source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2464 -



La paix plus difficile que la guerre ?

novembre 2006

par Guy Roy

Si la paix et la liberté ne viennent qu’après la guerre suivante, c’est que leur défense est encore soumise aux impératifs du règlement des conflits par ces moyens extrêmes.

Quand commencera-t-elle donc cette paix, historiquement souhaitée par les peuples, si on ne les intoxique pas de propagande, pour la reporter encore après la guerre au terrorisme qui sera, cette fois, c’est sûr, la dernière ?

N’y a-t-il pas un moment où on doit se lever courageusement devant ceux qui planifient les guerres, depuis leur parlement, sans s’y engager personnellement, planqués derrière un pouvoir qui envoie d’abord les autres au casse-pipe ?

Même les associations « pacifistes » des ancien-nes combattant-es s’y font prendre. Ils-elles se font complices du retour d’un ordre où les nantis s’en tirent au moment où d’autres, toujours d’autres qu’eux, reviennent atrophié-es.

Aura-t-il fallu la nation afghane occupée et un pays comme l’Iraq saccagé pour que tout ce beau monde en appelle encore à attendre la prochaine paix sans que nous ne fassions rien d’autre que d’assister à l’amoncellement du monceau de cadavres ?

Je pense bien qu’il faut encore et toujours dénoncer ces décideurs qui ordonnent au nom de l’extension des marchés, la guerre au terrorisme étant de plus en plus évidemment vue, malgré la manipulation de l’opinion, comme utile d’abord à un ordre injuste du monde dominé par les USA, en toute complicité avec l’État canadien dirigé lui par des militaristes conservateurs. Je n’ai pas honte du qualificatif. Il illustre bien qui nous gouverne et avec quels objectifs ils choisissent ces « moyens extrêmes » à notre place.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 11 novembre 2006

Guy Roy


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