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Histoires minuscules des révolutions arabes - Rencontre à Lyon le 19 octobre 2012

15 octobre 2012

Bibliothèque municipale du 1er arrondissement
7 rue Saint Polycarpe 69001 Lyon
Renseignements : Fatiha Toumi 04.78.27.45.55

ENTRÉE LIBRE

Histoires minuscules des révolutions arabes

Vendredi 19 octobre à 19h30

AVEC WASSYLA TAMZALI, FAWZIA ASSAAD, MEHDI BEN ATTIA

Rencontre animée par CHRISTINE DETREZ

Ce livre dirigé par Wassyla Tamzali, et conçu dans l’urgence pour retenir la force de l’événement appelé "Le Printemps arabe", donne la parole à 41 personnalités, écrivains, cinéastes, poètes, plasticiens, philosophes, psychanalystes, journalistes, professeurs, tous originaires de Tunisie, Maroc, Égypte, Syrie, Liban, Algérie, France..., l’idée originale étant d’écrire non pas des témoignages sur l’actualité, mais des fictions sur les révolutions arabes.

Mais pourquoi Histoires minuscules ? Pourquoi choisir de raconter les révolutions par des histoires singulières ? « Parce que les révolutions sont arrivées par la grâce de héros minuscules…Je voulais faire un kaléidoscope des réactions dans nos pays. On peut vivre un événement de mille manières, les textes le prouvent et recomposent à l’infini les images de cette révolution, ils lui donnent une profondeur. Il est aussi plein d’échos. Quand on le referme, il n’est pas fini…", nous dit l’écrivaine Wassyla Tamzali, qui pour en extraire l’essence, définit ce recueil de textes en 7 mots-clés : sexualité, kaléidoscope, existentialisme, changement, post-colonialisme, contre-révolutions, démocratie.

Ces histoires minuscules, ce sont par exemple celle d’une jeune fille qui vit sa première expérience sexuelle au cours d’une manifestation, aussi d’une discussion au paradis des martyrs entre un Tunisien, un Egyptien tué place Tahrir et un Algérien tué en octobre 1988, ou encore le monologue imaginaire de l’Egyptienne Aliaa Magda el-Mahdy, 20 ans, qui se publia nue sur son blog Journal d’une rebelle.

Wassyla Tamzali est née en Algérie en 1941 et vit à Alger. Avocate, directrice de programme sur la condition des femmes à l’Unesco, militante féministe, elle est une intellectuelle algérienne connue, qui défend les droits de l’Homme et donc des Femmes, la démocratie, la laïcité. On a notamment pu la voir et l’entendre, en France, lors du printemps arabe, dans des débats auxquels elle a participé.

Publications : Histoires minuscules des révolutions arabes, éd. Chèvre feuille étoilée, 2012 ; Une éducation algérienne - De la révolution à la décennie noire, Gallimard, 2007 ; Une femme en colère - Lettre d’Alger aux européens désabusés, Gallimard, 2009 ; Burqa ?, éd. Chèvre Feuille Étoilée, 2010.

Fawzia Assaad est née au Caire et vit à Genève. Philosophe et romancière égyptienne, elle a obtenu deux prix de la Société des Ecrivains de Genève. Elle représente PEN International au Conseil des Droits de l’Homme pour la défense de la liberté d’expression. Ses romans décrivent la complexité de la société égyptienne. A travers les coutumes, les croyances, les superstitions, l’humour, la politique, elle décrit les subtiles relations qui se tissent entre musulmans et coptes chrétiens et la continuité d’une identité égyptienne qui se perpétue de l’antiquité à nos jours.

Publications : Hatshepsout, femme pharaon ; roman, 2003. Trad. Arabe et Pharaons hérétiques : Hatshepsout, Akhénaton, Néfertiti ; roman, 2007, aux éditions Geuthner. Ahlam et les éboueurs du Caire ; roman, Editions de l’Hèbe, 2004.

Mehdi Ben Attia est né à Tunis et vit à Paris. Il est auteur - réalisateur - scénariste pour le cinéma et la télévision. Il a été membre du jury courts métrages au festival du cinéma tunisien à Paris, membre du jury longs métrages au festival de cinéma LGBT de Turin, lecteur de scénarios au C.N.C.

Réalisations : Plusieurs films notamment « Le Fil » en 2009, sélectionné dans les festivals du monde entier. Prix du public au festival Frameline de San Francisco 2010. Il a également écrit plusieurs scénarios de longs métrages, comme ceux d’André Téchiné, « Jouvet » (2011) et « Impardonnables » (2009).

Christine Detrez est maîtresse de conférences en sociologie à l’ENS de Lyon, agrégée de lettres classiques. Elle s’intéresse aux représentations du corps dans la littérature et dans le discours social et médiatique. Elle a coordonné le projet : « Écrire sous/sans voile : Femme et écriture au Maghreb », une recherche inter-méditerranéenne qui réunit des équipes tunisiennes, algériennes, marocaines et françaises. Elle anime des ateliers et des groupes de travail sur les questions du genre.

Publications : De deux choses l’une, roman, 2010, et Rien sur ma mère, roman, 2008, aux éd. Chèvre feuille étoilée, 2010 ; À leur corps défendant : les femmes à l’épreuve du nouvel ordre moral, avec Anne Simon, Seuil, 2006.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 octobre 2012




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