source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=244 -
Sel et sang de la mémoire
À toutes les victimes de la misogynie2 décembre 2002
par
La mer était ouverte comme un tiroir en désordre
Des oiseaux forts fendaient en flèche le fil du temps
Je craignais qu’ils m’emportent à jamais loin de moi
Pour m’enfouir dans un miroir fermé à clé
Le ciel était couvert comme un désastre
Larmes de l’enfance grandes ailes du souvenir
Cloche d’eau qui battait sous mes tempes
Sous la peau murée du temps
Que peuvent les armes sans un tueur
Sans l’œil qui vise au cœur de l’envol
Envieux de l’espace tracé par nos mains
Des lits profonds où nous cultivons la joie
Décembre va au bout de son sang
Avec l’encre répandue de nos mots
Quatorze noms contre la haine et l’oubli
Avivent à jamais le désir de vivre libresMis en ligne en décembre 2002