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Il est de bon ton de parler des méchantes féministes dans les médias.

22 septembre 2006, 18:44, par Manou

Le surlendemain de la tuerie de Polytechnique, Pierre Bourgault disait « C’est un crime qui peut avoir une valeur exemplaire, c’est-à-dire qu’après des millénaires, il y a finalement un homme qui avoue qu’il haït les femmes - on n’en sait pas les raisons vraiment - et on a l’impression que nous, étant hommes, il nous force à avouer une part, en tous les cas, de notre misogynie collective ».

Trois jours après la tuerie de Dawson, Antoine Robitaille du Devoir disait : « La volonté de ne pas généraliser est saine : elle découle peut-être d’un réflexe acquis dans la tourmente de l’après-Polytechnique, où l’on avait entendu, dans certains cercles féministes, que « tous les hommes étaient des Marc Lépine en puissance ».

Deux hommes, deux approches différentes. Monsieur Bourgault s’ouvre à l’analyse, Monsieur Robitaille rappelle le spectre des « méchantes » féministes en occultant le fait que des hommes, comme Pierre Bourgault, ont questionné leurs propres attitudes, leurs propres comportements face aux femmes et invitaient d’autres hommes à le faire. Le rappel (sans preuve) ou la qualification de « méchantes » féministes, de féministes radicales (dans le sens d’extrémistes) sont beaucoup plus fréquents dans la plupart des médias que l’explication ou la justification de leurs luttes. Les féministes n’ont pas bonne presse.

Voir en ligne : Féminisme, un gros mot