source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2228 -



Élection Canada 2006
Pour l’égalité entre les femmes et les hommes, il faut changer le mode de scrutin !

25 janvier 2006

par Le Collectif Féminisme et Démocratie

L’égalité entre les femmes et les hommes est la grande perdante de la dernière élection fédérale. En effet, les résultats démontrent que loin de progresser la représentation des femmes à la Chambre des Communes régresse. Les 64 femmes élues ne représentent plus que 20,7 % de la députation nationale. Dorénavant le
Canada se situe au 45e rang dans le monde pour le nombre de femmes dans
son Parlement.

Selon Louise Paquet, du Collectif Féminisme et Démocratie, "Ces
résultats illustrent le déficit démocratique lié à la
sous-représentation des femmes qui découle du mode de scrutin actuel. Le
mode majoritaire uninominal non seulement ne garantit pas l’égalité
entre les femmes et les hommes mais n’assure pas une avancée graduelle
vers cet objectif".

A preuve, il n’y a aucune femme d’élue à Terre-Neuve, au Nouveau-
Brunswick et à l’Ile-du-Prince-Edouard. Mis à part le Québec (29 %),
seules deux provinces dépassent la barre du 25 % de femmes dans leur
députation soit le Manitoba (28 %) et la Colombie-Britannique (25 %).
Aucun parti n’a atteint la barre du 50 % de représentation. C’est le NPD
qui s’en sort le mieux avec 41 % de femmes élues, suivi du Bloc
Québécois (33 %) laissant à la traîne le PLQ (20 %) et le PCC (11 %).

Pour le Collectif Féminisme et Démocratie, les résultats de l’élection
fédérale démontrent l’urgence d’agir à tous les niveaux de gouvernement.
"Même si le Québec réussit mieux que la fédération canadienne, 32 % de
femmes à l’Assemblée nationale alors que nous sommes près de 52 % de la
population, c’est inacceptable dans une société comme la nôtre. Les
femmes n’ont plus le temps d’attendre, il faut changer ce mode de
scrutin !", de dire Louise Paquet.

Profitant du débat actuel au sein de la société québécoise à l’occasion
des audiences de la Commission spéciale sur la Loi électorale qui se
tiennent du 24 janvier au 9 mars au Québec, le Collectif demande au
gouvernement d’adopter un mode de scrutin proportionnel accompagné de
mesures contraignantes d’accès à l’égalité pour tous les partis politiques.

"L’avant-projet de loi déposé par le gouvernement du Québec et soumis à
la consultation propose uniquement des incitatifs financiers. Cela n’est
pas suffisant. Nous ne pouvons plus laisser les partis politiques agir à
leurguise", d’ajouter Mme Paquet. "Il faut que l’Assemblée nationale
adopte une loi qui oblige les partis politiques à adopter un plan
d’action en matière d’égalité et à présenter une liste de candidatures
qui assure la parité entre les femmes et les hommes".

"La question de la sous-représentation politique des femmes n’est pas
uniquement le problème des femmes ! C’est un problème qui nous
interpelle tous et toutes, car c’est une question de justice et de
démocratie" de conclure madame Paquet.

Le Collectif invite les femmes et les groupes de femmes à se
présenter en grand nombre pour prendre la parole en ce sens lors des
audiences de la Commission spéciale qui auront lieu dans toutes les
régions du Québec jusqu’au mois de mars.

Note : Pour prendre connaissance du mémoire déposé par le Collectif
Féminisme et Démocratie à la Commission spéciale sur la loi
électorale ou de son résumé :
www.feminismeetdemocratie.ca

Source :

Collectif Féminisme et Démocratie
Courriel

MONTREAL, le 26 janv. /CNW Telbec

Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 janvier 2006

Le Collectif Féminisme et Démocratie


Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2228 -