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De l’île et du désert

1er octobre 2015

par Élaine Audet

L’écriture d’un fin trait de lame
peut parfois te fendre l’âme
d’un seul long silence immobile
te vouer aux larmes de l’exil

Dans le silence prolongé
dans sa profondeur insupportable
transparaissait soudain l’étendue
d’une possible perte

À chaque naissance à nouveau
la conscience du temps révolu
voici mes empreintes vocales
viens poser ta voix sur ma vie

D’où t’écrire sinon de cette île
enfouie au centre de ses eaux
comme on perce le roc le granit
pour dégager rêves et routes

Vertige silencieux
les déserts rêvaient
de sommets de forêts
au ciel des yeux

Rien n’est plus proche du silence
que la poésie
souffle vite noyé dans l’immense
à fleur de vie

Mis en ligne sur Sisyphe, le 23 septembre 2015

Élaine Audet


Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=5156 -