source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=4021 -



Prostitution - Le modèle suédois offre une solution

6 novembre 2011

par Joy Smith, députée canadienne

Réponse à l’article d’opinion « Why anti-john laws don’t work »*, publié le 20 octobre dans le Toronto Star.



Lisa Kelly et Katrina Pacey ont faussement prétendu que ma seule réponse aux méfaits de la prostitution était « plus de droit criminel ». En fait, leur article induit fondamentalement en erreur les lectrices et lecteur du Star en décrivant le modèle suédois comme une simple criminalisation des acheteurs de sexe.

J’ai plaidé pour le modèle suédois en raison de son approche holistique à éliminer l’exploitation sexuelle des femmes et des jeunes surtout. La Suède a reconnu que la prostitution constituait l’une des pires formes d’inégalité entre les femmes et les hommes. Par conséquent, en plus de pénaliser la demande, la Suède a investi dans une campagne nationale visant à sensibiliser le public au caractère intrinsèquement néfaste de la prostitution pour les femmes et les jeunes, et pour la société dans son ensemble.

La campagne a également cherché à éduquer les hommes au tort qu’il y a à traiter le corps d’une femme comme une marchandise. Aujourd’hui, suite à cette campagne, plus de 80 pour cent de la population suédoise est favorable aux mesures adoptées par la Suède en 1999.

La troisième composante du modèle suédois était axée sur l’autonomisation des personnes marginalisées à surmonter les inégalités, par une offre de programmes efficaces de sortie de la prostitution. Des études ultérieures ont montré qu’au moins 60 pour cent des femmes qui étaient prostituées en Suède ont utilisé ces programmes avec succès pour quitter la prostitution.

Le modèle suédois offre au Canada une solution qui permettra de réaliser d’importants changements sociaux et culturels en vue d’éliminer l’exploitation et l’inégalité.

* Toronto Star, 20 octobre 2011

Joy Smith, députée de Kildonan - St. Paul

Traduction : Martin Dufresne

 Version originale.

 D’autres articles sur la prostitution en Suède.

Why anti-john laws don’t work, Opinion, Oct. 20

Lisa Kelly and Katrina Pacey have falsely claimed that my sole response to the harms of prostitution is “more criminal law.” In fact, their article fundamentally misleads readers by portraying the Swedish model as merely criminalizing purchasers of sex.

I have advocated for the Swedish model due to its holistic approach to eliminating the sexual exploitation of primarily women and youth.

Sweden recognized that prostitution was one of the worst forms of inequality between women and men. Therefore, in addition to criminalizing the demand, Sweden invested in a national campaign to educate the public that prostitution is inherently harmful to women and youth as well as society.

The campaign also sought to educate men that it is wrong to treat a woman’s body as a commodity. Today, as a result of this campaign, more than 80 per cent of the Swedish population is supportive of measures adopted by Sweden in 1999.

The third component of the Swedish model was focused on empowering marginalized individuals to overcome inequality by providing meaningful programs to exit prostitution. Subsequent studies showed that at least 60 per cent of prostituted women in Sweden successfully used these programs to leave prostitution.

The Swedish model offers Canada a solution that will achieve important social and cultural changes to eliminate exploitation and inequality.

Joy Smith, Member of Parliament, Kildonan – St. Paul
Source : Toronto Star, 22 octobre 2011

Mis en ligne sur Sisyphe, le 29 octobre 2011

Joy Smith, députée canadienne


Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=4021 -