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La Ville de Québec a dévoilé quatre plaques commémoratives en hommage à des femmes ayant marqué son histoire
30 juin 2018
Québec, le 28 mai 2018 - La Ville de Québec a dévoilé dix nouvelles plaques commémoratives Ici vécut en hommage à dix personnalités ayant marqué son histoire.
« Les personnes honorées aujourd’hui se sont illustrées de manière exceptionnelle dans divers champs d’activités, a déclaré Mme Corriveau – présidente des comités de commémoration et de toponymie –. Ces plaques rappelleront à toutes les générations le rôle qu’elles ont joué dans notre société, contribuant à forger la ville que nous connaissons aujourd’hui. Les gens de Québec pourront se souvenir, et surtout être fiers, du riche héritage légué par ces citoyens engagés. »
135 plaques commémoratives ont été apposées par la Ville de Québec au fil des années : 22 femmes ??? / 135 hommes !!! Dont, en mai 2018, 4 nouvelles plaques sur 10 honorent des femmes !... dont celle de Jeanne Lapointe !!!
Pour mieux connaître cette femme exceptionnelle qui entre enfin peu à peu dans l’histoire : Jeanne Lapointe. Artisane de la Révolution tranquille, Montréal, Triptyque, 2006.
Jeanne Lapointe (1915-2006) 10, avenue Wilfrid-Laurier
Née à Chicoutimi en 1915, Jeanne Lapointe n’a que quatre ans lorsque sa famille s’établit à Québec. Après des études chez les Ursulines, elle entreprend des études supérieures et devient en 1938 la première laïque diplômée de la Faculté des lettres de l’Université Laval, puis la première femme professeure du Département des littératures. Dans les années 1960, elle est nommée commissaire au sein de la Commission Parent, à l’origine de la laïcisation et de la démocratisation de l’enseignement, puis au sein de la Commission Bird sur la situation de la femme au Canada. Active dans le domaine de l’enseignement jusqu’en 1987, elle s’éteint à Québec en 2006.
Hayda Denault (1900-2001) 306-308, rue Jeanne-d’Arc
Née en 1900, Hayda Denault a vécu son enfance rue Jeanne-d’Arc. Elle joint le journal Le Soleil en 1934 où, comme journaliste, elle collabore aux pages féminines et aux chroniques culturelles. Après des études en service social à New York et à Montréal, elle revient à Québec en 1941 et devient la première travailleuse sociale professionnelle de la ville. En 1943, elle est l’une des fondatrices de l’École de service social de l’Université Laval, aux côtés du père Georges-Henri Lévesque. Elle participe deux ans plus tard à la fondation du Conseil central des œuvres de Québec, aujourd’hui Centraide. Heyda Denault demeurera au service de l’enseignement et de la famille jusqu’à son décès, survenu en 2001.
Irma LeVasseur (1877-1964) 1165-1167, rue Saint-Jean
Née dans le quartier de Saint-Roch en 1877, Irma LeVasseur part au Minnesota pour y étudier la médecine, un domaine encore réservé aux hommes. Diplôme en poche, elle revient à Québec en 1902 et obtient du gouvernement la reconnaissance du droit de pratiquer la médecine. Elle devient la première Canadienne-française à le faire. De retour d’Europe où elle se spécialise en pédiatrie, elle participe à la fondation de l’hôpital Sainte-Justine de Montréal et plus tard à la fondation à Québec de deux institutions qui deviendront l’hôpital de l’Enfant-Jésus et l’école Cardinal-Villeneuve. Pionnière de la médecine et de la pédiatrie au Québec, elle termine pourtant sa vie dans la solitude et s’éteint dans la pauvreté en 1964.
Pauline Roy-Rouillard (1918-2010) 555, Grande Allée Est
Née à Québec en 1918, Pauline Roy passe une partie de son enfance en Angleterre et au Saguenay, avant que sa famille ne revienne s’installer à Québec au début des années 1930. Encouragée par sa mère à devenir architecte, une profession alors réservée aux hommes, Pauline Roy termine première de sa promotion et devient en 1941 la première femme architecte du Québec. Mariée deux ans plus tard à Jean-Louis Rouillard, elle mène de front sa vie de famille et sa profession puis ouvre son propre bureau en 1961. Au cours de sa carrière, Pauline Roy-Rouillard réalisera de nombreux plans d’intérieurs et les plans de plusieurs résidences de Sillery.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 16 juin 2018
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