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Radio-Canada et les femmes journalistes - Avancez par en arrière, Mesdames
11 juin 2008
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Bon d’accord. Hillary ne sera pas la première ni la prochaine présidente des États-Unis d’Amérique. Le plafond de verre qu’elle devait faire voler aux éclats reste en place. Et toutes celles qui voyaient arriver le jour glorieux où l’homme le plus puissant de la Terre serait une femme devront prendre leur mal en patience.
Mais la défaite d’Hillary ne doit pas être une raison pour que la condition féminine recule de 10 ans aux États-Unis, ni pour que chez nous, deux animatrices en vue, installées dans des cases prestigieuses et à la tête d’émissions importantes, soient subitement écartées et invitées à avancer par en arrière...
Je me doute bien qu’il n’y a pas de lien entre la défaite d’Hillary et le sort que Radio-Canada vient de réserver à Pascale Nadeau et à Dominique Poirier qui ont toutes les deux appris vendredi qu’elles perdaient leurs émissions respectives.
Techniquement, il n’y a aucun lien entre les deux événements, bien entendu.
Symboliquement c’est une autre paire de manches. Et d’autant plus que Radio-Canada n’a pas la meilleure feuille de route quand il s’agit de la place faite aux femmes à l’antenne. Pour une Céline Galipeau portée aux nues par la direction et qui risque d’ailleurs de se retrouver dans la chaise de Bernard Derome en janvier 2009, combien de Louise Arcand, de Michèle Viroly, de Madeleine Poulin, de Marie-Claude Lavallée et même de Michaëlle Jean qui, à un moment ou l’autre de leur carrière à l’antenne, se sont fait tasser, dire qu’elles n’étaient pas assez performantes, pas assez populaires ou qu’elles étaient carrément trop vieilles comme ce fut notamment le cas pour Louise Arcand.
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Mis en ligne sur Sisyphe, le 11 juin 2008