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Violence - Rassemblement suivi d’une marche de nuit non mixte à Paris

5 juin 2008

Des filles, des femmes, des féministes et des lesbiennes,
Réunies régulièrement à la Maison des Femmes de Paris,
Appellent toutes celles de la région parisienne et d’ailleurs à
Un rassemblement suivi d’une marche de nuit non mixte
Le samedi 14 juin 2008 à 19h30
Place Armand Carrel (Métro Laumière)
Paris 19ème

La peur entretenue de la nuit fait de l’ombre aux violences de la journée.

NON, les violences n’ont pas d’heure et elles sont partout : dans les maisons, dans la rue, au travail...

En sortant la nuit, nous sommes considérées comme à disposition des hommes.

L’espace public (métro-bus, parcs, bars, rues) soi-disant neutre, est recouvert d’images de femmes « accessibles », banalisant ainsi une culture du viol.

Reluquées à vélo, sermonnées quand nous circulons avec nos enfants, sifflées sur le trottoir...

Nous voulons être libres de circuler de jour comme de nuit.

Liberté et autonomie pour toutes !

Nous marcherons contre toutes les violences patriarcales, qui se passent dans l’espace public comme dans l’espace privé de la famille.

Nous marcherons contre la peur et la culpabilité inculquées dans la culture et l’éducation.

Nous marcherons dans la rue pour dénoncer les violences, viols et meurtres.

Les agressions masculines sont cause de mort, d’invalidité permanente, de handicaps pour les femmes du monde entier.

La violence des hommes contre les filles, les femmes et les lesbiennes ne connaît ni classe, ni ethnie, ni culture, ni religion, ni appartenance politique, en France comme ailleurs.

Nous refusons la récupération de ces violences par les pouvoirs publics et politiques à des fins racistes et de contrôle social, au nom de la
sécurité des villes (vidéosurveillance, contrôles au faciès, rafles, loi sur le racolage passif, rétention de sûreté...).

Nous dénonçons la répression policière et les lois d’exclusion qui rendent encore plus vulnérable aux violences masculines les femmes précarisées.

Nous reprendrons l’espace public par une pratique collective et autodéterminée sans drapeaux, ni partis !

Nous marcherons contre l’économie capitaliste qui écrase d’abord les femmes. Bas salaires, CDD, temps partiels imposés, harcèlement, violences et chantage : les patrons et les hommes rendent les femmes dépendantes de leur argent. 98 % des propriétaires des moyens de production dans le monde sont des hommes, alors que 70% de la production est assurée par des femmes.

Nous voulons être libres de partir et de dire NON : où on veut, à qui on veut !

Autonomie et résistance !

Nous dénonçons les violences spécifiques faites aux lesbiennes parce qu’elles s’aiment, affirment leur existence, se réapproprient les espaces, échappent au contrôle des hommes.

Nous sommes fortes et fières,
Nous sommes solidaires et en colère !
Nous prenons la rue et la parole pour affirmer :
En tant que filles, femmes, lesbiennes et féministes,
La liberté de décider de nos vies partout et toujours !

Marchons la nuit, pour ne plus nous faire marcher dessus le jour !

Source : Contre le publisexisme

Mis en ligne sur Sisyphe, le 4 juin 2008




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