutionnalité des lois canadiennes sur la prostitution. Vous pouvez lire cette nouvelle décision ici.

Il semblerait que les lois canadiennes sur la prostitution violent les droits constitutionnels des femmes prostituées, soit, plus précisément, le droit à la liberté d’association (art. 2d) et le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne (art. 7). Les juges d’appel ont décidé que la loi sur le racolage ne violait pas les droits garantis par la Charte aux personnes prostituées, mais qu’elle constituait une limite raisonnable aux droits à l’expression. Parce que, comme nous le savons, peu importe la quantité de temps dont vous disposez pour soumettre un mec à un « dépistage », il est difficile de déterminer quand il va vous sauter au visage.

Des femmes qui sont en prostitution nous ont conté beaucoup d’anecdotes au sujet d’hommes qu’elles connaissaient – des clients réguliers, ou des hommes qu’elles avaient rencontrés dans un bar et à qui elles avaient parlé pendant environ une heure, ou des hommes qui leur avaient été référés par des gens fiables, mais qui, une fois seuls avec elles, sont devenus violents. Et, vous le savez, les femmes ÉPOUSENT souvent des hommes qui s’avèrent être violents – alors, ce ne sont pas cinq minutes sur un coin de rue qui vont faire une grosse différence –, c’est toujours lui qui décide comment il va se comporter, elle n’aura jamais ce contrôle. En théorie, la loi sur le racolage peut donc être utilisée contre les hommes qui achètent du sexe.

Mais bien sûr, vous savez aussi que même si ce sont habituellement les hommes qui initient la communication aux fins de la prostitution (« Hey, bébé, c’est combien ? »), ce sont presque toujours des femmes qui sont accusées en vertu de cette loi*.

Par contre, le fait de tenir une maison de débauche ou d’y être trouvé-e et celui de vivre des fruits de la prostitution d’autrui ne sera plus illégal. Le gouvernement du Canada a un an pour réécrire la loi et dépénaliser le proxénétisme, sauf dans les cas de traite, de prostitution d’enfants ou d’autres circonstances d’exploitation. Parce que, comme vous le savez, les femmes qui sucent des queues derrière des portes closes ne sont pas exploitées. Cela s’appelle plutôt du « sexe commercial consensuel » ou quelque chose du genre. Ces femmes sont censées CHOISIR ce « travail ». En outre, ces femmes sont beaucoup moins une « nuisance sociale » que celles qui sont vendues sur le coin des rues. Des femmes qui, soit dit en passant, peuvent AUSSI être là par choix.

Mais elles peuvent désormais CHOISIR de travailler à l’intérieur, CHOISIR d’ouvrir boutique ensemble, elles disposent maintenant de CHOIX sur comment faire leur travail…

« Une prémisse sous-jacente du projet de la Société Pivot est que des choix difficiles effectués dans des conditions de contrainte demeurent des choix et, en fait, beaucoup des travailleuses du sexe qui ont travaillé à ce projet se sont senties insultées par l’accusation répétée d’être incapables d’effectuer de "vrais" choix . » (2004, Pivot Legal Society : Voices for Dignity, page 6)

Cette citation est tirée d’un rapport publié par la Pivot Legal Society de Vancouver. Ces gens-là déposent eux aussi un recours constitutionnel contre les lois canadiennes sur le racolage. Ils et elles ont rassemblé, pour leur servir de preuve, 90 déclarations sous serment de femmes en prostitution dans le quartier Downtown Eastside, de femmes qui ont dit « se sentir insultées ».

Accordez-moi un moment pour analyser un peu cette citation en commençant par ces « choix » dont on parle tant… Le mot « choix » est un substantif, non ? Il devrait donc s’agir de choses, de choses que l’on a ou non, à partir de possibilités permettant d’agir. Lorsque des femmes « font des choix difficiles », elles les font à partir de possibilités ou de conditions concrètes. Lorsqu’on se demande si les femmes en prostitution font ou non des choix, il est trivial (ou futile ?) de spéculer sur le fait qu’elles sont ou non « capables » de choix. Elles en sont certainement capables. Mais disposent-elles ou non de possibilités ? En termes concrets, nous parlons de la possibilité de dormir ; la possibilité de manger ; celles de se reposer, de se laver, de lire, de s’occuper de ses enfants ; de nourrir des amitiés, de ressentir du confort. Une femme peut se prévaloir d’une ou de toutes ces possibilités ; elle peut faire l’une ou l’autre de ces choses de tous ces choix qu’elle a plein les poches. Mais elle a besoin de quelque chose pour faire chacun de ces choix, parce que nous vivons dans une société capitaliste de libre marché. Elle a besoin d’argent. Elle doit acheter chacune de ces possibilités. Pour chacune d’entre elles, elle a besoin d’argent. D’argent pour le loyer à payer pour avoir un endroit où dormir, et avoir de quoi manger. D’argent pour se payer des vêtements propres, du savon et une serviette ; d’argent pour payer toutes les choses dont ses enfants ont besoin pour grandir sous ses soins. Et si elle ne peut pas obtenir assez d’argent pour tout cela, elle va souffrir. Alors, elle aura besoin d’argent pour payer les drogues qu’elle prendra pour engourdir la douleur – la douleur de l’épuisement, de la faim, de l’humiliation et la douleur profonde de perdre ses enfants. Et la drogue coûte moins cher que le loyer.

Qu’est-ce que tout cela veut dire dans le contexte de la prostitution ? Les femmes qui font ces choix dont je viens de parler sont débrouillardes et courageuses et agaçantes et drôles et résistantes et emmerdeuses. Ce sont les femmes qui sont le plus en danger ; les femmes qui peuplent les coins sombres des quartiers centraux ; les femmes qui se retrouvent seules et appauvries au mitan de leur vie ; les femmes qui n’arrivent pas à payer à la fois le loyer et la nourriture de leurs enfants ; les femmes qui ne peuvent supporter la douleur de vivre sans drogue pour engourdir la douleur de leurs souvenirs – toutes ces femmes « choisissent » la prostitution parce qu’il n’existe pas d’autres choix.

Les gens de la Pivot Legal Society n’ont jamais identifié les auteurs de cette prétendue « accusation répétée » selon laquelle les femmes seraient incapables de choisir. Mais je soupçonne que Pivot pointe du doigt les abolitionnistes. On m’accuse, moi. Et on accuse beaucoup des femmes qui travaillent avec celles du quartier Downtown Eastside, et dans le reste de la ville, et partout dans le monde. On accuse celles d’entre nous qui ne se contentent pas de simplement « rencontrer les femmes là où elles se trouvent ». Nous voulons les rencontrer ET les aider à en sortir. Je ne peux pas être libre tant qu’une femme est obligée de se laisser baiser par un homme pour obtenir de quoi manger ou payer son loyer ou acheter à son enfant un cadeau d’anniversaire. L’INSULTE, chers avocats et avocates de Pivot, c’est que ces femmes doivent vivre dans notre superbe ville, entourées de toute cette abondance, et « choisir » de sucer des bites pour de l’argent afin d’avoir accès à quoi que ce soit qui ressemble un tant soit peu à de vrais choix. Un billet rédigé par Janine Benedet explique cela encore plus clairement que moi. (1)

Fouillons aussi cette notion de « vrais choix ». Bien sûr que les femmes dans la prostitution sont capables de faire de vrais choix. Elles n’ont simplement pas ce qu’il faut pour les faire. Elles sont capables, mais n’en ont pas les ressources. Ce sont des « femmes publiques », cachées de la vue du public. Elles n’ont ni influence, outils, langage, argent, pouvoir, ni les moyens de les utiliser. Elles sont dans le pétrin. Elles sont victimisées quotidiennement – par les hommes qui les achètent, par l’État qui les maintient appauvries, par le poids du patriarcat et du capitalisme et du racisme qui les met dans le même sac, les handicape et fait d’elles une masse abjecte.

De plus, qui veut être vue comme une victime ? Personne. Mais si nous ne reconnaissons pas les victimes, nous laissons aussi s’échapper ceux qui les victimisent.

Voici ce qu’une femme a écrit sur sa vie en tant que « travailleuse du sexe » et le pouvoir qu’elle y trouve :

« Je ressens plus le pouvoir à beaucoup d’égards que de nombreuses femmes. Les femmes qui sont habituées à vivre une existence normale de 9 à 5 et sont mariées et ont peut-être des enfants éprouveraient énormément de difficultés si elles devaient se retrouver dans des circonstances comme celles que je dois subir. Si une simple bourgeoise devait se trouver dans une chambre d’hôtel du Downtown Eastside, sans argent, sans nourriture, avec le loyer en retard, ses biens volés et le locateur qui frappe à la porte, elle serait probablement réduite à se taillader les poignets, ou à tout le moins à chercher un soutien psychiatrique, puisque c’est le seul type d’aide qu’elle pourrait obtenir. En contrepartie, si je me retrouvais dans sa position, je pourrais facilement m’adapter à ces circonstances. Cependant, cela ne fait que sept ans que je vis dans le quartier Downtown Eastside. Si j’avais vécu ici beaucoup plus longtemps, je ne sais pas si je serais encore en vie. » (Extrait d’un des affidavits déposés en preuve dans le recours constitutionnel de la Pivot Legal Society).

Étrange pouvoir que celui-là… Pivot a déposé en preuve, dans son recours basé sur la Charte (une démarche semblable à l’affaire Bedford), des affidavits anonymes issus de 90 personnes prostituées (presque toutes des femmes) qui vivent dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver. Les arguments formulés dans la cause Bedford étaient basés sur la situation de trois femmes en prostitution, dont deux sont aujourd’hui proxénètes, prostituant d’autres femmes plutôt que se prostituant elles-mêmes, et la troisième était surtout prostituée à l’intérieur. La décision rendue en première instance par la juge Susan Himel est intéressante à lire (bien que déprimante). (2)

Himel a reconnu dans sa décision que les femmes en prostitution font face à de nombreux dangers. Mais elle s’est dit d’accord avec les requérantes que l’abrogation des lois permettrait de réduire ces dangers.

Eh bien, cela permettra certainement de réduire les inconvénients pour les hommes qui cherchent à acheter du sexe. Tous les affidavits de l’affaire Bedford – comme tous ceux du recours intenté par la Pivot Legal Society – décrivent des situations de coercition, de violence et de harcèlement infligés par DES HOMMES. Évidemment, les femmes ont dit avoir peur d’être criminalisées, et être choquées de l’application non uniforme des lois, et avoir subi de la honte et de la stigmatisation. Mais elles ont aussi narré des récits poignants de raclées, de viols, de vols et d’autres actes avilissants que leur avaient infligés des hommes qui draguaient dans les rues et sur Internet à la recherche d’orifices ou de mains où pousser leur pénis. De toute évidence, toutes les femmes qui ont témoigné de leurs expériences en prostitution, des deux côtés de la controverse, ont été victimisées. Victimisées par des hommes qui les ont achetées et utilisées ; victimisées par la police, les tribunaux, les services sociaux, etc...

Et elles demeurent victimisées par les gens qui appellent simplement à une « réduction de ces méfaits », à une décriminalisation et réglementation de l’industrie, à plus de respect pour les choix des travailleuses du sexe (comment peux-tu respecter quelque chose qui n’est pas là ?), et à plus de dignité pour leur travail mais sans remettre en cause les hommes qui victimisent ces femmes au premier titre. Si l’on ne reconnaît pas l’existence de victimes, on n’en reconnaîtra jamais les agresseurs. Et ainsi de suite.

Voici un billet publié par la juriste Laura Johnston, sur le blog « The F Word » et sur Sisyphe, qui décrit les implications de la nouvelle décision rendue en Cour d’appel. (3)

Tant de chaleur et toujours pas de lumière. Tous ces discours sur le « respect », la « dignité », le « choix », le « pouvoir personnel »…

Foutaises. Ha ! C’est un jeu de mots, compte tenu du sujet de ce billet. C’est bien cela, n’est-ce pas ? C’est ce à quoi se réduit, au fond, la décriminalisation de la prostitution : « Foutaise que ton pouvoir personnel, chérie. Voici vingt dollars pour que tu te mettes à genoux. »

Je l’ai déjà dit et je vais le redire : l’abrogation de ces lois ne créera pas plus de sécurité pour ces femmes. Et même si elle le faisait, « plus de sécurité » n’équivaut pas à la sécurité. Et la sécurité n’est pas la liberté. Même si des femmes étaient absolument à l’abri de nouvelles agressions à l’intérieur de bordels, elles seraient encore très très loin de la liberté. Par conséquent, nous sommes TOUTES autant que nous sommes très très loin de la liberté.

Donc, continuons la lutte : il nous reste encore beaucoup de travail à faire ici.

* On remarquera que depuis au moins cinq ans, les services de police de Vancouver n’ont arrêté personne en vertu des lois sur la prostitution. Aucune femme, ce qui est bien… mais aucun homme non plus, ce qui est loin d’être bien. Et de toute façon, on n’offre rien d’autre aux femmes – pas de logement, pas de formation ou d’éducation, pas d’emplois dignes de ce nom même si vous arrivez à obtenir une certaine instruction, et pas de services de garde d’enfants si vous obtenez un emploi ou une place à l’école – la situation ressemble à un labyrinthe pour rats de laboratoire. Et jusqu’à présent, la seule voie menant au tube qui distribue des pastilles délicieuses est la prostitution ou le trafic de drogue ... ou la participation à des projets de recherche ...

1. « Letter to a nascent abolitionist law student », 16 avril 2012.
2. Lien.
3. « Les contre-vérités de l’affaire Bedford c. Canada ».

Version originale : « Choice is a noun ».

Traduction : Martin Dufresne

Mis en ligne sur Sisyphe, le 25 avril 2012



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