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dimanche 29 février 2004 Réflexions sur l’avenir du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine
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DANS LA MEME RUBRIQUE Gazette des femmes - Réflexions autour d’un ramdam Si la Gazette des femmes revenait à une démarche résolument féministe Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec/signatures recueillies avril 2004 - p.11 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - p.1 Plus de 3000 femmes et de 600 hommes réclament le maintien du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine Le gouvernement Charest réitère son mépris à l’égard des femmes Un projet à situer dans la montée de la droite Dans l’adversité, la résistance a meilleur goût Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 7 Profil des professions et affiliations des femmes signataires de la pétition pour le maintien du CSF et du SCF Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - 9 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec, p. 10 La CSQ n’est pas dupe : le Conseil du statut de la femme n’est qu’en sursis Condition féminine : pourquoi changer ce qui va bien ? Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 2 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 4 Le SFPQ s’inquiète de l’éventuelle disparition du CSF et du Secrétariat à la condition féminine Des hommes s’opposent à l’abolition du Conseil du statut de la femme La ministre Courchesne rencontre une vive opposition à la transformation du Conseil du statut de la femme Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 3 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec, page 5 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - 8 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec, p.6 |
L’égalité est le principe central de la pensée démocratique, elle est Faut-il le rappeler, sur le plan international, le succès et la résilience Il est juste de dire, à l’instar de plusieurs autres dont la Commission de On peut comprendre que la Ministre envisage un changement de nom pour le Conseil du statut de la femme. Celui-ci, rappelons-le, a été créé en 1973 dans une toute autre conjoncture. En raison du sens même du terme statut qui désigne une situation de fait et de l’utilisation du singulier « femme » qui tend à connoter une vision homogène et uniforme de l’expérience des femmes québécoises, il serait même intéressant que l’appellation soit revue. Mais, plutôt que l’appellation Conseil de l’égalité, qui est présentement celle qui semble être retenue par la Ministre, nous proposons celle de Conseil de l’égalité pour les femmes, car la première laisse trop de zones d’incertitude, tout au moins quant aux objectifs poursuivis et aux groupes visés en priorité par ces instances. Par contre, proposer de revoir l’existence, le financement et la vocation du CSF, et remettre du même coup en cause l’existence du Secrétariat à la condition féminine, avant d’avoir mené une consultation élargie sur la question, ou d’avoir défini collectivement quelle société nous voulons bâtir pour atteindre une plus grande égalité entre tous les hommes et toutes les femmes, quels que soient leur statut socio-économique, leur origine, leur sexe, leur religion, nous semble pour le moins prématuré. D’autant que nous jugeons primordial que les missions respectives et les responsabilités spécifiques de l’un et l’autre soient préservées dans leur intégralité. D’une part, il est nécessaire que le principe de l’autonomie relative du Conseil par rapport au gouvernement tout comme sa présence auprès des femmes dans chacune des régions, où il assume une responsabilité d’information et de sensibilisation, soient maintenus pour garantir sa crédibilité et maintenir son influence. D’autre part, dans la mesure où le rôle du Secrétariat à la condition féminine consiste prioritairement à soutenir et à orienter, au sein même de l’appareil gouvernemental, le développement et la cohérence des actions des différents ministères en faveur de l’égalité, il importe que celui-ci dispose des ressources et des appuis nécessaires pour fournir l’expertise de recherche et le soutien administratif nécessaires à la réalisation de son mandat. Notre soutien à la reconduction des mandats du CSF et du Secrétariat n’est pas un plaidoyer pour le statu quo. Nous ne refusons pas d’emblée toute proposition de réaménagement ou l’introduction de nouvelles stratégies qui permettraient de rendre ces organismes plus efficaces à insuffler des changements positifs pour les femmes et plus influents. Bien au contraire ! Nous sommes convaincues que tous les efforts pour assurer l’égalité entre les femmes et les hommes, et entre les femmes elles-mêmes, notamment dans les législations et les politiques, sont souvent aussi bénéfiques pour les hommes et les nouvelles générations que pour les femmes. Francine Descarries, professeure Sociologie, UQAM, directrice universitaire, Alliance de recherche IREF/Relais-femmes (ARIR) Ont cosigné ce texte : Michèle Asselin, présidente, Fédération des femmes du Québec Mis en ligne sur Sisyphe le 27 février 2004 |