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Le printemps debout
24 avril 2016
par
Vivre mot à mot comme un envol
une chute sans fin rassemblée
espace et parachute déployés
écrire jusqu’à l’autre bout de soiCe frémir de toi la saisissait
à n’importe quel moment du jour
insinuation douce imprévue
du vent dans les feuilles à reboursTu aurais voulu le retour de sa joie
de sa passion pour le bonheur
un soulèvement du printemps
dans l’espace en friche de sa peauTon silence silait si fort dans sa tête
même si elle le couvrait la nuit
des plus sublimes musiques
ourdies hier dans la chair de son criÀ cette vacance de l’étendue
à la souffrance de ses yeux
pourquoi ajouter tant de bleu
et d’éboulis sur ses côtes nuesElle n’aurait pas reconnu la mort
sous ton manteau de fulgurance
comment aurait-elle pu imaginer
ce vide tatoué au bras de l’amourUnivers ivre de vieux débris engloutis
de cerveaux ruinés sublimés
dans ce désert de détresse
elle pressait pure joie l’orange de la vieElle refusait de faire le deuil
d’un printemps si beau si plein
de soleils possibles à tes pieds
sur le ciel déplié de sa peauMis en ligne sur Sisyphe, le 22 avril 2016