source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=3525 -



Campagne internationale pour la fermeture des ambassades iraniennes

21 février 2010

par Homa Arjomand, présidente fondatrice de NoSharia.com

Campagne internationale pour la fermeture des ambassades iraniennes


Le 17 février 2010

Lettre ouverte
au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon,
au Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme,
à son Conseil de gestion
et aux 47 nations membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU 

Mesdames, Messieurs,

La Campagne internationale pour la fermeture des ambassades iraniennes souhaite insister sur le fait que les violations des droits humains en Iran datent de bien avant la réélection d’Ahmadinejad en juin dernier. Le rapport présenté par la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis le 15 février 2010 est trompeur en ce qu’il affirme que les abus ne se sont produits qu’après l’élection. Dès les débuts de ce régime, le peuple d’Iran a subi divers abus et ses droits ont été violés quand le gouvernement a entrepris d’instaurer la charia comme loi de l’État. Les lois et réglementations ainsi mises en vigueur sont les plus anti-humaines, anti-femmes et anti-modernes qui soient. Ces lois barbares appartiennent véritablement à une époque vieille de 1400 ans. Tous les citoyens concernés doivent d’une manière générale se demander si on peut parler de l’Iran comme d’un État du 21ème siècle.

La discrimination à l’égard des femmes et leur oppression ont pris la forme des plus grotesques et des plus scandaleuses atteintes aux droits des femmes. Ces droits sont de plus en plus attaqués depuis l’instauration de la charia. Les femmes sont soumises à des abus pour avoir désobéi aux normes islamiques. Leur humiliation quotidienne, l’interdiction de leur accès à diverses formes d’emploi, domaines d’études ou sports, la ségrégation sexuelle dans les bus, dans les écoles et les lieux publics, la lapidation à mort ou l’assassinat pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage, la projection d’acide sur le visage et la flagellation en public pour s’être maquillées, l’arrestation et le viol collectif sont des pratiques courantes de ce régime. Il est fréquent que des voitures particulières soient arrêtées et que les femmes et jeunes filles soient séparées de force et insultées devant des membres de leur famille. Ensuite, une fois qu’elles ont été écartées, les autres membres de leur famille sont agressés à leur tour. Des actes de ce genre placent le régime iranien au même niveau de cruauté que les talibans. 

Parmi les victimes d’arrestations de masse figurent de jeunes mères qui ont été torturées devant leurs enfants pour obtenir des aveux. Ensuite, avec leur(s) enfant(s), parfois âgés de moins d’un an, elles ont été laissées à l’isolement, parfois pendant des jours, avec des hémorragies et des fractures. Souvent, aussi, ce sont les enfants qui ont été torturés devant leur mère. Des comportements aussi inhumains peuvent se comparer à ceux du régime nazi pendant la deuxième guerre mondiale.

Il n’est pas nécessaire d’envoyer sur place une équipe d’enquêteurs des Nations Unies pour mettre en place « un système d’enquête afin de faire la lumière sur ces violations », comme l’ont proposé les gouvernements français, britannique et américain. Il existe déjà un système. Le Haut comité des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) tient à votre disposition tous les comptes-rendus des trois millions de réfugiés qui sont passés par le HCR et ont déjà été interrogés sur les abus, la torture et la perte d’êtres chers exécutés. Ensuite, ces comptes-rendus ont été soumis à divers pays ; les Nations Unies ont accès au nombre des exécutions, avec le nom des personnes, leur sexe, leur date de naissance et des images de leur cadavre, parfois par l’intermédiaire de la famille des victimes ou d’organisations de victimes. Il ne fait aucun doute que les Nations Unies reçoivent quotidiennement des nouvelles, des images, des reportages, des lettres, des communications sur YouTube, de la part de survivants ou d’autres membres de la famille des victimes, en ce qui concerne les faits cités plus haut. De même, les rapports d’Amnesty International sur la violation des droits de l’homme en Iran sont ouverts au public.

Bientôt, le peuple d’Iran et tous les citoyens inquiets à travers le monde intenteront un procès à tous les chefs du régime islamique d’Iran pour tous les crimes d’État haineux qu’ils ont commis dans ce pays. Mais en attendant, la Campagne internationale pour la fermeture des ambassades iraniennes exige très légitimement que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et le Conseil de gestion adoptent une résolution ordonnant la fermeture de toutes les ambassades iraniennes dans le monde. C’est le moins que les citoyens à travers le monde puissent attendre des Nations Unies. 

Si les crimes évoqués plus haut ne suffisent pas à faire adopter une telle résolution, voyons les crimes que ce régime a commis contre des enfants.

Il n"existe dans l’État islamique d’Iran aucune loi ni aucune réglementation en faveur des enfants d’une manière générale. La Convention sur les droits de l’enfant n’a jamais été ratifiée par le régime islamique d’Iran. Les enfants sont l’objet de ségrégation dès le jeune âge. Le hijab a été imposé à des filles dès l’âge de 5 ans. Dans les écoles, la charia est omniprésente et enseigne aux filles la soumission et aux garçons la cruauté envers les femmes et la brutalité à l’égard des filles. De plus, la charia confisque aux enfants leur enfance en empêchant les jeunes garçons et filles de participer à des activités sociales et de loisirs. Le mariage forcé et le mariage de petites filles sont autorisés, avec un époux qui peut avoir l’âge de leur grand-père. Le régime est également impliqué dans des trafics sexuels où des garçons et filles sont vendus comme esclaves sexuels. Des États gouvernés par la charia ont autorisé des mariages à court terme ou sigheh. De jeunes filles sont vendues pour être prostituées dans le cadre de mariages à court terme, qui peuvent durer d’une heure à plusieurs années. Dans le langage du 21ème siècle, la notion « d’enfant épouse » est une expression qui désigne un enlèvement et un viol, et c’est un crime grave. Des enfants sont arrêtés, torturés, contraints à regarder la torture de ceux qu’ils aiment et violés par les officiels en prison. Avant de pouvoir être exécutée, une jeune vierge est d’abord violée.

Le travail des enfants est autorisé et les enfants travaillent dans des conditions absolument insupportables. Beaucoup y ont perdu la santé. Selon les autorités du régime islamique, plus de 5 millions d’enfants ont été empêchés de fréquenter l’école et vivent pratiquement dans la rue.

L’exposé des crimes évoqués ci-dessus contre les enfants et des souffrances que ce régime a imposées à ces enfants d’Iran nous donne le droit, au nom de la Campagne internationale pour la fermeture des ambassades iraniennes, d’appeler l’attention du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, du Haut Commissaire des Nations Unies sur les droits de l’homme et de son Conseil de gestion sur l’urgence de cette affaire, et donc de leur demander l’adoption d’une résolution ordonnant le gel de tous les comptes bancaires des leaders du régime islamique. De nombreux éléments et de nombreux documents ont été révélés, qui montrent que ces leaders ont détourné de l’argent appartenant au peuple d’Iran. Ces leaders, qui ont commis des crimes d’État et des violations des droits humains, ont empoché des sommes énormes déposées dans leurs comptes bancaires personnels en Europe, au Canada et dans d’autres pays occidentaux. 

La campagne s’est limitée à aborder brièvement les violations et crimes commis contre les femmes et les enfants. Il y a beaucoup à dire sur les violations contre les travailleurs, sur les horribles crimes commis contre le peuple kurde, et sur l’oppression contre les autres religions.

Pour empêcher le régime islamique d’Iran de commettre d’autres crimes et pour sauver la vie des Iraniens, nous estimons que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et son Conseil de gestion doivent agir vite. Nous attendons donc des Nations Unies qu’elles adoptent la résolution de fermeture de toutes les ambassades iraniennes pour :

  • Crimes contre le peuple d’Iran
  • Exécution de plus de 100 000 prisonniers politiques et assassinat d’opposants hors d’Iran
  • Exécution d’homosexuels et de lesbiennes en Iran
  • Lapidation de femmes et d’hommes pour relations sexuelles consenties
  • Imposition de la ségrégation entre les sexes
  • Oppression systématique des femmes
  • Imposition à la société de la pénurie et d’une extrême pauvreté
  • Imposition du voile obligatoire
  • Implication dans des trafics d’enfants
  • Participation à des trafics sexuels
  • Légalisation du travail des enfants
  • Légalisation du mariage de petites filles
  • Légalisation du mariage temporaire (sigheh) et de la polygamie
  • Crimes horribles contre les Kurdes
  • Oppression des autres religions présentes en Iran, et notamment des juifs, des chrétiens et des bahaï

    Sincèrement,

    Homa Arjomand

    Coordonnatrice de la Campagne internationale pour la fermeture des ambassades iraniennes

     Site de la campagne

     Section en français.

     Voir notamment la Lettre au premier ministre Stephen Harper et aux membres du parlement canadien.

     Pour information : Courriel.

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 20 février 2010

    Homa Arjomand, présidente fondatrice de NoSharia.com


    Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=3525 -