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Sans les femmes, un autre monde n’est pas possible

29 janvier 2007

par Brenda Zulu

Sans les femmes, un autre monde n’est pas possible tant et si bien que les féministes ont revendiqué leurs droits hier, à l’occasion du Forum social mondial (FSM), qui se déroule actuellement à Nairobi.

« Nous voulons nos droits », ont scandé les participantes au rassemblement féministe organisé par le Groupe coordonnateur des Dialogues féministes. Plus de 500 personnes ont pris part à la marche qui a eu lieu au stade Kasarani.

Le rassemblement féministe a été rythmé par des chants et des slogans portant sur les différents droits des femmes, des chansons, principalement en langue anglaise, des concerts et des danses. Il s’est conclu par une marche et de nombreux messages de solidarité ont été exprimés en anglais, mais également en espagnol et en français.

Un important système stéréophonique diffusait aussi de la musique et permettait ainsi à un maximum de personnes d’avoir accès aux informations. La musique est un outil efficace des technologies de l’information et de la communication (TIC) car elle permet de rassembler les gens et de dépasser la barrière des langues. En effet, des personnes venues des quatre coins de l’Afrique ont dansé sur la musique jouée lors du rassemblement féministe.

Isatou Touray, une féministe originaire de la Gambie, a déclaré que le féminisme africain était une réalité et non une influence de l’Occident.

La Charte des principes féministes

Le Forum des féministes africaines (AFF en anglais) a participé au mouvement féministe en élaborant la Charte des principes féministes pour les féministes africaines, à l’occasion des troisièmes Dialogues féministes internationaux, qui se sont tenus lors du FSM. Cette année, la septième édition du FSM s’est déroulée à Nairobi, au Kenya, du 20 à 26 janvier.

L’année dernière, l’AFF a eu lieu au Ghana, sous la forme d’un espace autonome où les féministes africaines, plus ou moins engagées, et de divers horizons, pouvaient échanger des idées. En mobilisant les féministes qui se battent pour l’autonomisation de la femme, aussi bien au niveau communautaire qu’universitaire, l’AFF a engendré des discussions sur une base collective et a donné aux participantes la possibilité d’étudier les différentes façons de renforcer et d’élargir le mouvement féministe sur le continent.

L’avancée du féminisme africain

Pour Mercy Siame, une activiste originaire de la Zambie, l’élaboration de la Charte des principes féministes constitue une avancée pour le féminisme africain et encourage les autres militantes à se rallier au mouvement et à le soutenir. « L’AFF aura peut-être des difficultés à se faire une place. Ainsi, nous devons passer plus de temps à expliquer nos idéologies aux populations, et notamment à nos responsables », a affirmé Mercy Siame.

C’était la première fois que Fikile Vilakazi, directrice de la Coalition des lesbiennes africaines, participait aux Dialogues féministes internationaux et elle s’est dite surprise de voir comment l’espace permettait de rassembler un si grand nombre de courants militants différents. Elle a également confié avoir beaucoup appris sur la situation des femmes dans les zones de conflit et sur la violence à l’égard des femmes. Enfin, elle a souligné qu’il s’agissait d’une « expérience différente de celle vécue en Afrique du Sud, son pays d’origine ».

Les Dialogues féministes internationaux se sont tenus du 17 au 19 janvier 2007, juste avant le FSM, sur le thème « Transformer la démocratie : visions et stratégies féministes ».

L’auteure a écrit cet article le 29 janvier 2007, de Nairobi, au Kenya, où avait lieu cette année le 7e Forum social mondial.

Sources :

Article original.
Version française.
Blogue de l’Association pour le progrès des communications.

Mis em ligne sur Sisyphe, le 30 janvier 2007.

Brenda Zulu


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