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S’opposer à Hassan Al-Banna et aux Frères musulmans ne constitue pas du racisme

26 septembre 2010

par Étienne Harvey et Marc Lebuis

Une réponse à Issam Saleh, le porte-parole des Frères Musulmans à Edmonton (Canada) qui menace de poursuivre les citoyens qui s’opposent à l’ouverture d’une école islamique dans leur quartier.



Après avoir appris que la Muslim Association of Canada (MAC) avait l’intention d’ouvrir une école dans le quartier Lessard/Gariepy d’Edmonton, 60% des habitants du quartier ont signé une pétition pour s’opposer au projet (CTV - 20 août 2010).

Au départ, leurs objections étaient fondées sur des considérations de zonage. En se familiarisant avec les assises idéologiques de la MAC, les opposants au projet en vinrent à inclure parmi les motifs de leur opposition celui du danger de laisser une organisation favorable au jihad et aux attentats suicide ouvrir une école près de chez eux. Les opposants ont créé leur propre site internet (Lessard Petition Campaign) pour expliquer les raisons de leur opposition.

La MAC est la section canadienne de l’organisation des Frères Musulmans. La devise des Frères se termine par « Le jihad est notre voie » et « Mourir dans la voie d’Allah est notre plus grande espérance ». Dans l’article "Who Is Behind The Islamic School Being Planned For West Edmonton ?" ("Qui est derrière le projet d’école islamique à Edmonton ?"), Point de Bascule élabora sur l’idéologie totalitaire de l’organisation fondée par Hassan al-Banna. Sur son propre site internet, la MAC s’engage à appliquer l’idéologie d’al-Banna qualifiée de « meilleure représentation de l’islam ».

Incapable de réfuter les objections avancées par les opposants à son projet d’école islamique, Issam Saleh, le responsable de la MAC à Edmonton, a essayé de museler ses critiques en les menaçant de poursuites pour soi-disant « islamophobie » dans l’Edmonton Sun (19 août 2010).

La notion d’islamophobie a été développée dans les années ’80 par des islamistes qui tentaient de faire passer la critique de leur projet politique pour une manifestation de haine irrationnelle de tous les musulmans. Le recours à cette accusation par les Frères Musulmans est sans fondement puisque plusieurs de leurs critiques sont eux-mêmes musulmans. Plusieurs des exposés les plus vigoureux à l’encontre de l’idéologie des Frères Musulmans ont été présentés par des musulmans. Plusieurs des positions les plus fermes contre les Frères Musulmans ont été tenues par des musulmans. Voilà pourquoi une condamnation des Frères Musulmans ne peut pas équivaloir à condamnation générale de tous les musulmans.

Pour bien illustrer cette distinction, nous vous présentons plusieurs cas d’opposition à l’implantation de la charia (loi islamique) par les Frères Musulmans menée par des musulmans un peu partout à travers le monde.

Canada : la députée Fatima Houda-Pépin mène l’opposition à l’introduction de la charia en 2005

Quand l’Assemblée législative de l’Ontario envisagea l’idée d’autoriser des tribunaux de la charia sur son propre territoire, c’est une musulmane, Fatima Houda-Pépin, qui s’est levée et a expliqué pourquoi il fallait stopper cette initiative. Originaire du Maroc, elle savait que la charia mène, entre autres, à une discrimination systématique à l’égard des femmes. Membre de l’Assemblée nationale du Québec, madame Houda-Pépin a réussi à obtenir l’appui unanime de ses collègues députés pour qu’ils adoptent une résolution contre l’introduction de la charia au Canada.

Dans un discours prononcé avant l’adoption de cette résolution, elle a soutenu que l’Arabie saoudite était directement derrière cette initiative en Ontario. Elle a révélé que la mise sur pied de tribunaux islamiques en Amérique du Nord avait d’abord été discutée à Washington en 1991 lors d’une réunion organisée par Ligue islamique mondiale (LIM - Rabita al-Islamya), une organisation créée et supportée financièrement par l’Arabie saoudite. En 2005, l’Ontario fut choisi parce qu’on considéra cette province comme le maillon faible en Amérique du Nord.

En 2005, plusieurs dirigeants des Frères Musulmans ont tenté de discréditer madame Houda-Pépin et cherché à induire le public en erreur en faisant croire que les principes de la charia mis en vigueur au Canada seraient différents des principes en vigueur dans les pays musulmans. Jamal Badawi, identifié sur le site internet de la MAC en 2007 comme l’un de ses administrateurs, a déclaré au quotidien montréalais The Gazette (12 mars 2006) : « Quel est le rapport avec ce qui arrive au Soudan ou en Afghanistan ? Y a-t-il quelqu’un qui ait affirmé que nous devions appliquer les lois de ces pays au Canada ? »

Il est essentiel de comprendre que l’introduction de la charia se fait de façon graduelle. La charia est constituée d’un ensemble de règles mais compte plusieurs niveaux de pénétration. Ces niveaux varient d’un pays à l’autre et parfois même d’une région à une autre au sein d’un même pays, comme c’est le cas au Nigeria. Actuellement, le Canada se conforme moins aux règles de la charia que ne le fait la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne s’y conforme moins que la Syrie et la Syrie moins que l’Arabie saoudite. Cependant, rien n’est statique. Les Frères Musulmans, financés par les pétrodollars, s’activent à faire progresser l’implantation de la charia dans tous les pays où ils ont des filiales.

Pour confirmer cela, il convient de mentionner que Feisal Adbul Rauf, le Frère Musulman qui défend le projet de mosquée à Ground Zero (New York), dirige un groupe de juristes musulmans dont la tâche est précisément d’établir un index qui permettra de mesurer le niveau de pénétration de la charia dans chaque pays. Le site internet de Rauf décrit cet index « comme un moyen de mesurer le niveau d’islamisation des États ». Cet index est un outil dont se serviront les Frères Musulmans pour planifier leurs campagnes à venir, pour déterminer les pays occidentaux les plus vulnérables à l’implantation de la charia, ceux qui nécessitent plus de propagandistes, etc. (...)

 Lire l’article intégral sur Point de Bascule.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 septembre 2010

Étienne Harvey et Marc Lebuis


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