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Soutien aux femmes violentées - Les partis politiques pressés de s’engager

10 mars 2007

par le Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale et la Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées

Montréal, le 7 mars /CNW Telbec/ - A la veille de la journée internationale des femmes, le Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale et la Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec pressent l’ensemble des partis politiques de s’engager à rehausser les budgets des maisons d’hébergement afin de pouvoir aider davantage de femmes victimes de violence conjugale et de femmes en difficulté.

"Dans les derniers jours, nous avons écrit à André Boisclair et à Mario Dumont, pour leur demander de s’engager, au nom du Parti Québécois et de l’Action démocratique, à poursuivre l’amélioration des services spécialisés offerts aux femmes violentées, aux femmes en difficulté ainsi qu’à leurs enfants. Le 8 mars est certainement un excellent moment pour nous faire connaître leurs intentions", de déclarer Rolande Clément, présidente du Regroupement provincial.

Du son côté, le Parti libéral affirme dans sa plate-forme qu’il "améliorera le soutien aux personnes vulnérables, en particulier (...) aux femmes victimes de violence". "Nous avons convié Monsieur Charest à nous assurer qu’il mettra en oeuvre rapidement l’annonce faite par le ministre Couillard le 21 février, à l’effet d’allouer 13M$ supplémentaires, cette année, pour les services offerts dans les maisons et dans les centres de femmes", ajoute Manon Monastesse, directrice de la Fédération de ressources d’hébergement.

Ces demandes auront également des échos dans un grand nombre de circonscriptions électorales, puisque les responsables des maisons d’hébergement inviteront les candidates et les candidats de tous les partis à s’engager à appuyer leurs revendications.

Entre 2003 et 2007, l’ensemble des services spécialisés qu’elles offrent a pu être amélioré grâce à l’ajout de quelque 18M$ par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Cet argent neuf a permis d’augmenter grandement l’accessibilité aux services ainsi que leur qualité. En effet, une enquête faite après l’ajout des 12 premiers millions avait permis de démontrer une hausse de quelque 4 000 heures d’intervention par semaine à l’échelle du Québec, notamment auprès des enfants. Ces sommes avaient également permis une bonification des conditions de travail de ce milieu exclusivement féminin souvent mal rémunéré. Ces mesures ont permis de diminuer le roulement de personnel, diminuant ainsi les coûts qualitatifs et quantitatifs liés à la perte d’expertise.

Malgré ces pas importants vers des services plus accessibles, des défis demeurent. Les maisons n’ont pas encore les ressources suffisantes pour offrir partout, en quantité suffisante, des services de consultation ou d’accompagnement pour les femmes qui n’ont pas besoin d’hébergement. Les activités de sensibilisation et de prévention dans le milieu, particulièrement auprès des jeunes, doivent aussi être développées. De plus, ces organismes sont visées par la Loi sur l’équité salariale et font face à l’obligation de réviser les salaires versés à leurs travailleuses, d’ici le mois de mai. C’est pourquoi, les deux associations de maisons réclament que tous les partis s’engagent à verser à ces ressources les 12M$ manquants pour répondre pleinement aux besoins des femmes et des enfants, et pour tenter de diminuer le phénomène de la violence faite aux femmes.

Manon Monastesse rappelle que "le droit à l’intégrité des femmes et des enfants n’est pas un enjeu partisan, c’est un élément essentiel pour l’égalité des Québécoises. C’est ce que nous expliquons dans le document que nous avons acheminé à tous les partis." Ce document peut être consulté à l’adresse suivante : www.fede.qc.ca.

"Nos associations sont parties prenantes de l’invitation lancée aux Québécoises d’exercer leur droit de vote, le 26 mars. Nous savons déjà que les militantes et les intervenantes qui côtoient chaque jour les femmes violentées ou en difficulté seront des observatrices attentives de la campagne électorale. Oui, le vote des femmes, ça compte à 100%", de souligner Rolande Clément.

Le Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale et la Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec regroupent 89 maisons d’aide et d’hébergement réparties sur le territoire québécois. Les deux associations ont pour but de sensibiliser à la violence conjugale, de défendre les droits des femmes et des enfants violentés, de représenter leurs membres auprès des instances publiques et gouvernementales.

Communiqué : www.cnw.ca

Source :
 Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale
 Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec

Mis en ligne sur Sisyphe, le 10 mars 2007




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