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Le Regroupement des CALACS refuse la décision du Barreau dans le dossier de Me Bureau

17 janvier 2007

COMMUNIQUÉ

Impossible pour les représentantes des victimes de violence sexuelle d’accepter la décision du syndic du Barreau dans le dossier de Me Bureau.

Montréal, 07 décembre 2006 - Le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) n’accepte pas le refus du syndic du Barreau de déposer une plainte disciplinaire à l’encontre de Me Bureau devant le comité de discipline du Barreau du Québec. Le RQCALACS annonce qu’il en appellera de cette décision devant le comité de révision du Barreau.

Le RQCALACS considère toujours inacceptables le type de propos tenus par Me Barreau dans des interventions médiatiques. Rappelons, par exemple, que l’avocate a mentionné que le fait que la victime soit sortie de chez elle à une heure tardive alors qu’elle devait se rendre à l’école le lendemain et que les événements se soient produits à une heure tardive, montrent que la victime était « consentante en premier lieu ». Dans un autre extrait, l’avocate a déclaré que la victime « savait ce qu’elle voulait », ce qui, dans la tête d’une partie du public revient à nier la culpabilité pourtant avérée de l’agresseur.*

Le RQCALACS craint que la décision du syndic du Barreau ait pour effet de consolider les impacts négatifs des propos de Me Bureau. Actuellement, plusieurs victimes de crime sexuel sont en réflexion et doivent décider si elles vont dénoncer à la police et enclencher le processus judiciaire. Or, lorsqu’elles entendent des propos, comme ceux de Me Bureau, véhiculés devant les médias, repris par certains animateurs radios, et excusés par la décision du syndic du Barreau, leur réaction est de se taire parce qu’elles ont peur du jugement des autres.

C’est pour éviter un tel découragement aux victimes que le Regroupement des CALACS, qui avait porté plainte au nom des victimes et avec l’appui de dizaines de groupes dont la Fédération des femmes du Québec, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, l’AFEAS décide d’en appeler devant l’instance qui peut donner un avis relativement à la décision du syndic adjoint de ne pas porter une plainte. Un très grand nombre de personnes ont été choquées par les propos de Me Bureau et les ont désapprouvés en déposant des plaintes devant le Syndic du Barreau.

Le RQCALACS regroupe 29 Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel qui offrent aide, support et accompagnement aux femmes et adolescentes victimes de violence sexuelle. Ils font la promotion des valeurs égalitaires et sont des acteurs sociaux incontournables au niveau de la sensibilisation et de la prévention des agressions sexuelles. Depuis 30 ans, il a pu constater que les préjugés concernant les victimes d’agression sexuelle augmentent la tolérance envers les agressions sexuelles et qu’ils nuisent à la confiance des victimes à l’égard de l’appareil judiciaire et des praticiens du droit.

-30-

Pour information : Sophie Legault (514-529-5252 ou cellulaire : 514-346-5252)

Source : Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)

* Viol et séquestration d’une adolescente. Les propos de Me Lynda Bureau sont inacceptables.

Lettre-type suggérée

(date...)

Regroupement québécois des CALACS
C.P. 56528
Succ. Ontario
Montréal
H1W 3Z3

Objet : Demande d’avis au Comité de révision des plaintes relativement à la décision rendue dans le dossier 2005-00139921-LAP Me Lynda C. Bureau.

Madame,

(.........Nom de l’organisme) appui le Regroupement des CALACS dans sa demande au Comité de révision relativement à la décision rendue par Me Luc Lapierre, syndic adjoint, de ne pas porter une plainte contre Me Bureau (dossier 2005-00139921-LAP).

À l’origine, une demande d’ouverture d’enquête a été déposée au Syndic du Barreau concernant les propos tenus par me Bureau devant le tribunal et devant les médias en date du 09 septembre 2005 dans le dossier Frédéric Dompierre.

Notre organisme représente (x nombre de membre....) et notre (mission ou mandat) consiste à (.............).

(............Nom et Adresse)

Mis en ligne sur Sisyphe, le 12 janvier 2007




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