source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=5230 -
Souviens-toi et deviens
2 mars 2016
par
La coulée de tes mots
laisse sans fin sur son corps
l’empreinte d’une extase
que seul le feu peut apaiserElle crierait écrirait volerait
dans les éclats de ta joie
trous noirs cristaux bleus
chants d’éboulis sur sa vieElle enfouirait vite le jour
pour éprouver la nuit
le spasme abrupt du rêve
au plus profond de toiElle buvait le feu au goulot
pour incendier l’attente
telle la crinière de l’aube
au métissage rouge de l’eauCe désir funambule
dansait sur le fil du risque
vertige haute voltige
valse aux bords du tempsLa peau morte de la mémoire
te recouvrait d’un voile cru
empire sec invisible du cri
agonie violente des sourcesElle abordait sa terre vierge
long rivage tracé par ta main
sillage secret clivage de joie
arrimage de ses continentsSe souvenir de ton amour
parole pareille à une fleur d’adieu
rouge toutes épines dehors
irremplaçable rose de l’espéranceMis en ligne sur Sisyphe, le 25 février 2016