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> un homme se bat pour la garde alternée

18 septembre 2006, 18:18

Vous avez parfaitement raison, Madame, lorsque vous écrivez que le pouvoir de décision ne revient pas aux enfants.

Il incombe aux parents, en l’occurence à la mère, en espérant qu’elle en fasse usage avec équité.

Elle a choisi "d’enfoncer le clou" en partant, en pleine année scolaire (intérêt supérieur de l’enfant ?), à 800 km de là, rendant les "visites" dominicales irréalisables (de grâce ! Epargnez moi cette curieuse arithmétique qui consiste à "rétablir l’équilibre" en modifiant le partage des vacances scolaires...).

Etait-ce là le moyen le plus aproprié pour répondre aux attentes (démesurées ?) de nos enfants qui réclamaient de prolonger le week-end avec moi et que je les emmène à l’école le lundi matin ?

J’ai employé le mot "visite" à dessein car l’on a tôt fait de réduire le père à un "père visiteur" qui n’est plus impliqué dans la vie quotidienne de ses enfants, légitimant ainsi le tableau partisan et généralisant du "gentil-père-qui-ne-s’occupe-que-des-loisirs-et-des-jeux". Stigmatisation !

Et pourquoi pas le derrière rivé dans son fauteuil devant le match de foot avec la bière à la main ? La caricature et l’amalgame sont commodes, n’est-ce pas ?

Je ne suis pas, Madame, de ceux là.
Je m’implique dans les tâches quotidiennes.
J’aborde les problèmes quotidiens avec la sensibilité qui m’est propre en tant qu’homme mais surtout en tant qu’individu.

Ma compagne compte sur moi pour emmener et aller chercher à l’école son enfant. J’ai déjà pris plaisir à lui faire réciter ses leçons. Je m’insurge, comme sa maman, lorsqu’elle essaie de nous faire croire qu’elle s’est brossé les dents.

Je ne peux m’empêcher de conserver une certaine réserve car je ne suis pas son papa.

Papa chez qui elle vit une semaine sur deux car ma compagne et moi avons fait en sorte de vivre à proximité de son domicile.

Malgré toutes les objections qu’elle pouvait formuler elle lui a "accordé" le droit d’exister dans sa vie depuis l’âge de quatre ans.

Toutes les mères ne sont pas des ex épouses "de droit divin".

David