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Le point sur l’accessibilité aux services d’avortement dans les hôpitaux canadiens - Recul

7 avril 2007

par L’Association canadienne pour la liberté de choix

L’Association canadienne pour la liberté de choix dévoile son rapport sur l’accès aux services d’avortement.

Ottawa, le 2 avril 2007 - Aujourd’hui, l’Association canadienne pour la liberté de choix annonce la parution du plus récent rapport d’étude sur l’accès aux services d’avortement dans les centres hospitaliers canadiens.

Parmi les principales conclusions de "Retour à la réalité : Un aperçu de l’accès aux services d’avortement dans les hôpitaux canadiens" :

  • Depuis 2003, le pourcentage d’hôpitaux offrant des services d’avortement accessibles a diminué de 17,8% à 15,9%. Cela signifie dans les faits qu’un hôpital canadien sur six offre des services d’avortement accessibles.
  • 3 fois sur 4, les membres du personnel hospitalier avec qui notre chercheure a parlé n’étaient pas au courant des services offerts par leur établissement et ne pouvaient pas répondre à des questions à propos de l’avortement. 75% des employées avec qui nous avons parlé ont réagi à ces questions avec incrédulité, confusion ou avec un manque flagrant de renseignements.
  • Les services d’avortement disponibles et accessibles sont inégalement répartis sur le territoire canadien. La majorité des centres hospitaliers prestataires de services d’avortement sont concentrés dans les grands centres urbains, à moins de 150 kilomètres de la frontière américaine.

    « La lutte pour la liberté en matière de sexualité et de reproduction demeure un sujet qui requière beaucoup d’attention », explique le Dr Norman Barwin, président de l’Association canadienne pour la liberté de choix. « Trop de Canadiens et de Canadiennes pensent que l’accès à l’avortement ne pose plus de problème depuis la décision Morgentaler de 1988. Notre recherche démontre justement le contraire. » En plus de peindre le portrait de la situation de l’accès à l’avortement au niveau national, "Retour à la réalité" propose une analyse par province et territoire, ce qui permet d’explorer les problématiques et particularités propres à chaque région.

    « C’est tout simplement choquant de constater la façon dont les femmes sont traitées lorsqu’elles tentent d’obtenir des services d’avortement », commente Patricia LaRue, Directrice générale de l’Association canadienne pour la liberté de choix. « Des témoignages personnels démontrent que certains professionnels de la santé font preuve d’attitudes désobligeantes, méprisantes et même coercitives envers les femmes désireuses de mettre fin à une grossesse non-désirée. »

    Jessica Shaw, coordinatrice de la recherche à l’Association canadienne pour la liberté de choix et principale chercheure du rapport explique que « malgré le fait que l’avortement ne représente plus un crime depuis plus de 19 ans, les Canadiennes font face à un nombre grandissant d’obstacles lorsqu’elles tentent de se faire avorter. Parmi ces obstacles, nous retrouvons : le manque de connaissances de certains membres du personnel hospitalier, les coûts et le temps nécessaire au déplacement vers le point de service le plus proche, des restrictions aux ententes de facturation réciproques, de l’information erronée et l’obligation de laisser un message sur une boîte vocale pour obtenir de l’information au lieu de parler à une personne directement. Tous ces obstacles empêchent les femmes de faire l’exercice de leur droit à contrôler leur fertilité. C’est pour cette raison que l’Association canadienne pour la liberté de choix s’est engagée à faire le point sur l’accès aux services d’avortement tous les trois ans. La mise à jour de cette information est cruciale pour s’assurer que la population canadienne et québécoise est bien informée à propos de ses droits et de la santé en matière de sexualité et de reproduction. »

    L’Association canadienne pour la liberté de choix est un organisme sans but lucratif pour qui les droits sexuels et reproductifs font partie intégrante de la santé et du bien-être de chaque personne. Créée en 2004, elle a pour mandat de mener des recherches sur les aspects sociaux, légaux, médicaux et politiques de la santé reproductive et d’utiliser cette information pour éduquer et former le personnel de santé à la prestation de soins de santé reproductive et pour fournir au public de l’information sur la santé sexuelle et reproductive, y compris des données sur l’accessibilité des services.

    CFC croit en un monde où les personnes, sans égard à leur âge, leur capacité, leur origine ethnique, leur sexe, leur orientation / identité sexuelle, leur lieu de résidence ou leur statut économique ou autre ont accès à l’information, aux ressources et aux services essentiels pour effectuer et exercer des choix éclairés sur tous les aspects de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs.

     Pour plus d’information, veuillez consulter "Retour à la réalité : Un aperçu de l’accès aux services d’avortement dans les hôpitaux canadiens" en ligne à www.canadiansforchoice.ca ou contacter l’Association canadienne pour la liberté de choix :

    Patricia LaRue, Directrice générale
    Tél : 613-789-9958, poste 223
    Sans frais : 1-888-642-2725
    Télécopieur : 613-789-9960

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 6 avril 2007

    L’Association canadienne pour la liberté de choix


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