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Les femmes immigrées et "racisées" font les frais d’une fragmentation du mouvement communautaire et d’un manque de ressources

18 mai 2010

par La TCRI

La TCRI (Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes) publie les résultats de rapports sur les pratiques des organismes membres de la TCRI et les regroupements féministes à l’égard des femmes immigrées et racisées.

Les femmes immigrées et racisées font les frais d’une fragmentation du mouvement communautaire et d’un manque de ressources.

67% des organismes communautaires de l’immigration membres de la TCRI participant à l’enquête affirment ne pas pouvoir répondre aux besoins des femmes immigrées et racisées alors qu’elles représentent plus de 50% de leur clientèle. Cette situation s’explique par un manque de ressources humaines et financières ainsi qu’à l’absence d’expertises pour répondre à certains besoins spécifiques à ces femmes.

Les résultats de ces deux enquêtes exploratoires laissent apparaître que les femmes immigrées et racisées sont plus nombreuses que les hommes immigrés à utiliser les services des organismes communautaires voués à l’immigration alors qu’elles sont seulement entre 10% et 20% à fréquenter les organismes du mouvement des femmes. Ces derniers étant encore peu représentatifs et « insuffisamment outillés » pour répondre à leurs besoins malgré des changements opérés dans ce sens et le nombre plus importants de recherches réalisées, comparativement au milieu communautaire voué à l’immigration.

Des deux bords, des besoins …presque similaires.

 Être mieux outillés et formés sur les réalités et les besoins des femmes immigrées et racisées.
 Favoriser la collaboration et la concertation au sein du secteur communautaire de l’immigration ainsi qu’entre les deux secteurs (immigration et femmes).
 Faire valoir auprès des institutions les besoins des femmes immigrées et racisées.

Si les organismes membres de la TCRI affirment majoritairement répondre aux besoins liés à la famille, les seules activités recensées qui favorisent, dans ce cadre, l’autonomie des femmes, sont le développement de services de garde ou de haltes-garderies. Services qui souffrent d’un manque de ressources dans ces organismes et sont insuffisamment développés.

La TCRI regroupe 138 organismes oeuvrant auprès des personnes réfugiées, immigrantes et sans statut au Québec. Créée en 1979, la TCRI est un regroupement de 138 organismes voués à la défense des droits et à la protection des personnes réfugiées et immigrantes au Québec et impliqués dans l’établissement et l’intégration de toutes les catégories de nouveaux arrivants, en terme de service, d’aide, de soutien, de parrainage, de réflexion ou de solidarité.

Les activités et les services de la TCRI sont développés en fonction de la demande et des besoins de ses membres et des mandats qui lui sont conférés par ces instances démocratiques.

Les objectifs de la TCRI sont :

  • Soutenir les organismes membres dans leur travail quotidien.
  • Favoriser la concertation et une meilleure collaboration entre l’ensemble des intervenant(e)s travaillant auprès des personnes réfugiées et immigrantes ainsi qu’entre le réseau communautaire et le secteur gouvernemental.
  • Défendre les droits des Réfugiés et les aider lors de leur établissement au Québec.
  • Développer et améliorer les services offerts aux personnes réfugiées et immigrantes.
  • Sensibiliser et informer la société d’accueil à la réalité des nouveaux arrivants/nouvelles arrivantes et stimuler le dialogue interculturel.

     Pour consulter les rapports, voir le site du TCRI

     Contacts : (514) 504 4400 ou
    courriel
    Aussi : (514) 272 6060 ou courriel.

  • Yasmina Chouakri - Responsable du projet
  • Stephan Reichhold - Directeur TCRI

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 mai 2010

    La TCRI


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