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jeudi 12 mai 2005
Les garçons et l’école : le féminisme a le dos large

par Stéphanie Leblanc

Les masculinistes peuvent toujours dire que l’éducation est mal adaptée aux garçons et que c’est de la faute au féminisme mais ils devraient peut-être se souvenir que l’éducation a toujours été conçue pour les élèves, quel que soit leur sexe, qui ont le goût de l’étude et de l’effort, qui ont une soif d’apprendre et qui peuvent demeurer raisonnablement tranquilles assis sur leur chaise à assimiler la matière. Qu’est-ce que le féminisme a changé à ça ?

Les mauvais résultats des garçons à l’école, par rapport aux filles, ont pu être observés dès l’apparition des écoles mixtes. Avant, on ne pouvait comparer les résultats des garçons qu’entre eux et la matière n’était pas la même dans les écoles de filles. De plus, à cette époque, l’éducation était moins accessible aux moins riches, le taux d’analphabétisme était plus élevé et il y avait beaucoup plus de décochage scolaire avant la 11e année. Maintenant que l’on s’attend à ce que tous les jeunes terminent leur secondaire, les résultats ont l’air effectivement catastrophiques mais je ne vois pas en quoi le féminisme est à blâmer.

Si les masculinistes trouvent qu’il y a trop d’enseignantes au primaire et au secondaire et qu’ils craignent que ces femmes "féminisent" l’éducation, personne ne les empêche d’étudier en enseignement et de renoncer aux salaires plus élevés des enseignants de cégep et d’université...

Il y a peu de temps, la chaîne française Historia diffusait une émission brittanique intitulée "Ça leur apprendra". On y voyait une cinquantaine de jeunes des deux sexes "subir" durant quelques semaines l’enseignement secondaire comme il l’était en Grande-Bretagne dans les années 50 dans un pensionnat construit pour l’occasion.

Les professeurs enseignaient à l’ancienne manière et étaient très exigeants envers eux/elles. Aucun manquement au règlement n’était toléré et les sanctions ne se faisaient pas attendre. Pour ce qui est du côté "physique", si important paraît-il dans l’éducation des garçons, les élèves étaient astreints à une heure d’éducation physique à l’extérieur chaque jour.

Bref, comparées à ça, nos écoles secondaires modernes sont une partie de plaisir. La majorité de ces jeunes ont eu de mauvais résultats scolaires mais là encore, ceux des garçons étaient, en géréral, pire que ceux des filles. Et les professeurs étaient pratiquement tous des hommes... Lâchez-moi avec le féminisme, le problème n’est pas là.

Je ne sais pas ce qu’il faut blâmer, peut-être le fait que les garçons ont développé une culture qui leur est propre et où l’application aux études est tournée en dérision et associée au stéréotype du boutonneux à lunettes et aux cheveux gras. Leurs modèles sont des sportifs ou des musiciens qu’on n’associe pas spontanément aux études.

Le féminisme a le dos large mais assez, c’est assez !

Mise en ligne sur Sisyphe, le 10 mai 2005.



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