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vendredi 1er mars 2019

Fil de presse, mars 2019

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de diverses sources médiatiques en ligne. Les faits rapportés et les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. On peut consulter les fils de presse des années et des mois précédents à gauche dans cette page.

. Radio-Canada - Une pilule contraceptive pour homme franchit une première phase de tests
Des chercheurs américains ont annoncé qu’un contraceptif hormonal pour homme, nommée 11-Beta-MNTDC, vient de traverser avec succès une première étude clinique. C’est la deuxième fois qu’un tel contraceptif oral atteint cet objectif, après une étude réalisée en 2018 dont les résultats ont été publiés plus tôt cette année. Ces deux études ont d’ailleurs été faites par la même équipe. Le nouveau produit, dont on a annoncé les résultats lors de la rencontre annuelle de la Société d’endocrinologie américaine, est d’ailleurs un dérivé de cette première molécule. Son fonctionnement étant semblable à celui de la pilule contraceptive pour femme, il représente donc un premier pas vers la mise en marché d’un contraceptif hormonal pour homme.

. TRADFEM - La guerre transgenriste menée contre les femmes
L’Equality Act sacrifie la sécurité des femmes dans les salles de bain, les vestiaires et les refuges pour victimes de violence conjugale. Les femmes ont besoin d’espaces sûrs réels, non pas à l’abri de défis intellectuels, bien sûr, mais en regard de menaces physiques réelles de violences de la part des hommes. C’est un fait biologique que la plupart des femmes sont physiquement désavantagées face aux hommes. Ceux-ci sont plus forts et plus rapides que nous, bien que nous soyons mieux à même de tolérer la douleur et avons tendance à vivre plus longtemps. Les démocrates de la Chambre des représentants américains ont présenté ce mois-ci un projet de loi qui proscrirait les espaces sûrs pour les femmes. Le projet de loi va beaucoup plus loin [que de protéger les droits des personnes homosexuelles ou transgenres] en proposant d’interdire toute discrimination fondée sur ce qu’elle appelle l’"identité de genre". Cette revendication fait directement concurrence aux droits fondamentaux des femmes et des filles.

. La Presse - Abus sexuels : le pape publie sa législation pour le Vatican
Le pape a publié vendredi une loi sur la prévention et la lutte contre les violences sur mineurs et personnes vulnérables, dont les abus sexuels, s’appliquant aux employés de la Curie et de l’État de la Cité du Vatican, ainsi qu’au corps diplomatique. Cette loi est assortie d’une prescription de 20 ans pour dénoncer des actes de violence, un décompte qui s’applique à partir de l’âge de 18 ans pour des mineurs agressés. Un article prévoit l’obligation de dénonciation, sauf en cas de sceau du sacrement de la confession pour les ecclésiastiques. En cas de manquement, une personne peut être condamnée à une amende, voire à une peine de prison. La loi est accompagnée d’un "motu proprio" explicatif - lettre apostolique à l’initiative du pape - consacrée à "la protection des mineurs et des personnes vulnérables" au sein de la Curie romaine et de la Cité du Vatican.

. Le Monde - Un garage automobile de femmes démonte les préjugés au Sénégal
"Dès le départ, j’ai voulu un garage 100% féminin pour montrer au monde entier que c’est un métier qui peut être exercé par une femme aussi bien qu’un homme", lance Ndèye Coumba Mboup. C’est en 2006, avec ses propres économies, qu’elle décide d’ouvrir son enseigne dans la banlieue de Dakar. Si elle n’a pas encore atteint son objectif 100 % féminin, c’est parce que les écoles de mécanique automobile sénégalaises "ne produisent pas encore suffisamment de femmes diplômées", explique-t-elle. Ndèye doit donc pour l’instant se résoudre à un garage mixte, où elle fait cependant régner une stricte parité hommes-femmes entre sa vingtaine d’employés. "Et les femmes y occupent les rôles de supervision en priorité", tient-elle à préciser. La patronne veut que son garage soit un havre de tolérance dans lequel les deux sexes apprennent à travailler dans le respect mutuel. C’est après treize ans dans le métier que Ndèye en a eu assez d’être salariée. Assez aussi du dédain de certains clients, comme cet homme d’affaires aisé qui a refusé qu’elle répare sa berline. "Ça m’a fait tellement mal, j’en ai pleuré longtemps", se souvient celle qui ne voulait pas qu’une autre fille vive le même affront. Alors, elle s’est lancée dans l’aventure.

. Le Devoir - La laïcité de l’État : un projet de loi légitime
Comme prévu, le projet de loi 21 interdit le port des signes religieux — ils n’ont pas besoin d’être ostentatoires — aux employés de l’État en "autorité", ce qui comprend les enseignants et les directeurs d’école, mais non pas les éducatrices, tant en garderie que dans les services de garde à l’école. Tous les employés qui exercent un pouvoir de coercition ou de sanction sont visés, les policiers et les agents de prison, mais aussi toute une liste d’agents de la paix, de régisseurs, de commissaires, d’arbitres, qui exercent pareil pouvoir. Sagement, le projet de loi laisse au Conseil de la magistrature le soin d’établir les règles relatives à la laïcité de l’État pour les juges de la Cour du Québec et des cours municipales. Le gouvernement caquiste a accepté d’inclure une clause de droits acquis qui veut que les enseignants embauchés avant le dépôt du projet de loi puissent arborer un signe religieux. C’est moins par grandeur d’âme que pour s’éviter l’odieux politique de congédiements et aussi pour répondre à une exigence du Parti québécois. Le projet de loi est une avancée majeure. Lire aussi : "La CAQ dépose son projet de loi sur la laïcité de l’État québécois".

. Le Journal de Montréal - Laïcité : les Québécois derrière Legault
Le gouvernement Legault a déposé son projet de loi sur la laïcité, avec en poche un sondage démontrant qu’une majorité de la population est favorable à l’interdiction des signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité. Les Québécois souhaitent même que la CAQ aille plus loin. Le gouvernement caquiste reconnaît un droit acquis aux travailleurs qui affichent actuellement leur conviction religieuse. Or, une majorité de citoyens veut que l’État bannisse les signes religieux aussi chez les employés actuels. Selon un sondage Léger réalisé du 22 au 26 mars pour le compte de la CAQ, 55% des Québécois désapprouvent l’idée d’inclure une "clause grand-père" pour les personnes qui portent déjà un signe religieux. Mais le gouvernement caquiste peut compter sur l’appui de deux Québécois sur trois pour interdire les signes religieux aux employés de l’État en position d’autorité. Une majorité de citoyens (67%) croit qu’il faut étendre cette interdiction aux éducatrices en garderie. Le ministre Simon Jolin-Barrette a blindé son texte de loi contre les contestations judiciaires en y incluant la clause dérogatoire. Lire aussi : "La tempête" : Le projet de loi va enflammer le canada anglais. Tant pis".

. La Presse - La cinéaste Agnès Varda s’éteint à 90 ans
Seule représentante féminine de la Nouvelle vague, celle qui fut pendant 30 ans la compagne du cinéaste Jacques Demy, est morte dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 90 ans. Elle laisse derrière elle une oeuvre marquée par l’humanisme et une profonde originalité, entre documentaire, fiction et autobiographie. En 2018, à Cannes, bras dessus bras dessous avec Cate Blanchett, entourées de 80 actrices, productrices, elle avait plaidé pour l’"égalité salariale" dans le septième art. Une image forte confortant son statut d’icône et doyenne du cinéma. Infatigable, celle qui était également photographe et plasticienne avait repris la route à 88 ans, avec l’artiste JR, de 50 ans ans son cadet, pour le réjouissant Visages, villages. Avec à la clé une nomination aux Oscars. Né le 30 mai 1928 à Ixelles en Belgique, d’une mère française et d’un père grec, Agnès (de son vrai prénom Arlette) commence sa carrière comme photographe au Théâtre national populaire (TNP, situé à l’époque à Paris) de Jean Vilar et Gérard Philippe, après des études d’art dans la capitale française. Elle embrassera la cause féministe avec "L’une chante, l’autre pas" (1977) qui a pour sujet l’avortement.

. Axelle Magazine - Le pays qui torture ses féministes
Mohammed Ben Salmane passe pour un prince héritier moderne voulant enfin réformer son royaume, l’Arabie saoudite, vers davantage de respect des droits humains, mais la réalité contredit ses promesses. Le cas Loujain al-Hathloul, l’une des figures emblématiques de la lutte pour les droits des femmes, illustre tristement la politique brutale et répressive des autorités saoudiennes. C’est Loujain al-Hathloul qui, en 2014, se filmait au volant d’une voiture et bravait la loi interdisant aux femmes de conduire, en roulant des Émirats arabes unis jusqu’en Arabie saoudite. Cette vidéo devenue virale, en même temps que l’engagement d’autres féministes saoudiennes comme Manal al-Sharif, permettra à la loi interdisant aux femmes de conduire d’être levée le 24 juin 2018 : une réforme historique… Le 15 mai 2018, une dizaine de militant·es, dont Loujain al-Hathloul, sont donc arrêté·es sans motif d’inculpation ni assistance juridique. Après cette arrestation, les médias et les autorités saoudiennes lancent une campagne de diffamation pour discréditer les activistes.

. La Gazette des femmes - Johan Bävman, le papa suédois
Sept ans ensemble avec cette beauté. C’est avec ces mots que Johan Bävman soulignait récemment sur son compte Instagram le septième anniversaire de son fils, Viggo. Sur le cliché, on voyait le blondinet dévorant des gaufres en forme de cœur. Depuis la naissance de son premier enfant, le photographe de Malmö, dans le sud de la Suède, n’a cessé de réfléchir à la paternité, les deux mains dedans. Et pour pallier le manque de modèles paternels inspirants, il a décidé de documenter le quotidien de 45 Suédois pendant leur congé de paternité. Son exposition Swedish Dads est présentée à Montréal jusqu’au 21 avril, à la salle d’exposition de la Place des Arts, dans le cadre du FIKA(S), entrée libre. Entretien avec un artiste qui veut bousculer les stéréotypes.

. Le Devoir - Le poste de numéro 2 de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) occupé par une Canadienne
La Québécoise Catherine Cano a été nommée administratrice de l’organisation mardi, quelque trois mois après la fin du mandat de Michaëlle Jean comme secrétaire générale. Le nom de celle qui était jusqu’ici p.-d.g. de la chaîne parlementaire CPAC avait été soumis par les gouvernements canadien et québécois. "Nous sommes ravies » de cette décision, ont d’ailleurs célébré conjointement les ministres Mélanie Joly et Nadine Girault, responsables des dossiers de la francophonie à Ottawa et à Québec. Catherine Cano assurera notamment la gestion quotidienne des affaires administratives et financières de l’OIF.

. Le Soleil - La petite histoire d’un long débat sur les signes religieux
La Coalition avenir Québec (CAQ) dépose jeudi le 28 mars son projet de loi, très attendu, sur la laïcité de l’État. Certains reprochent au gouvernement de rouvrir un débat sensible qui divise les Québécois, alors que le premier ministre François Legault croit plutôt qu’il faut régler la question une fois pour toutes. Le ministre de l’Immigration Simon Jolin-Barrette, qui porte ce projet de loi, a l’intention de le faire adopter d’ici la fin de la session parlementaire, en juin. Afin de mieux comprendre le contexte dans lequel il s’insère, Le Soleil vous propose un retour en arrière : la petite histoire de ce long débat.

. ActuaLitté - Trois femmes récompensées, opposantes à la misogynie d’Arabie saoudite
Le PEN America vient de rendre hommage à trois militantes des droits des femmes d’origine saoudienne. Leurs arrestations, l’an passé, avaient été condamnées dans le monde entier : Nouf Abdulaziz, Loujain al-Hathloul et Eman al-Nafjan ont ainsi remporté le prix PEN/Barbey pour la liberté d’écriture. Créé en 1987, le prix remis par l’organisation mondiale de défense de la liberté d’expression, et plus spécifiquement des écrivains, est un hommage au combat de ces trois femmes. Incarcérées pour avoir "porté atteinte à la sécurité" du royaume sadouien, elles avaient porté une voix d’opposition inattendue sur le territoire. En Arabie saoudite, les femmes ont interdiction de conduire, sont limitées dans les voyages qu’elles ont l’autorisation de faire seul, ou encore ne peuvent suivre de cours, sans l’approbation d’un tuteur masculin. Dans le cas de Loujain al-Hathloul, un procès s’est ouvert à Riyad, devant le tribunal pénal. La jeune femme de 29 ans, arrêtée le 15 mai 2018, avait réalisé une vidéo dans laquelle elle conduisait une voiture, seule. Elle pourrait être poursuivie pour terrorisme — on rêve ! — et encourrait alors jusqu’à 20 ans de prison.

. Les éditions du remue-ménage - EREMO. Chroniques du désert, 1939-1945
Après Permafrost (Leméac, 1997), le roman Eremo est la suite des Inenfances de Sylvanie Penn, que Louky Bersianik souhaitait faire paraître juste avant sa mort. Août 1939. Sylvanie Penn s’entasse avec ses deux sœurs et son petit frère dans un wagon de train. C’est au pensionnat d’Eremo qu’ils sont envoyés, loin, très loin de la maison de l’Anneau d’hier. Là-bas, il faut cacher son corps et retenir son amour ; les religieuses leur enseignent la peur, la honte et le sacrifice de soi. Heureusement il y a les livres et les jeux de l’enfance qui permettent de supporter toute cette cruauté, et de la dire ensuite. Cette édition reproduit fidèlement une version imprimée et annotée de ce texte inédit (mais longtemps annoncé), que l’autrice jugeait détachable de l’ensemble. En son absence regrettée, nous avons choisi de résister à la tentation d’expliquer les clés et les mystères, et d’encadrer le texte de citations et allusions nombreuses, comme elle-même l’aurait peut-être fait. Mais vous entendrez l’effet de chorale et nous espérons que vous saisirez les mains tendues d’un livre à l’autre, dans toutes les directions de l’œuvre, et aussi vers vous lectrices, par ces petites filles tragico-comiques qui ne veulent pas être enterrées vivantes. Le jeudi 28 mars 2019, À L’Euguélionne, librairie féministe • 17h30 - 19h30

. Huffington Post - Enquête indépendante sur la pédophilie dans l’Église de Montréal depuis 1950
L’Archevêché de Montréal confie à un comité indépendant l’examen de plusieurs milliers de dossiers de prêtres qui ont relevé des diocèses de Montréal et des environs pour connaître le nombre et la nature d’allégations d’abus sexuel commis sur des personnes d’âge mineur par des membres du clergé catholique romain et de leur personnel, de 1950 à nos jours. L’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, affirme qu’une enquête semblable dans le diocèse de New York a attiré son attention l’automne dernier et qu’il s’est demandé s’il serait possible de faire un tel examen au Québec. Une juge à la retraite de la Cour supérieure, Anne-Marie Trahan, a accepté le mandat de diriger cette enquête qui s’étendra aux diocèses de Saint-Jérôme, Valleyfield, Saint-Jean-Longueuil et Joliette. Dès le début des travaux du comité, en septembre prochain, l’accès à l’ensemble des dossiers sera total et sans réserve, assure l’archevêque.

. The Conversation - Comment déconstruire les stéréotypes pour plus d’égalité hommes-femmes
"La vie est injuste : habituez-vous !". La première des célèbres "11 règles de vie qui ne sont pas enseignées à l’école" de Bill Gates résonne chez tout le monde, mais probablement plus chez les femmes que chez les hommes. Selon l’indice Women, Business and the Law de la Banque mondiale, les femmes ne se voient accorder en moyenne que les trois quarts des droits reconnus aux hommes. Cet indice tient compte des différentes étapes de la vie professionnelle d’une femme (du premier emploi jusqu’à la retraite, en passant par le mariage et la maternité) et mesure l’existence d’inégalité entre femmes et hommes pour chacune de ces étapes. Accorder les mêmes droits aux hommes qu’aux femmes suffit-il à éliminer toute forme de discrimination au travail ? La réalité semble raconter une tout autre histoire. Par exemple, malgré un score parfait, il existe toujours un écart de 9% de salaire injustifié entre les femmes et les hommes en France.

. Le Monde - "Ayons l’ambition de vouloir arrêter l’utilisation du viol comme arme de guerre"
Une quarantaine de victimes de violences sexuelles dans différents pays en guerre se sont réunies pour la première fois, mardi 26 et mercredi 27 mars, au Luxembourg à l’invitation de la grande-duchesse Maria Teresa et autour des deux Prix Nobel de la paix 2018, le docteur congolais Denis Mukwege et la jeune yézidie Nadia Murad, pour unir leurs forces et attirer l’attention de la communauté internationale sur le phénomène du viol utilisé comme une arme de guerre. Cette conférence, précédée d’une retraite où ces femmes, issues de dix-huit pays, ont longuement partagé entre elles leurs souffrances, a permis de faire entendre des témoignages jamais ou rarement donnés en public. Elle a aussi été l’occasion pour la grande-duchesse, soutenue par toutes ces femmes qui se nomment "survivantes", de lancer un appel solennel à la communauté international. Un appel émis devant 1 200 participants à la conférence, le premier ministre du Luxembourg, Xavier Bettel, la haut-commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour les violences sexuelles dans les conflits, Pramila Patten.


. Le Devoir - Vers la parité dans les représentations du Québec à l’étranger
La ministre des Relations internationales, Nadine Girault, s’engage à instaurer la parité homme-femme dans les représentations du Québec à l’étranger. La parité homme-femme est à portée de main, à tout le moins dans les postes de chefs de mission. En effet, 14 des 32 représentations québécoises (délégations générales, délégations, bureaux, antennes et autres représentations), qui sont dispersées dans 18 pays, sont à l’heure actuelle dirigées par des femmes. En revanche, les activités de 17 postes diplomatiques sont coordonnées par des hommes. Cela dit, Jean-François Lépine dirige à lui seul les bureaux du Québec à Beijing et à Shanghai, ainsi que les antennes de Qingdao et de Shenzhen. La diplomatie québécoise doit prendre "un virage plus économique", a insisté Mme Girault.

. Radio-Canada - Le gouvernement ira plus loin que Bouchard-Taylor en matière de laïcité
La Coalition avenir Québec (CAQ) entend imposer l’interdiction du port de signes religieux aux directeurs d’école et à tous les employés de l’État qui portent une arme. Tout indique que le gouvernement reprendra aussi une recommandation oubliée du rapport Bouchard-Taylor : l’interdiction de port de signes religieux pour le président et les vice-présidents de l’Assemblée nationale. Seraient donc touchés les constables spéciaux, qui assurent notamment la sécurité dans les palais de justice, ainsi que les gardes du corps, les agents correctionnels et les agents de protection de la faune, tous autorisés à porter une arme. Les contrôleurs routiers qui sont munis d’armes intermédiaires, comme des bâtons télescopiques et du poivre de cayenne, pourraient aussi devoir se conformer à la loi.
L’équipe du ministre responsable du dossier de la laïcité, Simon Jolin-Barrette, définira ainsi que le pouvoir de contrainte ou de coercition ne s’exerce pas seulement par les juges, les procureurs de la couronne ou les policiers. Le gouvernement de la CAQ, qui a promis d’interdire le port de signes religieux aux enseignants du primaire et du secondaire, irait plus loin en intégrant les directions d’école dans son projet de loi.

. Le Devoir - Les juges et l’apparence de neutralité religieuse
Le débat qui agite la mouvance antiraciste au Québec s’est focalisé sur l’acceptation ou pas des recommandations du rapport Bouchard-Taylor, qui recommande entre autres que les juges, les policières et les policiers soient tenus à un devoir de réserve en ce qui concerne leur apparence vestimentaire. Une partie des mouvements multiculturalistes analyse la situation en termes moraux dichotomiques (si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre la vertu) et en termes de racisme (si vous n’êtes pas contre toute restriction, vous êtes racistes). Cette façon réductrice d’aborder la question ne permet pas de comprendre pourquoi de nombreux musulmans et musulmanes appuient ces restrictions vestimentaires. Pour le comprendre, il faut considérer que certains signes religieux sont porteurs de significations qui reflètent leur genèse récente, indépendamment de celles, très diversifiées, que leur donnent ceux et celles qui choisissent de les arborer ici et maintenant. Un détour par le contexte d’origine qui les a produits est nécessaire.

. Le Figaro - Strasbourg : une marche pour l’abolition de la prostitution
Rosen Hicher, figure de la lutte anti-prostitution en France, a entamé à Strasbourg une "marche internationale" qui doit notamment la mener début avril à Mayence (Allemagne), où se tiendra un congrès international sur l’abolition de l’exploitation sexuelle, a constaté un journaliste de l’AFP. Partie en milieu de matinée du Conseil de l’Europe, vigie des droits de l’Homme en Europe, Rosen Hicher, une ancienne prostituée de 62 ans, était entourée d’une vingtaine de militants abolitionnistes, français et allemands, dont certains devaient faire une partie du chemin avec elle. Plusieurs d’entre eux portaient des pancartes indiquant "Prostitution : ni du sexe, ni du travail mais l’une des formes les plus radicales de l’exploitation sexuelle » ou encore « les vrais hommes n’achètent pas de femmes".


. TRADFEM - L’annulation de la subvention accordée à Vancouver Rape Relief démontre que le transactivisme constitue une attaque contre les femmes
Les conseillers municipaux de Vancouver ont voté la suppression du financement du plus ancien centre d’aide aux victimes de viol et maison de transition au Canada. Le Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter (VRRWS) recevait des fonds municipaux depuis plus de 10 ans. Le Conseil a décidé que la subvention ne sera pas renouvelée l’an prochain, à moins d’un changement de la position de l’organisme de maintenir un espace réservé aux femmes. Cette subvention, d’une valeur approximative de 30 000 $, sert à l’éducation et à la sensibilisation du public. L’action pour faire supprimer ces fonds a été pilotée par des transactivistes de la région, notamment Morgane Oger, vice-président du NPD de la Colombie-Britannique, qui a fait l’objet de nombreuses plaintes de la part de citoyennes, étant accusé de diffamation et de harcèlement de féministes par Internet. "Personne n’a pris la peine de nous inviter à expliquer notre position, nos pratiques, notre politique et nos services", a déclaré Madame Hilla Kerner.

. Le Devoir - Les plus pauvres privés de l’allocation canadienne pour enfant
L’Allocation canadienne pour enfant (ACE) du gouvernement fédéral a été instaurée par les libéraux de Justin Trudeau pour venir en aide aux familles. Et plus celles-ci sont pauvres, plus la somme qu’elles touchent est importante. Pourtant, des familles prestataires de l’aide sociale se la voient refuser parce que leurs enfants passent quelques jours par mois dans un centre jeunesse. Si un enfant est placé à la charge d’un organisme public, c’est cet organisme qui touche l’argent fédéral et pas les parents, quel que soit le nombre de jours par mois où l’enfant est placé. Pourtant, du côté de Québec, qui verse aussi des allocations pour les enfants, les choses se déroulent différemment. Retraite Québec continue de verser aux parents l’Allocation famille à laquelle ils ont droit lors du placement de leur enfant. Seule condition : ils doivent acquitter la contribution mensuelle exigée du centre jeunesse accueillant leur progéniture.

. Tarek Fatah - Les musulmans qui s’opposent aux mollahs ne sont pas ’islamophobes’
Le 27 janvier, des jihadistes musulmans ont bombardé une église catholique à Jolo, aux Philippines, tuant 20 chrétiens, mais cette attaque n’a guère provoqué de vagues. Pas de politiciens pleureurs, pas de veillées aux chandelles et pas de manifestation publique de musulmans au Canada dénonçant les terroristes jihadistes comme les Blancs ont dénoncé un nationaliste blanc. En fait, les islamistes d’Europe et d’Amérique du Nord ont profité de l’afflux de bonne volonté envers les musulmans pour cibler les musulmans qui critiquent l’islamisme. Des menaces de mort ont été lancées pour demander mon élimination, celle de mon ami Maajid Nawaz au Royaume-Uni, celle de l’imam Muhammad Tawhidi en Australie ainsi que celles de dizaines d’autres musulmans laïcs. Comme l’indique un rapport de 2017 sur "l’extrémisme islamiste violent", le terrorisme djihadiste a fait 84 000 morts. Au total, il y a eu 7 841 attaques – 21 par jour en moyenne – dans 48 pays. Ces chiffres devraient alarmer le premier ministre Justin Trudeau, le chef de l’opposition Andrew Scheer et Jagmeet Singh du NPD, mais tous trois ont repris le programme islamiste de légitimation du segment le plus régressif des musulmans au Canada, tout en abandonnant les musulmans qui ont résisté à la charia et à la doctrine du Jihad armé.

. Huffington Post - Après notre Grand Débat des Femmes, nous réclamons ces mesures
Alors que le Grand Débat National a pour perspective de refonder le contrat social, l’Alliance des femmes pour la démocratie, créée par Antoinette Fouque, a organisé un Grand Débat des Femmes réunissant des femmes venues de divers horizons sociaux, politiques et géographiques. À sa suite, une concertation engagée entre quelque 500 personnes a abouti à la formulation des mesures et propositions suivantes. Nous en demandons la mise en œuvre urgente car elles correspondent à des besoins majeurs des femmes et de la société dans son ensemble. Reconnaissance et valorisation du travail vital que les femmes apportent au pays et au monde ! L’égalité professionnelle doit enfin devenir une réalité ! Il faut un plan Marshall de lutte contre la pauvreté des femmes ! Respect pour les femmes, leur dignité et leur intégrité ! Pour une meilleure santé des femmes ! La lutte contre la pollution de la nature et le dérèglement climatique doit être une priorité absolue ! Pour une véritable parité. Renforcer le socle symbolique des droits des femmes. Pour une laïcité porteuse des droits des femmes.


. Le Devoir - Changer de genre sans changer de sexe
De plus en plus de personnes trans ont recours à la chirurgie de réassignation de genre au Québec depuis que cette opération est remboursée par l’État. Se retrouver sur la table d’opération n’est toutefois pas un passage obligé pour plusieurs de ces personnes qui souhaitent opérer une transition vers l’autre sexe. "C’est qu’il n’existe pas de trajectoire type pour faire sa transition", explique le Dr Richard Montoro, directeur du Centre d’orientation sexuelle de l’Université McGill (COSUM). Le recours à tel traitement ou à telle chirurgie demeure avant tout un choix personnel. Certains changeront simplement leur identité de genre à l’état civil et feront de l’hormonothérapie, d’autres ressentiront le besoin d’avoir diverses chirurgies esthétiques, d’autres iront jusqu’à la chirurgie génitale.

. Le Quotidien - Budget Girard : de l’argent contre les abus sexuels
Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) injecte 50 millions $ pour soutenir les victimes de violences sexuelles et 11 millions $ supplémentaires pour lutter contre l’exploitation des enfants sur Internet. La somme de 50 millions $ sur cinq ans permet d’appuyer financièrement le comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale annoncé lundi conjointement par la ministre de la Justice, Sonia Lebel, qui était accompagnée pour l’occasion d’une députée de chacun des partis représentés à l’Assemblée nationale. Le comité a pour mandat de proposer des solutions pour développer des mesures pour les victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale ou d’adapter les mesures existantes, dans le but de leur redonner confiance dans le système judiciaire.

. Les Inrocks - On a rencontré Gloria Steinem, l’icône féministe américaine
À 84 ans, cette activiste et journaliste est l’une des plus grandes voix féministes du monde. Une combattante itinérante. C’est comme ça que se définit Gloria Steinem, icône - parfois même qualifiée de “rock star”- féministe américaine. De sa lutte pour l’avortement, en passant par son combat pour l’égalité, à son enquête undercover auprès des Bunny du Playboy club de New York… L’écrivaine, journaliste, conférencière et militante publie ses mémoires. Ma vie sur la route. Mémoires d’une icône féministe (Ed. Harper Collins), un ouvrage aussi éclairant que bouleversant, révèle combien le voyage est une nécessité absolue pour le combat des droits des femmes. Outre-atlantique, elle est aussi une référence pour les figures féministes de la pop culture telles que Lena Dunham, Amy Schumer ou encore Emma Watson - qui d’ailleurs a signé la préface de la réédition de son ouvrage précédent Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes.

. Slate France - Sur Tinder un joli profil peut cacher un proxénète
La traite des êtres humains est loin de ressembler à l’idée qu’on s’en fait. À la recherche de l’âme sœur ou d’une relation sans attache, vous swipez sur Tinder et passez en revue des centaines de profils. Un soir, ça matche, et vous finissez par rencontrer quelqu’un qui vous invite à boire un verre. En un rien de temps, et parce que vous êtes en confiance, vous lui donnez votre numéro de téléphone de bonne grâce et partagez des informations personnelles, sans la moindre méfiance. Puis tout tourne au vinaigre et, sous la menace ou la contrainte, vous devenez le pion d’un trafic criminel bien ficelé.
Si toutefois il vous restait encore quelques préjugés en la matière, le Gafi (Groupe d’action financière international) rappelle que l’esclavage moderne est l’un des marchés criminels les plus lucratifs au monde, puisqu’il génère 150 milliards de dollars de profits (environ 132 milliards d’euros). Pour faire fructifier ce sombre marché, les trafiquants n’hésitent pas à détourner certains outils du numérique.


. L’Actualité - Budget du Québec : ’Pas d’excuses !’
En parcourant les pages du document, on en vient rapidement à la conclusion que le nouveau gouvernement a les moyens de ses ambitions et que le ministre des Finances, Éric Girard, a répondu à toutes les demandes de ses collègues, qui ont de multiples programmes à mettre en place. Le premier budget d’un nouveau gouvernement donne le rythme à un mandat. Si un parti veut pouvoir se présenter devant l’électorat avec des réalisations concrètes dans quatre ans, il doit dès maintenant lancer ses réformes. C’est ce que ce budget fait, dans tous les domaines. Que ce soit en éducation, en santé, pour les aînés ou même en environnement, les dépenses bondissent. Les dépenses de programmes progressent de 5,8%. En oscillant à droite sur le plan identitaire, en affirmant son côté nationaliste en matière économique et en dépensant comme un gouvernement de centre gauche avec son budget, la CAQ occupe énormément d’espace au centre de l’échiquier politique, là où se trouve historiquement le Parti libéral et le Parti québécois. Aussi : "Le gouvernement Legault investit dans ses promesses".

. Le Devoir - Priorité aux aînés
Le premier budget de la Coalition avenir Québec (CAQ) en santé porte la signature de Marguerite Blais, avec l’accent mis sur les services aux aînés, à la maison comme en CHSLD. Le portefeuille de la Santé hérite de 801 millions de dollars en dépenses supplémentaires cette année, dont une bonne partie permettra d’améliorer les soins aux aînés. Sur cinq ans, c’est 4,9 milliards de plus qui sont au programme. À 5,4%, la hausse totale des investissements, en incluant les coûts de système, établit un record en dix ans. Cette année, l’impact se fera surtout sentir dans les soins à domicile. La CAQ avait promis d’y engager 200 millions pendant la campagne électorale, or elle met 80 millions de plus. Le gouvernement a aussi décidé de prioriser l’embauche d’infirmières et de préposés aux bénéficiaires (PAB) par une ponction de 215 millions dans les coffres de l’État. Finalement, les CHSLD jouiront en outre d’une attention particulière avec l’ajout de 900 lits, au coût de 70 millions.

. Le Soleil - Droit de la famille. J’me marie, j’me marie pas
Attention couples mariés, une réforme du droit de la famille ne vise pas uniquement les conjoints de fait. Les parents, qu’importe le type d’union, sont aussi interpellés par les consultations menées par la ministre de la Justice, Sonia LeBel. Oui, il est question de combler le vide juridique entourant l’union de fait. Mais, il est aussi envisagé de revoir le caractère contraignant du mariage. Celui-ci entraînerait toujours l’application de droits et d’obligations, mais des époux pourraient s’y soustraire d’un commun accord au moyen d’un contrat de mariage. En 2019, une réforme aurait surtout pour but de protéger les intérêts et le droit des enfants, que leurs parents soient mariés ou conjoints de fait lorsque prend fin leur union. Ce n’est plus le statut conjugal qui déterminerait si les parties composant un couple ont des obligations l’une envers l’autre, mais bien le fait d’avoir un enfant en commun.

. Lakay Press - L’histoire du mouvement féministe haïtien (Première partie)- AyiboPost
Cette série d’articles propose de retracer les différentes périodes qui ont marqué l’histoire du mouvement féministe haïtien, de 1934 à nos jours. Elle mettra l’accent sur les acquis historiques des luttes féministes qui sont incontournables dans la construction d’une démocratie haïtienne. Dans premier article, on va tenter de faire un survol historique du mouvement féministe haïtien dans ses débuts. Nous mettrons l’emphase sur l’héritage politique de la Ligue féminine et d’action sociale (LFAS) qui est le premier regroupement haïtien se réclamant du féminisme. Deux approches dominent l’histoire du mouvement féministe haïtien : l’une suppose que son origine remonte à l’époque coloniale où des groupes de femmes luttaient contre l’esclavage. De l’avis des tenant-e-s de cette approche, l’avortement, l’empoisonnement des colons (des pratiques largement orchestrées par les femmes pendant la colonisation) constituaient des formes de lutte à vocation féministe. L’autre approche considère la création de la Ligue féminine d’action sociale en 1934 comme point de départ du mouvement féministe haïtien.


. Le Devoir - Juripop. Une tournée du Québec pour aider les victimes d’agression sexuelle
Juripop lancera une caravane juridique qui sillonnera le Québec dès cet été pour offrir services et conseils aux victimes de harcèlement et d’agression sexuelle. Dans les jours suivant l’éclatement du mouvement de dénonciation #MoiAussi en octobre 2017, Juripop avait tenu une clinique juridique dans la métropole. C’est d’ailleurs à la suite de ces rencontres que l’entreprise d’économie sociale s’est fixé l’objectif de se rendre en région. "Notre objectif, c’est que ce ne soient pas seulement les Montréalais qui puissent avoir accès aux ressources. Il y a des besoins ailleurs et on veut pouvoir aider les gens qui ont été victimes de violences sexuelles, peu importe où ils se trouvent au Québec", explique Me Sophie Gagnon, directrice générale de Juripop.

. Huffington Post Québec - Crucifix : les évêques du Québec acceptent le retrait
Le tollé soulevé par le retrait du crucifix de la salle du conseil municipal, à Montréal, n’émeut pas les évêques du Québec. Dans un communiqué émis mercredi, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec dit respecter la décision de l’administration Plante. « Ce sont les membres du conseil de ville qui en 1937 avaient décidé d’accrocher le crucifix dans la salle du conseil en guise de rappel du serment qu’ils avaient prononcé au début de leur mandat. Il revient aux élus d’aujourd’hui de décider ce qu’ils en feront. L’Assemblée respecte donc leur décision », lit-on dans le communiqué. Le crucifix, installé en 1937, sera retiré dans deux mois avec le début des travaux de rénovation à l’hôtel de ville. Il ne sera pas réinstallé lorsque les élus reprendront leur place au 275, rue Notre-Dame Est. Il se trouvera plutôt dans un nouvel espace muséal. Aussi : À l’Assemblée nationale du Québec - "La laïcité contre le crucifix ?"

. France Culture - Troc de bébés et ventre des femmes : le Parti populaire espagnol dans les pas de Franco
Le marché que la droite espagnole entend proposer aux migrantes arrêtées alors qu’elles sont en situation irrégulière a quelque chose de surréaliste : leur bébé contre une clémence provisoire de la police. L’idée s’enracine dans une pure tradition franquiste : celle des bébés volés, longtemps taboue. En Espagne, le parti conservateur, Parti populaire, pousse un projet de loi visant à retarder l’expulsion de migrantes enceintes en échange de leurs bébés. Concrètement, les femmes seraient toujours expulsables après leur accouchement, mais elles obtiendraient ainsi la garantie de pouvoir accoucher sur le sol européen, et d’y rester jusqu’à la naissance. Sitôt l’enfant né et cédé à l’adoption, elles redeviendraient en revanche expulsables. Officiellement, le Parti populaire assure avoir ainsi trouvé la parade contre l’importante chute de la natalité en Espagne. Sous la rafale de critiques, le parti a relativisé son initiative, assurant qu’il s’agissait avant tout de garantir aux femmes un accouchement et une adoption confidentiels y compris quand elles sont en situation illégale.

. Radio-Canada - Qualifiées pour la finale, des hockeyeuses doivent céder leur place à une équipe masculine
L’équipe féminine de hockey Les Rafales a réussi à se qualifier pour la finale régionale dans la catégorie pee-wee C masculin, mais Hockey Mauricie a décidé que les joueuses ne pourront pas y participer. C’est plutôt l’équipe de garçons qu’elles ont pourtant éliminée en demi-finales qui sera de la finale régionale, le week-end prochain. C’est ainsi que le règlement est fait. L’équipe, qui joue au sein d’une catégorie masculine, est composée de hockeyeuses d’un peu partout en Mauricie et a connu une très bonne saison. Le gagnant de la finale obtient normalement un laissez-passer pour les championnats interrégionaux. Par contre, les filles ne peuvent participer aux championnats interrégionaux dans cette catégorie, réservée aux garçons. La mère d’une joueuse des Rafales, Nathalie Houle, se désole de la tournure des événements : "Mon constat est qu’il est facile de permettre aux filles de faire et de finir leur saison avec des garçons pourvu qu’elles ne gagnent pas." Si on pouvait parler enfin simplement de jouer au hockey, d’arrêter de dire que ce sont des garçons ou des filles, alors que ce sont des équipes de hockey, des jeunes", a déclaré Danièle Sauvageau, directrice générale de l’équipe de hockey féminin des Carabins de l’Université de Montréal.


. Le Devoir - Budget fédéral 2019 - Des milliards à gauche et à droite
Ce budget injecte des milliards dans tous les secteurs susceptibles d’offrir des angles d’attaque aux adversaires du Parti libéral, en logement et en assurance médicaments pour parer le NPD et dans le contrôle des frontières pour neutraliser les conservateurs. Le ministre des Finances, Bill Morneau, s’est défendu d’acheter les électeurs à six mois du début de la campagne électorale. Pour séduire les électeurs de gauche, et couper l’herbe sous le pied des troupes néodémocrates de Jagmeet Singh, les libéraux s’attaquent aux problèmes d’accès à la propriété. Toujours pour neutraliser leur gauche, les libéraux vont de l’avant avec leur intention d’instaurer un programme national d’assurance médicaments. Les troupes de Justin Trudeau ont aussi pensé à leur droite. Le budget 2019 annonce une somme de 1,18 milliard de dollars pour les cinq prochaines années afin de répondre à l’afflux de migrants irréguliers. La somme servira à renforcer la frontière de manière générale. Lire aussi : "Budget fédéral : les organismes régionaux de l’Estrie restent sur leur faim".

. E-RSE - Femmes au pouvoir : un appel lancé à l’ONU par 15 femmes influentes
La 63ème session de la Commission de la Condition de la Femme (CSW63) de l’ONU, avec pour thème prioritaire les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles, s’est ouverte le 12 mars dernier, au siège de l’ONU à New York. Quinze femmes, leaders dans le monde politique – parmi lesquelles figure entre autres cinq cheffes d’États et de gouvernement, la cheffe de la diplomatie européenne, la Présidente de l’Assemblée générale de l’ONU et sa vice-présidente – ont appelé leurs homologues masculins à en faire davantage pour permettre aux femmes de prendre part aux décisions mondiales. "Il n’y aura pas de plus grand bond en avant pour l’humanité que la réalisation d’une véritable égalité pour les femmes et la reconnaissance véritable de leur potentiel, de leur valeur et de leur force", ont-elles déclaré. Cet appel résulte du constat que les progrès en matière d’accès des femmes aux postes à responsabilités, tant dans le domaine public que privé, sont peu satisfaisants. L’appel "Femmes au pouvoir – un appel à agir" liste huit mesures destinées à renforcer l’égalité homme-femme au sein des hautes fonctions publiques et privées.

. L’Actualité - Banales et extraordinaires
Les femmes, au Québec, se VOIENT maintenant collectivement comme les égales des hommes. Cette perception est à quelques encablures en avance sur les faits. Car il reste du travail à faire. Sur le plan économique, afin que les salaires féminins rejoignent ceux des hommes. Sur le front des relations interpersonnelles et familiales, où la charge mentale est injustement distribuée, et dans la vie politique, qui est un symbole de la place des femmes dans l’espace public en démocratie. Nous sortons, au Québec, d’une dynamique paralysante. Nous avons l’occasion d’écrire une nouvelle page de notre récit national et social. Et les femmes en seront coauteures. Dans ce vent qui souffle en faveur de la nécessaire diversité des voix, la première en importance est la voix paritaire des femmes, de toutes les femmes.

. BBC News Afrique - Vaincre les clichés sur les femmes africaines
La Fondatrice de l’agence Onyx Consulting, Mathilde Lafarge, basée à Paris, veut montrer une autre image des femmes africaines, loin des stéréotypes. "Je veux changer cette perception en montrant une image de la femme entrepreneur, de la femme chef d’entreprise, de la femme forte économiquement", affirme Mathilde Lafarge. Pour joindre l’acte à la parole, elle porte le projet Femmes d’Afrique en Action (FAA), dont la saison 1 est diffusée sur TV5 durant le mois de mars, une opportunité pour elle de dresser trente-et-un portraits de femmes africaines d’action, à haut potentiel, entrepreneures et influentes qui impactent sur leur environnement. Ces femmes, elle les trouve aux quatre coins de l’Afrique (mais pas que). Du nord au sud, d’est en ouest et elles sont actives dans plusieurs domaines : la banque, les énergies renouvelables, l’agri-business, la publicité, l’art et le design, les sciences et la recherche, le digital, etc.


. Le Devoir - Québec met sur pied un comité pour accompagner les victimes d’agressions sexuelles
Québec vient de mettre sur pied un comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale — un comité qui aura un an pour proposer des solutions pour notamment redonner confiance dans le système judiciaire. Le comité aura pour mandat de proposer des solutions pour développer des mesures pour les victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale ou d’adapter les mesures existantes, dans le but de leur redonner confiance dans le système judiciaire. Y siégeront notamment Patricia Tulasne, membre des Courageuses, Elizabeth Corte, ex-juge en chef à la Cour du Québec, Michel Dorais, chercheur et professeur en criminologie à l’Université Laval, Hélène Cadrin, spécialiste en matière de violence conjugale, Sylvain Guertin, enquêteur spécialisé en matière d’agressions sexuelles, ainsi que des représentantes des CALACS et CAVAC — des organismes qui viennent justement en aide à ces victimes. Des groupes présents sur place disaient croire qu’un financement accru des organismes qui font justement de l’accompagnement des victimes paraît inévitable.

. TRADFEM - Ce sexe qui n’a plus de nom
Dans une lettre adressée aux Nations Unies, le gouvernement britannique a récemment recommandé de cesser d’utiliser le terme "femmes enceintes" et de le remplacer par "personnes enceintes", la raison étant que le mot "femmes" pourrait s’avérer offensant puisqu’il exclut les hommes enceints. Et personne ne voudrait offenser qui que ce soit, n’est-ce pas ? Nous cessons donc d’utiliser le mot "femme", car il est jugé insuffisamment inclusif, voire discriminatoire. Or, quiconque souscrit aux principes d’inclusion s’aperçoit rapidement que ceux-ci viennent de pair avec une nouvelle définition de ce qu’est le sexe. Selon cette définition, qui commence à gagner du terrain sans avoir fait l’objet de réelles discussions, le sexe d’une personne ne résiderait pas dans son corps, mais dans sa tête. Mais comment nommer la moitié de l’humanité qui est née avec une paire de chromosomes X et qui a en commun le fait d’avoir une poitrine, un vagin, des menstruations et qui peut (habituellement) tomber enceinte ? Comment nommer ce groupe de personnes qui sont plus à risque de subir un avortement, de voir leurs organes génitaux mutilés, d’être privées de scolarité, violées, mariées alors qu’elles ne sont que des enfants et agressées sous leur propre toit, d’être payées un salaire inférieur, d’être victimes de harcèlement sexuel et de discrimination sur le marché du travail – comment devrions-nous appeler ces personnes ? Ne méritent-elles pas d’avoir un nom qui leur appartienne en propre ?

. Deboutte à boutte - Giselle, 15 ans, trompée, manipulée…
Le ballet Giselle… Aimer "à la folie", ou manipulation psycho-affective d’une mineure ? Dans le cadre de leur saison "ode à la femme" ("Ode à la femme", mon œil), les Grands Ballets canadiens de Montréal nous proposent un "chef-d’œuvre classique intemporel", "l’apothéose du ballet romantique", oui, vous l’aurez compris, un autre classique sexiste imbuvable, obsolète et désuet : Giselle. Aimer "à la folie", ou manipulation psycho-affective d’une mineure. Créé en 1841 par le fameux boys club de l’Opéra de Paris de l’époque (Marius Petipa et son petit groupe), le ballet Giselle reçut alors des critiques dithyrambiques, la danseuse étoile, Carlotta Grisi, qui y tenait le rôle principal, brillait par sa grâce et sa légèreté. "Âgée de quinze ans, Giselle était la plus jolie fille du village. Sa beauté égalait sa grâce et tous les villageois l’adoraient." (D’entrée de jeu, on comprend tout de suite où commencent les rêves et les fantasmes de poètes, la jeune fille étant mineure, mais poursuivons…) "Intemporel", ce ballet, messieurs ? Vraiment ? Même au 21ième siècle ? Même depuis le mouvement MeToo/Moiaussi ? "L’apothéose du ballet romantique" ? Le "ballet parfait" ? Pour qui, au juste ? Les boys clubs de ce monde ?

. The Conversation - Femmes en sciences : il faut un effort mondial, dit une chercheure
Marie Curie, Rita Levi-Montalcini, Brenda Milner, Martha Salcudean, Julie Payette, Halle Tanner Dillon Johnson… Ces noms vous disent quelque chose ? Ce sont des femmes dont le travail de pionnières a joué un rôle de premier plan dans la lutte contre le cancer, les découvertes marquantes concernant la manière dont vivent et meurent les cellules cérébrales et le dévoilement des secrets de la mémoire humaine. Elles sont des leaders de l’innovation en génie mécanique et en exploration spatiale. Elles ont été parmi les premières femmes dans leurs classes en médecine à aller offrir des soins de santé aux pauvres, défavorisés et déshérités. Des femmes autour du monde ont tenté de suivre leurs exemples. De plusieurs façons, elles y sont arrivées. Elles représentent désormais la majorité des jeunes diplômés universitaires. Mais elles sont encore sous-représentées à maints égards en sciences, technologie, génie, mathématiques (STGM) et en informatique.


. La Gazette des femmes - Nouveaux médias : place aux femmes et au féminisme !
Il n’y a pas que du mauvais en ligne. À preuve : les nouveaux médias ont contribué à améliorer la visibilité des femmes et du féminisme. Comment ? En faisant rayonner, sur des plateformes comme les réseaux sociaux et les blogues, des réalisations féminines, des initiatives féministes et des idées égalitaires. Des contenus qui peinaient à trouver écho dans les médias traditionnels jusqu’à tout récemment. Pour ce tout premier dossier mensuel, nous nous sommes amusées à pousser ce constat un peu plus loin en posant le regard sur quatre tendances médiatiques en ligne : le marketing d’influence, les réseaux sociaux, la webdiffusion de séries et les applications pour appareils mobiles. Notre défi : repérer des espaces où les femmes se réalisent professionnellement et où les contenus féministes se démocratisent. Voici donc, en quatre textes, le résultat de notre humble quête. Parce que la révolution numérique et médiatique doit se faire avec les femmes, et entre autres pour elles ! (Du moins, on se le souhaite…)

. Le Devoir - Festival Regard : des histoires, leurs histoires
Saisissant programme de courts métrages #MeToo, présenté au Festival Regard. Au dire des organisateurs, l’inclusion de cette thématique se voulait un rappel, d’une part, que tout n’est pas fini, et, d’autre part, que de jeunes cinéastes femmes, mais hommes également, sont interpellées par le phénomène. On précise avoir conçu ce programme comme "un regard réaliste, mais aussi empreint d’espoir. L’espoir, c’est l’union ; c’est l’évolution. C’est une société qui se parle et qui s’écoute. Qui sort du déni." En tout, six courts ont été retenus, ceux-ci en provenance d’Haïti, de Pologne, des États-Unis, d’ici… Prenez Corka, de la réalisatrice polonaise Katsiaryna Mara Tamkovich. On y suit un père qui soutient sa fille adolescente et tente d’obtenir justice pour elle après qu’elle eut été violée à une fête.

. Médiapart - Pourquoi il est urgent de sauver Nasrin Sotoudeh
La condamnation de l’avocate et militante des droits humains iranienne Nasrin Sotoudeh est d’une brutalité sans précédent. A l’heure où l’Iran vient d’être nommé à la commission des droits des femmes à l’ ONU, aux côtés de l’Arabie Saoudite, son destin ne concerne pas uniquement les citoyennes de l’Iran mais l’avenir des femmes du monde entier. Le lendemain de la condamnation, les Nations Unies annonçaient la participation de l’Iran à Commission pour la condition des femmes, instance chargée de juger les violations contre les droits des femmes. L’Iran siège désormais aux côtés de l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, le Qatar et le Koweït qui forment le bloc idéologiquement le plus fort parmi les 45 membres. Peut-on voir dans la condamnation de Nasrin Sotoudeh, la prémonition du devenir des droits de la moitié de la population de la planète sous l’égide de ce groupe de travail bien particulier ? Des gouvernements populistes de droite en Europe de l’Ouest et de l’Est, tout comme en Amérique du Nord et du Sud se sont attaqués aux droits de base des femmes que l’on croyait longtemps acquis. Il en est de même dans de nombreux pays musulmans régis par des gouvernements islamistes.

. The Conversation - L’égalité hommes-femmes comme source de performance économique : la preuve par les écoles de management
Le business case (étude de rentabilisation) est un outil de management qui vise à mesurer l’impact économique d’un projet, d’une stratégie ou d’une politique pour une organisation. Appliqué au marché mondial de l’enseignement supérieur en management, il prouve que les acteurs ayant mis en place des politiques de réduction des inégalités hommes-femmes dans la composition de leurs promotions d’étudiants ont tendance à être plus performants que les autres. Dans la pratique, les écoles de management actrices de la promotion de l’égalité des sexes récoltent en effet un certain nombre de bénéfices en termes financiers et d’image.


. Les Échos - Des étudiantes-entrepreneuses racontent le sexisme ordinaire
"On les prend pour des connes" ou "les filles, il faut coucher"... Les témoignages des jeunes entrepreneuses sont consternants. Elles sont 30% d’étudiantes-entrepreneuses seulement, loin de l’objectif de parité ! Un écart expliqué par la peur de l’échec dans un monde gangrené par les stéréotypes de genre. "Je ne vous explique pas, vous n’allez pas comprendre." Combien de fois Lamia Mialet, cofondatrice et présidente de Cozyair, un système de monitoring de la qualité de l’air dans les bâtiments, a-t-elle entendu cette phrase de la part de ses collègues masculins ? Souvent, bien trop souvent !

. Le Soleil - Ils et elles ont marché pour le climat
Marguerite Théberge , 13 ans, en secondaire 1, trouvait important d’être présente à la manifestation contre les changements climatiques. "Plus tard, c’est nous qui allons vivre avec les décisions des gouvernements. C’est important de dire qu’on est là." Elle demande au gouvernement de prendre en compte que la planète a besoin d’aide. "Il faut faire des changements, parce qu’en ce moment ça ne va pas bien." Sur sa pancarte, elle avait marqué "Terrien sans terre, t’es rien" pour rappeler aux gens que sans la planète Terre, les humains ne peuvent pas exister. Pour sauvegarder la planète, Marguerite a décidé d’arrêter de manger de la viande. Avec ses parents, elle composte et recycle.

. Xinhua - Un ministre sur cinq est une femme d’après la nouvelle Carte des femmes de l’ONU
La participation des femmes aux prises de décisions politiques continue d’augmenter lentement, avec de légères améliorations depuis 2017, selon les données figurant dans l’édition 2019 de la carte biennale des femmes en politique de l’Union interparlementaire (UIP) et ONU-Femmes, publiée en marge de la 63ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW) au siège de l’ONU à New York.
Cette carte, qui établit le classement mondial des femmes dans les organes exécutifs et au Parlement au 1er janvier 2019, montre que la part de femmes ministres a atteint 20,7% (812 sur 3.922), ce qui représente 2,4 points de pourcentage de plus par rapport à 2017 et la part la plus élevée jamais connue. Toutefois, la représentation des femmes aux postes de décision au plus haut niveau a baissé.

. Slate France - Pour comprendre le harcèlement, il faut se pencher sur les avantages qu’il procure
Dans un sens le plus général possible, le harcèlement est une forme d’agression reposant sur un déséquilibre de pouvoir par lequel un ou plusieurs individus relativement puissants vont nuire de façon répétée et intentionnelle à une, un ou plusieurs autres relativement impuissants. Le harcèlement fait l’objet de recherches scientifiques depuis plus de quarante ans et il est aujourd’hui possible d’affirmer qu’il existe dans toutes les sociétés, cultures et époques ayant été étudiées et que son pic de fréquence est situé aux alentours de 14 ans. À cet âge-là, chaque année dans le monde, entre 10 et 60% des adolescentes et adolescents sont touchés, qu’ils soient harcelés ou harceleurs (position qui peut évidemment fluctuer).


. Le Devoir - "Trafic" : jeunes filles à vendre
Des proxénètes qui touchent plus à exploiter des mineures qu’à vendre de la drogue, des adolescentes de 15 ans livrées au trafic humain dans des motels miteux : tout cela pour répondre à la demande croissante de clients, avides de filles de plus en plus jeunes… Ce portrait glaçant, livré par la réalisatrice Catherine Proulx et la productrice Karine Dubois, n’est pas un mauvais scénario de film, mais l’écho d’une réalité brutale vécue au quotidien, notamment en périphérie de Montréal et de Québec, broyant au passage la vie de centaines de jeunes femmes. "Ce qui est affolant, c’est qu’il n’y a pas de profil type, c’est monsieur Tout-le-Monde. Ce ne sont pas des pédophiles, ce sont des hommes pour qui l’idéal de beauté est un corps d’adolescente", se désole Catherine Proulx. jeune ou pas, audio ou vidéo, la série ira toucher un point sensible chez tous les publics, estiment les deux complices. "Quand on réalise que le client, c’est un peu n’importe qui, pas des délinquants ou des fous, on se dit qu’il y a un déni généralisé, que c’est un problème social. Ça se passe partout autour de nous", enchaîne Catherine Proulx.

. Les Carnets de Nadia Geerts - Tout est politique (sauf le voile)
Cela semble donc une évidence pour beaucoup : la grammaire est politique, de même que les menstruations sont politiques. Mais le voile, non. Le voile, c’est un choix personnel, et rien que ça. Or, si l’exemple de l’Iran nous apprend quelque chose, c’est bien que voiler les femmes EST un projet politique. Et il est trop facile, vraiment, de rétorquer que "c’est loin d’ici" et qu’ici c’est tout différent, quand on voit le nombre de productions, sur internet et ailleurs, consacrées à la promotion du voile comme accessoire indispensable de l’islamité féminine. Car oui, décidément, le voile est politique. Parce que la question du corps des femmes est politique. Parce que la question de la place de la religion dans la cité l’est tout autant. Ceux qui disent aux femmes ce qu’elles doivent porter, ce sont les mollah, les imams, les "savants de l’islam" et autres prédicateurs qui craignent par-dessus tout la liberté des femmes comme Nasrin Sotoudeh et toutes ces courageuses anonymes qui leur font un roboratif pied de nez en brandissant leurs voiles au bout d’un bâton ou en y mettant le feu.

. Le Devoir - Arabie saoudite : ouverture du procès des dix militantes des droits des femmes
Le procès de dix militantes saoudiennes de la cause des femmes s’est ouvert mercredi devant un tribunal pénal de Riyad, braquant une nouvelle fois les projecteurs sur la situation des droits de la personne dans ce pays ultraconservateur du Golfe. M. Sayari n’a pas précisé les charges qui pesaient contre les dix militantes. Selon l’ONG ALQST, basée à Londres, les femmes sont sous le coup de la loi contre la cybercriminalité et sont accusées d’avoir contacté des "entités hostiles", parmi lesquelles des organisations luttant pour les droits de la personne. "Les autorités considèrent désormais la défense des droits des femmes comme un crime, ce qui constitue une escalade dangereuse dans la répression de l’activisme en faveur des droits de la personne".

. 50/50 Magazine - Festival Femmes en cinéma pour la visibilité des femmes réalisatrices
Le Festival Femmes en Cinéma a été créé en 2017 par Florence Bebon, qui en est la directrice, pour donner un espace donc une visibilité aux femmes réalisatrices. En 2019, les réalisatrices sont toujours des artistes qui montrent des portraits de femmes non assujetties aux hommes. Pour la soirée exceptionnelle du festival, Hanna Schygulla nous livre ses observations et réflexions sur la place des femmes en cinéma. Est-ce que vous auriez aimé avoir un festival femmes en cinéma au début de votre carrière ? Quelle est l’importance d’un tel festival ? Il n’y avait pas assez de femmes pour y penser, c’est seulement venu dans les derniers 20 ou 30 ans, spécialement en Allemagne. En France il n’y a pas tellement d’autrices de cinéma. Mais il y a la reine Agnès Varda. Elle est un exemple de créativité et c’est une femme qui fait tout à fait ce qu’elle a envie de faire sans chercher à plaire, et elle plaît ! Elle se développe encore comme artiste, alors ça c’est un phare. Mais en Allemagne il y a eu l’initiative Pro Quote Film que j’ai évidemment signé, qui réclame plus d’équité dans le cinéma.


. TRADFEM - Une Déclaration sur les droits des femmes fondés sur le sexe officiellement lancée à New York demain, le 15 mars
La Déclaration décrit les lois et politiques internationales actuelles sur les droits des femmes et la façon dont elles sont menacées par les organisations qui tentent de changer la définition de ce qu’est une femme. Elle réaffirme les droits existants des femmes et suggère des moyens que les États pourraient mettre en œuvre pour les promouvoir et les protéger. Elle a été rédigée avec la participation de femmes à l’échelle internationale. Lancée en mars 2019, la Déclaration appelle clairement les responsables des lois et des politiques à conserver la définition biologique de la femme fondée sur le sexe. Les droits des femmes, énoncés dans la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) de 1979 et dans des accords internationaux ultérieurs, sont fondés sur notre sexe, défini par l’ONU comme "les caractéristiques physiques et biologiques qui différencient hommes et femmes".

. Radio-Canada - Iran. 10 ans de prison de plus pour Nasrin Sotoudeh, avocate et militante des droits de la personne
L’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, célèbre militante des droits de la personne qui purge une peine de prison de 5 ans, a été condamnée à 10 années d’emprisonnement supplémentaires et 148 coups de fouet, a-t-on appris mardi auprès de son mari, Reza Khandan. Elle a été condamnée à 10 ans pour "incitation à la débauche", a indiqué M. Khandan à l’AFP. Il a précisé que son épouse était poursuivie pour sept chefs d’accusation et qu’elle a été condamnée au total à 33 années de prison. À cela s’ajoute, selon lui, une condamnation à 148 coups de fouet liée notamment au fait que Mme Sotoudeh s’était présentée au tribunal par le passé sans le voile islamique obligatoire pour les femmes dans l’espace public. Elle a aussi défendu plusieurs femmes arrêtées entre décembre 2017 et janvier 2018 pour avoir enlevé leur foulard en public afin de protester contre l’obligation faite aux femmes de porter le voile dans l’espace public. Pétition à signer pour demander sa libération.

. France TV Info - Violences conjugales : trois mois après, malgré les promesses de Marlène Schiappa, la vie d’Aïda n’a pas changé
L’histoire d’Aïda avait choqué et fait la une des médias en janvier. Paraplégique depuis qu’elle a été défenestrée à l’âge de 25 ans par son compagnon violent, en 2013, la jeune femme n’a été que partiellement indemnisée du lourd préjudice subi, les instances compétentes ayant estimé qu’elle avait eu, dans cette affaire, un "comportement à risque" en retournant passer la nuit chez elle, après une première dispute conjugale. "Non une femme n’est jamais responsable des violences subies", avait écrit sur Twitter la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, en janvier dernier. Indignée par le traitement infligé à Aïda, une femme devenue paraplégique après avoir été défenestrée par son compagnon, Marlène Schiappa s’était dite "prête à intervenir personnellement dans ce dossier". Mais trois mois plus tard, les mots n’ont pas été suivis d’effet.

. RFI - Le monde est à elles : histoires d’aventurières
Pendant des siècles, des millénaires, la seule aventure que l’on concédait bien souvent aux femmes, c’était celle du cœur. L’aventure, le voyage à travers les chemins du monde était une affaire d’hommes et de pantalon. La place d’une femme était à la maison qui, telle Pénélope, toute à son ouvrage, attend sagement le retour d’Ulysse parti braver les mers et les dangers. Et puis, au XIXème siècle, des Occidentales, longtemps réduites au statut de courtisanes ou de femmes d’intérieur, se sont lancées dans "le Grand Dehors", à l’extérieur. L’histoire et les écrits de ces pionnières, exploratrices, géographes, ethnologues, écrivaines ou journalistes sont encore aujourd’hui largement méconnus. On a décidé de mettre en lumière les destins singuliers, souvent tombés dans l’oubli, de ces grandes voyageuses qui, sans attendre le droit de vote ou de porter un pantalon, ont décidé de partir et d’écrire.


. Le Devoir - Le statut des femmes au coeur du changement en Algérie
Ces manifestations populaires, grandioses, joyeuses et pacifiques, d’un bout à l’autre de l’Algérie ainsi que dans les diasporas sont porteuses d’un immense espoir. L’histoire, qui se remet en marche malgré une mémoire endolorie qui aurait refroidi les esprits les plus combatifs, nous rappelle un principe fondamental de la condition humaine : rien n’est écrit d’avance. Expression que l’on peut aisément compléter par une autre : tout reste à faire. Surtout pour les femmes. Écartelées entre deux statuts : l’un défini par la Constitution faisant d’elles les égales des hommes et l’autre par le Code de la famille (1984) les plaçant sous la tutelle du père et du mari. Il y a dans ce rapport aux femmes toutes les ambiguïtés de l’Algérie.

. La Gazette des femmes - Pour en finir avec la culture du viol
Suzanne Zaccour étudie en droit à l’Université d’Oxford, et sa thèse de doctorat porte sur les agressions sexuelles. Elle en fait aussi le sujet de son récent livre La fabrique du viol. L’essayiste y décrit la culture dans laquelle s’érigent et s’entretiennent les comportements ainsi que les stéréotypes qui favorisent les agressions sexuelles tout comme l’impunité. Vous faites votre thèse sur le viol. Pourquoi écrire en plus un livre grand public sur le sujet ? "J’ai beaucoup écrit à propos des violences sexuelles sur mon blogue De colère et d’espoir, et ça fait longtemps que j’y réfléchis. Mais avec le mouvement #MoiAussi, j’ai pensé qu’il était pertinent de faire une synthèse. En fait, je souhaitais que ce soit comme un guide : parler de tous les sujets qui y sont liés, les tabous, les mythes, donner des conseils sur les mots à employer, et sortir des lieux communs. Je voulais également pousser l’analyse, même si c’est inconfortable. Parler de la culture du viol, ce n’est confortable pour personne. Mais il faut la décortiquer pour la comprendre."

. Festival international des films de femmes - Festival de Films de Femmes du 22 au 30 mars à Créteil.
L’an dernier nous avions lancé le slogan : "La colère en partage". Cette année nous pourrions y ajouter "Vive le mixage !" et insister sur le fait que notre monde est bouleversé par le grand mixage/métissage de nos sociétés. Cette 41e édition est l’occasion pour notre Festival de réunir des femmes cinéastes dont la vocation est de donner à voir, à entendre, à partager… Qu’elles soient réalisatrices de fiction, de documentaires, de courts métrages, elles savent nous emporter dans leur sillage vers des sentiments et des points de vue collectifs et pacifiques. Alors partageons le plaisir d’ être ensemble, toutes et tous ensemble ! Donnons aux images la force et la magie de nous porter et de réveiller nos consciences. Téléchargez le programme.

. Éditions du remue-ménage - La CORPS féministe. Corps accord. Guide de sexualité positive
Premier tome de l’adaptation québécoise du classique Our Bodies, Ourselves, d’abord publié en 1971, maintes fois réédité, traduit en 34 langues et vendu à plus de 4 millions d’exemplaires. En quoi consiste la notion de consentement enthousiaste ? De quelles façons se vit le plaisir sexuel, seule ou avec des partenaires ? Comment conjuguer désir et handicap ou maladie chronique ? Et comment la société et la culture influencent-elles l’expérience de la sexualité ? Des questions fondamentales qui se retrouvent bien souvent sans réponse, à une époque où on en aurait tant besoin pour faire des choix éclairés. Corps accord vient rompre le cycle de l’ignorance. Accessible, décomplexé et inclusif, cet ouvrage est la première adaptation québécoise du classique Our Bodies, Ourselves, véritable encyclopédie qui a révolutionné le domaine de la santé de femmes en alliant des témoignages sur leur sexualité, des points de vue féministes diversifiés et des données scientifiques.


. Le Devoir - L’heure de la parité a-t-elle sonné à Ottawa ?
"Le Devoir" relance la Vigie parité, un projet qui durera jusqu’au début de la campagne électorale. Il mesurera régulièrement le pourcentage de candidates investies dans chaque parti en vue des prochaines élections. Le cabinet 50-50 de Justin Trudeau donne peut-être l’image d’un Canada qui aurait atteint la parité politique. Sauf que la réalité des chiffres indique autre chose : avec un quart des parlementaires qui sont des femmes au gouvernement fédéral, le pays se situe au 63e rang mondial en la matière. La campagne électorale qui se profile permettra-t-elle au Canada de suivre l’exemple tracé par le Québec l’automne dernier ? Au fédéral, les élections de 2015 ont mené à l’élection de 26% de femmes, alors que le bassin de candidats des quatre grands partis (libéraux, conservateurs, néodémocrates et verts) était composé d’exactement un tiers de femmes. Lire aussi : "La chemise rose".

. ONFR - Dix faits sur la représentation des femmes en politique ontarienne
49 députées. C’est le nombre de femmes qui siègent actuellement sur les bancs de l’Assemblée législative de l’Ontario, l’équivalent de 39,5% de la composition de Queen’s Park. Un chiffre en hausse, puisqu’avant les élections de juin 2018, elles n’étaient que 35%. À titre de comparaison, l’Assemblée nationale du Québec est composée de 42% de femmes. Des quatre partis présents à Queen’s Park, le Nouveau Parti démocratique est le plus féminisé si l’on se fie aux chiffres. Au total, 20 des 40 élus du parti sont des femmes. Avec Andrea Horwath, la formation politique est aussi la seule à avoir une femme à sa tête. Lors des élections du printemps dernier, les femmes représentaient 56% des candidats du parti.

. Entre les lignes entre les mots -

Les mythes au sujet de la loi suédoise vont de : "Maintenant, le sexe est illégal en Suède, on ne peut plus avoir de rapports sexuels, regardez ce qui est arrivé à Julian Assange, vous êtes toutes des folles" à "non, ça ne marche pas, vous avez juste une énorme prostitution clandestine à la place". Les réactions vont de : "Vous persécutez les femmes prostituées en Suède" à "si vous arrivez à l’aéroport en Suède avec des préservatifs, vous êtes refoulés". J’ai entendu toutes ces rumeurs absurdes pendant des années. Certains de ces mythes ont malheureusement infiltré les rapports d’Amnesty international (et ceux de la Chambre des communes) et je trouve cela très amusant, parce que la plupart des personnes qu’ils citent ne parlent pas le Suédois. Alors d’où tirent-ils leur information ? Quand vous essayez d’identifier la source de ces rumeurs, vous finissez par tomber sur un site internet qui prétend avoir interviewé douze femmes qui disent toutes que leur vie est plus dangereuse à cause de cette loi.

. Slate France - Michael Jackson et R. Kelly ont-ils agressé des enfants parce qu’ils ont été agressés enfants ?


Même s’il est vrai que les victimes de violences pendant l’enfance encourent un risque relativement plus élevé de commettre des crimes, notamment des agressions sexuelles, les chiffres les plus importants sont ceux qui sont restés dans l’ombre. Le risque absolu qu’une victime de pédophilie devienne un criminel sexuel est très, très bas. L’étude australienne, par exemple, a trouvé que parmi les criminels sexuels masculins, 96% n’avaient aucun passif de victime sexuelle connu. Plus des quatre cinquièmes n’avaient officiellement jamais été victimes de rien. À la lumière de ces statistiques, il vaut la peine de se demander pourquoi nous donnons tant de crédibilité à l’explication par le "cycle de la violence". Peut-être est-il plus rassurant de se dire que la cruauté est un phénomène prévisible, et qu’un phénomène aussi dérangeant que le mauvais traitement d’un enfant pourrait être circonscrit et contenu, capturé dans une sorte de schéma dont il ne sortirait pas. Mais en science, les nuances et les mises en garde sont trop nombreuses pour qu’une explication aussi simpliste puisse être acceptable.

. France culture - Abus sexuels dans l’Église : des religieuses également victimes de prêtres
Aucun abus ne doit jamais être couvert, comme ce fut le cas par le passé, et sous-évalué. Il s’agit de crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la Terre". Le pape François a ainsi conclu le sommet inédit consacré aux abus sexuels et aux actes de pédophilie commis au sein de l’Église, dimanche 24 février au Vatican. Le chef de l’Église catholique a également promis une "lutte à tous les niveaux". Quelques jours après cette promesse, une enquête glaçante diffusée sur Arte ce mardi dévoile un autre tabou : des religieuses ont également été abusées par des prêtres. Le documentaire "Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église" révèle ainsi une omerta empêchant de mesurer l’ampleur du phénomène. Les sœurs agressées seraient pourtant très nombreuses et sur tous les continents, y compris en France, selon le documentaire. Margaux Stive a recueilli le témoignage de l’une d’entre elles pour France Culture.

. France Culture Info - Susan Sontag, essayiste et romancière américaine (1933-2004)


. The Conversation - Pourquoi les filles ont délaissé l’informatique
Dans les années 1980, les femmes, pourtant pionnières dans le secteur, se sont peu à peu retirées du marché de l’emploi informatique. Mais pas d’elles-mêmes. Quels éléments déclencheurs peut-on identifier ? La charnière se situe dans les années 1980, d’abord autour de modalités de recrutement. Pour filtrer la multitude de candidatures qui lui parviennent, une société américaine définit alors le profil psychologique "du bon programmeur". Elle se base sur un échantillon d’hommes travaillant dans un environnement militaire, et présentant deux caractéristiques majeures : une sociabilité un peu moindre que la moyenne et des activités socialement connotées comme masculines. On est loin des années 1940-50 où pour programmer l’on recrutait des personnes patientes, logiques, ayant beaucoup d’imagination, et pratiquant mots croisés, échecs ou tricot ! Ce profil a été massivement utilisé. On a bloqué la carrière de programmeuses compétentes, expérimentées et motivées, et les nouveaux recrutements vont conduire à masculiniser la profession.

. Le Devoir - Un cri féministe du XVIIIe siècle
Son titre, Défense des droits des femmes, et sa couverture colorée, avec un poing révolutionnaire brandi, m’inspiraient, alors que le nom de sa signataire, la Britannique Mary Wollstonecraft, m’était inconnu. J’appris à la lecture que le manifeste féministe dont ce texte est extrait, traduit de l’anglais, avait été publié à Londres puis à Paris, ses deux villes d’élection, en 1792. La Révolution française donnant à cette sociologue féministe avant la lettre quelques raisons d’espérer, elle réclamait pour les femmes une éducation et des droits constitutionnels égaux à ceux des hommes. Cri dans le désert, malgré quelques vagues d’intérêt soulevées par ses théories novatrices. Mary Wollstonecraft était la mère de Mary Shelley, et elle mourut un mois après avoir accouché de la future auteure de Frankenstein.

. Le Journal de Montréal - Un nouveau programme pour les femmes en numérique
Au Canada, seuls 5% des entreprises en TI ont des femmes comme PDG. Le nouveau programme Femmes en numérique veut leur faire davantage de place dans le domaine, en leur offrant un soutien financier et de l’accompagnement. Après la création en 2003 de son programme L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, L’Oréal Canada s’intéresse désormais à la place des femmes dans l’industrie des technologies, où les inégalités entre les genres sont criantes. "J’étais habituée à voir des chiffres épouvantables sur l’avancement des femmes en sciences, mais en faisant mes recherches, je me suis rendu compte que c’était encore pire en ce qui concerne les femmes dans le secteur du numérique", raconte Virginie Hotte-Dupuis, responsable des communications externes et de la philanthropie chez L’Oréal Canada. "L’une des principales problématiques était leur accès au financement, poursuit-elle. D’où l’idée de créer un programme philanthropique qui donnerait du financement à cette cible précise."

. L’Humanité - Égalité femmes-hommes. L’économie sociale et solidaire sort à peine du déni
Le panorama 2019 est à nouveau accablant pour ce secteur pourtant le plus féminisé. Les salariées représentant 68% des effectifs (75% dans les fondations, 71% dans les associations, 73% dans les mutuelles mais 47% dans les coopératives). Surreprésentées dans les métiers du sanitaire et social, soit le gros des troupes de l’ESS, les femmes encourent une sorte de triple peine. Les métiers qu’elles occupent sont considérés par les clichés sexistes comme "typiquement féminins" et figurent parmi les secteurs les moins rémunérateurs de l’ESS. Elles occupent les postes les moins qualifiés (1 femme sur 2 est employée, contre 1 homme sur 5) et cumulent les précarités. Quant aux écarts de salaires, ils leur sont clairement défavorables : moins 23% en moyenne, ce qui correspond à 58 jours de travail non payés. Ces écarts défavorables empirent même avec l’ancienneté, les évolutions de carrière étant plus faibles pour les femmes. Quant au plafond de verre pour accéder aux fonctions encadrantes ou dirigeantes, il reste pour l’heure incassable. Une femme a moins de chance d’être cadre dans l’ESS que hors ESS.


. Le Devoir -
Pas sorcier, le féminisme

"Je trouve ça faux de se dire que parce qu’un concept est pointu, il est inaccessible", explique l’auteure de bandes dessinées, Mirion Malle, à propos de son nouvel album, La ligue des super féministes, une bédé éducative s’adressant aux jeunes de dix ans et plus. Dans cette première œuvre de vulgarisation pour enfants, publié chez La ville brûle, la dessinatrice et écrivaine d’origine française revisite des théories féministes clés comme le consentement, l’injonction à la beauté ou encore les privilèges genrés. Mais en dessins. Et avec une déconcertante simplicité. On s’y questionne à savoir si ce n’est pas un peu bizarre que, dans les films et les séries, les personnages de filles soient presque tout le temps des rivales. Ou encore, tiens, c’est moche, ça, notre société recommande fortement (pour ne pas dire impose) aux femmes d’être belles, minces, blondes et gracieuses.


. Radio-Canada - Céline Dion et dix grandes voix féminines chantent pour Renée Claude, atteinte d’alzheimer
Une nouvelle version de la chanson "Tu trouveras la paix", écrite par Stéphane Venne en 1971, a été lancée vendredi afin de rendre hommage à la chanteuse Renée Claude, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Céline Dion, Ginette Reno et Diane Dufresne, entre autres, font résonner leur voix sur cette pièce. Isabelle Boulay, Luce Dufault, Louise Forestier, Laurence Jalbert, Catherine Major, Ariane Moffatt, Marie Denise Pelletier et Marie-Élaine Thibert sont aussi du groupe. Onze femmes fortes, de la musique et de l’amour : c’est ce que souhaitent offrir l’auteure et animatrice à ICI Musique Monique Giroux, et le président de GSI Musique, Nicolas Lemieux, qui sont à l’origine de ce lancement. La nouvelle version de la chanson "Tu trouveras la paix" sera vendue sur toutes les plateformes de téléchargement et sera aussi offerte en écoute sur le site d’ICI Musique. Tous les profits amassés seront versés directement au Fonds de la recherche sur la maladie d’Alzheimer du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM). Pour écouter la chanson ICI.

. Le Devoir - Femmes au sommet
Elles n’ont pas froid aux yeux même si leurs cils se couvrent de givre. Elles sont d’une autre trempe. Le genre de filles qui suivent leur instinct comme on pourchasse sa bonne étoile. Ou le guide. Sauf que le guide, ce sont elles ; en avant du troupeau, responsables de tous et de tout, ouvrant la voie. Le genre de filles qui prévoient des pansements et de la Vaseline pour les engelures sur le visage, mais qui n’ont pas beaucoup abusé du fond de teint et de la crème antirides. Marie-Josée Talbot et Lucie Dumont sont toutes deux guides pour l’entreprise de plein air Karavaniers. Quant à Lizanne Bussières, elle est médecin et secouriste à Whistler, en plus d’avoir été marathonienne olympique (un détail) et pris part quatre fois à la Patrouille des glaciers en Suisse, une compétition mythique en haute montagne.

. Le Huffington Post - Abus sur les athlètes au Canada : une enquête sera menée
Après des cas hautement médiatisés d’athlètes victimes d’agressions et de harcèlement, une étude sera réalisée sur toutes les formes de maltraitance vécues par les sportifs au Canada. La dernière enquête de ce genre remonterait à plus de 20 ans, dit AthlètesCAN, l’association des athlètes des équipes nationales canadiennes, qui sera à la barre du projet. L’étude sera menée en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Toronto et reçoit l’appui financier du gouvernement fédéral. Elle est conçue de façon à ce que les athlètes aient un rôle-clé dans sa formulation, fait valoir AthlètesCAN. Elle va se pencher sur les abus sexuels, émotionnels et physiques dont sont victimes les athlètes ainsi que sur les cas de négligence, de harcèlement, d’intimidation, d’exploitation et de discrimination.

. La Presse - La Fédération québécoise des municipalités se dote d’une politique de parité
Lasse d’attendre que les statistiques sur les femmes en politique s’améliorent d’elles-mêmes, la Fédération québécoise des municipalités vient de se doter d’une politique d’égalité et de parité. La FQM l’a d’ailleurs lancée officiellement, vendredi 8 mars, en présence de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest. Selon le plus récent relevé du ministère des Affaires municipales, en 2017 les femmes n’occupaient que 34,5 % des postes de conseiller et 18,8 % des postes de maire, pour une moyenne de 32,3% des élus municipaux. "Un trop grand nombre de femmes qui ont joué un rôle important dans l’histoire du Québec restent toutefois méconnues. Elles sont sous-représentées dans les livres d’histoire, la toponymie, dans les désignations officielles. Elles sont également encore sous-représentées en politique", a rappelé la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest.


. TVA Nouvelles - Québec honore huit "modèles" féminins qui ont marqué notre histoire
Le gouvernement profitera de la Journée internationale des femmes, ce vendredi, pour mettre de l’avant et reconnaître le rôle historique de huit pionnières du Québec. Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications, et Isabelle Charest, ministre responsable de la Condition féminine, ont sélectionné ces huit femmes en fonction de l’impact qu’elles ont eu « dans l’amélioration des droits collectifs des femmes, tant sur le plan politique, juridique, médical qu’éducatif ». Idola St-Jean – figure importante de la lutte pour l’obtention du droit de vote des femmes –, Irma Le Vasseur – première Canadienne française à exercer la médecine au Québec – et Thérèse Casgrain – la plus connue des suffragettes québécoises – sont du nombre des femmes honorées. Marie Lacoste-Gérin-Lajoie – pionnière du mouvement féministe –, mère Sainte-Anne-Marie – qui a joué un rôle clé dans la lutte pour le droit à l’instruction – et Maude Abott – première femme à avoir enseigné la médecine au Québec – voient aussi leur contribution soulignée. Laure Gaudreault – pionnière du syndicalisme dans le monde de l’éducation – et Elizabeth Carmichael Monk – l’une des premières femmes admises au Barreau du Québec – complètent la liste.

. Le Devoir - JIF. Voter et s’émanciper
Républicain, le chef patriote Louis-Joseph Papineau se prononce contre le droit de vote accordé aux femmes jusqu’aux années 1830. Il dit : "Quant à l’usage de faire voter les femmes, il est juste de le détruire." Un réactionnaire, ce Papineau ? Mais non. Inspiré par la générosité des idées de Jean-Jacques Rousseau, il en adopte aussi les travers, montre Denyse Baillargeon dans Repenser la nation, l’histoire la plus complète publiée à ce jour pour qui souhaite comprendre l’histoire du suffrage féminin au Québec. Au XIXe siècle, une conception masculine de la citoyenneté devient plus que jamais le propre des démocraties. Tout comme les révolutionnaires français ou anglais, les patriotes de 1837-1838 vont considérer que le droit de vote est à réserver aux hommes, au prétexte que ce sont eux qui assurent la défense du bien commun. Ils croient volontiers que la maternité et l’éducation sont les premiers devoirs des femmes et que, conséquemment, leur contribution à la nation les confine à la sphère privée. Aussi : L’heure de la parité a-t-elle sonné à Ottawa ?
"Le Devoir" relance en ce 8 mars la Vigie parité, un projet qui durera jusqu’au début de la campagne électorale.

. Le Soleil - JIF. Cinq femmes en ascension
Elles sont sur une trajectoire ascendante. Cinq femmes inspirantes de la grande région de Québec, qui sont en voie d’atteindre le sommet dans leurs secteurs d’activités respectifs et dont les réalisations nous impressionnent déjà. Chose sûre, on n’a pas fini d’entendre parler d’elles ! En ce 8 mars, Le Soleil leur déroule le tapis rouge. Laurence St-Germain : l’« autre » athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges. Caroline Ménard : démystifier la dépression et le stress. Marie-Claude Guillemette : l’habit ne fait pas la femme d’affaires. Pascale Renaud-Hébert : une voix qui porte. Geneviève Guilbault, numéro deux du gouvernement Legault.

. Le Devoir - N’oublions pas les femmes autochtones
Le 8 mars, des femmes de toutes les régions du globe imaginent des façons originales de souligner leurs réalisations et de promouvoir un monde plus équitable dans lequel les filles du monde entier pourront s’épanouir et réaliser leur plein potentiel. Cette année, le thème privilégié de la Journée internationale des droits des femmes est l’appel à l’action pour accélérer la réalisation des objectifs d’équilibre entre les sexes. Nous souscrivons entièrement à l’objectif de cette journée mondiale que l’on célèbre depuis 1911, soit depuis plus d’un siècle : améliorer la situation sociale, économique, culturelle et politique des femmes. Cependant, nous ne pouvons pas tendre à l’égalité tant que nous n’aurons pas reconnu et tenté d’éliminer la violence que vivent trop de femmes et de filles. Au Canada, les femmes et les filles autochtones sont douze fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non autochtones.

. Le Journal de Montréal -

En ce 8 mars, cette année, mon étoile, écrit Fatima Houda-Pepin, va à Loujain al-Hathloul et à travers elle, aux militantes des droits de la personne en Arabie saoudite, des femmes courageuses qui imposent le respect. Du courage, il leur en fallait pour affronter le despote de Riyad, Salmane Ben Salmane (MBS), celui-là même qui a dépêché son commando de la mort au consulat saoudien d’İstanbul, pour assassiner sauvagement le journaliste du New York Times, Jamal Khashoggi. Pour vendre son projet pharaonique de vision 2030 aux Occidentaux, c’est des femmes qu’il s’est servi pour polir son image tyrannique en les autorisant à conduire leur voiture. Or, au moment même où on pensait que les Saoudiennes allaient enfin jouir de ce droit, le régime MBS a procédé, en mai 2018, à l’arrestation arbitraire de Loujain al-Hathloul et de neuf autres militantes des droits des femmes. Jetées en prison, torturées à répétition, flagellées et électrocutées, certaines ont déclaré avoir été agressées sexuellement. Leur crime : elles réclamaient, pacifiquement, non seulement le droit de conduire leur voiture, mais aussi l’abolition de la tutelle masculine.



. Le Journal de Montréal - L’égalité hommes-femmes au travail possible si les hommes en font plus à la maison


Les disparités professionnelles entre hommes et femmes n’ont pas connu de véritable diminution depuis un quart de siècle et la situation ne changera que lorsque les hommes assumeront davantage de tâches à domicile, a estimé jeudi l’ONU.
L’Organisation internationale du Travail (OIT) a révélé dans un nouveau rapport que l’écart entre les taux d’emploi des hommes et des femmes n’a diminué que de moins de deux points de pourcentage au cours des 27 dernières années. Dans son rapport publié avant la Journée internationale de la Femme le 8 mars, l’OIT a souligné qu’il y avait plusieurs facteurs bloquant l’égalité dans l’emploi et que "celui qui pèse le plus est la garde d’enfants". "Ces 20 dernières années, le temps consacré par les femmes à la garde d’enfants et aux travaux domestiques non rémunérés n’a pratiquement pas diminué et celui des hommes n’a augmenté que de huit minutes par jour".

. TRADFEM et Sisyphe.org - Le monde dormait et Kate Millett l’a réveillé
Betty Friedan avait écrit au sujet d’un problème qui n’avait pas de nom. Kate Millett a nommé, illustré, exposé et analysé ce problème. En 1970, Kate Millett a publié le livre Sexual Politics (1). Les mots étaient nouveaux. À quoi tenait cette "politique sexuelle" ? Le concept était nouveau. Millett voulait "prouver que le sexe est une catégorie sociale ayant des implications politiques". Elle a identifié la domination masculine dans les rapports sexuels, y compris dans la pénétration. Contestant le statu quo, elle a soutenu : "Aussi discrète que puisse être actuellement son apparence, la domination sexuelle est sans doute l’idéologie la plus répandue de notre culture et lui fournit son concept de puissance le plus fondamental."

. CADTM - L’écoféminisme, un regard indispensable face à l’anthropocène
L’écoféminisme met en relation deux formes de domination : celle des hommes sur les femmes, celle des humains sur la nature. Comme l’écologie et comme le féminisme, dont il découle, le mouvement écoféministe est traversé par des courants divers, parfois opposés. Néanmoins, dans les luttes, par-delà les différences, une même vision rassemble : tendre vers une société qui allie justice sociale et soutenabilité. L’écoféminisme est une pensée, un outil de revendication dont il nous semble pertinent de se saisir. Pour nous éclairer, Yayo Herrero nous livre quelques clés d’analyse et quelques propositions pour un écoféministe anti-système, propice à réinventer nos espaces de vie.

. Revue Ballast - Les féministes haïtiennes de tous les combats
Au cœur de l’archipel des Caraïbes, la république d’Haïti. Y naissait, au mitan des années 1930, la première organisation féministe haïtienne. Fania Noël, fondatrice de la revue AssiégéEs et membre du collectif afroféministe Mwasi, retrace ici, à la lumière d’évènements récents, l’histoire d’une lutte séculaire méconnue. Et invite, à rebours d’une conception libérale et individuelle de l’émancipation des femmes, à un féminisme de masse, populaire et ancré dans les réalités quotidiennes. Dans un pays où le justiciable de droit commun voit ses chances d’obtenir réparation réduites à peau de chagrin, les affaires de violences genrées sont un parcours de combattante. La féministe Pascale Solages déclarait dans le podcast local "Medam yo Ranse !" que l’avancée d’un dossier dépend "de qui porte plainte contre qui". Autrement dit, dans le contexte de corruption généralisée, une affaire ne se joue pas dans la cour, mais par vos relations. À cela il faut ajouter la pression sociale, familiale et religieuse, qui dissuade les femmes de porter ces affaires en justice. Une situation tristement banale dans nombre de pays, mais qui se trouve décuplée en Haïti.


. Le Devoir - Justin Trudeau, une marque entachée
La crise autour de SNC-Lavalin et des démissions de Jody Wilson-Raybould et de Jane Philpott aura-t-elle permis de révéler que Justin Trudeau est un "faux féministe" ? Les conservateurs l’affirment sans ambages. Et sans aller aussi loin, plusieurs observateurs notent qu’elle affecte assez brutalement l’image de marque que le premier ministre a bâtie. Ces deux politiciennes symbolisaient le projet de réconciliation avec les Autochtones en plus d’incarner concrètement cet engagement d’un féminisme appliqué partout. Dans le National Post, la chroniqueuse Christie Blatchford se questionnait mardi sur le sens à donner au départ des deux ministres-vedettes. "Soit le premier ministre a un problème avec les femmes, soit les femmes sont simplement plus braves et ont plus de principes que les autres membres du caucus, soit la manière dont la politique est pratiquée sous le gouvernement Trudeau laisse certaines des femmes qui se sont présentées pour lui profondément désillusionnées et tristes." "Quand vous incluez des femmes, ne vous attendez pas au statu quo, a quant à elle affirmé lundi la députée libérale Celina Caesar-Chavanne (qui s’est signalée par des sorties remarquées en faveur de Mme Wilson-Raybould récemment). Attendez de nous que nous prenions les bonnes décisions, que nous nous tenions debout et que nous partions quand nos valeurs sont compromises. Merci Jane Philpott d’avoir exprimé cela si bellement."

. Le Journal Métro - Prévention des violences sexuelles : un programme porte fruit chez les jeunes
Des jeunes qui ont moins de préjugés sur les "rôles garçons-filles", qui comprennent mieux la notion de consentement sexuel, qui savent un peu plus comment réagir s’ils sont témoins d’une agression sexuelle : voilà des constats positifs tirés de l’évaluation d’un nouveau programme québécois pour les élèves d’écoles secondaires visant à prévenir les violences sexuelles. L’évaluation du programme "Empreinte" a été réalisée par les professeures Manon Bergeron et Martine Hébert, du Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui ont aussi conçu les ateliers et capsules informatives avec le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), qui a mis à contribution son expertise sur le terrain. Les résultats du programme — le seul au Québec pour ce groupe d’âge, dit la chercheure — viennent d’être dévoilés.

. Irréductiblement féministe - L’universalisme est inhérent au féminisme
Quelles que soient leur origine, couleur de peau, religion ou absence de religion, classe sociale, ou orientation sexuelle, les femmes subissent toutes et dans le monde entier, les effets du système patriarcal. Ils sont à peine perceptibles pour certaines, mais dans le pire des cas, des femmes sont privées de toute liberté. Le système patriarcal ne sera plus une menace le jour où nous serons toutes libres. Le féminisme exige une solidarité entre les femmes du monde entier. C’est un mouvement social, universel, d’émancipation, pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes. Osé, ne trouvez-vous pas ? Croyez-le ou pas, cette vue est amplement contestée de nos jours. L’universalisme c’est la vocation universelle d’une idée, d’un projet, etc. Accoler des caractéristiques au féminisme n’ajoute rien, au contraire, cela divise. Le différentialisme sépare les femmes les unes des autres. Comment pourrait-il en être autrement : traditions et religions sont empreintes de sexisme, elles ont toujours servi le système patriarcal avec le plus grand zèle. Assigner des femmes à des spécificités plutôt que les rassembler dans une lutte commune, retarde l’émancipation collective du groupe des femmes.

. Révolution permanente - Du Brésil à l’Algérie, un 8 mars 2019 sous le signe de la lutte sociale
Un an après un 8 mars historique, avec une mobilisation record en Espagne réunissant plus de cinq millions d’espagnoles, la prochaine journée des droits des femmes pourrait cristalliser à nouveau l’essor des mouvements de femmes qui connaissent un essor récent, dans un contexte de crise internationale. Cette année, la journée internationale des droits des femmes prend place dans un contexte d’approfondissement des dynamiques qui ont réveillé le mouvement des femmes depuis le début des années 2010. Avec la crise mondiale, les femmes et les personnes LGBT se retrouvent en effet en première ligne des attaques des gouvernements réactionnaires contre les droits reproductifs tandis qu’elles restent les premières victimes de la précarité et d’une austérité qui touche directement les programmes sociaux, les services publics et les structures qui luttent contre les violences sexistes. Tour d’horizon.


. Le Huffington Post - Immigration et laïcité au Québec
Il n’est pas nécessaire de revenir sur la complexité du dossier de l’immigration sachant que le gouvernement Legault est arrivé avec des promesses électorales avec un seul paramètre, celui de la réduction à 40 000 sélectionnés au lieu de 50 000, et ce, malgré l’abondance d’emplois notamment en région. Mais très vite, il a provoqué une onde de choc en invitant 18 000 requérants, soit environ 50 000 personnes, à reformuler leurs demandes. Le bon sens nous intime de demander comment une équipe constituée de gestionnaires avertis a pu s’engager dans un chemin aussi périlleux même s’il s’agit de l’héritage "vicié" de la gouvernance libérale ? Le second dossier chaud, celui de la laïcité, s’annonce plein de rebondissements au vu des réactions qu’il suscite dans les rangs des groupuscules radicaux de gauche et leurs alliés conservateurs et islamistes, ainsi que des multiculturalistes enragés. Le simple fait de parler de ce sujet, et voici que des « ligues de propagandistes » s’insurgent.

. Le Monde - À la télévision et à la radio, la parole des femmes en net déséquilibre par rapport à celle des hommes
C’est une étude de grande ampleur, soulignant une nouvelle fois le manque de crédit accordé à la parole publique des femmes. Selon une enquête, diffusée lundi 4 mars par l’INA, les femmes ont parlé deux fois moins longtemps que les hommes à la télévision et à la radio au cours des dernières années, toutes chaînes confondues en France. Pour son enquête, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a créé un logiciel d’analyse acoustique pour mesurer le temps de parole des femmes sur 700 000 heures de programmes, journalistes et intervenantes confondues, ce qui est « le plus gros volume de données jamais analysé au monde », selon les auteurs David Doukhan et Jean Carrive, avec des données remontant jusqu’à 2001 pour la radio et 2010 pour la télévision. À la télévision, les prises de parole des femmes représentent moins d’un tiers du temps de parole total (32,7 %). Leurs voix portent encore moins à la radio où celui-ci n’est que de 31,2%. L’étude détaille la situation par chaîne : ce sont sur Teva et Chérie 25, des chaînes destinées aux femmes, qu’elles ont le plus la parole mais, même là, le temps de parole des hommes est plus important.

. Entre les lignes entre les mots - Au sujet du cyberharcèlement : deux polars récents
Deux romancières contemporaines ont fait du cyberharcèlement le sujet principal d’un de leurs ouvrages : Les Suicidées de Val McDermid et Les Hordes invisibles de Louise Mey. Ces deux auteures, à travers des intrigues très différentes, mettent en scène des hommes fragilisés qui voient une menace lorsque les femmes s’expriment et veulent jouer un rôle dans l’espace public. Dans ces deux romans apparaissent bien les problématiques principales du cyberharcèlement : un univers virtuel où n’importe qui se croit autorisé à tenir des propos condamnables, leurs répercussions dans la vie (réelle) des personnes harcelées, l’impuissance de la police, la non-reconnaissance des victimes… et les nouvelles questions liées au manque de réglementation sur la toile : "Mais au-delà de cela, Internet contribue à démocratiser et normaliser des idées dont l’expression, selon les lois françaises, relève de l’illégalité." (Les Hordes invisibles).

. Le Droit - Gatineau - Une bibliothèque à nommer, des femmes à honorer
La décision de la Ville de Gatineau de consulter la population afin de nommer la future bibliothèque du Plateau au nom d’une grande femme de la région est saluée par deux auteurs vivement attachés au patrimoine de la région. L’auteur et historien Raymond Ouimet rappelle que Gatineau, comme la plupart des autres municipalités au Québec, a semblé faire des efforts pour éviter d’inclure des femmes dans sa toponymie. "La banque de toponymes féminins de Gatineau est victime de l’époque où le simple fait d’être un homme était suffisant pour reléguer une femme dans l’ombre, explique M. Ouimet. Pour qu’une femme soit reconnue, elle devait avoir réalisé quelque chose de grandiose. Beaucoup de femmes de la région ont fait de grandes choses et méritent d’être honorées." L’auteure du roman historique Les demoiselles aux allumettes, Marie-Paule Villeneuve, plaide pour Donalda Charron qui a été au centre de la grève déclenchée en 1924 par les allumettières de la E.B. Eddy.


. Le Devoir - Le (mauvais) jugement des femmes
Ont-elles mauvais jugement, les femmes ? Pourquoi ne peuvent-elles pas être membres d’un jury ? Le régime de droit en vigueur, au début des années 1970, ne le permettait toujours pas. Dans Debouttes !, balado signé par la réalisatrice Jenny Cartwright, l’espace social est envisagé à raison comme un territoire d’affrontements d’idées. Présenté par Télé-Québec, ce documentaire sonore présente une portion de l’histoire des luttes féministes à travers le survol de l’action d’un groupe féministe peu connu, le Front de libération des femmes (FLF). Debouttes ! s’efforce de retracer, de l’intérieur et en un peu moins de trois quarts d’heure, la genèse de ce FLF qui mènera plusieurs batailles importantes, notamment une campagne nationale pour l’avortement libre et gratuit. Le FLF surgit dans le bouillonnement des idées sociales et politiques de la fin des années 1960. Au Monument National, le 29 novembre 1969, près de 200 femmes protestent, en s’enchaînant les unes aux autres, contre le règlement du maire Drapeau qui interdit les manifestations publiques.

. Libération et Les Vigilantes - Pour un 8 mars féministe universaliste !
Dénonçant toutes les "impostures décoloniales, indigénistes, racialistes, postmodernes…",près d’une centaine de personnalités signent un appel revendiquant un féminisme laïque et universel. Le 8 mars a lieu la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, c’est un moment fort de l’action militante et institutionnelle. Nous constatons avec satisfaction que nombre d’événements en lien avec cette journée sont organisés ; en revanche, la mobilisation est morcelée : le relativisme culturel est passé par là, nous divisant en autant de groupes antagonistes et fabriquant des clivages imaginaires. C’est inacceptable. Pour résister à cette entreprise de division, nous, signataires de l’appel "Pour un 8 mars féministe universaliste !", souhaitons remettre en lumière les valeurs fondatrices du féminisme et son inscription dans l’universalité des droits. Nous l’affirmons, seule la vision universelle du féminisme est à même de créer des solidarités entre les femmes.

. Le Courrier de Frontenac - Vote unanime à l’Assemblée nationale afin d’abolir le délai de prescription
Les députés provinciaux ont voté unanimement en faveur de l’abolition du délai de prescription en matière d’agression sexuelle dans les recours civils lors de la séance du jeudi 28 février. C’est la députée péquiste de Joliette, Véronique Hivon, qui a présenté cette motion, conjointement avec la ministre de la Justice et députée caquiste de Champlain, Sonia Lebel, le député libéral de LaFontaine, Marc Tanguay, la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, et le député indépendant de Chomedey, Guy Ouellette. Rappelons que le Québec est encore la seule province canadienne où une victime ne peut pas obtenir justice en cour civile, peu importe le temps passé depuis son agression. Bien que le délai ait été augmenté de 3 à 30 ans en 2013, la loi n’est pas rétroactive. En matière criminelle, il n’y a toutefois pas de prescription. Ce vote unanime est une bonne nouvelle, mais il reste encore plusieurs étapes à franchir pour que la prescription soit définitivement abolie.

. Le Devoir - Le Devoir - Au calendrier : la saison 2019-2020 de l’Orchestre Métropolitain
On savait déjà que la saison 2019-2020 de l’Orchestre Métropolitain serait marquée par sa seconde tournée internationale, aux États-Unis, avec en soliste la mezzo-soprano Joyce DiDonato. Ce que le programme montréalais révèle, c’est la présence massive et inhabituelle des femmes. Sur cinq chefs invités, un homme blanc fait office de « minorité visible », puisque quatre de ses collègues sur le podium seront des femmes : Alondra de la Parra, Han-Na Chang, Jane Glover et Elim Chan — et avec des oeuvres majeures, la première dirigeant la Symphonie du Nouveau Monde et la seconde, la 10e Symphonie de Chostakovitch. Le concert d’ouverture verra aussi la présentation d’une oeuvre de la compositrice montréalaise Violet Archer, alors que le suivant sera l’occasion de créer un concerto de la Canadienne d’origine métisse Karen Sunabacka.

Aussi :


. Le Journal de Montréal -

La demande pour la prostitution juvénile est si grande à Québec que des proxénètes de Montréal ou de Laval viennent régulièrement dans la capitale pour y recruter des jeunes filles, a révélé Le Journal cette semaine. Après nous être entretenues avec des enquêteurs du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), des intervenants du Projet Intervention Prostitution Québec (PIPQ) et la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), nous révélons les modus operandi de ces rapaces qui font tout pour appâter les mineures. Les jeunes proies tombent rapidement sous l’emprise de ces prédateurs qui les isolent de leur entourage et leur font parcourir le "corridor" du sexe, de Montréal à Toronto, puis vers l’Ouest canadien. Les pimps ciblent de jeunes filles vulnérables, en fouillant les réseaux sociaux. Ils les charment en proposant de combler leurs "carences", que ce soit leur besoin d’appartenir à un groupe ou d’être valorisées, en les invitant dans des sorties jet-set et en leur offrant des objets de luxe. Les jeunes filles tombent ensuite "amoureuses" de leur pimp et finissent par se prostituer pour lui.

. La Gazette des femmes - Ruth Bader Ginsburg : star féministe du droit américain


Au sud de la frontière, les années Trump ont récemment vu naître une nouvelle icône pop : Ruth Bader Ginsburg (RBG). Nommée à la Cour suprême sous la présidence de Bill Clinton, la redoutable juge a joint les rangs des célébrités, propulsée par la parution en 2018 d’un documentaire sur sa vie et son œuvre (RBG) ainsi que du film hollywoodien Une femme d’exception, où Felicity Jones incarne cette juriste octogénaire. Même ici, la fièvre RBG s’est emparée de plusieurs générations de Québécois·e·s, qui la considèrent comme un symbole de résistance. Élisabeth Vallet fait partie du club des fans inconditionnel·le·s de Ruth Bader Ginsburg. "Son statut actuel de superhéroïne tient au fait qu’elle est une femme extraordinaire qui a réussi à s’inscrire dans l’histoire. C’est une pionnière qui a brillé à Harvard à une époque où on n’acceptait pas aisément les femmes. Et bien sûr, son travail de juriste a grandement fait avancer les causes liées à l’égalité des sexes." Plusieurs jeunes juristes se passionnent aussi pour la New-Yorkaise, reconnaissant son rôle dans l’avancement de l’égalité des sexes. Divers départements de droit d’universités canadiennes ont d’ailleurs organisé des projections du documentaire RBG au moment de sa sortie en mai 2018.

. Le Devoir - Patti Smith, icône de liberté
Chanteuse, poétesse, écrivaine, photographe, Patti Smith est une véritable icône de l’art américain. Parce que la nuit s’inspire librement de la vie et de l’oeuvre de cette précurseure du punk au timbre envoûtant qui aura contribué à "fabriquer son propre mythe". La pièce créée à Espace Go prend la forme d’une sorte d’"hymne à la création" lumineux, qui donne beaucoup de place à la musique et à la musicalité de la poésie, décrivent ses deux auteurs, Brigitte Haentjens et Dany Boudreault. Chanteuse, poétesse, écrivaine, photographe, Patti Smith est une véritable icône de l’art américain. Dans ce superbe récit autobiographique paru en 2010, Patti Smith évoque son arrivée dans la mégalopole à vingt ans, et sa rencontre avec un autre jeune mû par un désir absolu d’être artiste, avec qui elle partagera une existence bohème de création : le futur photographe Robert Mapplethorpe.

. Le Petit Journal - Stérilisation contrainte : l’Espagne face à ses responsabilités
En Espagne, la stérilisation de femmes handicapées est une pratique encore courante, qui s’effectue dans la plupart des cas, de façon contrainte ou non consentie. Elle s’appuie sur l’article 156 du Code Pénal, qui dépénalise les cas de stérilisation sans consentement, quand l’intéressé "manque totalement d’aptitude pour le donner". Une notion vague, qui laisse largement place à l’interprétation du décideur. La stérilisation est en théorie réalisée pour le bien de la femme, pour la protéger de grossesses non désirées. Concerné de près, le Comité espagnol des représentants des personnes handicapées (CERMI) dénonce non seulement un texte de loi "vague et imprécis", "plein d’éléments indéterminés", mais aussi une pratique sans contrôle qui met à la merci d’un tiers les victimes de la procédure. Bref, une forme d’agression, orientée en particulier "contre les femmes souffrant d’un handicap psycho-social, intellectuel ou sourdes et muettes".


. TVA Nouvelles - La prostitution juvénile en forte demande à Québec
La demande pour la prostitution juvénile est si forte à Québec, que des proxénètes viennent même d’ailleurs pour s’enrichir chez nous, recrutant en bonne partie leurs futures victimes sur les réseaux sociaux.
Selon Mario Vézina, inspecteur aux enquêtes criminelles du Service de police de la ville de Québec (SPVQ), les proxénètes qui font "travailler des filles" à Québec viennent surtout de Montréal ou de Laval. "C’est la majeure partie de nos dossiers", soutient-il. Depuis l’opération Scorpion en 2002, le Service de police de la ville de Québec (SPVQ) est plus outillé que jamais dans sa lutte contre le proxénétisme. Malgré tout, l’inspecteur Vézina affirme que les clients sont toujours très nombreux à solliciter les services sexuels de jeunes filles mineures à Québec.

. Le Journal Métro - Plus de lits réclamés pour les femmes itinérantes à Montréal
Alors que Montréal veut étudier les mesures à prendre pour améliorer l’aide d’urgence offerte aux personnes itinérantes, deux organismes réclament plus de lits et de ressources dédiés uniquement aux femmes sans-abri de la métropole. "Il y a effectivement un manque de places et ce ne sont pas que des lits d’urgence dont on a besoin, ce sont aussi des places où elles reçoivent de l’aide dans leurs démarches", a affirmé à Métro mercredi la directrice clinique au sein de l’organisme La rue des femmes, Suzanne Bourret. Cette dernière a indiqué que son unité d’hébergement d’urgence dédiée uniquement aux femmes, la Maison Jacqueline, peine à répondre à une demande sans cesse croissante. "On refuse une quinzaine de femmes chaque soir", a quant à elle soupiré la directrice générale du Chaînon, Marcèle Lamarche, dont l’organisme dispose d’une unité d’hébergement d’urgence de 12 lits réservés aux femmes sans-abri. Une unité de débordement de 80 lits ouverte tant aux hommes et aux femmes qu’aux personnes transgenres et aux animaux a été aménagée jusqu’à la mi-avril dans l’ancien Hôpital Royal-Victoria. "Ça ne correspond pas aux besoins des femmes. Les femmes ont besoin de se sentir en sécurité », a estimé Mme Bourret. Cette dernière a souligné que plusieurs d’entre elles ont subi "des chocs post-traumatiques" liés aux abus physiques ou sexuels qu’elles ont vécus, faisant en sorte qu’elles ont besoin de ressources d’hébergement leur étant uniquement dédiées et qui leur offrent les services psychologiques dont elles ont besoin. Même son de cloche pour la directrice générale du Chaînon.

. Le Soleil - Équité salariale à rabais
Même si tout le monde se dit, en principe, en faveur de l’égalité entre les sexes et contre la discrimination systémique qui fait que des emplois de "filles" sont encore moins bien payés que des emplois de "gars", et même si le Québec s’est doté d’une loi sur l’équité salariale il y a plus de 20 ans, rien n’est acquis. Ça ressemble plutôt à un éternel recommencement. Les réactions que suscite le projet de loi 10 présenté par le ministre du Travail, Jean Boulet, l’illustrent bien. Va pour les principes de la loi sur l’équité. À condition toutefois que ça ne coûte pas trop cher. À condition que ça ne soit pas trop compliqué ni trop contraignant pour les employeurs du secteur privé, mais aussi pour le gouvernement — pas toujours exemplaire en la matière — qui embauche plusieurs femmes dans le réseau de la santé et de l’éducation. À condition que les personnes discriminées acceptent de laisser de l’argent de côté et ferment les yeux sur une période de dix ans où leur travail n’a pas été justement rémunéré. Un peu plus le législateur dit aux femmes, ainsi qu’aux hommes qui occupent des emplois à prédominance féminine : "Soyez raisonnables et compréhensifs. Contentez­vous de l’égalité de droit et non de fait."

. Axelle Magazine - Rencontre avec Jeanne Vercheval-Vervoort, figure emblématique du féminisme belge
La méconnaissance de l’histoire des femmes et de leurs luttes est une tragédie. Pour toute l’humanité bien sûr, et pour les combats féministes à mener aujourd’hui. Cette ignorance, entretenue par la société, justifie la perpétuation des inégalités entre les femmes et les hommes en effaçant l’historicité de la domination masculine, comme si elle était, finalement, naturelle. Pour faire le lien entre les combats d’hier et de demain, Axelle a rencontré Jeanne Vercheval-Vervoort, militante féministe emblématique qui fête ce mois-ci ses 80 ans… Très jeune, elle était déjà militante pacifiste et communiste. Elle a ensuite orienté ses combats vers le milieu ouvrier, dont elle est issue, et a créé les "Marie Mineur". Au cours des années 1970 dans la région du Centre, ce groupe féministe a ainsi soutenu les grèves des travailleuses qui revendiquaient de meilleures conditions de travail. Les Marie Mineur sont également connues pour avoir aidé des femmes à avorter alors que la loi le leur interdisait.

. Le Devoir - Vers la parité dans les représentations du Québec à l’étranger
La ministre des Relations internationales, Nadine Girault, s’engage à instaurer la parité homme-femme dans les représentations du Québec à l’étranger. La parité homme-femme est à portée de main, à tout le moins dans les postes de chefs de mission. En effet, 14 des 32 représentations québécoises (délégations générales, délégations, bureaux, antennes et autres représentations), qui sont dispersées dans 18 pays, sont à l’heure actuelle dirigées par des femmes. En revanche, les activités de 17 postes diplomatiques sont coordonnées par des hommes. Cela dit, Jean-François Lépine dirige à lui seul les bureaux du Québec à Beijing et à Shanghai, ainsi que les antennes de Qingdao et de Shenzhen. La diplomatie québécoise doit prendre "un virage plus économique", a insisté Mme Girault.

. Radio-Canada - Le gouvernement ira plus loin que Bouchard-Taylor en matière de laïcité
La Coalition avenir Québec (CAQ) entend imposer l’interdiction du port de signes religieux aux directeurs d’école et à tous les employés de l’État qui portent une arme. Tout indique que le gouvernement reprendra aussi une recommandation oubliée du rapport Bouchard-Taylor : l’interdiction de port de signes religieux pour le président et les vice-présidents de l’Assemblée nationale. Seraient donc touchés les constables spéciaux, qui assurent notamment la sécurité dans les palais de justice, ainsi que les gardes du corps, les agents correctionnels et les agents de protection de la faune, tous autorisés à porter une arme. Les contrôleurs routiers qui sont munis d’armes intermédiaires, comme des bâtons télescopiques et du poivre de cayenne, pourraient aussi devoir se conformer à la loi. Le gouvernement définira ainsi que le pouvoir de contrainte ou de coercition ne s’exerce pas seulement par les juges, les procureurs de la couronne ou les policiers. Le gouvernement de la CAQ, qui a promis d’interdire le port de signes religieux aux enseignants du primaire et du secondaire, irait plus loin en intégrant les directions d’école dans son projet de loi.

. Le Devoir - Les juges et l’apparence de neutralité religieuse
Le débat qui agite la mouvance antiraciste au Québec s’est focalisé sur l’acceptation ou pas des recommandations du rapport Bouchard-Taylor, qui recommande entre autres que les juges, les policières et les policiers soient tenus à un devoir de réserve en ce qui concerne leur apparence vestimentaire. Une partie des mouvements multiculturalistes analyse la situation en termes moraux dichotomiques (si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre la vertu) et en termes de racisme (si vous n’êtes pas contre toute restriction, vous êtes racistes). Cette façon réductrice d’aborder la question ne permet pas de comprendre pourquoi de nombreux musulmans et musulmanes appuient ces restrictions vestimentaires. Pour le comprendre, il faut considérer que certains signes religieux sont porteurs de significations qui reflètent leur genèse récente, indépendamment de celles, très diversifiées, que leur donnent ceux et celles qui choisissent de les arborer ici et maintenant. Un détour par le contexte d’origine qui les a produits est nécessaire.

. Le Figaro - Strasbourg : une marche pour l’abolition de la prostitution
Rosen Hicher, figure de la lutte anti-prostitution en France, a entamé à Strasbourg une "marche internationale" qui doit notamment la mener début avril à Mayence (Allemagne), où se tiendra un congrès international sur l’abolition de l’exploitation sexuelle. Partie en milieu de matinée du Conseil de l’Europe, vigie des droits de l’Homme en Europe, Rosen Hicher, une ancienne prostituée de 62 ans, était entourée d’une vingtaine de militants abolitionnistes, français et allemands, dont certains devaient faire une partie du chemin avec elle. Plusieurs d’entre eux portaient des pancartes indiquant "Prostitution : ni du sexe, ni du travail mais l’une des formes les plus radicales de l’exploitation sexuelle » ou encore « les vrais hommes n’achètent pas de femmes".

. TRADFEM - L’annulation de la subvention accordée à Vancouver Rape Relief démontre que le transactivisme constitue une attaque contre les femmes
Les conseillers municipaux de Vancouver ont voté la suppression du financement du plus ancien centre d’aide aux victimes de viol et maison de transition au Canada. Le Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter (VRRWS) recevait des fonds municipaux depuis plus de 10 ans. Le Conseil a décidé que la subvention ne sera pas renouvelée l’an prochain, à moins d’un changement de la position de l’organisme de maintenir un espace réservé aux femmes. Cette subvention, d’une valeur approximative de 30 000 $, sert à l’éducation et à la sensibilisation du public. L’action pour faire supprimer ces fonds a été pilotée par des transactivistes de la région, notamment Morgane Oger, vice-président du NPD de la Colombie-Britannique, qui a fait l’objet de nombreuses plaintes de la part de citoyennes, étant accusé de diffamation et de harcèlement de féministes par Internet. "Personne n’a pris la peine de nous inviter à expliquer notre position, nos pratiques, notre politique et nos services", a déclaré Madame Hilla Kerner.

. Le Devoir - Les plus pauvres privés de l’allocation canadienne pour enfant
L’Allocation canadienne pour enfant (ACE) du gouvernement fédéral a été instaurée par les libéraux de Justin Trudeau pour venir en aide aux familles. Et plus celles-ci sont pauvres, plus la somme qu’elles touchent est importante. Pourtant, des familles prestataires de l’aide sociale se la voient refuser parce que leurs enfants passent quelques jours par mois dans un centre jeunesse. Si un enfant est placé à la charge d’un organisme public, c’est cet organisme qui touche l’argent fédéral et pas les parents, quel que soit le nombre de jours par mois où l’enfant est placé. Pourtant, du côté de Québec, qui verse aussi des allocations pour les enfants, les choses se déroulent différemment. Retraite Québec continue de verser aux parents l’Allocation famille à laquelle ils ont droit lors du placement de leur enfant. Seule condition : ils doivent acquitter la contribution mensuelle exigée du centre jeunesse accueillant leur progéniture.

. Tarek Fatah - Les musulmans qui s’opposent aux mollahs ne sont pas ’islamophobes’
Le 27 janvier, des jihadistes musulmans ont bombardé une église catholique à Jolo, aux Philippines, tuant 20 chrétiens, mais cette attaque n’a guère provoqué de vagues. Pas de politiciens pleureurs, pas de veillées aux chandelles et pas de manifestation publique de musulmans au Canada dénonçant les terroristes jihadistes comme les Blancs ont dénoncé un nationaliste blanc. En fait, les islamistes d’Europe et d’Amérique du Nord ont profité de l’afflux de bonne volonté envers les musulmans pour cibler les musulmans qui critiquent l’islamisme. Des menaces de mort ont été lancées pour demander mon élimination, celle de mon ami Maajid Nawaz au Royaume-Uni, celle de l’imam Muhammad Tawhidi en Australie ainsi que celles de dizaines d’autres musulmans laïcs. Comme l’indique un rapport de 2017 sur "l’extrémisme islamiste violent", le terrorisme djihadiste a fait 84 000 morts. Au total, il y a eu 7 841 attaques – 21 par jour en moyenne – dans 48 pays. Ces chiffres devraient alarmer le premier ministre Justin Trudeau, le chef de l’opposition Andrew Scheer et Jagmeet Singh du NPD, mais tous trois ont repris le programme islamiste de légitimation du segment le plus régressif des musulmans au Canada, tout en abandonnant les musulmans qui ont résisté à la charia et à la doctrine du Jihad armé.

. Huffington Post - Après notre Grand Débat des Femmes, nous réclamons ces mesures
Alors que le Grand Débat National a pour perspective de refonder le contrat social, l’Alliance des femmes pour la démocratie, créée par Antoinette Fouque, a organisé un Grand Débat des Femmes réunissant des femmes venues de divers horizons sociaux, politiques et géographiques. À sa suite, une concertation engagée entre quelque 500 personnes a abouti à la formulation des mesures et propositions suivantes. Nous en demandons la mise en œuvre urgente car elles correspondent à des besoins majeurs des femmes et de la société dans son ensemble. Reconnaissance et valorisation du travail vital que les femmes apportent au pays et au monde ! L’égalité professionnelle doit enfin devenir une réalité ! Il faut un plan Marshall de lutte contre la pauvreté des femmes ! Respect pour les femmes, leur dignité et leur intégrité ! Pour une meilleure santé des femmes ! La lutte contre la pollution de la nature et le dérèglement climatique doit être une priorité absolue ! Pour une véritable parité. Renforcer le socle symbolique des droits des femmes. Pour une laïcité porteuse des droits des femmes.

. Le Devoir - Changer de genre sans changer de sexe
De plus en plus de personnes trans ont recours à la chirurgie de réassignation de genre au Québec depuis que cette opération est remboursée par l’État. Se retrouver sur la table d’opération n’est toutefois pas un passage obligé pour plusieurs de ces personnes qui souhaitent opérer une transition vers l’autre sexe. "C’est qu’il n’existe pas de trajectoire type pour faire sa transition", explique le Dr Richard Montoro, directeur du Centre d’orientation sexuelle de l’Université McGill (COSUM). Le recours à tel traitement ou à telle chirurgie demeure avant tout un choix personnel. Certains changeront simplement leur identité de genre à l’état civil et feront de l’hormonothérapie, d’autres ressentiront le besoin d’avoir diverses chirurgies esthétiques, d’autres iront jusqu’à la chirurgie génitale.

. Le Quotidien - Budget Girard : de l’argent contre les abus sexuels
Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) injecte 50 millions $ pour soutenir les victimes de violences sexuelles et 11 millions $ supplémentaires pour lutter contre l’exploitation des enfants sur Internet. La somme de 50 millions $ sur cinq ans permet d’appuyer financièrement le comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale annoncé lundi conjointement par la ministre de la Justice, Sonia Lebel, qui était accompagnée pour l’occasion d’une députée de chacun des partis représentés à l’Assemblée nationale. Le comité a pour mandat de proposer des solutions pour développer des mesures pour les victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale ou d’adapter les mesures existantes, dans le but de leur redonner confiance dans le système judiciaire.

. Les Inrocks - On a rencontré Gloria Steinem, l’icône féministe américaine
À 84 ans, cette activiste et journaliste est l’une des plus grandes voix féministes du monde. Une combattante itinérante. C’est comme ça que se définit Gloria Steinem, icône - parfois même qualifiée de “rock star”- féministe américaine. De sa lutte pour l’avortement, en passant par son combat pour l’égalité, à son enquête undercover auprès des Bunny du Playboy club de New York… L’écrivaine, journaliste, conférencière et militante publie ses mémoires. Ma vie sur la route. Mémoires d’une icône féministe (Ed. Harper Collins), un ouvrage aussi éclairant que bouleversant, révèle combien le voyage est une nécessité absolue pour le combat des droits des femmes. Outre-atlantique, elle est aussi une référence pour les figures féministes de la pop culture telles que Lena Dunham, Amy Schumer ou encore Emma Watson - qui d’ailleurs a signé la préface de la réédition de son ouvrage précédent Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes.

. Slate France - Sur Tinder un joli profil peut cacher un proxénète
La traite des êtres humains est loin de ressembler à l’idée qu’on s’en fait. À la recherche de l’âme sœur ou d’une relation sans attache, vous swipez sur Tinder et passez en revue des centaines de profils. Un soir, ça matche, et vous finissez par rencontrer quelqu’un qui vous invite à boire un verre. En un rien de temps, et parce que vous êtes en confiance, vous lui donnez votre numéro de téléphone de bonne grâce et partagez des informations personnelles, sans la moindre méfiance. Puis tout tourne au vinaigre et, sous la menace ou la contrainte, vous devenez le pion d’un trafic criminel bien ficelé. Si toutefois il vous restait encore quelques préjugés en la matière, le Gafi (Groupe d’action financière international) rappelle que l’esclavage moderne est l’un des marchés criminels les plus lucratifs au monde, puisqu’il génère 150 milliards de dollars de profits (environ 132 milliards d’euros). Pour faire fructifier ce sombre marché, les trafiquants n’hésitent pas à détourner certains outils du numérique.

. L’Actualité - Budget du Québec : ’Pas d’excuses !’
En parcourant les pages du document, on en vient rapidement à la conclusion que le nouveau gouvernement a les moyens de ses ambitions et que le ministre des Finances, Éric Girard, a répondu à toutes les demandes de ses collègues, qui ont de multiples programmes à mettre en place. Le premier budget d’un nouveau gouvernement donne le rythme à un mandat. Si un parti veut pouvoir se présenter devant l’électorat avec des réalisations concrètes dans quatre ans, il doit dès maintenant lancer ses réformes. C’est ce que ce budget fait, dans tous les domaines. Que ce soit en éducation, en santé, pour les aînés ou même en environnement, les dépenses bondissent. Les dépenses de programmes progressent de 5,8%. En oscillant à droite sur le plan identitaire, en affirmant son côté nationaliste en matière économique et en dépensant comme un gouvernement de centre gauche avec son budget, la CAQ occupe énormément d’espace au centre de l’échiquier politique, là où se trouve historiquement le Parti libéral et le Parti québécois. Aussi : "Le gouvernement Legault investit dans ses promesses".

. Le Devoir - Priorité aux aînés
Le premier budget de la Coalition avenir Québec (CAQ) en santé porte la signature de Marguerite Blais, avec l’accent mis sur les services aux aînés, à la maison comme en CHSLD. Le portefeuille de la Santé hérite de 801 millions de dollars en dépenses supplémentaires cette année, dont une bonne partie permettra d’améliorer les soins aux aînés. Sur cinq ans, c’est 4,9 milliards de plus qui sont au programme. À 5,4%, la hausse totale des investissements, en incluant les coûts de système, établit un record en dix ans. Cette année, l’impact se fera surtout sentir dans les soins à domicile. La CAQ avait promis d’y engager 200 millions pendant la campagne électorale, or elle met 80 millions de plus. Le gouvernement a aussi décidé de prioriser l’embauche d’infirmières et de préposés aux bénéficiaires (PAB) par une ponction de 215 millions dans les coffres de l’État. Finalement, les CHSLD jouiront en outre d’une attention particulière avec l’ajout de 900 lits, au coût de 70 millions.

. Le Soleil - Droit de la famille. J’me marie, j’me marie pas
Attention couples mariés, une réforme du droit de la famille ne vise pas uniquement les conjoints de fait. Les parents, qu’importe le type d’union, sont aussi interpellés par les consultations menées par la ministre de la Justice, Sonia LeBel. Oui, il est question de combler le vide juridique entourant l’union de fait. Mais, il est aussi envisagé de revoir le caractère contraignant du mariage. Celui-ci entraînerait toujours l’application de droits et d’obligations, mais des époux pourraient s’y soustraire d’un commun accord au moyen d’un contrat de mariage. En 2019, une réforme aurait surtout pour but de protéger les intérêts et le droit des enfants, que leurs parents soient mariés ou conjoints de fait lorsque prend fin leur union. Ce n’est plus le statut conjugal qui déterminerait si les parties composant un couple ont des obligations l’une envers l’autre, mais bien le fait d’avoir un enfant en commun.

. Lakay Press - L’histoire du mouvement féministe haïtien (Première partie)- AyiboPost
Cette série d’articles propose de retracer les différentes périodes qui ont marqué l’histoire du mouvement féministe haïtien, de 1934 à nos jours. Elle mettra l’accent sur les acquis historiques des luttes féministes qui sont incontournables dans la construction d’une démocratie haïtienne. Dans premier article, on va tenter de faire un survol historique du mouvement féministe haïtien dans ses débuts. Nous mettrons l’emphase sur l’héritage politique de la Ligue féminine et d’action sociale (LFAS) qui est le premier regroupement haïtien se réclamant du féminisme. Deux approches dominent l’histoire du mouvement féministe haïtien : l’une suppose que son origine remonte à l’époque coloniale où des groupes de femmes luttaient contre l’esclavage. De l’avis des tenant-e-s de cette approche, l’avortement, l’empoisonnement des colons (des pratiques largement orchestrées par les femmes pendant la colonisation) constituaient des formes de lutte à vocation féministe. L’autre approche considère la création de la Ligue féminine d’action sociale en 1934 comme point de départ du mouvement féministe haïtien.

. Le Devoir - Juripop. Une tournée du Québec pour aider les victimes d’agression sexuelle
Juripop lancera une caravane juridique qui sillonnera le Québec dès cet été pour offrir services et conseils aux victimes de harcèlement et d’agression sexuelle. Dans les jours suivant l’éclatement du mouvement de dénonciation #MoiAussi en octobre 2017, Juripop avait tenu une clinique juridique dans la métropole. C’est d’ailleurs à la suite de ces rencontres que l’entreprise d’économie sociale s’est fixé l’objectif de se rendre en région. "Notre objectif, c’est que ce ne soient pas seulement les Montréalais qui puissent avoir accès aux ressources. Il y a des besoins ailleurs et on veut pouvoir aider les gens qui ont été victimes de violences sexuelles, peu importe où ils se trouvent au Québec", explique Me Sophie Gagnon, directrice générale de Juripop.

. Huffington Post Québec - Crucifix : les évêques du Québec acceptent le retrait
Le tollé soulevé par le retrait du crucifix de la salle du conseil municipal, à Montréal, n’émeut pas les évêques du Québec. Dans un communiqué émis mercredi, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec dit respecter la décision de l’administration Plante. « Ce sont les membres du conseil de ville qui en 1937 avaient décidé d’accrocher le crucifix dans la salle du conseil en guise de rappel du serment qu’ils avaient prononcé au début de leur mandat. Il revient aux élus d’aujourd’hui de décider ce qu’ils en feront. L’Assemblée respecte donc leur décision », lit-on dans le communiqué. Le crucifix, installé en 1937, sera retiré dans deux mois avec le début des travaux de rénovation à l’hôtel de ville. Il ne sera pas réinstallé lorsque les élus reprendront leur place au 275, rue Notre-Dame Est. Il se trouvera plutôt dans un nouvel espace muséal. Aussi : À l’Assemblée nationale du Québec - "La laïcité contre le crucifix ?"

. France Culture - Troc de bébés et ventre des femmes : le Parti populaire espagnol dans les pas de Franco
Le marché que la droite espagnole entend proposer aux migrantes arrêtées alors qu’elles sont en situation irrégulière a quelque chose de surréaliste : leur bébé contre une clémence provisoire de la police. L’idée s’enracine dans une pure tradition franquiste : celle des bébés volés, longtemps taboue. En Espagne, le parti conservateur, Parti populaire, pousse un projet de loi visant à retarder l’expulsion de migrantes enceintes en échange de leurs bébés. Concrètement, les femmes seraient toujours expulsables après leur accouchement, mais elles obtiendraient ainsi la garantie de pouvoir accoucher sur le sol européen, et d’y rester jusqu’à la naissance. Sitôt l’enfant né et cédé à l’adoption, elles redeviendraient en revanche expulsables. Officiellement, le Parti populaire assure avoir ainsi trouvé la parade contre l’importante chute de la natalité en Espagne. Sous la rafale de critiques, le parti a relativisé son initiative, assurant qu’il s’agissait avant tout de garantir aux femmes un accouchement et une adoption confidentiels y compris quand elles sont en situation illégale.

. Radio-Canada - Qualifiées pour la finale, des hockeyeuses doivent céder leur place à une équipe masculine
L’équipe féminine de hockey Les Rafales a réussi à se qualifier pour la finale régionale dans la catégorie pee-wee C masculin, mais Hockey Mauricie a décidé que les joueuses ne pourront pas y participer. C’est plutôt l’équipe de garçons qu’elles ont pourtant éliminée en demi-finales qui sera de la finale régionale, le week-end prochain. C’est ainsi que le règlement est fait. L’équipe, qui joue au sein d’une catégorie masculine, est composée de hockeyeuses d’un peu partout en Mauricie et a connu une très bonne saison. Le gagnant de la finale obtient normalement un laissez-passer pour les championnats interrégionaux. Par contre, les filles ne peuvent participer aux championnats interrégionaux dans cette catégorie, réservée aux garçons. La mère d’une joueuse des Rafales, Nathalie Houle, se désole de la tournure des événements : "Mon constat est qu’il est facile de permettre aux filles de faire et de finir leur saison avec des garçons pourvu qu’elles ne gagnent pas." Si on pouvait parler enfin simplement de jouer au hockey, d’arrêter de dire que ce sont des garçons ou des filles, alors que ce sont des équipes de hockey, des jeunes", a déclaré Danièle Sauvageau, directrice générale de l’équipe de hockey féminin des Carabins de l’Université de Montréal.

. Le Devoir - Budget fédéral 2019 - Des milliards à gauche et à droite
Ce budget injecte des milliards dans tous les secteurs susceptibles d’offrir des angles d’attaque aux adversaires du Parti libéral, en logement et en assurance médicaments pour parer le NPD et dans le contrôle des frontières pour neutraliser les conservateurs. Le ministre des Finances, Bill Morneau, s’est défendu d’acheter les électeurs à six mois du début de la campagne électorale. Pour séduire les électeurs de gauche, et couper l’herbe sous le pied des troupes néodémocrates de Jagmeet Singh, les libéraux s’attaquent aux problèmes d’accès à la propriété. Toujours pour neutraliser leur gauche, les libéraux vont de l’avant avec leur intention d’instaurer un programme national d’assurance médicaments. Les troupes de Justin Trudeau ont aussi pensé à leur droite. Le budget 2019 annonce une somme de 1,18 milliard de dollars pour les cinq prochaines années afin de répondre à l’afflux de migrants irréguliers. La somme servira à renforcer la frontière de manière générale. Lire aussi : "Budget fédéral : les organismes régionaux de l’Estrie restent sur leur faim".

. E-RSE - Femmes au pouvoir : un appel lancé à l’ONU par 15 femmes influentes
La 63ème session de la Commission de la Condition de la Femme (CSW63) de l’ONU, avec pour thème prioritaire les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles, s’est ouverte le 12 mars dernier, au siège de l’ONU à New York. Quinze femmes, leaders dans le monde politique – parmi lesquelles figure entre autres cinq cheffes d’États et de gouvernement, la cheffe de la diplomatie européenne, la Présidente de l’Assemblée générale de l’ONU et sa vice-présidente – ont appelé leurs homologues masculins à en faire davantage pour permettre aux femmes de prendre part aux décisions mondiales. "Il n’y aura pas de plus grand bond en avant pour l’humanité que la réalisation d’une véritable égalité pour les femmes et la reconnaissance véritable de leur potentiel, de leur valeur et de leur force", ont-elles déclaré. Cet appel résulte du constat que les progrès en matière d’accès des femmes aux postes à responsabilités, tant dans le domaine public que privé, sont peu satisfaisants. L’appel "Femmes au pouvoir – un appel à agir" liste huit mesures destinées à renforcer l’égalité homme-femme au sein des hautes fonctions publiques et privées.

. L’Actualité - Banales et extraordinaires
Les femmes, au Québec, se VOIENT maintenant collectivement comme les égales des hommes. Cette perception est à quelques encablures en avance sur les faits. Car il reste du travail à faire. Sur le plan économique, afin que les salaires féminins rejoignent ceux des hommes. Sur le front des relations interpersonnelles et familiales, où la charge mentale est injustement distribuée, et dans la vie politique, qui est un symbole de la place des femmes dans l’espace public en démocratie. Nous sortons, au Québec, d’une dynamique paralysante. Nous avons l’occasion d’écrire une nouvelle page de notre récit national et social. Et les femmes en seront coauteures. Dans ce vent qui souffle en faveur de la nécessaire diversité des voix, la première en importance est la voix paritaire des femmes, de toutes les femmes.

. BBC News Afrique - Vaincre les clichés sur les femmes africaines
La Fondatrice de l’agence Onyx Consulting, Mathilde Lafarge, basée à Paris, veut montrer une autre image des femmes africaines, loin des stéréotypes. "Je veux changer cette perception en montrant une image de la femme entrepreneur, de la femme chef d’entreprise, de la femme forte économiquement", affirme Mathilde Lafarge. Pour joindre l’acte à la parole, elle porte le projet Femmes d’Afrique en Action (FAA), dont la saison 1 est diffusée sur TV5 durant le mois de mars, une opportunité pour elle de dresser trente-et-un portraits de femmes africaines d’action, à haut potentiel, entrepreneures et influentes qui impactent sur leur environnement. Ces femmes, elle les trouve aux quatre coins de l’Afrique (mais pas que). Du nord au sud, d’est en ouest et elles sont actives dans plusieurs domaines : la banque, les énergies renouvelables, l’agri-business, la publicité, l’art et le design, les sciences et la recherche, le digital, etc.—

. Le Devoir - Québec met sur pied un comité pour accompagner les victimes d’agressions sexuelles
Québec vient de mettre sur pied un comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale — un comité qui aura un an pour proposer des solutions pour notamment redonner confiance dans le système judiciaire. Le comité aura pour mandat de proposer des solutions pour développer des mesures pour les victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale ou d’adapter les mesures existantes, dans le but de leur redonner confiance dans le système judiciaire. Y siégeront notamment Patricia Tulasne, membre des Courageuses, Elizabeth Corte, ex-juge en chef à la Cour du Québec, Michel Dorais, chercheur et professeur en criminologie à l’Université Laval, Hélène Cadrin, spécialiste en matière de violence conjugale, Sylvain Guertin, enquêteur spécialisé en matière d’agressions sexuelles, ainsi que des représentantes des CALACS et CAVAC — des organismes qui viennent justement en aide à ces victimes. Des groupes présents sur place disaient croire qu’un financement accru des organismes qui font justement de l’accompagnement des victimes paraît inévitable.

. TRADFEM - Ce sexe qui n’a plus de nom
Dans une lettre adressée aux Nations Unies, le gouvernement britannique a récemment recommandé de cesser d’utiliser le terme "femmes enceintes" et de le remplacer par "personnes enceintes", la raison étant que le mot "femmes" pourrait s’avérer offensant puisqu’il exclut les hommes enceints. Et personne ne voudrait offenser qui que ce soit, n’est-ce pas ? Nous cessons donc d’utiliser le mot "femme", car il est jugé insuffisamment inclusif, voire discriminatoire. Or, quiconque souscrit aux principes d’inclusion s’aperçoit rapidement que ceux-ci viennent de pair avec une nouvelle définition de ce qu’est le sexe. Selon cette définition, qui commence à gagner du terrain sans avoir fait l’objet de réelles discussions, le sexe d’une personne ne résiderait pas dans son corps, mais dans sa tête. Mais comment nommer la moitié de l’humanité qui est née avec une paire de chromosomes X et qui a en commun le fait d’avoir une poitrine, un vagin, des menstruations et qui peut (habituellement) tomber enceinte ? Comment nommer ce groupe de personnes qui sont plus à risque de subir un avortement, de voir leurs organes génitaux mutilés, d’être privées de scolarité, violées, mariées alors qu’elles ne sont que des enfants et agressées sous leur propre toit, d’être payées un salaire inférieur, d’être victimes de harcèlement sexuel et de discrimination sur le marché du travail – comment devrions-nous appeler ces personnes ? Ne méritent-elles pas d’avoir un nom qui leur appartienne en propre ?

. Deboutte à boutte - Giselle, 15 ans, trompée, manipulée…
Le ballet Giselle… Aimer "à la folie", ou manipulation psycho-affective d’une mineure ? Dans le cadre de leur saison "ode à la femme" ("Ode à la femme", mon œil), les Grands Ballets canadiens de Montréal nous proposent un "chef-d’œuvre classique intemporel", "l’apothéose du ballet romantique", oui, vous l’aurez compris, un autre classique sexiste imbuvable, obsolète et désuet : Giselle. Aimer "à la folie", ou manipulation psycho-affective d’une mineure. Créé en 1841 par le fameux boys club de l’Opéra de Paris de l’époque (Marius Petipa et son petit groupe), le ballet Giselle reçut alors des critiques dithyrambiques, la danseuse étoile, Carlotta Grisi, qui y tenait le rôle principal, brillait par sa grâce et sa légèreté. "Âgée de quinze ans, Giselle était la plus jolie fille du village. Sa beauté égalait sa grâce et tous les villageois l’adoraient." (D’entrée de jeu, on comprend tout de suite où commencent les rêves et les fantasmes de poètes, la jeune fille étant mineure, mais poursuivons…) "Intemporel", ce ballet, messieurs ? Vraiment ? Même au 21ième siècle ? Même depuis le mouvement MeToo/Moiaussi ? "L’apothéose du ballet romantique" ? Le "ballet parfait" ? Pour qui, au juste ? Les boys clubs de ce monde ?

. The Conversation - Femmes en sciences : il faut un effort mondial, dit une chercheure
Marie Curie, Rita Levi-Montalcini, Brenda Milner, Martha Salcudean, Julie Payette, Halle Tanner Dillon Johnson… Ces noms vous disent quelque chose ? Ce sont des femmes dont le travail de pionnières a joué un rôle de premier plan dans la lutte contre le cancer, les découvertes marquantes concernant la manière dont vivent et meurent les cellules cérébrales et le dévoilement des secrets de la mémoire humaine. Elles sont des leaders de l’innovation en génie mécanique et en exploration spatiale. Elles ont été parmi les premières femmes dans leurs classes en médecine à aller offrir des soins de santé aux pauvres, défavorisés et déshérités. Des femmes autour du monde ont tenté de suivre leurs exemples. De plusieurs façons, elles y sont arrivées. Elles représentent désormais la majorité des jeunes diplômés universitaires. Mais elles sont encore sous-représentées à maints égards en sciences, technologie, génie, mathématiques (STGM) et en informatique.

. La Gazette des femmes - Nouveaux médias : place aux femmes et au féminisme !
Il n’y a pas que du mauvais en ligne. À preuve : les nouveaux médias ont contribué à améliorer la visibilité des femmes et du féminisme. Comment ? En faisant rayonner, sur des plateformes comme les réseaux sociaux et les blogues, des réalisations féminines, des initiatives féministes et des idées égalitaires. Des contenus qui peinaient à trouver écho dans les médias traditionnels jusqu’à tout récemment. Pour ce tout premier dossier mensuel, nous nous sommes amusées à pousser ce constat un peu plus loin en posant le regard sur quatre tendances médiatiques en ligne : le marketing d’influence, les réseaux sociaux, la webdiffusion de séries et les applications pour appareils mobiles. Notre défi : repérer des espaces où les femmes se réalisent professionnellement et où les contenus féministes se démocratisent. Voici donc, en quatre textes, le résultat de notre humble quête. Parce que la révolution numérique et médiatique doit se faire avec les femmes, et entre autres pour elles ! (Du moins, on se le souhaite…)

. Le Devoir - Festival Regard : des histoires, leurs histoires
Saisissant programme de courts métrages #MeToo, présenté au Festival Regard. Au dire des organisateurs, l’inclusion de cette thématique se voulait un rappel, d’une part, que tout n’est pas fini, et, d’autre part, que de jeunes cinéastes femmes, mais hommes également, sont interpellées par le phénomène. On précise avoir conçu ce programme comme "un regard réaliste, mais aussi empreint d’espoir. L’espoir, c’est l’union ; c’est l’évolution. C’est une société qui se parle et qui s’écoute. Qui sort du déni." En tout, six courts ont été retenus, ceux-ci en provenance d’Haïti, de Pologne, des États-Unis, d’ici… Prenez Corka, de la réalisatrice polonaise Katsiaryna Mara Tamkovich. On y suit un père qui soutient sa fille adolescente et tente d’obtenir justice pour elle après qu’elle eut été violée à une fête.

. Médiapart - Pourquoi il est urgent de sauver Nasrin Sotoudeh
La condamnation de l’avocate et militante des droits humains iranienne Nasrin Sotoudeh est d’une brutalité sans précédent. À l’heure où l’Iran vient d’être nommé à la commission des droits des femmes à l’ ONU, aux côtés de l’Arabie Saoudite, son destin ne concerne pas uniquement les citoyennes de l’Iran mais l’avenir des femmes du monde entier. Le lendemain de la condamnation, les Nations Unies annonçaient la participation de l’Iran à Commission pour la condition des femmes, instance chargée de juger les violations contre les droits des femmes. L’Iran siège désormais aux côtés de l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, le Qatar et le Koweït qui forment le bloc idéologiquement le plus fort parmi les 45 membres. Peut-on voir dans la condamnation de Nasrin Sotoudeh, la prémonition du devenir des droits de la moitié de la population de la planète sous l’égide de ce groupe de travail bien particulier ? Des gouvernements populistes de droite en Europe de l’Ouest et de l’Est, tout comme en Amérique du Nord et du Sud se sont attaqués aux droits de base des femmes que l’on croyait longtemps acquis. Il en est de même dans de nombreux pays musulmans régis par des gouvernements islamistes.

. The Conversation - L’égalité hommes-femmes comme source de performance économique : la preuve par les écoles de management
Le business case (étude de rentabilisation) est un outil de management qui vise à mesurer l’impact économique d’un projet, d’une stratégie ou d’une politique pour une organisation. Appliqué au marché mondial de l’enseignement supérieur en management, il prouve que les acteurs ayant mis en place des politiques de réduction des inégalités hommes-femmes dans la composition de leurs promotions d’étudiants ont tendance à être plus performants que les autres. Dans la pratique, les écoles de management actrices de la promotion de l’égalité des sexes récoltent en effet un certain nombre de bénéfices en termes financiers et d’image.

. Les Échos - Des étudiantes-entrepreneuses racontent le sexisme ordinaire
"On les prend pour des connes" ou "les filles, il faut coucher"... Les témoignages des jeunes entrepreneuses sont consternants. Elles sont 30% d’étudiantes-entrepreneuses seulement, loin de l’objectif de parité ! Un écart expliqué par la peur de l’échec dans un monde gangrené par les stéréotypes de genre. "Je ne vous explique pas, vous n’allez pas comprendre." Combien de fois Lamia Mialet, cofondatrice et présidente de Cozyair, un système de monitoring de la qualité de l’air dans les bâtiments, a-t-elle entendu cette phrase de la part de ses collègues masculins ? Souvent, bien trop souvent !

. Le Soleil - Ils et elles ont marché pour le climat
Marguerite Théberge, 13 ans, en secondaire 1, trouvait important d’être présente à la manifestation contre les changements climatiques. "Plus tard, c’est nous qui allons vivre avec les décisions des gouvernements. C’est important de dire qu’on est là." Elle demande au gouvernement de prendre en compte que la planète a besoin d’aide. "Il faut faire des changements, parce qu’en ce moment ça ne va pas bien." Sur sa pancarte, elle avait marqué "Terrien sans terre, t’es rien" pour rappeler aux gens que sans la planète Terre, les humains ne peuvent pas exister. Pour sauvegarder la planète, Marguerite a décidé d’arrêter de manger de la viande. Avec ses parents, elle composte et recycle.

. Xinhua - Un ministre sur cinq est une femme d’après la nouvelle Carte des femmes de l’ONU
La participation des femmes aux prises de décisions politiques continue d’augmenter lentement, avec de légères améliorations depuis 2017, selon les données figurant dans l’édition 2019 de la carte biennale des femmes en politique de l’Union interparlementaire (UIP) et ONU-Femmes, publiée en marge de la 63ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW) au siège de l’ONU à New York. Cette carte, qui établit le classement mondial des femmes dans les organes exécutifs et au Parlement au 1er janvier 2019, montre que la part de femmes ministres a atteint 20,7% (812 sur 3.922), ce qui représente 2,4 points de pourcentage de plus par rapport à 2017 et la part la plus élevée jamais connue. Toutefois, la représentation des femmes aux postes de décision au plus haut niveau a baissé.

. Slate France - Pour comprendre le harcèlement, il faut se pencher sur les avantages qu’il procure
Dans un sens le plus général possible, le harcèlement est une forme d’agression reposant sur un déséquilibre de pouvoir par lequel un ou plusieurs individus relativement puissants vont nuire de façon répétée et intentionnelle à une, un ou plusieurs autres relativement impuissants. Le harcèlement fait l’objet de recherches scientifiques depuis plus de quarante ans et il est aujourd’hui possible d’affirmer qu’il existe dans toutes les sociétés, cultures et époques ayant été étudiées et que son pic de fréquence est situé aux alentours de 14 ans. À cet âge-là, chaque année dans le monde, entre 10 et 60% des adolescentes et adolescents sont touchés, qu’ils soient harcelés ou harceleurs (position qui peut évidemment fluctuer).

. Le Devoir - "Trafic" : jeunes filles à vendre
Des proxénètes qui touchent plus à exploiter des mineures qu’à vendre de la drogue, des adolescentes de 15 ans livrées au trafic humain dans des motels miteux : tout cela pour répondre à la demande croissante de clients, avides de filles de plus en plus jeunes… Ce portrait glaçant, livré par la réalisatrice Catherine Proulx et la productrice Karine Dubois, n’est pas un mauvais scénario de film, mais l’écho d’une réalité brutale vécue au quotidien, notamment en périphérie de Montréal et de Québec, broyant au passage la vie de centaines de jeunes femmes. "Ce qui est affolant, c’est qu’il n’y a pas de profil type, c’est monsieur Tout-le-Monde. Ce ne sont pas des pédophiles, ce sont des hommes pour qui l’idéal de beauté est un corps d’adolescente", se désole Catherine Proulx. jeune ou pas, audio ou vidéo, la série ira toucher un point sensible chez tous les publics, estiment les deux complices. "Quand on réalise que le client, c’est un peu n’importe qui, pas des délinquants ou des fous, on se dit qu’il y a un déni généralisé, que c’est un problème social. Ça se passe partout autour de nous", enchaîne Catherine Proulx.

. Les Carnets de Nadia Geerts - Tout est politique (sauf le voile)
Cela semble donc une évidence pour beaucoup : la grammaire est politique, de même que les menstruations sont politiques. Mais le voile, non. Le voile, c’est un choix personnel, et rien que ça. Or, si l’exemple de l’Iran nous apprend quelque chose, c’est bien que voiler les femmes EST un projet politique. Et il est trop facile, vraiment, de rétorquer que "c’est loin d’ici" et qu’ici c’est tout différent, quand on voit le nombre de productions, sur internet et ailleurs, consacrées à la promotion du voile comme accessoire indispensable de l’islamité féminine. Car oui, décidément, le voile est politique. Parce que la question du corps des femmes est politique. Parce que la question de la place de la religion dans la cité l’est tout autant. Ceux qui disent aux femmes ce qu’elles doivent porter, ce sont les mollah, les imams, les "savants de l’islam" et autres prédicateurs qui craignent par-dessus tout la liberté des femmes comme Nasrin Sotoudeh et toutes ces courageuses anonymes qui leur font un roboratif pied de nez en brandissant leurs voiles au bout d’un bâton ou en y mettant le feu.

. Le Devoir - Arabie saoudite : ouverture du procès des dix militantes des droits des femmes
Le procès de dix militantes saoudiennes de la cause des femmes s’est ouvert mercredi devant un tribunal pénal de Riyad, braquant une nouvelle fois les projecteurs sur la situation des droits de la personne dans ce pays ultraconservateur du Golfe. M. Sayari n’a pas précisé les charges qui pesaient contre les dix militantes. Selon l’ONG ALQST, basée à Londres, les femmes sont sous le coup de la loi contre la cybercriminalité et sont accusées d’avoir contacté des "entités hostiles", parmi lesquelles des organisations luttant pour les droits de la personne. "Les autorités considèrent désormais la défense des droits des femmes comme un crime, ce qui constitue une escalade dangereuse dans la répression de l’activisme en faveur des droits de la personne".

. 50/50 Magazine - Festival Femmes en cinéma pour la visibilité des femmes réalisatrices
Le Festival Femmes en Cinéma a été créé en 2017 par Florence Bebon, qui en est la directrice, pour donner un espace donc une visibilité aux femmes réalisatrices. En 2019, les réalisatrices sont toujours des artistes qui montrent des portraits de femmes non assujetties aux hommes. Pour la soirée exceptionnelle du festival, Hanna Schygulla nous livre ses observations et réflexions sur la place des femmes en cinéma. Est-ce que vous auriez aimé avoir un festival femmes en cinéma au début de votre carrière ? Quelle est l’importance d’un tel festival ? Il n’y avait pas assez de femmes pour y penser, c’est seulement venu dans les derniers 20 ou 30 ans, spécialement en Allemagne. En France il n’y a pas tellement d’autrices de cinéma. Mais il y a la reine Agnès Varda. Elle est un exemple de créativité et c’est une femme qui fait tout à fait ce qu’elle a envie de faire sans chercher à plaire, et elle plaît ! Elle se développe encore comme artiste, alors ça c’est un phare. Mais en Allemagne il y a eu l’initiative Pro Quote Film que j’ai évidemment signé, qui réclame plus d’équité dans le cinéma.

. TRADFEM - Une Déclaration sur les droits des femmes fondés sur le sexe officiellement lancée à New York demain, le 15 mars
La Déclaration décrit les lois et politiques internationales actuelles sur les droits des femmes et la façon dont elles sont menacées par les organisations qui tentent de changer la définition de ce qu’est une femme. Elle réaffirme les droits existants des femmes et suggère des moyens que les États pourraient mettre en œuvre pour les promouvoir et les protéger. Elle a été rédigée avec la participation de femmes à l’échelle internationale. Lancée en mars 2019, la Déclaration appelle clairement les responsables des lois et des politiques à conserver la définition biologique de la femme fondée sur le sexe. Les droits des femmes, énoncés dans la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) de 1979 et dans des accords internationaux ultérieurs, sont fondés sur notre sexe, défini par l’ONU comme "les caractéristiques physiques et biologiques qui différencient hommes et femmes".

. Radio-Canada - Iran. 10 ans de prison de plus pour Nasrin Sotoudeh, avocate et militante des droits de la personne
L’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, célèbre militante des droits de la personne qui purge une peine de prison de 5 ans, a été condamnée à 10 années d’emprisonnement supplémentaires et 148 coups de fouet, a-t-on appris mardi auprès de son mari, Reza Khandan. Elle a été condamnée à 10 ans pour "incitation à la débauche", a indiqué M. Khandan à l’AFP. Il a précisé que son épouse était poursuivie pour sept chefs d’accusation et qu’elle a été condamnée au total à 33 années de prison. À cela s’ajoute, selon lui, une condamnation à 148 coups de fouet liée notamment au fait que Mme Sotoudeh s’était présentée au tribunal par le passé sans le voile islamique obligatoire pour les femmes dans l’espace public. Elle a aussi défendu plusieurs femmes arrêtées entre décembre 2017 et janvier 2018 pour avoir enlevé leur foulard en public afin de protester contre l’obligation faite aux femmes de porter le voile dans l’espace public. Pétition à signer pour demander sa libération.

. France TV Info - Violences conjugales : trois mois après, malgré les promesses de Marlène Schiappa, la vie d’Aïda n’a pas changé
L’histoire d’Aïda avait choqué et fait la une des médias en janvier. Paraplégique depuis qu’elle a été défenestrée à l’âge de 25 ans par son compagnon violent, en 2013, la jeune femme n’a été que partiellement indemnisée du lourd préjudice subi, les instances compétentes ayant estimé qu’elle avait eu, dans cette affaire, un "comportement à risque" en retournant passer la nuit chez elle, après une première dispute conjugale. "Non une femme n’est jamais responsable des violences subies", avait écrit sur Twitter la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, en janvier dernier. Indignée par le traitement infligé à Aïda, une femme devenue paraplégique après avoir été défenestrée par son compagnon, Marlène Schiappa s’était dite "prête à intervenir personnellement dans ce dossier". Mais trois mois plus tard, les mots n’ont pas été suivis d’effet.

. RFI - Le monde est à elles : histoires d’aventurières
Pendant des siècles, des millénaires, la seule aventure que l’on concédait bien souvent aux femmes, c’était celle du cœur. L’aventure, le voyage à travers les chemins du monde était une affaire d’hommes et de pantalon. La place d’une femme était à la maison qui, telle Pénélope, toute à son ouvrage, attend sagement le retour d’Ulysse parti braver les mers et les dangers. Et puis, au XIXème siècle, des Occidentales, longtemps réduites au statut de courtisanes ou de femmes d’intérieur, se sont lancées dans "le Grand Dehors", à l’extérieur. L’histoire et les écrits de ces pionnières, exploratrices, géographes, ethnologues, écrivaines ou journalistes sont encore aujourd’hui largement méconnus. On a décidé de mettre en lumière les destins singuliers, souvent tombés dans l’oubli, de ces grandes voyageuses qui, sans attendre le droit de vote ou de porter un pantalon, ont décidé de partir et d’écrire.

. Le Devoir - Le statut des femmes au coeur du changement en Algérie
Ces manifestations populaires, grandioses, joyeuses et pacifiques, d’un bout à l’autre de l’Algérie ainsi que dans les diasporas sont porteuses d’un immense espoir. L’histoire, qui se remet en marche malgré une mémoire endolorie qui aurait refroidi les esprits les plus combatifs, nous rappelle un principe fondamental de la condition humaine : rien n’est écrit d’avance. Expression que l’on peut aisément compléter par une autre : tout reste à faire. Surtout pour les femmes. Écartelées entre deux statuts : l’un défini par la Constitution faisant d’elles les égales des hommes et l’autre par le Code de la famille (1984) les plaçant sous la tutelle du père et du mari. Il y a dans ce rapport aux femmes toutes les ambiguïtés de l’Algérie.

. La Gazette des femmes - Pour en finir avec la culture du viol
Suzanne Zaccour étudie en droit à l’Université d’Oxford, et sa thèse de doctorat porte sur les agressions sexuelles. Elle en fait aussi le sujet de son récent livre La fabrique du viol. L’essayiste y décrit la culture dans laquelle s’érigent et s’entretiennent les comportements ainsi que les stéréotypes qui favorisent les agressions sexuelles tout comme l’impunité. Vous faites votre thèse sur le viol. Pourquoi écrire en plus un livre grand public sur le sujet ? "J’ai beaucoup écrit à propos des violences sexuelles sur mon blogue De colère et d’espoir, et ça fait longtemps que j’y réfléchis. Mais avec le mouvement #MoiAussi, j’ai pensé qu’il était pertinent de faire une synthèse. En fait, je souhaitais que ce soit comme un guide : parler de tous les sujets qui y sont liés, les tabous, les mythes, donner des conseils sur les mots à employer, et sortir des lieux communs. Je voulais également pousser l’analyse, même si c’est inconfortable. Parler de la culture du viol, ce n’est confortable pour personne. Mais il faut la décortiquer pour la comprendre."

. Festival international des films de femmes - Festival de Films de Femmes du 22 au 30 mars à Créteil
L’an dernier nous avions lancé le slogan : "La colère en partage". Cette année nous pourrions y ajouter "Vive le mixage !" et insister sur le fait que notre monde est bouleversé par le grand mixage/métissage de nos sociétés. Cette 41e édition est l’occasion pour notre Festival de réunir des femmes cinéastes dont la vocation est de donner à voir, à entendre, à partager… Qu’elles soient réalisatrices de fiction, de documentaires, de courts métrages, elles savent nous emporter dans leur sillage vers des sentiments et des points de vue collectifs et pacifiques. Alors partageons le plaisir d’ être ensemble, toutes et tous ensemble ! Donnons aux images la force et la magie de nous porter et de réveiller nos consciences. Téléchargez le programme.

. Éditions du remue-ménage - La CORPS féministe. Corps accord. Guide de sexualité positive
Premier tome de l’adaptation québécoise du classique Our Bodies, Ourselves, d’abord publié en 1971, maintes fois réédité, traduit en 34 langues et vendu à plus de 4 millions d’exemplaires. En quoi consiste la notion de consentement enthousiaste ? De quelles façons se vit le plaisir sexuel, seule ou avec des partenaires ? Comment conjuguer désir et handicap ou maladie chronique ? Et comment la société et la culture influencent-elles l’expérience de la sexualité ? Des questions fondamentales qui se retrouvent bien souvent sans réponse, à une époque où on en aurait tant besoin pour faire des choix éclairés. Corps accord vient rompre le cycle de l’ignorance. Accessible, décomplexé et inclusif, cet ouvrage est la première adaptation québécoise du classique Our Bodies, Ourselves, véritable encyclopédie qui a révolutionné le domaine de la santé de femmes en alliant des témoignages sur leur sexualité, des points de vue féministes diversifiés et des données scientifiques.

. Le Devoir - L’heure de la parité a-t-elle sonné à Ottawa ?
"Le Devoir" relance la Vigie parité, un projet qui durera jusqu’au début de la campagne électorale. Il mesurera régulièrement le pourcentage de candidates investies dans chaque parti en vue des prochaines élections. Le cabinet 50-50 de Justin Trudeau donne peut-être l’image d’un Canada qui aurait atteint la parité politique. Sauf que la réalité des chiffres indique autre chose : avec un quart des parlementaires qui sont des femmes au gouvernement fédéral, le pays se situe au 63e rang mondial en la matière. La campagne électorale qui se profile permettra-t-elle au Canada de suivre l’exemple tracé par le Québec l’automne dernier ? Au fédéral, les élections de 2015 ont mené à l’élection de 26% de femmes, alors que le bassin de candidats des quatre grands partis (libéraux, conservateurs, néodémocrates et verts) était composé d’exactement un tiers de femmes. Lire aussi : "La chemise rose".

. ONFR - Dix faits sur la représentation des femmes en politique ontarienne
49 députées. C’est le nombre de femmes qui siègent actuellement sur les bancs de l’Assemblée législative de l’Ontario, l’équivalent de 39,5% de la composition de Queen’s Park. Un chiffre en hausse, puisqu’avant les élections de juin 2018, elles n’étaient que 35%. À titre de comparaison, l’Assemblée nationale du Québec est composée de 42% de femmes. Des quatre partis présents à Queen’s Park, le Nouveau Parti démocratique est le plus féminisé si l’on se fie aux chiffres. Au total, 20 des 40 élus du parti sont des femmes. Avec Andrea Horwath, la formation politique est aussi la seule à avoir une femme à sa tête. Lors des élections du printemps dernier, les femmes représentaient 56% des candidats du parti.

. Entre les lignes entre les mots - Ce qu’est le modèle nordique : mythes et réalité
Les mythes au sujet de la loi suédoise vont de : "Maintenant, le sexe est illégal en Suède, on ne peut plus avoir de rapports sexuels, regardez ce qui est arrivé à Julian Assange, vous êtes toutes des folles" à "non, ça ne marche pas, vous avez juste une énorme prostitution clandestine à la place". Les réactions vont de : "Vous persécutez les femmes prostituées en Suède" à "si vous arrivez à l’aéroport en Suède avec des préservatifs, vous êtes refoulés". J’ai entendu toutes ces rumeurs absurdes pendant des années. Certains de ces mythes ont malheureusement infiltré les rapports d’Amnesty international (et ceux de la Chambre des communes) et je trouve cela très amusant, parce que la plupart des personnes qu’ils citent ne parlent pas le Suédois. Alors d’où tirent-ils leur information ? Quand vous essayez d’identifier la source de ces rumeurs, vous finissez par tomber sur un site internet qui prétend avoir interviewé douze femmes qui disent toutes que leur vie est plus dangereuse à cause de cette loi.

. Slate France - Michael Jackson et R. Kelly ont-ils agressé des enfants parce qu’ils ont été agressés enfants ?
Même s’il est vrai que les victimes de violences pendant l’enfance encourent un risque relativement plus élevé de commettre des crimes, notamment des agressions sexuelles, les chiffres les plus importants sont ceux qui sont restés dans l’ombre. Le risque absolu qu’une victime de pédophilie devienne un criminel sexuel est très, très bas. L’étude australienne, par exemple, a trouvé que parmi les criminels sexuels masculins, 96% n’avaient aucun passif de victime sexuelle connu. Plus des quatre cinquièmes n’avaient officiellement jamais été victimes de rien. À la lumière de ces statistiques, il vaut la peine de se demander pourquoi nous donnons tant de crédibilité à l’explication par le "cycle de la violence". Peut-être est-il plus rassurant de se dire que la cruauté est un phénomène prévisible, et qu’un phénomène aussi dérangeant que le mauvais traitement d’un enfant pourrait être circonscrit et contenu, capturé dans une sorte de schéma dont il ne sortirait pas. Mais en science, les nuances et les mises en garde sont trop nombreuses pour qu’une explication aussi simpliste puisse être acceptable.

. The Conversation - Pourquoi les filles ont délaissé l’informatique
Dans les années 1980, les femmes, pourtant pionnières dans le secteur, se sont peu à peu retirées du marché de l’emploi informatique. Mais pas d’elles-mêmes. Quels éléments déclencheurs peut-on identifier ? La charnière se situe dans les années 1980, d’abord autour de modalités de recrutement. Pour filtrer la multitude de candidatures qui lui parviennent, une société américaine définit alors le profil psychologique "du bon programmeur". Elle se base sur un échantillon d’hommes travaillant dans un environnement militaire, et présentant deux caractéristiques majeures : une sociabilité un peu moindre que la moyenne et des activités socialement connotées comme masculines. On est loin des années 1940-50 où pour programmer l’on recrutait des personnes patientes, logiques, ayant beaucoup d’imagination, et pratiquant mots croisés, échecs ou tricot ! Ce profil a été massivement utilisé. On a bloqué la carrière de programmeuses compétentes, expérimentées et motivées, et les nouveaux recrutements vont conduire à masculiniser la profession.

. Le Devoir - Un cri féministe du XVIIIe siècle
Son titre, Défense des droits des femmes, et sa couverture colorée, avec un poing révolutionnaire brandi, m’inspiraient, alors que le nom de sa signataire, la Britannique Mary Wollstonecraft, m’était inconnu. J’appris à la lecture que le manifeste féministe dont ce texte est extrait, traduit de l’anglais, avait été publié à Londres puis à Paris, ses deux villes d’élection, en 1792. La Révolution française donnant à cette sociologue féministe avant la lettre quelques raisons d’espérer, elle réclamait pour les femmes une éducation et des droits constitutionnels égaux à ceux des hommes. Cri dans le désert, malgré quelques vagues d’intérêt soulevées par ses théories novatrices. Mary Wollstonecraft était la mère de Mary Shelley, et elle mourut un mois après avoir accouché de la future auteure de Frankenstein.

. Le Journal de Montréal - Un nouveau programme pour les femmes en numérique
Au Canada, seuls 5% des entreprises en TI ont des femmes comme PDG. Le nouveau programme Femmes en numérique veut leur faire davantage de place dans le domaine, en leur offrant un soutien financier et de l’accompagnement. Après la création en 2003 de son programme L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, L’Oréal Canada s’intéresse désormais à la place des femmes dans l’industrie des technologies, où les inégalités entre les genres sont criantes. "J’étais habituée à voir des chiffres épouvantables sur l’avancement des femmes en sciences, mais en faisant mes recherches, je me suis rendu compte que c’était encore pire en ce qui concerne les femmes dans le secteur du numérique", raconte Virginie Hotte-Dupuis, responsable des communications externes et de la philanthropie chez L’Oréal Canada. "L’une des principales problématiques était leur accès au financement, poursuit-elle. D’où l’idée de créer un programme philanthropique qui donnerait du financement à cette cible précise."

. L’Humanité - Égalité femmes-hommes. L’économie sociale et solidaire sort à peine du déni
Le panorama 2019 est à nouveau accablant pour ce secteur pourtant le plus féminisé. Les salariées représentant 68% des effectifs (75% dans les fondations, 71% dans les associations, 73% dans les mutuelles mais 47% dans les coopératives). Surreprésentées dans les métiers du sanitaire et social, soit le gros des troupes de l’ESS, les femmes encourent une sorte de triple peine. Les métiers qu’elles occupent sont considérés par les clichés sexistes comme "typiquement féminins" et figurent parmi les secteurs les moins rémunérateurs de l’ESS. Elles occupent les postes les moins qualifiés (1 femme sur 2 est employée, contre 1 homme sur 5) et cumulent les précarités. Quant aux écarts de salaires, ils leur sont clairement défavorables : moins 23% en moyenne, ce qui correspond à 58 jours de travail non payés. Ces écarts défavorables empirent même avec l’ancienneté, les évolutions de carrière étant plus faibles pour les femmes. Quant au plafond de verre pour accéder aux fonctions encadrantes ou dirigeantes, il reste pour l’heure incassable. Une femme a moins de chance d’être cadre dans l’ESS que hors ESS.

. Radio-Canada - Céline Dion et dix grandes voix féminines chantent pour Renée Claude, atteinte d’alzheimer
Une nouvelle version de la chanson "Tu trouveras la paix", écrite par Stéphane Venne en 1971, a été lancée vendredi afin de rendre hommage à la chanteuse Renée Claude, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Céline Dion, Ginette Reno et Diane Dufresne, entre autres, font résonner leur voix sur cette pièce. Isabelle Boulay, Luce Dufault, Louise Forestier, Laurence Jalbert, Catherine Major, Ariane Moffatt, Marie Denise Pelletier et Marie-Élaine Thibert sont aussi du groupe. Onze femmes fortes, de la musique et de l’amour : c’est ce que souhaitent offrir l’auteure et animatrice à ICI Musique Monique Giroux, et le président de GSI Musique, Nicolas Lemieux, qui sont à l’origine de ce lancement. La nouvelle version de la chanson "Tu trouveras la paix" sera vendue sur toutes les plateformes de téléchargement et sera aussi offerte en écoute sur le site d’ICI Musique. Tous les profits amassés seront versés directement au Fonds de la recherche sur la maladie d’Alzheimer du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM). Pour écouter la chanson ICI.

. Le Devoir - Femmes au sommet
Elles n’ont pas froid aux yeux même si leurs cils se couvrent de givre. Elles sont d’une autre trempe. Le genre de filles qui suivent leur instinct comme on pourchasse sa bonne étoile. Ou le guide. Sauf que le guide, ce sont elles ; en avant du troupeau, responsables de tous et de tout, ouvrant la voie. Le genre de filles qui prévoient des pansements et de la Vaseline pour les engelures sur le visage, mais qui n’ont pas beaucoup abusé du fond de teint et de la crème antirides. Marie-Josée Talbot et Lucie Dumont sont toutes deux guides pour l’entreprise de plein air Karavaniers. Quant à Lizanne Bussières, elle est médecin et secouriste à Whistler, en plus d’avoir été marathonienne olympique (un détail) et pris part quatre fois à la Patrouille des glaciers en Suisse, une compétition mythique en haute montagne.

. Le Huffington Post - Abus sur les athlètes au Canada : une enquête sera menée
Après des cas hautement médiatisés d’athlètes victimes d’agressions et de harcèlement, une étude sera réalisée sur toutes les formes de maltraitance vécues par les sportifs au Canada. La dernière enquête de ce genre remonterait à plus de 20 ans, dit AthlètesCAN, l’association des athlètes des équipes nationales canadiennes, qui sera à la barre du projet. L’étude sera menée en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Toronto et reçoit l’appui financier du gouvernement fédéral. Elle est conçue de façon à ce que les athlètes aient un rôle-clé dans sa formulation, fait valoir AthlètesCAN. Elle va se pencher sur les abus sexuels, émotionnels et physiques dont sont victimes les athlètes ainsi que sur les cas de négligence, de harcèlement, d’intimidation, d’exploitation et de discrimination.

. La Presse - La Fédération québécoise des municipalités se dote d’une politique de parité
Lasse d’attendre que les statistiques sur les femmes en politique s’améliorent d’elles-mêmes, la Fédération québécoise des municipalités vient de se doter d’une politique d’égalité et de parité. La FQM l’a d’ailleurs lancée officiellement, vendredi 8 mars, en présence de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest. Selon le plus récent relevé du ministère des Affaires municipales, en 2017 les femmes n’occupaient que 34,5 % des postes de conseiller et 18,8 % des postes de maire, pour une moyenne de 32,3% des élus municipaux. "Un trop grand nombre de femmes qui ont joué un rôle important dans l’histoire du Québec restent toutefois méconnues. Elles sont sous-représentées dans les livres d’histoire, la toponymie, dans les désignations officielles. Elles sont également encore sous-représentées en politique", a rappelé la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest.

. TVA Nouvelles - Québec honore huit "modèles" féminins qui ont marqué notre histoire
Le gouvernement profitera de la Journée internationale des femmes, ce vendredi, pour mettre de l’avant et reconnaître le rôle historique de huit pionnières du Québec. Idola St-Jean – figure importante de la lutte pour l’obtention du droit de vote des femmes –, Irma Le Vasseur – première Canadienne française à exercer la médecine au Québec – et Thérèse Casgrain – la plus connue des suffragettes québécoises – sont du nombre des femmes honorées. Marie Lacoste-Gérin-Lajoie – pionnière du mouvement féministe –, mère Sainte-Anne-Marie – qui a joué un rôle clé dans la lutte pour le droit à l’instruction – et Maude Abott – première femme à avoir enseigné la médecine au Québec – voient aussi leur contribution soulignée. Laure Gaudreault – pionnière du syndicalisme dans le monde de l’éducation – et Elizabeth Carmichael Monk – l’une des premières femmes admises au Barreau du Québec – complètent la liste.

. Le Devoir - JIF. Voter et s’émanciper
Républicain, le chef patriote Louis-Joseph Papineau se prononce contre le droit de vote accordé aux femmes jusqu’aux années 1830. Il dit : "Quant à l’usage de faire voter les femmes, il est juste de le détruire." Un réactionnaire, ce Papineau ? Mais non. Inspiré par la générosité des idées de Jean-Jacques Rousseau, il en adopte aussi les travers, montre Denyse Baillargeon dans Repenser la nation, l’histoire la plus complète publiée à ce jour pour qui souhaite comprendre l’histoire du suffrage féminin au Québec. Aussi : L’heure de la parité a-t-elle sonné à Ottawa ?"Le Devoir" relance en ce 8 mars la Vigie parité, un projet qui durera jusqu’au début de la campagne électorale.

. Le Soleil - JIF. Cinq femmes en ascension
Elles sont sur une trajectoire ascendante. Cinq femmes inspirantes de la grande région de Québec, qui sont en voie d’atteindre le sommet dans leurs secteurs d’activités respectifs et dont les réalisations nous impressionnent déjà. Laurence St-Germain : l’« autre » athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges. Caroline Ménard : démystifier la dépression et le stress. Marie-Claude Guillemette : l’habit ne fait pas la femme d’affaires. Pascale Renaud-Hébert : une voix qui porte. Geneviève Guilbault, numéro deux du gouvernement Legault.

. Le Devoir - N’oublions pas les femmes autochtones
Le 8 mars, des femmes de toutes les régions du globe imaginent des façons originales de souligner leurs réalisations et de promouvoir un monde plus équitable dans lequel les filles du monde entier pourront s’épanouir et réaliser leur plein potentiel. Cette année, le thème privilégié de la Journée internationale des droits des femmes est l’appel à l’action pour accélérer la réalisation des objectifs d’équilibre entre les sexes. Nous souscrivons entièrement à l’objectif de cette journée mondiale que l’on célèbre depuis 1911, soit depuis plus d’un siècle : améliorer la situation sociale, économique, culturelle et politique des femmes. Cependant, nous ne pouvons pas tendre à l’égalité tant que nous n’aurons pas reconnu et tenté d’éliminer la violence que vivent trop de femmes et de filles. Au Canada, les femmes et les filles autochtones sont douze fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non autochtones.

. Le Journal de Montréal - Un prix Nobel de la Paix 2019 pour Loujain
En ce 8 mars, cette année, mon étoile, écrit Fatima Houda-Pepin, va à Loujain al-Hathloul et à travers elle, aux militantes des droits de la personne en Arabie saoudite, des femmes courageuses qui imposent le respect. Du courage, il leur en fallait pour affronter le despote de Riyad, Salmane Ben Salmane (MBS. Pour vendre son projet pharaonique de vision 2030 aux Occidentaux, c’est des femmes qu’il s’est servi pour polir son image tyrannique en les autorisant à conduire leur voiture. Or, au moment même où on pensait que les Saoudiennes allaient enfin jouir de ce droit, le régime MBS a procédé, en mai 2018, à l’arrestation arbitraire de Loujain al-Hathloul et de neuf autres militantes des droits des femmes. Jetées en prison, torturées à répétition, flagellées et électrocutées, certaines ont déclaré avoir été agressées sexuellement. Leur crime : elles réclamaient, pacifiquement, non seulement le droit de conduire leur voiture, mais aussi l’abolition de la tutelle masculine.

. Le Journal de Montréal - L’égalité hommes-femmes au travail possible si les hommes en font plus à la maison
Les disparités professionnelles entre hommes et femmes n’ont pas connu de véritable diminution depuis un quart de siècle et la situation ne changera que lorsque les hommes assumeront davantage de tâches à domicile, a estimé jeudi l’ONU. L’Organisation internationale du Travail (OIT) a révélé dans un nouveau rapport que l’écart entre les taux d’emploi des hommes et des femmes n’a diminué que de moins de deux points de pourcentage au cours des 27 dernières années. Dans son rapport publié avant la Journée internationale de la Femme le 8 mars, l’OIT a souligné qu’il y avait plusieurs facteurs bloquant l’égalité dans l’emploi et que "celui qui pèse le plus est la garde d’enfants". "Ces 20 dernières années, le temps consacré par les femmes à la garde d’enfants et aux travaux domestiques non rémunérés n’a pratiquement pas diminué et celui des hommes n’a augmenté que de huit minutes par jour".

. TRADFEM et Sisyphe.org - Le monde dormait et Kate Millett l’a réveillé
Betty Friedan avait écrit au sujet d’un problème qui n’avait pas de nom. Kate Millett a nommé, illustré, exposé et analysé ce problème. En 1970, Kate Millett a publié le livre Sexual Politics (1). Les mots étaient nouveaux. À quoi tenait cette "politique sexuelle" ? Le concept était nouveau. Millett voulait "prouver que le sexe est une catégorie sociale ayant des implications politiques". Elle a identifié la domination masculine dans les rapports sexuels, y compris dans la pénétration. Contestant le statu quo, elle a soutenu : "Aussi discrète que puisse être actuellement son apparence, la domination sexuelle est sans doute l’idéologie la plus répandue de notre culture et lui fournit son concept de puissance le plus fondamental."

. CADTM - L’écoféminisme, un regard indispensable face à l’anthropocène
L’écoféminisme met en relation deux formes de domination : celle des hommes sur les femmes, celle des humains sur la nature. Comme l’écologie et comme le féminisme, dont il découle, le mouvement écoféministe est traversé par des courants divers, parfois opposés. Néanmoins, dans les luttes, par-delà les différences, une même vision rassemble : tendre vers une société qui allie justice sociale et soutenabilité. L’écoféminisme est une pensée, un outil de revendication dont il nous semble pertinent de se saisir. Pour nous éclairer, Yayo Herrero nous livre quelques clés d’analyse et quelques propositions pour un écoféministe anti-système, propice à réinventer nos espaces de vie.

. Revue Ballast - Les féministes haïtiennes de tous les combats
Au cœur de l’archipel des Caraïbes, la république d’Haïti. Y naissait, au mitan des années 1930, la première organisation féministe haïtienne. Fania Noël, fondatrice de la revue AssiégéEs et membre du collectif afroféministe Mwasi, retrace ici, à la lumière d’évènements récents, l’histoire d’une lutte séculaire méconnue. Et invite, à rebours d’une conception libérale et individuelle de l’émancipation des femmes, à un féminisme de masse, populaire et ancré dans les réalités quotidiennes. Dans un pays où le justiciable de droit commun voit ses chances d’obtenir réparation réduites à peau de chagrin, les affaires de violences genrées sont un parcours de combattante. La féministe Pascale Solages déclarait dans le podcast local "Medam yo Ranse !" que l’avancée d’un dossier dépend "de qui porte plainte contre qui". Autrement dit, dans le contexte de corruption généralisée, une affaire ne se joue pas dans la cour, mais par vos relations. À cela il faut ajouter la pression sociale, familiale et religieuse, qui dissuade les femmes de porter ces affaires en justice. Une situation tristement banale dans nombre de pays, mais qui se trouve décuplée en Haïti.

. Le Devoir - Justin Trudeau, une marque entachée
La crise autour de SNC-Lavalin et des démissions de Jody Wilson-Raybould et de Jane Philpott aura-t-elle permis de révéler que Justin Trudeau est un "faux féministe" ? Les conservateurs l’affirment sans ambages. Et sans aller aussi loin, plusieurs observateurs notent qu’elle affecte assez brutalement l’image de marque que le premier ministre a bâtie. Ces deux politiciennes symbolisaient le projet de réconciliation avec les Autochtones en plus d’incarner concrètement cet engagement d’un féminisme appliqué partout. Dans le National Post, la chroniqueuse Christie Blatchford se questionnait mardi sur le sens à donner au départ des deux ministres-vedettes. "Soit le premier ministre a un problème avec les femmes, soit les femmes sont simplement plus braves et ont plus de principes que les autres membres du caucus, soit la manière dont la politique est pratiquée sous le gouvernement Trudeau laisse certaines des femmes qui se sont présentées pour lui profondément désillusionnées et tristes." "Quand vous incluez des femmes, ne vous attendez pas au statu quo, a quant à elle affirmé lundi la députée libérale Celina Caesar-Chavanne (qui s’est signalée par des sorties remarquées en faveur de Mme Wilson-Raybould récemment). Attendez de nous que nous prenions les bonnes décisions, que nous nous tenions debout et que nous partions quand nos valeurs sont compromises. Merci Jane Philpott d’avoir exprimé cela si bellement."

. Le Journal Métro - Prévention des violences sexuelles : un programme porte fruit chez les jeunes
Des jeunes qui ont moins de préjugés sur les "rôles garçons-filles", qui comprennent mieux la notion de consentement sexuel, qui savent un peu plus comment réagir s’ils sont témoins d’une agression sexuelle : voilà des constats positifs tirés de l’évaluation d’un nouveau programme québécois pour les élèves d’écoles secondaires visant à prévenir les violences sexuelles. L’évaluation du programme "Empreinte" a été réalisée par les professeures Manon Bergeron et Martine Hébert, du Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui ont aussi conçu les ateliers et capsules informatives avec le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), qui a mis à contribution son expertise sur le terrain. Les résultats du programme — le seul au Québec pour ce groupe d’âge, dit la chercheure — viennent d’être dévoilés.

. Irréductiblement féministe - L’universalisme est inhérent au féminisme
Quelles que soient leur origine, couleur de peau, religion ou absence de religion, classe sociale, ou orientation sexuelle, les femmes subissent toutes et dans le monde entier, les effets du système patriarcal. Ils sont à peine perceptibles pour certaines, mais dans le pire des cas, des femmes sont privées de toute liberté. Le système patriarcal ne sera plus une menace le jour où nous serons toutes libres. Le féminisme exige une solidarité entre les femmes du monde entier. C’est un mouvement social, universel, d’émancipation, pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes. Osé, ne trouvez-vous pas ? Croyez-le ou pas, cette vue est amplement contestée de nos jours. L’universalisme c’est la vocation universelle d’une idée, d’un projet, etc. Accoler des caractéristiques au féminisme n’ajoute rien, au contraire, cela divise. Le différentialisme sépare les femmes les unes des autres. Comment pourrait-il en être autrement : traditions et religions sont empreintes de sexisme, elles ont toujours servi le système patriarcal avec le plus grand zèle. Assigner des femmes à des spécificités plutôt que les rassembler dans une lutte commune, retarde l’émancipation collective du groupe des femmes.

. Révolution permanente - Du Brésil à l’Algérie, un 8 mars 2019 sous le signe de la lutte sociale
Un an après un 8 mars historique, avec une mobilisation record en Espagne réunissant plus de cinq millions d’espagnoles, la prochaine journée des droits des femmes pourrait cristalliser à nouveau l’essor des mouvements de femmes qui connaissent un essor récent, dans un contexte de crise internationale. Cette année, la journée internationale des droits des femmes prend place dans un contexte d’approfondissement des dynamiques qui ont réveillé le mouvement des femmes depuis le début des années 2010. Avec la crise mondiale, les femmes et les personnes LGBT se retrouvent en effet en première ligne des attaques des gouvernements réactionnaires contre les droits reproductifs tandis qu’elles restent les premières victimes de la précarité et d’une austérité qui touche directement les programmes sociaux, les services publics et les structures qui luttent contre les violences sexistes. Tour d’horizon.

. Le Huffington Post - Immigration et laïcité au Québec
Il n’est pas nécessaire de revenir sur la complexité du dossier de l’immigration sachant que le gouvernement Legault est arrivé avec des promesses électorales avec un seul paramètre, celui de la réduction à 40 000 sélectionnés au lieu de 50 000, et ce, malgré l’abondance d’emplois notamment en région. Mais très vite, il a provoqué une onde de choc en invitant 18 000 requérants, soit environ 50 000 personnes, à reformuler leurs demandes. Le bon sens nous intime de demander comment une équipe constituée de gestionnaires avertis a pu s’engager dans un chemin aussi périlleux même s’il s’agit de l’héritage "vicié" de la gouvernance libérale ? Le second dossier chaud, celui de la laïcité, s’annonce plein de rebondissements au vu des réactions qu’il suscite dans les rangs des groupuscules radicaux de gauche et leurs alliés conservateurs et islamistes, ainsi que des multiculturalistes enragés. Le simple fait de parler de ce sujet, et voici que des « ligues de propagandistes » s’insurgent.

. Le Monde - À la télévision et à la radio, la parole des femmes en net déséquilibre par rapport à celle des hommes
C’est une étude de grande ampleur, soulignant une nouvelle fois le manque de crédit accordé à la parole publique des femmes. Selon une enquête, diffusée lundi 4 mars par l’INA, les femmes ont parlé deux fois moins longtemps que les hommes à la télévision et à la radio au cours des dernières années, toutes chaînes confondues en France. Pour son enquête, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a créé un logiciel d’analyse acoustique pour mesurer le temps de parole des femmes sur 700 000 heures de programmes, journalistes et intervenantes confondues, ce qui est « le plus gros volume de données jamais analysé au monde », selon les auteurs David Doukhan et Jean Carrive, avec des données remontant jusqu’à 2001 pour la radio et 2010 pour la télévision. À la télévision, les prises de parole des femmes représentent moins d’un tiers du temps de parole total (32,7 %). Leurs voix portent encore moins à la radio où celui-ci n’est que de 31,2%. L’étude détaille la situation par chaîne : ce sont sur Teva et Chérie 25, des chaînes destinées aux femmes, qu’elles ont le plus la parole mais, même là, le temps de parole des hommes est plus important.

. Entre les lignes entre les mots - Au sujet du cyberharcèlement : deux polars récents
Deux romancières contemporaines ont fait du cyberharcèlement le sujet principal d’un de leurs ouvrages : Les Suicidées de Val McDermid et Les Hordes invisibles de Louise Mey. Ces deux auteures, à travers des intrigues très différentes, mettent en scène des hommes fragilisés qui voient une menace lorsque les femmes s’expriment et veulent jouer un rôle dans l’espace public. Dans ces deux romans apparaissent bien les problématiques principales du cyberharcèlement : un univers virtuel où n’importe qui se croit autorisé à tenir des propos condamnables, leurs répercussions dans la vie (réelle) des personnes harcelées, l’impuissance de la police, la non-reconnaissance des victimes… et les nouvelles questions liées au manque de réglementation sur la toile : "Mais au-delà de cela, Internet contribue à démocratiser et normaliser des idées dont l’expression, selon les lois françaises, relève de l’illégalité." (Les Hordes invisibles).

. Le Droit - Gatineau - Une bibliothèque à nommer, des femmes à honorer
La décision de la Ville de Gatineau de consulter la population afin de nommer la future bibliothèque du Plateau au nom d’une grande femme de la région est saluée par deux auteurs vivement attachés au patrimoine de la région. L’auteur et historien Raymond Ouimet rappelle que Gatineau, comme la plupart des autres municipalités au Québec, a semblé faire des efforts pour éviter d’inclure des femmes dans sa toponymie. "La banque de toponymes féminins de Gatineau est victime de l’époque où le simple fait d’être un homme était suffisant pour reléguer une femme dans l’ombre, explique M. Ouimet. Pour qu’une femme soit reconnue, elle devait avoir réalisé quelque chose de grandiose. Beaucoup de femmes de la région ont fait de grandes choses et méritent d’être honorées." L’auteure du roman historique Les demoiselles aux allumettes, Marie-Paule Villeneuve, plaide pour Donalda Charron qui a été au centre de la grève déclenchée en 1924 par les allumettières de la E.B. Eddy.

. Le Devoir - Le (mauvais) jugement des femmes
Ont-elles mauvais jugement, les femmes ? Pourquoi ne peuvent-elles pas être membres d’un jury ? Le régime de droit en vigueur, au début des années 1970, ne le permettait toujours pas. Dans Debouttes !, balado signé par la réalisatrice Jenny Cartwright, l’espace social est envisagé à raison comme un territoire d’affrontements d’idées. Présenté par Télé-Québec, ce documentaire sonore présente une portion de l’histoire des luttes féministes à travers le survol de l’action d’un groupe féministe peu connu, le Front de libération des femmes (FLF). Debouttes ! s’efforce de retracer, de l’intérieur et en un peu moins de trois quarts d’heure, la genèse de ce FLF qui mènera plusieurs batailles importantes, notamment une campagne nationale pour l’avortement libre et gratuit. Le FLF surgit dans le bouillonnement des idées sociales et politiques de la fin des années 1960. Au Monument National, le 29 novembre 1969, près de 200 femmes protestent, en s’enchaînant les unes aux autres, contre le règlement du maire Drapeau qui interdit les manifestations publiques.

. Libération et Les Vigilantes - Pour un 8 mars féministe universaliste !
Dénonçant toutes les "impostures décoloniales, indigénistes, racialistes, postmodernes…", près d’une centaine de personnalités signent un appel revendiquant un féminisme laïque et universel. Le 8 mars a lieu la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, c’est un moment fort de l’action militante et institutionnelle. Nous constatons avec satisfaction que nombre d’événements en lien avec cette journée sont organisés ; en revanche, la mobilisation est morcelée : le relativisme culturel est passé par là, nous divisant en autant de groupes antagonistes et fabriquant des clivages imaginaires. C’est inacceptable. Pour résister à cette entreprise de division, nous, signataires de l’appel "Pour un 8 mars féministe universaliste !", souhaitons remettre en lumière les valeurs fondatrices du féminisme et son inscription dans l’universalité des droits. Nous l’affirmons, seule la vision universelle du féminisme est à même de créer des solidarités entre les femmes.

. Le Courrier de Frontenac - Vote unanime à l’Assemblée nationale afin d’abolir le délai de prescription
Les députés provinciaux ont voté unanimement en faveur de l’abolition du délai de prescription en matière d’agression sexuelle dans les recours civils lors de la séance du jeudi 28 février. C’est la députée péquiste de Joliette, Véronique Hivon, qui a présenté cette motion, conjointement avec la ministre de la Justice et députée caquiste de Champlain, Sonia Lebel, le député libéral de LaFontaine, Marc Tanguay, la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, et le député indépendant de Chomedey, Guy Ouellette. Rappelons que le Québec est encore la seule province canadienne où une victime ne peut pas obtenir justice en cour civile, peu importe le temps passé depuis son agression. Bien que le délai ait été augmenté de 3 à 30 ans en 2013, la loi n’est pas rétroactive. En matière criminelle, il n’y a toutefois pas de prescription. Ce vote unanime est une bonne nouvelle, mais il reste encore plusieurs étapes à franchir pour que la prescription soit définitivement abolie.

. Le Devoir - Le Devoir - Au calendrier : la saison 2019-2020 de l’Orchestre Métropolitain
On savait déjà que la saison 2019-2020 de l’Orchestre Métropolitain serait marquée par sa seconde tournée internationale, aux États-Unis, avec en soliste la mezzo-soprano Joyce DiDonato. Ce que le programme montréalais révèle, c’est la présence massive et inhabituelle des femmes. Sur cinq chefs invités, un homme blanc fait office de « minorité visible », puisque quatre de ses collègues sur le podium seront des femmes : Alondra de la Parra, Han-Na Chang, Jane Glover et Elim Chan — et avec des oeuvres majeures, la première dirigeant la Symphonie du Nouveau Monde et la seconde, la 10e Symphonie de Chostakovitch. Le concert d’ouverture verra aussi la présentation d’une oeuvre de la compositrice montréalaise Violet Archer, alors que le suivant sera l’occasion de créer un concerto de la Canadienne d’origine métisse Karen Sunabacka.

. Le Journal de Montréal - Ces rapaces ont plus qu’un truc pour appâter nos jeunes filles
La demande pour la prostitution juvénile est si grande à Québec que des proxénètes de Montréal ou de Laval viennent régulièrement dans la capitale pour y recruter des jeunes filles, a révélé Le Journal cette semaine. Après nous être entretenues avec des enquêteurs du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), des intervenants du Projet Intervention Prostitution Québec (PIPQ) et la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), nous révélons les modus operandi de ces rapaces qui font tout pour appâter les mineures. Les jeunes proies tombent rapidement sous l’emprise de ces prédateurs qui les isolent de leur entourage et leur font parcourir le "corridor" du sexe, de Montréal à Toronto, puis vers l’Ouest canadien. Les pimps ciblent de jeunes filles vulnérables, en fouillant les réseaux sociaux. Ils les charment en proposant de combler leurs "carences", que ce soit leur besoin d’appartenir à un groupe ou d’être valorisées, en les invitant dans des sorties jet-set et en leur offrant des objets de luxe. Les jeunes filles tombent ensuite "amoureuses" de leur pimp et finissent par se prostituer pour lui.

. La Gazette des femmes - Ruth Bader Ginsburg : star féministe du droit américain
Au sud de la frontière, les années Trump ont récemment vu naître une nouvelle icône pop : Ruth Bader Ginsburg (RBG). Nommée à la Cour suprême sous la présidence de Bill Clinton, la redoutable juge a joint les rangs des célébrités, propulsée par la parution en 2018 d’un documentaire sur sa vie et son œuvre (RBG) ainsi que du film hollywoodien Une femme d’exception, où Felicity Jones incarne cette juriste octogénaire. Même ici, la fièvre RBG s’est emparée de plusieurs générations de Québécois·e·s, qui la considèrent comme un symbole de résistance. Élisabeth Vallet fait partie du club des fans inconditionnel·le·s de Ruth Bader Ginsburg. "Son statut actuel de superhéroïne tient au fait qu’elle est une femme extraordinaire qui a réussi à s’inscrire dans l’histoire. C’est une pionnière qui a brillé à Harvard à une époque où on n’acceptait pas aisément les femmes. Et bien sûr, son travail de juriste a grandement fait avancer les causes liées à l’égalité des sexes." Plusieurs jeunes juristes se passionnent aussi pour la New-Yorkaise, reconnaissant son rôle dans l’avancement de l’égalité des sexes. Divers départements de droit d’universités canadiennes ont d’ailleurs organisé des projections du documentaire RBG au moment de sa sortie en mai 2018.

. Le Devoir - Patti Smith, icône de liberté
Chanteuse, poétesse, écrivaine, photographe, Patti Smith est une véritable icône de l’art américain. Parce que la nuit s’inspire librement de la vie et de l’oeuvre de cette précurseure du punk au timbre envoûtant qui aura contribué à "fabriquer son propre mythe". La pièce créée à Espace Go prend la forme d’une sorte d’"hymne à la création" lumineux, qui donne beaucoup de place à la musique et à la musicalité de la poésie, décrivent ses deux auteurs, Brigitte Haentjens et Dany Boudreault. Chanteuse, poétesse, écrivaine, photographe, Patti Smith est une véritable icône de l’art américain. Dans ce superbe récit autobiographique paru en 2010, Patti Smith évoque son arrivée dans la mégalopole à vingt ans, et sa rencontre avec un autre jeune mû par un désir absolu d’être artiste, avec qui elle partagera une existence bohème de création : le futur photographe Robert Mapplethorpe.

. Le Petit Journal - Stérilisation contrainte : l’Espagne face à ses responsabilités
En Espagne, la stérilisation de femmes handicapées est une pratique encore courante, qui s’effectue dans la plupart des cas, de façon contrainte ou non consentie. Elle s’appuie sur l’article 156 du Code Pénal, qui dépénalise les cas de stérilisation sans consentement, quand l’intéressé "manque totalement d’aptitude pour le donner". Une notion vague, qui laisse largement place à l’interprétation du décideur. La stérilisation est en théorie réalisée pour le bien de la femme, pour la protéger de grossesses non désirées. Concerné de près, le Comité espagnol des représentants des personnes handicapées (CERMI) dénonce non seulement un texte de loi "vague et imprécis", "plein d’éléments indéterminés", mais aussi une pratique sans contrôle qui met à la merci d’un tiers les victimes de la procédure. Bref, une forme d’agression, orientée en particulier "contre les femmes souffrant d’un handicap psycho-social, intellectuel ou sourdes et muettes".

. TVA Nouvelles - La prostitution juvénile en forte demande à Québec
La demande pour la prostitution juvénile est si forte à Québec, que des proxénètes viennent même d’ailleurs pour s’enrichir chez nous, recrutant en bonne partie leurs futures victimes sur les réseaux sociaux.
Selon Mario Vézina, inspecteur aux enquêtes criminelles du Service de police de la ville de Québec (SPVQ), les proxénètes qui font "travailler des filles" à Québec viennent surtout de Montréal ou de Laval. "C’est la majeure partie de nos dossiers", soutient-il. Depuis l’opération Scorpion en 2002, le Service de police de la ville de Québec (SPVQ) est plus outillé que jamais dans sa lutte contre le proxénétisme. Malgré tout, l’inspecteur Vézina affirme que les clients sont toujours très nombreux à solliciter les services sexuels de jeunes filles mineures à Québec.

. Le Journal Métro - Plus de lits réclamés pour les femmes itinérantes à Montréal
Alors que Montréal veut étudier les mesures à prendre pour améliorer l’aide d’urgence offerte aux personnes itinérantes, deux organismes réclament plus de lits et de ressources dédiés uniquement aux femmes sans-abri de la métropole. Suzanne Bourret, de "La rue des femmes", a indiqué que son unité d’hébergement d’urgence dédiée uniquement aux femmes, la Maison Jacqueline, peine à répondre à une demande sans cesse croissante. "On refuse une quinzaine de femmes chaque soir", a quant à elle soupiré la directrice générale du Chaînon, Marcèle Lamarche. Une unité de débordement de 80 lits ouverte tant aux hommes et aux femmes qu’aux personnes transgenres et aux animaux a été aménagée jusqu’à la mi-avril dans l’ancien Hôpital Royal-Victoria. "Ça ne correspond pas aux besoins des femmes. Les femmes ont besoin de se sentir en sécurité », a estimé Mme Bourret. Cette dernière a souligné que plusieurs d’entre elles ont subi "des chocs post-traumatiques" liés aux abus physiques ou sexuels qu’elles ont vécus, faisant en sorte qu’elles ont besoin de ressources d’hébergement leur étant uniquement dédiées et qui leur offrent les services psychologiques dont elles ont besoin. Même son de cloche pour la directrice générale du Chaînon.

. Le Soleil - Équité salariale à rabais
Même si tout le monde se dit, en principe, en faveur de l’égalité entre les sexes et contre la discrimination systémique qui fait que des emplois de "filles" sont encore moins bien payés que des emplois de "gars", et même si le Québec s’est doté d’une loi sur l’équité salariale il y a plus de 20 ans, rien n’est acquis. Ça ressemble plutôt à un éternel recommencement. Les réactions que suscite le projet de loi 10 présenté par le ministre du Travail, Jean Boulet, l’illustrent bien. Va pour les principes de la loi sur l’équité. À condition toutefois que ça ne coûte pas trop cher. À condition que ça ne soit pas trop compliqué ni trop contraignant pour les employeurs du secteur privé, mais aussi pour le gouvernement — pas toujours exemplaire en la matière — qui embauche plusieurs femmes dans le réseau de la santé et de l’éducation. À condition que les personnes discriminées acceptent de laisser de l’argent de côté et ferment les yeux sur une période de dix ans où leur travail n’a pas été justement rémunéré. Un peu plus le législateur dit aux femmes, ainsi qu’aux hommes qui occupent des emplois à prédominance féminine : "Soyez raisonnables et compréhensifs. Contentez­vous de l’égalité de droit et non de fait."

. Axelle Magazine - Rencontre avec Jeanne Vercheval-Vervoort, figure emblématique du féminisme belge
La méconnaissance de l’histoire des femmes et de leurs luttes est une tragédie. Pour toute l’humanité bien sûr, et pour les combats féministes à mener aujourd’hui. Cette ignorance, entretenue par la société, justifie la perpétuation des inégalités entre les femmes et les hommes en effaçant l’historicité de la domination masculine, comme si elle était, finalement, naturelle. Pour faire le lien entre les combats d’hier et de demain, Axelle a rencontré Jeanne Vercheval-Vervoort, militante féministe emblématique qui fête ce mois-ci ses 80 ans… Très jeune, elle était déjà militante pacifiste et communiste. Elle a ensuite orienté ses combats vers le milieu ouvrier, dont elle est issue, et a créé les "Marie Mineur". Au cours des années 1970 dans la région du Centre, ce groupe féministe a ainsi soutenu les grèves des travailleuses qui revendiquaient de meilleures conditions de travail. Les Marie Mineur sont également connues pour avoir aidé des femmes à avorter alors que la loi le leur interdisait.

<<<--- Consultez des articles dans les fils de presse des mois précédents.

Mis en ligne sur Sisyphe, mars 2019



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