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> peur de la langue

21 juin 2005, 11:07, par Françoise Neveu

Bonjour Madame,

Je crois aussi (et presque surtout) que ce Mr Beigbeger est dérangé par l’arrivée d’un nouveau mot (en l’occurrence féminin mais pas seulement) parce que cela lui bouleverse la langue en des lieux primitifs et qu’il ne supporte pas justement parce qu’il N’EST PAS "écrivain".

Je vous réponds à son propos mais m’aperçoit que beaucoup de pensées qui se veulent rester dominante commencent d’abord par en figer la langue. Mais aussi parce que les individus derrière, qui la portent, ne supportent pas viscéralement cette (toute) modification, surtout minime (au niveau d’un mot), parce que c’est là (le mot) qu’on touche le fond de l’être (bien avant la phrase, et donc même la pensée.

Je trouvais déjà tout simplement son rapport à la langue particulièrement abjecte, destructeur de ce qu’on pourrait appeler la littérature (avec un petit l), la recherche littéraire ; mais sans trouver la racine de cela. Et bien la voilà : ce Mr fige la langue, la bouchonne, la paquète, la cloisonne et l’enferme comme on écrase une mouche dans un chiffon. Tout simplement Madame parce que la langue lui fait peur. Voyez-vous les qualificatifs qu’il emploie pour verbaliser sa réaction ? Il n’est pas du tout dans l’analyse, de sa propre réaction ; il n’est pas dans la pensée, il est dans l’affect le plus total.
Ainsi je comprends aussi ce qui me gênait tant dans ses livres : il n’est pas dans la pensée que quelque chose (quand on crée, on pense), il est dans son samiltropouillagondis...

(et encore, c’est trop beau un mot pour parler de "ça".

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