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Libérez toutes les prisonnières politiques des prisons israéliennes

1er avril 2011

par Women’s Organization for Political Prisoners (WOFPP)

Cet appel a été lancé lors de la Journée internationale des femmes 2011.



En ce Jour International de la femme, nous persévérons à demander de remettre en liberté toutes les prisonnières politiques détenues dans les prisons israéliennes.

Nous attirons l’attention du monde sur la situation spéciale de toutes ces prisonnières, dont deux ont été en prison plus de dix ans : Amneh Mona et ’Abeer ’Amru. Nous attirons l’attention également sur les prisonnièresqui ont des enfants : il y en a huit à présent :

1. Iman A. Zawiya, mère de deux enfants, condamnée à 13 ans, dont elle a purgé presque dix ans.
2. Abitsam el’Isawe, mère de cinq enfants, condamnée à 15 ans, dont elle a purgé presque dix ans.
3. Irina Sarahna, mère de deux enfants, condamnée a 20 ans, dont elle a purgé huit ans.
4. Kahara elSa’adi, mère de quatre enfants, condamnée à trois peines à perpétuité, dont elle a purgé sept ans.
5. Latifa Abu Dare’aa, mère de sept enfants, condamnée a 25 ans, dont elle a purgé environ sept ans.
6. Kifah Katash, mère de deux enfants, une détenue administrative depuis six mois.
7. Hanan Hmuz, mère de deux enfants, une détenue.
8. Smahah Hijaz, mère de sept enfants, une détenue.

La situation des mères, et aussi de leurs enfants, est particulièrement difficile.

La rencontre avec les enfants est presque impossible parce qu’il y a beaucoup de cas où les autorités israéliennes empêchent les membres adultes de la famille de rendre visite aux personnes en prison sous le prétexte du "risque de sécurité". Dans ces cas, les familles doivent trouver une "personne responsable" qui pourrait accompagner les enfants. En général, c’est un membre de la famille d’une autre prisonnière.

La situation devient encore plus problématique lorsque les enfants atteignent l’âge de 16 ans et, selon les forces israéliennes d’occupation, sont adultes et doivent obtenir une permission spéciale pour rendre visite à la prison. Dans beaucoup de cas, ils n’obtiennent pas cette permission, donc la relation entre la mère et ses enfants est rompue, comme le démontrent les cas de Kahara elSa’adi, que le fils et la fille ne peuvent plus visiter depuis l’âge de 16 ans, et
Iman A. Zawiya, que le fils ne peut plus visiter depuis l’âge de 16 ans.

Les rencontres, même celles qui ont lieu, sont cruelles parce qu’une vitre sépare les enfants de leur mère. La conversation se fait par un téléphone spécial qui permet la communication entre les personnes des deux côtés de la vitre.

Beaucoup de prisonnières politiques n’ont droit qu’à une, deux ou trois visites de la famille par an, une "permission pour une visite d’une fois", en raison, bien sûr, du "risque de sécurité". Parmi ces prisonnières : Suad Nazzal, Sumud Karaja, Amal Jum’a, Ssanabl Breek, Faten elSa’adi, Kahara elSa’adi.

Un cas particulièrement déplorable est celui de la prisonnière Wafaa elBis, de la Bande de Gaza, qui n’a pas vu sa famille depuis qu’elle a été arrêtée le 20 juin 2005. Comme toutes les familles des prisonniers de la Bande de Gaza, la famille de Wafaa n’est pas autorisée à la visiter en prison.

En ce jour, nous attirons l’attention sur les mauvais soins de santé que les autorités de la prison accordent aux prisonnières politiques. Presque toutes les prisonnières souffrent de problèmes dentaires, et beaucoup souffrent de problèmes de la mâchoire, parmi elles, ’Abeer ’Amro, Suad Nazzal, ’Abeer ’Odeh et ’Aisha ’Abiat.

Les prisonnières ne reçoivent pas de traitements dentaires approfondis, uniquement des traitements superficiels. En plus, les autorités de la prison dictent aux dentistes privés venant de l’extérieur de la prison quels traitements sont permis et lesquels sont défendus, sans considérer l’opinion professionnelle du dentiste. Par exemple, les autorités de la prison interdisent les traitements d’implantation dentaire, même dans les cas où ces traitements ne sont pas payés par les autorités de la prison.

Tous les autres cas de soins de la santé sont aussi mauvais que les traitements dentaires décrits ci-devant.

Les prisonnières politiques continuent de souffrir des conditions rigides en prison et d’une variété de prohibitions arbitraires imposées par les autorités de la prison ; par exemple, il est interdit aux familles d’apporter des chaussures aux prisonnière. Dans la prison de Hasharon, il y a un manque sérieux de chaussures, ce qui est particulièrement difficile en hiver. Les autorités de la prison interdisent également les journaux en arabe que les prisonnières ont demandés, même les journaux imprimés en Israël, bien que la loi permette de les apporter à la prison. La prison de Hasharon a récemment fait un autre pas dans une direction négative en défendant aux prisonnières d’acheter des plumes dans la cantine – le centre d’achat de la prison.

Aujourd’hui, il y a 37 prisonnières politiques dans les prisons, parmi elles quatre détenues « administratives » qui sont détenues en prison sans accusation ni jugement, et les autorités israéliennes peuvent prolonger leur détention arbitrairement, sans limite, tous les six mois :
Hanaa Shalabi a été arrêtée en septembre 2009, Linan Abu Gulmeh a été arrêtée en juillet 2010, Qifah Qatash a été arrêtée en août 2010, Alia Ja’abri a été arrêtée en Janvier 2011.

Nous faisons appel au gouvernement pour libérer tous les prisonniers politiques.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 17 mars 2011

Women’s Organization for Political Prisoners (WOFPP)


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