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Contre la violence, Opération Tendre la main

25 novembre 2004

par l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS)

Pour contrer la violence, la nécessité d’une action concertée et
cohérente : l’Afeas lance sa 8e édition de l’Opération Tendre la main



COMMUNIQUÉ

Québec, le 26 novembre 2004 - C’est à l’hôtel du Parlement que madame
Diane Brault, présidente de l’Afeas, lançait ce matin la huitième
édition de l’Opération Tendre la main, campagne de sensibilisation
contre la violence.

Le président de l’Assemblée nationale, monsieur Michel Bissonnet, avait
convié les parlementaires et les membres du conseil d’administration
provincial de l’Afeas. À cette occasion, agissait, à titre de marraines,
la leader parlementaire adjointe du gouvernement et députée de Crémazie,
madame Michèle Lamquin-Éthier, la porte-parole de l’opposition
officielle en matière de condition féminine et députée de Terrebonne,
madame Jocelyne Caron, et la députée de Lotbinière, madame Sylvie Roy.

L’Opération Tendre la main 2004

« Pour la huitième année consécutive, l’Afeas organise une campagne de
sensibilisation contre la violence auprès de la population québécoise,
l’Opération Tendre la main. La force d’action de cette campagne annuelle
repose sur la solidarité de nos 14 000 membres, de nos 350 groupes
locaux et de nos 12 régions », a dit madame Brault.

En effet, entre le 21 novembre et le 5 décembre et même au-delà, le
Québec se garnit de centaines d’arbres de paix et de quelques milliers
de rubans blancs qui expriment « OUI à l’action concertée pour dire NON à
la violence ». En sept ans, l’Opération Tendre la main a rejoint
directement plus de 142 000 Québécoises et Québécois lors de 1108
activités dans différents milieux. Par cette action, l’Afeas veut faire
réaliser qu’agir dans des situations de violence permet à des personnes
humaines de se sortir de situations inhumaines. En fait, c’est leur
tendre la main !

Rappelons-nous !

Le 6 décembre 2004, nous en soulignerons le quinzième (15e) anniversaire
de la tuerie de Polytechnique, un triste anniversaire. Durant ces quinze
années, le Collectif masculin contre le sexisme a répertorié le décès de
766 femmes et enfants tués par violence, souvent par des proches. En
2004, ce sont 40 femmes et enfants qui furent tués violemment. Dix-neuf
des vingt-huit femmes qui sont mortes par violence ont été tuées par un
conjoint, un ex-conjoint ou un membre de leur famille. Du côté des
enfants, dix des douze qui sont décédés, sont morts des violences de
leur père ou du nouveau partenaire de leur mère.

La violence et ses diverses formes

Quand on entend : « Prends ton trou ! », « Vous puez la vieille ! » ou « Tu
r’verras jamais les enfants ! », on comprend qu’il s’agit de violence
verbale. Des mots comme « Tu fais jamais rien de bon ! » ou « T’es ben
chanceuse de m’avoir, y a pas un autre homme qui voudrait de toi ! » font
partie du vocabulaire de la violence psychologique. La violence
économique, quant à elle, existe lorsqu’on empêche une personne de gérer
ou d’avoir accès à ses biens, lorsqu’on la vole ou l’oblige à quémander
pour ses besoins. La violence sexuelle sert souvent comme une prise de
pouvoir sur un enfant, une femme ou une personne âgée. La violence
physique, plus visible, agit souvent comme un signal d’alarme pour qui
sait la voir.

Des actions concrètes et concertées

Afin de poursuivre son travail de sensibilisation en lien avec
l’Opération Tendre la main, les déléguées Afeas réunies lors du 38e
congrès provincial annuel, en août dernier, DEMANDENT au ministre de
l’Éducation du Québec de décréter la première semaine de décembre
« Semaine de promotion pour la non violence et la paix » dans toutes les
écoles primaires et secondaires.

De plus, afin d’élargir son travail de sensibilisation et d’éducation
contre la violence, l’Afeas participe à la campagne mondiale 2004 - 2006
d’Amnistie internationale.

À cet effet, ses membres, en signant la pétition initiée par Amnistie
internationale, DEMANDENT au gouvernement du Québec l’instauration d’une
campagne nationale de sensibilisation et d’éducation contre la violence
faite aux femmes sur une période de dix (10) ans. Déjà, lors de la
Marche mondiale des femmes de l’An 2000, l’ensemble des Québécoises
avaient déposé cette demande au gouvernement de l’époque. L’Afeas
demande donc que, d’ici 2005, cette campagne devienne réalité car il est
déjà trop tard pour de trop nombreuses victimes !

Enfin, bien que des situations de violence se vivent au sein de toutes
les couches de la société, il est prouvé que la pauvreté y est
intimement liée.

Tout en travaillant sur les changements de mentalités et de comportements, l’Afeas DEMANDE au gouvernement du Québec de travailler, de façon cohérente et concertée, pour faire diminuer la pauvreté que vivent de trop nombreuses familles québécoises.

Comme le montrent les dernières analyses canadiennes, la pauvreté chez les
enfants a augmenté cette année. Ces enfants vivent dans des familles
dont les parents ne peuvent subvenir aux besoins de leurs enfants faute
de revenus suffisants. Il faut y voir avant de déplorer des situations
de violence, souvent causées par le désespoir.

À propos de l’Afeas

L’Afeas a pour but de regrouper en association des Québécoises intéressées à la promotion des femmes et à l’amélioration de la société. Par l’éducation, elle vise à provoquer une réflexion individuelle et collective sur les droits et les responsabilités des femmes. L’Afeas incite ses membres à réaliser des actions concrètes dans leur milieu en vue d’un changement social. Elle défend également les intérêts de ses membres auprès des instances décisionnelles. (http://www.afeas.qc.ca )

Pour en savoir plus sur l’OTM : http://www.afeas.qc.ca/tendre

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Source :

Hélène Cornellier
Coordonnatrice du plan d’action et des communications
Téléphone : (514) 251-1636 - Courriel
Site Internet

Mis en ligne sur Sisyphe le 25 novembre 2004

l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS)


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