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Ellen Johnson Sirleaf, première présidente du Liberia et première femme chef d’État en Afrique
23 novembre 2005
MONROVIA, Liberia (AP) - La nouvelle présidente du Liberia Ellen Johnson-Sirleaf, dont la victoire a été déclarée officiellement mercredi, a estimé que son arrivée au pouvoir marquait une nouvelle ère pour son pays et les femmes du continent africain.
Ellen Johnson-Sirleaf, qui devient la première femme à diriger un pays du continent et sera investie lors d’une cérémonie en janvier, a affirmé qu’elle allait mettre un terme à un régime brutal et corrompu, dominé par les hommes.
"Ce jour marque le début d’un nouveau voyage dans l’histoire de notre nation, une histoire qui a un sens au-delà de ses frontières : l’élection de la première présidente démocratiquement élue d’Afrique", a-t-elle déclaré après la proclamation des résultats par la commission électorale du pays. "J’espère que les femmes saisiront ce moment pour jouer un rôle actif dans les affaires politiques et civiles ici et à l’étranger", a-t-elle poursuivi. »La présidente de la commission électorale, Frances Johnson-Morris, avait annoncé dans la matinée qu’Ellen Johnson-Sirleaf avait "obtenu le plus grand nombre des voix au second tour" et était "par conséquent déclaré vainqueur". Elle a remporté 59,4% des suffrages, contre 40,6% pour l’ancienne star du football George Weah. Le scrutin s’est déroulé le 8 novembre.
Des représentants de son adversaire ont toutefois indiqué qu’il refusait de reconnaître sa défaite et maintenait ses accusations de fraude. Il a l’intention de porter plainte devant la justice. "Nous mettons en doute le processus global", a déclaré Eugène Magbé, le président du parti de Weah, la Convention pour un changement démocratique. "Ces élections ont été frauduleuses".
Ce premier scrutin depuis la fin de la sanglante guerre civile qui avait duré de 1989 à 2003 a été considéré globalement comme juste et équitable par les observateurs internationaux, avec juste quelques irrégularités mineures.
Lorsqu’elle prendra officiellement les rênes du pays en janvier, Ellen Johnson-Sirleaf dirigera la plus ancienne République d’Afrique. Le Liberia a été fondé en 1847 par des esclaves américains affranchis. Mais l’ancienne ministre des Finances, qui a notamment occupé des fonctions aux Nations unies, va être confrontée à des défis importants.
Le taux de chômage est actuellement de 80%, la plupart des trois millions d’habitants sont illettrés et des centaines de milliers de personnes vivent encore dans des camps de réfugiés. Les infrastructures avaient été fortement endommagées lors de la guerre civile, qui a fait 200.000 morts.
Lors de son discours, Ellen Johnson-Sirleaf a remercié George Weah, auquel elle a proposé un portefeuille dans son futur gouvernement s’il le souhaite, peut-être comme ministre des sports. Elle a exhorté tous les Libériens à mettre un terme à la période d’instabilité qui avait débuté avec un premier coup d’Etat, en 1980.
"Ce jour marque le début d’une nouvelle ère, l’aube d’un nouveau jour pour notre pays après tant d’années de bouleversement et d’instabilité", a-t-elle souligné. APSource : Nouvel Observateur
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"Je me dois de faire la fierté de toutes les femmes libériennes, celles de l’Afrique et du monde entier", a t-elle déclaré, quelques heures après que la commission électorale nationale (NEC) l’a officiellement déclarée vainqueur de la présidentielle du 8 novembre ».
Mis en ligne sur Sisyphe, le 23 novembre 2005.
P.S.
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