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Trop près pour que tu me voies

22 avril 2010

par Sylvie Miller, poète, peintre et traductrice

Tout près,
j’habite encore plus près
trop près pour que tu me voies

si tu évites les orages
si tu évites les fossés
noyés d’orties
après la pluie
les branches basses alourdies
jusqu’au sol où les chevilles
trop hardies
s’entortillent
les mares pleines
de crapauds qu’on s’attarde à écouter

j’habite
ici
tout près d’ici
écarte-toi, tu me verras
assise dans ce même endroit
baigné de lune et de soleil

trop proche pour que tu me voies

Mis en ligne sur Sisyphe, le 14 avril 2010

Sylvie Miller, poète, peintre et traductrice


Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=3581 -