source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=4022 -



Nous unir et soutenir Pauline Marois pour réaliser l’indépendance du Québec

29 octobre 2011

par Andrée Ferretti, écrivaine

Allocution prononcée par l’écrivaine et militante indépendantiste, Andrée Ferretti, lors de la Marche pour l’indépendance, qui a eu lieu à Montréal, le 29 octobre 2011, pour souligner l’anniversaire du référendum volé en 1995.



La lutte pour l’indépendance est non seulement l’occasion de proposer des solutions, mais elle donne d’elle-même les solutions aux questions qu’elle pose, prêtant dès maintenant un tout autre relief au politique, à l’économique, au social, à l’esthétique, au scientifique, en un mot, au culturel, puisqu’elle nous oblige à concevoir une refonte globale de notre société afin d’assumer pleinement notre identité, unique voie d’accès aux autres identités. Elle a ainsi le mérite inestimable de montrer que l’accession à l’universel s’incarne dans le spécifique et, a contrario, que la privation de l’universel, c’est-à-dire la dépossession de soi par un autre, frappe de nullité et d’insignifiance.

Faire l’indépendance du Québec, c’est donc faire une révolution, parce que la réalisation de ses objectifs, tant culturels et sociaux que politiques et économiques, nécessite le renversement radical de l’ordre établi et de ceux qui le maintiennent.

Faire l’indépendance, c’est mobiliser le peuple québécois, ses citoyens et citoyennes contre le pouvoir occulte du capital mondialisé qui est solidement établi au Québec et soutenu par les empires Gesca et Québécor. Ils se servent de leurs médias de masse pour promouvoir leurs intérêts qui, au Québec, passent nécessairement par toutes les formes d’une guerre à finir contre l’avènement de l’indépendance qui fractionnerait nécessairement la puissance d’agir de ces détenteurs du pouvoir. Et en ce moment, leur cible principale, c’est le Parti québécois, d’où le discours largement déployé contre Pauline Marois, qui leur sert de bouc émissaire idéal, la misogynie réellement existante, aussi rampante soit-elle. leur donnant un tremplin de plus pour écraser l’ensemble du mouvement indépendantiste.

Faire la révolution au Québec en 2011, c’est se donner tous les moyens de mobiliser le peuple en sa faveur. C’est donc d’unir toutes les forces susceptibles d’atteindre cet objectif primordial. L’avènement de l’indépendance, quel que soit le véhicule que nous nous donnions pour y arriver, ne peut passer que par la volonté du peuple de la réaliser, que par sa conscience de son absolue nécessité.

Et à l’étape actuelle de notre lutte, cela exige que Cap sur l’indépendance et le Parti québécois soient au service l’un de l’autre, que chaque action de l’un et de l’autre, qu’elle soit menée séparément ou conjointement, le soit en convergence vers le même but.

Toutes les révolutions du monde, et celle du Québec n’y échappera pas, se sont toujours faites dans le travail, l’effort, le courage et l’abnégation, parfois dans le sang, mais jamais aucune ne s’est réalisée dans la facilité et dans la division.

Or, chez un peuple dominé, cet objectif d’union, à première vue banal, forme, au contraire, ce qui est précisément le plus difficile à réaliser parce que la division et la dépolitisation d’une grande masse de la population font partie intégrante de tout système de domination. Elles constituent sa plus solide assise. Pour nous en convaincre, il nous suffit de voir avec quelle habileté tous ceux qui ont un intérêt objectif à notre sujétion et à notre exploitation utilisent la servilité des Charest et des Legault, comme hier des Trudeau et des Ryan.

Tâche aussi complexe que considérable puisque, non seulement nous devons déjouer les attaques ouvertes ou pernicieuses de nos puissants ennemis, mais parce que nous devons encore, après 50 ans de lutte, rejoindre et sensibiliser la majorité de nos compatriotes à l’urgente nécessité de nous unir pour conquérir cette liberté élémentaire pour un peuple, comme pour un individu, de fixer lui-même les cadres de son existence. Cette nécessité de nous unir est d’autant plus grande que la manifestation éclatante de notre volonté politique est en dernière instance, non seulement le moyen le plus efficace, mais le seul moyen que nous ayons de nous soustraire à la domination des puissances étrangères, politiques et économiques. Nous devons nous unir, par-delà toutes nos oppositions réelles et fondées, mais secondaires par rapport à notre objectif fondamental de libération nationale, puisqu’elle constitue la condition préalable et sine qua non de toutes les autres transformations économiques, sociales et culturelles qu’à juste titre les travailleurs, les femmes, les jeunes, les personnes âgées attendent.

Tout le reste est fumisterie qui ne fait qu’éveiller le rêve sans lui donner jamais les moyens de se réaliser.

Vive Cap sur l’indépendance dans l’union de toutes nos forces !

Vive le Parti québécois !

Vive Pauline Marois !

Vive l’indépendance !

Vive la révolution !

Mis en ligne sur Sisyphe, le 30 octobre 2011

Andrée Ferretti, écrivaine


Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=4022 -