source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=5148 -



L’économie du don, la théorie et les pratiques - Appel de textes

21 septembre 2015

par les Cahiers de la femme

Les Cahiers de la femme
L’Économie du don, la théorie et les pratiques
Le matriarcat, une alternative au patriarcat

Automne/hiver 2016

Les éditrices invitées : Barbara Alice Mann, Vicki Noble, Chang Pilwha, Cumba, Coumba Toure et Geneviève Vaughan.

Dans ce numéro des Cahiers de la femme, il s’agira de reconnaître et de valoriser le don unilatéral et d’explorer les nouvelles théories et pratiques et les aspects politiques envisagés afin d’en dévoiler les racines maternelles. Les études occidentales ont nié l’importance de l’économie du don unilatéral chez les autochtones et vont jusqu’à en questionner l’existence. Toutefois, le don unilatéral est toujours présent chez les aidants, souvent des femmes, quelquefois des hommes, les autres enfants ou même dans des villages entiers.

On se doit de reconnaître les racines maternelles du don parce qu’il incarne une économie radicalement différente de l’économie de marché bâtie sur la réciprocité, et qui va au-delà de la logique du ‘’renvoi de l’ascenseur’’ pour exploiter celle d’une économie du don. Quoique présentement exploitée et en contradiction avec les marchés d’échanges et les valeurs de l’homo economicus, c’est grâce à une alternative matricentrique que notre désespérant système capitaliste et patriarcal serait radicalement transformé.

Quelques idées à explorer

Le don unilatéral opposé ou en conflit avec l’échange ; les deux paradigmes donner/recevoir et l’échange ; le patriarcat et l’échange ; le patriarcat et le marché ; le patriarcat et le capitalisme ; la philosophie patriarcale du don comme le déni et l’opposition au geste donneur de la mère ; l’économie du don à l’intérieur et à l’extérieur du capitalisme patriarcal ; le profit comme une appropriation des cadeaux ; le marché bénéficiaire de l’économie du don ; les donneurs en collusion avec leur propre soumission en donnant au marché et au patriarcat.

La grossesse, un cadeau à l’utérus, à la naissance, surtout en maternant et en étant materné : l’enfant et la mère comme donnant et recevant, jouant les rôles de donneur et de receveur, l’enfant étant le cadeau ; les cadeaux du corps, le lait maternel, la maternité, les joies du nourisson, le maternage collectif ;

Le don unilatéral dans les sociétés autochtones qui persiste même dans les institutions où le marché peut s’installer.

L’appropriation et la privatisation des dons tels la terre : l’eau, l’air, les semences, les fertilisants, les formes de vie, les savoirs traditionnels.

Les expériences contemporaines de l’économie du don sur Internet, dans les éco-villages et autres initiatives, leur évaluation en termes d’un cadeau unilatéral c’est-à-dire donner selon la commodification. La commercialisation sur Facebook, Google, etc.

Des solutions partielles : le bénévolat, le Bien-être social, les subventions et autres ; leur dégradation comme une autre forme d’appropriation du don.
Le lien entre le don unilatéral : l’environnementalisme, la Terre-mère ; la spiritualité chez les femmes, le féminisme ; les économies féministes ; le marxisme ; le communautarisme, le bâtiment communautaire ; l’anarchisme ; les nouvelles théories du développement de l’enfant, l’apprentissage du langage et autres perspectives ;

L’étude critique du don comme base de la communication et de l’interaction entre adultes.

La différence entre les approches du cadeau et celles des ‘’droits individuels‘’ ; les approches néo-classiques et économiques ; les approches essentiellistes…

L’exclusion injustifiée du don à l’intérieur du discours patriarcal scientifique.
La fausse perception du cadeau chez les enfants, les incultes et celle du marché de la maturité et du ‘’développement’’.

Les institutions patriarcales, religieuses et nationales et la famille patriarcale qui s’approprient le don en l’encadrant :
. comme un instinct, naturel aux femmes, une morale, un sacrifice ;
. des faux ‘’dons’’ de guerre, servir son pays, donner sa vie pour son pays.

Tout autre sujet est bienvenu !

Nous souhaitons aussi les essais, les rapports de recherche, toute forme de récits, de poésie, des croquis et autre forme d’art pour illuminer ce numéro.

Date de tombée le 30 janvier 2016

Les articles maximum (4000 mots, 16 pages) seront dactylographiés doubles interlignes ;
un résumé de l’article en 50 mots ainsi qu’une courte biographie devront être inclus ;
s.v.p. envoyer une copie papier de votre manuscrit ainsi que par courriel ;
nous donnons la préférence aux travaux inédits ;
si possible, vous pouvez joindre des photos ou croquis à votre article.

Notez que les Cahiersde la femme/CWS se réservent le droit de remanier votre texte s’il est trop long, s’il manque de clarté ou s’il n’est pas conforme au style de la maison. Pour encourager l’usage du matériel publié, les Cahiers ont accordé les droits électroniques à Ebsco, Gale Group, Micromedia Proquest and H.W.Wilson. Les droits perçus seront utilisés pour la publication des Cahiers et la diffusion de son message.

Communiquez avec nous dès que vous déciderez de soumettre votre texte.

Les Cahiers de la femme/Canadian Women Studies Journal
210 Founders, York University,
4700 Keele Street , Toronto, On. M3J 1P3
TEL : (416) 736 5356 - FAX (416) 736 5765 - Courriel : cwscf@yorku.ca

Pour les textes en français : Les Cahiers de la femme
31, des Voyageurs, St-Sauveur, Québec, JOR 1R6
Courriel.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 5 septembre 2015

les Cahiers de la femme


Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=5148 -