La domination féminine dans les relations BDSM : subversion du pouvoir de séduction ?
28 décembre 2016, 09:37, par Nathalie LUGAND
Cet article vise à interroger le pouvoir érotique de la femme dominante dans les relations BDSM (Bondage, domination, soumission, discipline, sadomasochisme).
L´acte génital avec pénétration n´étant plus au centre du sexe dans ces pratiques sexuelles, on peut s´interroger sur la polarité homme/femme dans les représentations de la domination féminine dans la culture populaire. Reste t´elle un thème central ? Les femmes dominantes sont-elles construites en tant qu´agents de la sexualité ?
Comment s´articulent inégalités de genre et pouvoir de séduction dans ces représentations ?
Je me baserai sur la production de trois films : My mistress (2014), La femme flambée (1983) et Sick : The life of death of Bob Flanagan, Supermasochist (1997). Mon analyse s´appuie sur la théorie filmique des années 1970 et 1980 qui s´est développée à l´intersection de la sémiotique, de la psychanalyse et du féminisme. Ma tâche ici, sera d´articuler le mot « féminité » à sa signification, ses usages, et de construire un autre cadre de référence, tel que le sujet féminin soit pensé de façon autonome, non subordonné aux hommes.
Un des buts de cet article sera de questionner le concept de « male gaze » de Laura Mulvey à travers la représentation dans les pratiques sexuelles d´un homme masochiste (Bob Flanagan) satisfaisant le voyeurisme de sa compagne dominante (Sheree Rose) en exhibant son corps. Dans ce couple les rôles sexuels attribués socialement aux femmes et aux hommes sont renversés : L´économie du regard est inversée : c´est une femme qui filme son compagnon masochiste, et c´est le corps d´un homme qui est exposé là où habituellement c´est le corps féminin qui fait l´objet d´un processus d´objectification. Ce renversement nous permet t´il de penser le pouvoir érotique en terme démocratique ?
Cet article vise à interroger le pouvoir érotique de la femme dominante dans les relations BDSM (Bondage, domination, soumission, discipline, sadomasochisme).
L´acte génital avec pénétration n´étant plus au centre du sexe dans ces pratiques sexuelles, on peut s´interroger sur la polarité homme/femme dans les représentations de la domination féminine dans la culture populaire. Reste t´elle un thème central ? Les femmes dominantes sont-elles construites en tant qu´agents de la sexualité ?
Comment s´articulent inégalités de genre et pouvoir de séduction dans ces représentations ?
Je me baserai sur la production de trois films : My mistress (2014), La femme flambée (1983) et Sick : The life of death of Bob Flanagan, Supermasochist (1997). Mon analyse s´appuie sur la théorie filmique des années 1970 et 1980 qui s´est développée à l´intersection de la sémiotique, de la psychanalyse et du féminisme. Ma tâche ici, sera d´articuler le mot « féminité » à sa signification, ses usages, et de construire un autre cadre de référence, tel que le sujet féminin soit pensé de façon autonome, non subordonné aux hommes.
Un des buts de cet article sera de questionner le concept de « male gaze » de Laura Mulvey à travers la représentation dans les pratiques sexuelles d´un homme masochiste (Bob Flanagan) satisfaisant le voyeurisme de sa compagne dominante (Sheree Rose) en exhibant son corps. Dans ce couple les rôles sexuels attribués socialement aux femmes et aux hommes sont renversés : L´économie du regard est inversée : c´est une femme qui filme son compagnon masochiste, et c´est le corps d´un homme qui est exposé là où habituellement c´est le corps féminin qui fait l´objet d´un processus d´objectification. Ce renversement nous permet t´il de penser le pouvoir érotique en terme démocratique ?