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Une guerre non avouée, mais permanente

18 mai 2002

par Micheline Carrier

La violence contre les femmes s’exprime si fréquemment et sous tellement de formes qu’il est difficile de ne pas y voir de la haine pour le sexe féminin. On ne parle pas ici de cas isolés, touchant un groupe restreint à un moment déterminé de l’Histoire.



On parle d’une violence qui se perpétue depuis des millénaires. Elle prend racine dans la volonté de domination du « groupe hommes » et dans son refus de voir le « groupe femmes » comme son égal de droit et de fait.

Un document de travail préparé pour la Banque mondiale établit la liste des formes les plus courantes de violence qui constituent l’existence de centaines de millions de femmes, de la naissance à la mort.

AVANT LA NAISSANCE :

 coups violents portés durant la grossesse
 grossesse forcée, de nombreux viols en temps de guerre
 avortement imposé en fonction du sexe du foetus

PETITE ENFANCE ET ENFANCE :

 infanticide des filles
 violence psychique et physique
 accès moindre que les garçons à la nourriture,
aux soins médicaux et à l’éducation
 mutilation génitale
 inceste et sévices sexuels
 prostitution des enfants
 trafic sexuel

ADOLESCENCE :

 violences exercées par les jeunes gens au cours
de rencontres à deux
 rapports sexuels imposés par la situation économique
 sévices sexuels au lieu de travail
 viol
 harcèlement sexuel,
 exploitation sexuelle
 trafic sexuel

ADULTE

 violence à l’égard des femmes exercé par le partenaire
 viol conjugal toléré dans la majorité des pays
 sévices et meurtres liés à la dot
 assassinat par le partenaire toléré dans plusieurs pays (crime d’honneur,
entre autres)
 cruauté mentale
 sévices sexuels au lieu de travail, harcèlement sexuel, viol
 mauvais traitements à l’égard des femmes handicapées
 torture en prison
 séquestration
 vente des filles et des femmes comme esclaves ou prostituées
 mauvais traitements à l’égard des veuves
 mauvais traitements à l’égard des personnes âgées dont la majorité sont des femmes

Il faudrait aussi ajouter toutes les formes de cruauté mentale et de violence psychologique qui réduisent la durée de la vie de nombreuses femmes dans le monde.

(SOURCE : L. Heise, 1994. « Violence Against Women : The Hidden Health Burden », document de travail de la Banque mondiale, Washington, DC : Banque mondiale ; Fédération des femmes du Québec, « 2000 bonnes raisons de marcher », Marche mondiale des femmes en l’an 2000, Octobre 2000).

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Micheline Carrier

P.S.

Site de la Fédération des femmes du Québec




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