Accueil > ... > Forum 8869

> un homme se bat pour la garde alternée

20 septembre 2006, 11:45

Je travaille depuis des années avec des femmes dans la fonction publique. Je suis le seul membre masculin de l’équipe. La seule différence qui existe dans nos rémunérations est liée à l’ancienneté et bien sûr au prorata du temps partiel.

J’ai été le témoin des difficultés de mes collègues à assumer les horaires de travail les plus matinaux ou les plus tardifs dans la mesure où, pour s’occuper des enfants le matin ou le soir, elle ne pouvaient pas compter sur leurs conjoints, eux-mêmes assujettis (?) à des amplitudes horaires professionnelles importantes.

Pour ma part, j’emmenais ma fille tous les matins chez la nounou et parvenais à (ou m’efforçais de ?) venir tôt au travail où j’entendais, sans les écouter, les commentaires de mes collègues (féminines) sans enfants qui se plaignaient que ce soient toujours les mêmes qui viennent à huit heures...

Mêmes récriminations, même animosité au moment de l’organisation des vacances scolaires, celles n’ayant pas d’enfant n’admettant pas la priorité pour celles (et celui...) en ayant.

Guerre des sexes ?

Lorsque notre deuxième enfant est né, mon ex femme a pris un congé parental car je savais que la pression serait trop forte pour moi du point de vue des horaires étant donné qu’elle même n’aurait pas pu s’occuper des enfants tout en assumant ses horaires de travail.

Je ne crois pas à une guerre spécifiquement "des sexes" mais déplore l’individualisme et l’égoisme des personnes (tous sexes confondus).

Mais chacun voit "le nez au milieu de la figure des autres".

Les discussions entre collègues m’ont suffisamment éclairé sur la part que prenaient leurs conjoints aux tâches ménagères (y compris sans l’alibi du travail).

Mais alors, comment être reconnu comme homme faisant les courses, la cuisine, partageant le ménage et les lessives (mais ne repassant presque pas... mon ex non plus...), assumant la paperasserie (hormis celle spécifiquement liées aux enfants)...etc ?

Vous l’aurez compris je suis partisan de l’égalité entre les femmes et les hommes.

J’approuve le temps partiel pour laisser de la place à la vie familiale même si ce n’est pas sans créer des problèmes d’organisation au travail et des tensions pour l’attribution des mercredis...

Je reconnais la nature plus violentes des hommes mais ne la crois pas uniquement due à des facteurs sociaux mais également physiologiques.

Je ne suis pas un partisan aveugle et forcené d’une résidence alternée mécaniquement administrée et imposée.
Surtout lorsqu’il s’agit d’enfants en bas âge.

Je souhaite seulement que soient réunies les conditions pour que les hommes puissent continuer à donner un sens à leur vie de père et cultiver un lien avec leur(s) enfant(s) avant qu’il ne soit trop tard.

Même si certains ne se sont éveillés à leur paternité qu’au choc de la séparation.

Encore faudrait-il qu’ils soient en mesure de le faire...

Mais que faire lorsque les enfants servent aux règlements de comptes et que la mère agit comme si le père n’existait pas ?

Que faire lorsque le problème verse dans des batailles rangées idéologiques, scientifiques ou autres ?

David