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Le devoir de critique

26 juin 2005, 18:39, par Jean-Benoît L’Abbé

Critiquer le capitalisme et ses excès ne veut pas dire qu’on adhère au communisme ou qu’on en rêve. Je ne vois rien dans cet article qui soit un appel au communisme. J’ai l’impression qu’il y a des gens effrayés seulement par le mot comme l’était la religion catholique dans certains pays il y a moins d’un demi-siècle.

Les démocraties engendrent des excès comme tout autre régime et il est souhaitable que ceux et celles qui vivent sous ces démocraties fassent la critique de ces excès, notamment les intellectuels, dont ce dedrait être l’un des rôles.

Les liens entre le grand capital - et souvent la finance criminalisée - et la prostitution et la traite des êtres humains à des fins de prostitution sont établis depuis longtemps, y compris par les organismes officiels comme l’ONU, mais surtout par de nombreux chercheurs indépendants. Ceux qui cherchent à légaliser la prostitution encouragent donc d’une certaine manière le crime organisé qui la contrôle dans une forte proportion (90%).

Est-ce que légaliser le crime organisé apportera une solution aux problèmes des femmes et des enfants (dans une faible mesure des hommes) prostitués, qui y sont sous le contrôle d’une panoplie de proxénètes de tout degré, du dealer jusqu’au patron de bordels ou de petites et grandes mafias ? Veut-on seulement apporter de l’aide à ces personnes ? Si on était à une époque où l’être humain avait priorité sur les intérêts financiers, la question ne se poserait même pas. Avant tout, on mettrait en place les moyens pour aider les personnes prostituées à sortir de la prostitution et on se donnerait les moyens de poursuivre les trafiquants d’êtres humains, les proxénètes, les clients de la prostitution (qui sont l’élément-clé de la prostitution), et toutes les mafias. Les intérêts économiques des uns et des autres viendraient bien après. Mais aujourd’hui, les gouvernements pactisent et négocient avec les mafias parce qu’elles contrôlent une bonne partie de l’économie mondiale. Est-ce ce monde que nous voulons ?