source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=3537 -



Ce n’est pas la France des NOBELS !

7 mars 2010

par Dre Michèle Dayras, présidente de SOS-SEXISME

Quand on observe l’oppression croissante des femmes et leur abaissement progressif au rang de femelles de l’espèce humaine, on se demande jusqu’où régresseront encore leurs droits dans cette société mondialisée.

Nous sommes envahies par l’armada des fantomas voilées - y compris sur les listes électorales - dont le but est de transformer la France en pays où règneront la charia et la suprématie masculine. Je précise que dans les contrées où cette législation est en vigueur, elle concerne la gent féminine dans son intégralité, quelle que soit la confession.

Nous détenons le record européen des mères labellisées Vichy annees 40, rentrées au foyer pour procréer dans la béatitude hormonale, faisant fi du risque potentiel de départ ultérieur -pour un fessier plus accueillant- de leurs inséminateurs bien-aimés.

Nous voyons l’hypersexualisation galopante des petites filles - fruit de l’inconscience des mères de famille - devenues des symboles sexuels qui font la joie des messieurs, mais surtout des sites pédopornographiques de plus en plus florissants, dégradants et violents.

Et nous avons la perspective d’une réouverture des maisons closes. En cette année où la lutte contre la violence faite aux femmes est déclarée « Grande cause nationale » en France et où l’on célèbre le Centenaire de la Journée Internationale, c’est ce qui pouvait nous arriver de pire !

Chaque compagnon qui viendra le 8 mars - armé de son bouquet de fleurs - saluer ‘la journée de LA femme’ comme il a souhaité ‘la saint-valentin’, ne dérogera pas à son rôle de prédateur.

Car lorsque Madame-dite-Badinter pense que ‘le nouvel homme est arrivé en France, mais (que) nous ne l’avons pas encore exporté en dehors de l’hexagone‘, elle semble avoir confondu rêve et réalité.

Ceux qui militent dans les organismes masculinistes agissent contre les droits des femmes, en dépit de leur discours accrocheur.

Seules quelques dizaines d’hommes luttent à nos cotés sur la planète, au risque de perdre leurs privilèges et la suprématie qui va de pair. C’est une denrée si rare que nous devrions les mettre dans des bulles pour les conserver…

Malgré ce contexte négatif déprimant, je souhaite que la Journée internationale des luttes des femmes 2010, soit l’occasion de fédérer les femmes entre elles afin qu’elles decouvrent, dans la sororité, un nouvel élan pour un combat constructif, puissant et efficace.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 février 2010

Dre Michèle Dayras, présidente de SOS-SEXISME


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