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Affaire DSK - "Amour à la française" ou sport de combat ?

12 septembre 2011, 19:43, par emcee

En effet, le procureur n’a pas conclu qu’il y avait eu agression sexuelle, et pour cause !

Son rapport était destiné à expliquer pourquoi il abandonnait les charges contre SK. Cela aurait été complètement stupide de sa part - et suicidaire - de dire qu’il abandonnait des charges alors qu’il admettait qu’il y avait eu agression, voire viol.
Mais il a bien parlé de "relation sexuelle précipitée" - puisque les faits se sont produits en l’espace de sept mns, preuves à l’appui.

Sa décision d’abandonner les charges n’a rien à voir avec les faits incriminés, mais à voir avec le système judiciaire US qui veut que le jury se prononce à l’unanimité sur la culpabilité de l’accusé.
Or, le proc ayant découvert que Nafissatou Diallo avait menti en d’autres circonstances (en particulier sur un viol qui n’avait pas eu lieu), il a estimé que le jury risquait de douter de la sincérité des accusations de ND et le procureur perdrait son procès ... et la face.
Or, il venait justement de perdre un procès où deux policiers accusés de viol avaient été acquittés. En campagne pour sa réélection, il ne tenait pas essuyer un nouvel échec. A quoi tiennent les choses et la soif de justice.
Sans compter qu’il avait dû subir des pressions pour abandonner les charges.

Tout cela n’a donc pas grand chose à voir avec les faits incriminés.
Et dire que SK a été "blanchi", c’est faux : il reste "accusé de viol, présumé innocent". Ce n’est pas au procureur de décider, mais au jury. Ou au procès civil, s’il a lieu.

D’autre part, on oublie que c’est Cyrus Vance qui a inculpé SK de sept chefs d’accusation : peut-on seulement imaginer qu’un procureur s’amuserait à porter des accusations aussi graves contre un personnage très puissant s’il n’avait eu des preuves formelles de ce qui s’était passé ?

Les conclusions du rapport médical indiquent bien qu’il y a eu des violences et corroborent les déclarations de ND.
En sept mns, alors qu’aucun ne connaissait l’autre, et que la femme de chambre croyait qu’il n’y avait personne dans la suite, il s’est bien passé ce que décrit Catherine Albertini : tentative de lui arracher les collants, torsion du vagin, éjaculation dans la bouche, etc.

Sachant cela, parler de "relations sexuelles consenties" est insultant non seulement pour ND, mais pour toutes les femmes et pour tous les hommes qui ne considèrent pas que les relations sexuelles se résument à un rapport violent uniquement destiné à satisfaire les désirs masculins.

Quant à présenter ses excuses, on s’en fiche. Mais que lui et sa femme sortent de notre champ de vision, au lieu de se pavaner hypocritement bras dessus-bras dessous en affichant un sourire indécent.

Dernier point : comme il se doit dans un procès pénal, l’accusé n’a jamais parlé.
Or celui qui a menti sur les faits, c’est bien lui.
Disant d’abord qu’il ne l’avait jamais vue, puis avouant, devant les preuves irréfutables, qu’il avait eu une relation consentie avec cette personne.
Pourquoi donc, si c’était le cas, aurait-il menti ? Après tout, il n’en était pas à la première relation de ce type, non ?

Si procès civil il y a, je pense que les explications d’SK seront très pittoresques, voire anthologiques.