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Fil de presse, novembre 2018
1er novembre 2018
par
Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de diverses sources médiatiques en ligne. Les faits rapportés et les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. On peut consulter les fils de presse des années et des mois précédents à gauche dans cette page.
Novembre 2018
. Le Devoir - La protectrice du citoyen dénonce la quasi-maltraitance dans les CHSLD
La protectrice du citoyen, Marie Rinfret, se désole de voir des résidents de centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ne "recevant pas les soins et les services dont [ils] ont besoin" en raison d’une pénurie de main-d’œuvre. "Un tel état de situation s’apparente à de la maltraitance", souligne-t-elle, pointant la Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité. Les infirmières et les préposées aux bénéficiaires "peinaient à suffire à la tâche" dans les CHSLD visités par les membres de l’équipe de la protectrice du citoyen. "Cette situation découle entre autres d’absentéisme, de roulement de personnel ainsi que d’un ratio personnel-résidents qui ne tient pas compte, dans certains cas, des besoins plus lourds d’une partie de la clientèle hébergée", indique-t-elle dans un rapport déposé à l’Assemblée nationale jeudi.. EuroNews - Nancy Pelosi en passe d’incarner l’opposition à Trump au Congrès
Habile stratège, la chef des démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi, a surmonté mercredi une fronde interne en décrochant la nomination de son parti pour prendre en janvier les puissantes commandes de la Chambre des représentants et la tête de l’opposition à Donald Trump. Mais des rebelles ont promis un bras de fer dans les prochaines semaines, affirmant n’être toujours pas disposés à voter pour qu’elle devienne présidente de la chambre basse, faute de concessions. Vétéran de la politique reconnue pour son grand sens tactique, forte de la nette victoire des démocrates à la Chambre lors des récentes élections de mi-mandat, Nancy Pelosi s’est montrée d’un optimisme de fer malgré ces menaces. Les démocrates de la Chambre - nouveaux élus et actuels - ont voté à bulletins secrets mercredi, lui donnant la victoire par 203 voix contre 32. Nancy Pelosi doit désormais remporter le vote en séance plénière le 3 janvier, lorsque les 435 nouveaux élus, républicains et démocrates, de la Chambre éliront leur "Speaker".. Le Monde - La forte présence des femmes dans les Parlements africains n’est pas une garantie de changement
Rwanda, Namibie, Afrique du Sud et Sénégal… Ces quatre pays africains sont champions de la représentativité des femmes au Parlement. C’est ce que révèle le dernier classement de l’Union interparlementaire (UIP), un organisme suisse créé en 1889 qui collabore avec les Nations unies et met régulièrement à jour les données de 193 pays. Beaucoup d’États africains conjuguent la politique au féminin, à l’instar du Sénégal ou de l’Afrique du Sud. Mais la condition féminine ne se résume pas à une représentativité. Au pays de Nelson Mandela, où les militantes ont eu un rôle déterminant dans la lutte contre l’apartheid, les féminicides sont cinq fois plus nombreux que la moyenne mondiale. Une ambivalence que connaît bien Anaïs Angelo, historienne spécialiste du système présidentiel kényan. Pour l’auteure d’une biographie politique du premier président du Kenya indépendant, Jomo Kenyatta (1958-1978), postdoctorante au département d’études africaines de l’Université de Vienne (Autriche), la place des femmes en politique ne raconte pas tout de leur condition dans une société.. RTL Girls - Paris : Anne Hidalgo annonce la création d’une Cité des femmes
New York a son Women’s Building, Bruxelles à son Amazone, Montréal son YWCA, Paris aura sa Cité des femmes et de l’égalité. Anne Hidalgo l’a officialisé ce jeudi 15 novembre à l’occasion du Conseil de Paris. Ce projet est une initiative de Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris, en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits humains. Il a été porté par la Fondation des femmes et son objectif est simple : dédier au sein de la ville lumière "un lieu à l’égalité entre les femmes et les hommes", peut-on lire dans un communiqué de la Fondation des femmes. Cet espace symbolique a été pensé comme un "lieu d’activités mixtes visant à faire rayonner les droits des femmes, à sensibiliser au sujet tout en favorisant la création d’activité ou de mobilisation pour les femmes".. Le Huffington Post - Ce que François Legault a dit lors de son discours inaugural, thème par thème
L’éducation, l’économie et la santé : le premier ministre François Legault a dressé une liste de ses priorités pour les quatre prochaines années. Il a aussi confirmé que son premier projet de loi porterait sur la réforme du mode de nomination du commissaire de l’UPAC. L’éducation est la "première grande priorité" du gouvernement Legault. Le premier ministre a d’ailleurs consacré une bonne partie de son discours à détailler sa vision de l’éducation pour les années à venir. M. Legault souhaite, à long terme, que le Québec ne reçoive plus de péréquation. "C’est une question d’autonomie, mais aussi une question de fierté", a-t-il dit. Il avait aussi plusieurs engagements pour les familles. "Je ne peux ignorer ce défi de l’urgence climatique et continuer de regarder mes deux fils dans les yeux", a affirmé M. Legault, qui a été critiqué sur le dossier de l’environnement dans les dernières semaines. Le gouvernement va financer des maisons de répit et adopter une politique nationale des proches aidants. Lire aussi : Discours inaugural de François Legault : gouverner avec "audace".. Le Devoir - Margaret Atwood écrit une suite à La servante écarlate
"J’écris une suite à La servante écarlate. Les testaments se déroule 15 ans après la dernière scène d’Offred et est racontée par trois personnages féminins", a tweeté Mme Atwood. Ce nouveau livre sera publié le 10 septembre 2019. La servante écarlate (The Handmaid’s Tale) est un roman dystopique sorti en 1985 qui a vu son impact décuplé par son adaptation à la télévision, sous la forme d’une série dont la diffusion a commencé en avril 2017 sur la plateforme américaine Hulu. Au Québec, la version française de la série est disponible sur Club Illico, un service de Vidéotron. Plus de huit millions d’exemplaires de La servante écarlate ont été vendus en anglais dans le monde depuis 1985, selon un communiqué de la maison d’édition. En deux saisons, la série télévisée a remporté six prix aux Emmy Awards, équivalents des Oscar pour la télévision américaine, pour 18 nominations.. The Conversation - Déraciner le patriarcat : genre et agriculture urbaine en Afrique du Sud
En partageant leur production, les agriculteurs construisent un réseau, sur lequel ils s’appuient en cas de besoin – pour la recherche de travail, de nourriture ou d’un coup de main. Des bénéfices sociaux qui aident les plus pauvres à rebondir face aux chocs économiques, à la suite d’inondations, de restrictions budgétaires ou de maladies. Cet aspect concerne tout particulièrement les femmes, qui constituent la majorité des cultivateurs urbains d’Afrique. Réduire l’agriculture en ville à sa dimension de maximisation économique est donc insuffisante, voire nuit au processus d’émancipation de ces agricultrices. La formation au capital social est indispensable pour ces femmes souvent marginalisées économiquement. En tenir compte dans le développement d’initiatives communautaires intégrant de l’agriculture urbaine est donc essentiel.. Capital - Le domicile est "l’endroit le plus dangereux" pour les femmes, selon l’ONU
Plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille, ce qui fait du domicile "l’endroit le plus dangereux pour une femme", selon une étude de l’ONU publiée dimanche. Dans cette étude diffusée à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité a calculé que sur un total de 87 000 homicides de femmes dans le monde en 2017, 58% ont été commis par leur compagnon ou des membres de leur famille. Environ 34% ont été commis par le partenaire de la victime. "Cela représente environ six femmes tuées toutes les heures par quelqu’un qu’elles connaissent", a observé le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité, basé à Vienne. "Le fait que les femmes continuent à être victimes de ce type de violences davantage que les hommes dénote un déséquilibre dans les rapports de pouvoir entre hommes et femmes dans la sphère domestique".. Le Devoir - Droit familial : l’amour au temps des femmes alpha
Aujourd’hui, 62% des enfants québécois naissent des unions libres, ce qui démontre qu’il ne s’agit pas d’un accommodement temporaire, mais bien d’un système parallèle parfaitement viable et, visiblement, de plus en plus populaire. La grande majorité des conjoints sont autonomes financièrement jusqu’au jour où surviennent les enfants. La nouvelle réforme propose donc de baser le droit de la famille non pas sur le statut conjugal, mais sur le statut parental, une révolution juridique en soi. "Les parents d’un enfant commun seraient mutuellement tenus à certaines obligations l’un envers l’autre, peu importe qu’ils soient mariés ou en union de fait." Obligations vis-à-vis de l’enfant, mais aussi vis-à-vis du parent qui aurait été désavantagé financièrement à cause du temps consacré à la famille. Pour le reste, la nouvelle réforme mise sur "l’autonomie et la liberté contractuelle des conjoints". C’est-à-dire qu’il laisse à chacun, marié ou simplement en union libre, le choix de souscrire, ou pas, à des obligations mutuelles.. La Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) - Quand des femmes victimes de violence conjugale sont accusées d’aliénation parentale...
Les femmes victimes de violence qui s’opposent aux contacts entre leurs enfants et leur ex-conjoint risquent d’être perçues comme irraisonnables ou hostiles, ou risquent même d’être accusées d’aliénation parentale. Les réactions des enfants sont aussi susceptibles d’être perçues comme étant le résultat des comportements inadéquats et aliénants de leur mère. À cet égard, une recherche réalisée en 2015 visait spécifiquement à cerner l’ampleur du phénomène par lequel des femmes victimes de violence conjugale sont accusées ou menacées d’être accusées d’aliénation parentale. Les résultats de cette recherche, qui se fondent sur des données auprès de 30 maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence dans différentes régions du Québec, révèlent un phénomène qui prend de l’ampleur.. Le Huffington Post Québec - Un regroupement d’organismes claque la porte de la Fédération des femmes du Québec
L’adoption d’une résolution par la Fédération des femmes du Québec (FFQ), il y a moins d’un mois, qui assimile la prostitution à un travail, crée de telles divisions que la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) se retire de l’organisation. La CLES, qui compte une cinquantaine de groupes membres et 200 membres individuels, reproche à la FFQ d’abandonner les femmes les plus marginalisées. La prostitution "n’est pas un travail comme un autre", affirme la CLES, qui regroupe une cinquantaine d’organismes venant en aide aux femmes qui ont eu ou qui ont un lien avec l’industrie du sexe. L’organisme, basé à Montréal, existe depuis 2005. "Il est tout particulièrement inacceptable que, dans le préambule de sa proposition, la FFQ déclare que les femmes dans l’industrie du sexe considèrent leurs pratiques comme un travail, une affirmation qui ne tient compte ni des femmes qui sont piégées dans l’industrie du sexe ni des survivantes", dit Diane Matte, fondatrice de la CLES. Certes, les femmes font des choix, reconnaissent les membres de la CLES, mais elles le font dans des contextes "de survie, de manipulation affective, de nécessité financière, de contrainte, etc. – qui ne peuvent être balayés du revers de la main".. CNEWS France - L’homme politique de la décennie est... une femme, Christiane Taubira, pour le magazine GQ
« Qui aurait assez de panache et de style pour incarner "l’homme politique de la décennie" ? Une femme, Christiane Taubira, à l’évidence, seule personnalité politique, tous genres confondus, cochant toutes les cases », écrit Béline Dolat, rédactrice en chef de GQ. Pour justifier son choix, le magazine s’appuie sur la loi autorisant le mariage gay, portée à bout de bras pendant des mois par Christiane Taubira, alors garde des Sceaux, et adoptée en mai 2013, malgré les violentes protestations des opposants au texte, notamment la Manif pour tous. Le magazine insiste également sur sa grande popularité, toujours prégnante alors que l’économiste de formation n’occupe plus de fonction politique depuis deux ans et sa démission du ministère de la Justice, sur fond de désaccord au sujet de la déchéance de nationalité. À l’occasion de ses 10 ans, GQ a décidé de changer ses habitudes. En plus de son traditionnel palmarès des "hommes de l’année" dans tous les domaines, le magazine a décidé d’élire les "personnalités de la décennie". Dans la catégorie politique, c’est donc Christiane Taubira qui est honorée. Il s’agit de la seule femme à être présente dans la prestigieuse liste.. Le Devoir - Des implants mammaires sous surveillance
L’Agence nationale du médicament en France annonçait la semaine dernière le peu de sûreté des implants mammaires. Une enquête de Radio-Canada/CBC révèle à son tour de nombreux cas de femmes victimes de problèmes de santé découlant de ces prothèses qui sont utilisées pour des raisons esthétiques ou des reconstructions à la suite de mastectomies consécutives à un cancer. L’Agence nationale du médicament et des produits de santé en France a décidé de procéder à une réévaluation des implants mammaires après avoir recensé 53 cas de lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC), une forme rare de cancer, parmi 500 000 femmes porteuses d’implants depuis 2011, soit un cas par 9434 femmes. Ces cas de cancer concernaient essentiellement des implants à enveloppe texturée qui, en France, représentent 85 % du marché, contre 15 % pour les implants à enveloppe lisse.. TRADFEM - Les enfants trans : il est temps d’en parler — un pas dans la bonne direction
Étonnamment, au cours des neuf dernières années, l’on a assisté à une augmentation de 2500% du nombre d’enfants traités par le service de genre le NHS [le système de santé publique du Royaume-Uni, NdT]. Cette statistique inquiète beaucoup la psychothérapeute Stella O’Malley. Durant son enfance à Dublin, elle était persuadée d’être un garçon, et voulait être traitée et acceptée comme tel. À 43 ans, désormais une femme mariée heureuse, elle s’inquiète pour ces enfants auxquels il se pourrait que l’on propose trop prématurément les options aux effets irréversibles sur le corps de la chirurgie et de la médication hormonale à vie. Si elle était née une demi-décennie plus tard, se dit-elle : "Je suis absolument certaine que j’aurais transitionné." Trans Kids : It’s Time to Talk ["Les Enfants trans : il est temps d’en parler", voir avec sous-titres français ici https://www.dailymotion.com/video/x6xv5cs] s’intéresse à un sujet très sensible, ainsi qu’O’Malley le réalise tardivement lorsqu’aucun des groupes et activistes trans qu’elle contacte n’accepte de participer à son documentaire. Elle rencontre les parents de Matt, 12 ans, qui vivent difficilement le choix qu’ils ont fait.. The Conversation - Actuel Moyen Âge : "Le mari devra frapper son épouse"
La journée du 24 novembre était dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et sur ce sujet comme pour beaucoup d’autres, il est important de se rappeler que ces problèmes ne datent pas d’hier. Qu’en était-il de la violence maritale au Moyen Âge ? Les textes normatifs sont rarement très explicites sur les violences conjugales licites, mais ce traité permet d’y voir un peu plus clair sur ce qui était pensé comme normal dans la société égyptienne du XVIe siècle. Ibn Nujaym distingue quatre cas dans lesquels cette violence est non seulement légale (“le mari a le droit de frapper sa femme”), mais surtout obligatoire : le mari devra frapper sa femme. "Si elle n’observe plus la prière quotidienne. Si elle sort du domicile conjugal sans raison et sans son autorisation. Si elle refuse de le rejoindre dans le lit alors qu’elle s’est purifiée des menstrues ou du retour de couches. Si elle ne se fait pas belle après qu’il le lui a demandé." Précisons d’emblée que le monde musulman médiéval n’a absolument pas le monopole de ces violences. L’histoire occidentale est pleine de femmes enlevées, mariées contre leur gré, violées, frappées, assassinées – voire décapitées – dans le cadre de leur mariage. Au sein du couple, la violence maritale est considérée comme normale.. Bastamag - En Afrique aussi, le combat pour l’égalité entre femmes et hommes avance
La salle est pleine à craquer. Tellement de femmes y affluent que trois rangs de chaises supplémentaires doivent être ajoutés. En ce deuxième jour du 8ème sommet Africités à Marrakech (Maroc), l’atelier sur les stratégies pour l’égalité de genre du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (Refela) est un indéniable succès. Dans la salle, des femmes venues de tout le continent sont issues d’organisations de la société civile africaines, sont élues locales, ou même maires de villes moyennes et d’agglomérations. La première femme maire de Tunis (640 000 habitants), Souad Abderrahim, est présente, ainsi que Célestine Ketcha Courtès, première édile de la ville camerounaise de Bangangté (65 000 habitants) et présidente du Refela, ou encore Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la Centrafrique (2014-2016). "Les femmes représentent 52% de la population africaine, mais seulement 6% des élus", précise Célestine Ketcha Courtès. Le parlement rwandais bat tous les records avec le meilleur taux de féminisation au monde : 61%. Comment le Rwanda est-il arrivé là ? Avec une réelle volonté politique et en reconnaissant dans la constitution, adoptée en 2003, non seulement l’égalité entre femmes et hommes, mais aussi "l’attribution d’au moins 30% des postes aux femmes dans les instances de prise de décision de l’État".. Le Huffington Post France - Pourquoi nous ne marcherons pas aux côtés de #NousToutes
L’association "Les Ateliers du Féminisme Populaire" a décidé de ne pas marcher ce 24 novembre avec le collectif #NousToutes, bien que nous partagions des valeurs communes avec beaucoup d’associations et personnalités mobilisées. Pouvons-nous raisonnablement marcher au côté des quelques égarées qui, poussent les logiques du relativisme culturel, jusqu’à défendre l’impensable : le droit à l’excision ? Pouvons-nous marcher au côté des quelques inconscients qui ont pour mot d’ordre l’évitement de la question des mariages forcés ou des violences intracommunautaires au motif qu’elles alimentent le racisme et la stigmatisation d’une communauté ? Pouvons-nous raisonnablement marcher aux côtés de tous ceux qui défendent la prostitution comme un droit inaliénable des femmes à disposer de leur corps ? Pouvons-nous raisonnablement marcher aux côtés de ceux qui défendent un féminisme soumis aux injonctions des courants religieux radicaux, limitant la liberté des femmes aux seules règles religieuses ? Ces mêmes règles qui, quand elles sont le fondement juridique et politique de certains pays, conduisent à la persécution des homosexuels, des athées et de toutes les minorités, sans parler du statut et de la condition des femmes ?. Le Journal de Montréal - Harcèlement psychologique : hausse du nombre d’enquêtes à la Ville de Montréal
Le nombre d’enquêtes pour harcèlement psychologique a bondi de 10 % dans la dernière année à la Ville de Montréal, qui souhaite que ses employés dénoncent ce genre de situation. En 2018, 165 enquêtes externes et internes pour harcèlement psychologique ont été menées, soit 15 de plus qu’en 2017. Pour Montréal, cette augmentation est "le résultat des efforts soutenus de la Ville visant à faire connaître et appliquer sa Politique interne du respect de la personne", a indiqué le relationniste Gonzalo Nunez. "Cette augmentation est aussi le reflet de ce qui se passe dans la société de manière générale, à savoir que les gens sont beaucoup plus sensibles à la culture du respect en milieu de travail, à l’égalité des sexes et aux recours disponibles pour dénoncer le harcèlement".. Le Devoir - Femmes d’aujourd’hui en poésie québécoise
"Quand je suis née, je n’étais pas une femme", lance l’anthropologue Roseline Lambert. Souhaite-t-elle ainsi annoncer que le mauvais genre lui a été assigné à la naissance ? Non, plutôt paraphraser deux vers surgissant dans les premières pages de son second livre, Les couleurs accidentelles : "Je commence comme ça / dans la douce ignorance du genre". Déconstruire des cases, les recueils de l’actrice Gabrielle Boulianne-Tremblay, Les secrets de l’origami, et de la psychiatre Ouanessa Younsi, Métissée, y travaillent également à divers degrés.. Le Parisien - Violences faites aux femmes : les "survivantes" de la prostitution donnent de la voix
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, d’anciennes prostituées prennent la parole. Et revendiquent leur appartenance au mouvement #metoo. "Souvent, la prostitution n’est pas reconnue comme une forme de violence faite aux femmes, et elle n’est donc pas intégrée au mouvement de lutte contre les violences faites aux femmes". Ce constat, c’est Mickey Meji, fondatrice du premier mouvement des "survivantes" de la prostitution en Afrique du Sud, qui le formule. Autour d’elle, dans le local de l’association abolitionniste du mouvement du Nid à Clichy (Hauts-de-Seine), une poignée de femmes, elles aussi sorties de la prostitution, approuvent. Il y a là les Belges Maïté et Pascale, la Nigériane Grace, les Françaises Anne Darbes, auteur d’un livre sur son histoire, et Rosen Hicher, cofondatrice du mouvement français des "survivantes".. La Presse - La mécanique du sexisme
C’était hier matin lors d’une séance d’étude du budget de la Société de transport de Montréal. Le conseiller Richard Guay a salué les connaissances techniques pointues de sa collègue Lisa Christensen, en se disant impressionné qu’elle en sache autant sur la mécanique des autobus "pour une femme". "Bravo !" Ça se voulait gentil et mignon. Mais dans les faits, cela ressemblait à du sexisme ordinaire déguisé en compliment. Une claque au visage sertie d’un bravo. Comme si le conseiller s’étonnait qu’une question pertinente sur les autobus de la STM puisse être posée par une femme. La mécanique, les autobus, les budgets... Si on y pense bien - ce que je peine à faire moi-même à cause de vous savez quoi -, tout cela n’est-il pas trop complexe pour un pauvre cerveau féminin ?. Le Devoir - Rates de bibliothèque
"Quand on enseigne aujourd’hui aux bibliothécaires en devenir, qui sont majoritairement des femmes, les modèles qu’on leur présente sont essentiellement des hommes", indique la prof de bibliothéconomie Marie D. Martel. L’histoire des bibliothécaires, pourtant tissée en grandes parts par des rates de bibliothèque passionnées, a oublié ses femmes. "Comme dans bien des professions, les petites mains en bibliothèque ont souvent été celles des femmes, et les postes stratégiques et de direction ont été occupés dans une large mesure par des hommes. À certains égards, c’est encore le cas aujourd’hui". Pour dévoiler cet angle mort, s’est tenu vendredi le colloque "Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec", qui vise aussi à produire de la littérature — des communications scientifiques qui permettront de créer ensuite, sources à l’appui, des pages Wikipédia ; peut-être un livre à venir… — et à réparer les oublis.. Magic Maman - USA Ohio : la peine de mort envisagée pour les femmes ayant recours à l’IVG
Dernièrement, le droit à l’Interruption volontaire de grossesse est souvent remis en question aux États-Unis, et particulièrement dans l’État de l’Ohio. Tandis que la chambre des représentants de cet État du Nord-Est du pays vient de voter une loi interdisant l’avortement après 6 semaines de grossesse, c’est-à-dire avant qu’un battement de cœur puisse être détecté ou même avant que de nombreuses femmes apprennent qu’elles sont enceintes, elle envisage de la durcir encore plus en l’interdisant complètement. La loi qui vient d’être votée, pour laquelle le gouverneur de l’Ohio a mis son veto et compte interdire son application pendant au moins 20 semaines, et celle qui est actuellement à l’étude, ne comprennent absolument aucune exception, que ce soit en cas de viol, d’inceste, ou même de danger pour la vie de la future maman l’Interruption médicale de grossesse est donc interdite également). Le nouveau projet, le House Bill 565, proscrirait complètement l’IVG. Les fœtus deviendraient des "humains pas encore nés" aux yeux de la loi, donc l’avortement pourrait être jugé comme n’importe quel crime dans cet état. Concrètement, cela signifie que les femmes qui avortent et les médecins qui les aident pourront être jugés, avec des sentences allant de la prison ferme, parfois à vie, à la peine de mort.. La Presse - Apple et Google refusent une application de l’ONF sur le plaisir sexuel féminin
Un documentaire interactif pour téléphone mobile de l’Office national du film (ONF) traitant du plaisir sexuel féminin a été refusé par l’App Store d’Apple et par Google Play en raison de son caractère sexuellement explicite, a appris La Presse. L’application numérique créée en partenariat avec huit étudiants de l’UQAM traite de l’orgasme féminin et cherche à démystifier le clitoris au moyen d’un volet pédagogique et ludique. "C’est incroyable de voir, quand on creuse, à quel point on est ignorant au sujet de la sexualité féminine", souligne M. Sweeney, producteur à l’ONF. Il précise à l’appui de son propos que la première modélisation d’un clitoris n’a été effectuée qu’en 2005. Historiquement, le sexe féminin était étudié à travers le prisme de la reproduction, donc en se focalisant sur le plaisir vaginal uniquement, rappelle Ummni Khan, professeure agrégée au département du droit et des études juridiques de l’Université Carleton. "Les attitudes de la société par rapport au plaisir sexuel féminin ont toujours été négatives".. La Gazette des femmes - Déjeuner des hommes : la violence au menu
Concept adapté des Breakfasts with the Guys de l’Ouest canadien et des États-Unis, le Déjeuner des hommes contre les violences envers les femmes sera animé, encore cette année, par le militant des droits de la personne Will Prosper. Trois étapes sont prévues au programme : des panélistes prononcent une allocution, une période d’échange se tient ensuite entre hommes seulement, puis les femmes (qui, dans une autre pièce, ont entendu tout ce qui s’est dit) se joignent aux discussions. L’objectif de l’activité est simple : faire parler les hommes – et particulièrement cette année, les jeunes hommes – de violence et du travail collectif à mettre en place pour la prévenir. "C’est en discutant entre eux et en intervenant clairement pour lutter contre les stéréotypes que les hommes peuvent et doivent changer les choses", estime Manon Monastesse, directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes du Québec. "Le problème vient des hommes, et la solution doit passer par eux. Ils doivent agir sur leurs perceptions. Changer leurs rapports aux femmes. Être moins contrôlants et plus égalitaires".. France Info - #NousToutes : 400 femmes journalistes appellent à marcher samedi contre les violences sexistes et sexuelles
Alors que des milliers de personnes sont attendues samedi 24 novembre à Paris et dans plusieurs villes de France pour dire "stop" aux violences sexistes et sexuelles, 409 femmes journalistes publient une tribune sur franceinfo, vendredi, pour expliquer pourquoi elles prendront part au mouvement #NousToutes. Dénonçant le sexisme et les violences sexuelles au sein des rédactions, elles pointent également du doigt les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes journalistes. Elles s’expriment ici librement. "Notre profession n’est pas épargnée par ces violences. À l’intérieur même de nos rédactions, des hommes tiennent des propos sexistes répétés, nous harcèlent, ou nous agressent, nous ou nos consœurs.". La Presse - Soudan du Sud : une femme vendue aux enchères sur Facebook
Cinq cents vaches, deux voitures de luxe, 10 000$ US en argent, deux vélos, un bateau et quelques téléphones portables : voilà la mise finale d’une vente aux enchères à laquelle ont participé plusieurs hommes pour s’approprier une jeune mariée au Soudan du Sud, un événement devenu viral après avoir été rendu public sur Facebook. L’homme ayant remporté la mise est trois fois plus âgé que l’adolescente de 17 ans. Au moins quatre autres hommes ont aussi fait des offres, dont le vice-gouverneur de l’État où s’est déroulée la vente. "Elle a été réduite à une simple marchandise", a déploré M. Ngong à l’Associated Press, affirmant qu’il s’agissait du pire exemple possible "de maltraitance, de traite et de vente aux enchères d’un être humain". Cette vente aux enchères a provoqué l’indignation régionale et internationale. Il a fallu plusieurs jours à Facebook pour supprimer le message annonçant l’événement. "Cette utilisation barbare de la technologie rappelle les marchés d’esclaves du passé.". France TV Info - "Ce que veulent ces femmes, c’est l’épanouissement total de leurs droits" : des Saoudiennes protestent contre le port de l’abaya
C’est un mouvement symbolique mais aux racines très profondes. Depuis quelques jours, de nombreuses femmes saoudiennes postent des photos d’elles sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag "abaya à l’envers", pour dénoncer le port de ce vêtement noir, qui couvre pratiquement la totalité du corps et qu’elles doivent porter quand elles sont en public. En mars dernier, le prince héritier Mohammed ben Salmane a déclaré que le port de l’abaya n’était pas obligatoire dans l’islam. "Il est entièrement laissé à la femme de décider quel type d’habillement décent et respectueux elle va porter". Mais dans la pratique, rien n’a changé sur ce point en Arabie saoudite et aucune décision officielle à ce sujet n’a été publiée. Alors les Saoudiennes se rebellent et utilisent les réseaux sociaux pour faire entendre leur colère. La tutelle masculine, dogme absolu dans ce royaume ultra-conservateur, permet notamment aux hommes d’exercer une autorité arbitraire pour prendre des décisions au nom des femmes de leur famille et affecte donc tous les aspects de la vie des femmes saoudiennes.. TVA Nouvelles - Les nouveaux billets de 10$ honorant Viola Desmonds en circulation dès lundi
Le billet en polymère deviendra le premier billet vertical émis par la Banque du Canada à se retrouver dans les poches des Canadiens. Pour cette première, la Banque a choisi de rendre hommage à la Néo-Écossaise Viola Desmonds. En 1946, la militante avait été condamnée à payer une amende pour avoir refusé de quitter une section réservée aux Blancs dans un cinéma d’Halifax. Son combat en justice a inspiré le mouvement pour l’égalité raciale au Canada, menant à la fin de la ségrégation au pays. Une photo de Viola Desmonds occupe la place centrale sur le nouveau billet, à l’avant-plan d’un plan du quartier où elle a vécu, à Halifax. Une portion du dôme surplombant la Bibliothèque du Parlement est aussi affichée au bas du billet. Au recto, un retrouve une image du Musée canadien pour les droits de la personne de Winnipeg, le premier du genre au monde. Le musée abrite notamment une exposition consacrée à Mme Desmonds.. La Presse - Harcèlement sexuel : Washington échoue à assouplir une résolution à l’ONU
Les États-Unis ont échoué lundi à édulcorer une résolution de l’ONU sur la lutte contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes, malgré le soutien de la Russie, la Chine, l’Inde, de plusieurs pays musulmans et du Vatican. L’administration Trump souhaitait notamment supprimer un paragraphe de cette résolution non contraignante, portant sur l’accès à des services de santé reproductive, l’avortement sécurisé et le droit des femmes à décider librement des questions concernant leur sexualité. Une manoeuvre similaire de Washington, concernant l’accès des filles à la santé reproductive, avait déjà échoué la semaine dernière dans le cadre d’une résolution sur les mariages forcés. La France et les Pays-Bas ont mené les négociations sur le projet de résolution, qui pour la première fois cette année, face à l’émergence du mouvement #metoo, mentionne la lutte contre le harcèlement sexuel.. Le Devoir - La CAQ s’engage à entamer une réforme du droit familial
La ministre de la Justice, Sonia LeBel, s’engage à entamer une réforme du droit de la famille dans le premier mandat du gouvernement caquiste. Cet engagement est annoncé alors que huit anciens ministres libéraux et péquistes signent un manifeste réclamant une modernisation du droit de la famille pour ajuster celui-ci aux nouvelles réalités sociales. Le professeur Alain Roy souligne que 40% des couples québécois vivent en union de fait et que 62% des enfants naissent hors mariage et échappent ainsi aux protections offertes par le droit de la famille lors de la rupture des parents. "On ne s’assure pas, par le critère du mariage, de couvrir toutes les réalités qui méritent d’être couvertes", insiste-t-il.. Slate France - L’hôtellerie, un secteur particulièrement exposé au harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel n’est pas le seul fait d’hommes puissants, libidineux et désaxés. Si la personnalité des individus joue un rôle important dans son apparition et son développement, il est en partie dû à l’environnement dans lequel il prend racine. Pour preuve, certains secteurs sont plus touchés que d’autres. C’est notamment le cas de l’hôtellerie, qui figure parmi les environnements professionnels les plus impactés, aux côtés de l’éducation, du milieu médical et hospitalier et des forces de l’ordre, selon la quatrième enquête européenne sur les conditions de travail publiée en 2007 par la Fondation de Dublin. L’affaire Harvey Weinstein, célèbre producteur hollywoodien, a mis en lumière un certain type de harcèlement, nommé "Quid Pro Quo". Il s’agit dans ce cas de faire pression sur une personne en menaçant son emploi ou en lui promettant des avantages dans le but d’obtenir un rapport sexuel. Toutefois, le harcèlement sexuel peut prendre une autre forme bien plus subtile et difficile à détecter. Cette seconde forme est constituée de différents comportements à connotation sexuelle.. CSQ Communiqué - Stages. La CSQ, solidaire des étudiantes et étudiants en grève
À quelques heures de la manifestation nationale qui aura lieu à Montréal, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souhaite exprimer sa solidarité envers les milliers d’étudiantes et d’étudiants des cégeps et universités du Québec qui sont en grève depuis lundi pour revendiquer la rémunération des stages. Sonia Éthier, présidente de la CSQ rappelle que les stages non rémunérés touchent davantage les femmes et qu’en outre, "lorsqu’elles reçoivent une rémunération, elle s’avère bien souvent inférieure à celle de leurs collègues masculins. Ce sont donc les femmes qui sont les plus touchées par cette précarité étudiante et c’est extrêmement préoccupant". La présidente de la CSQ souhaite que le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, fasse preuve de leadership dans le dossier. Lire aussi : "La confusion règne dans le fonctionnement des stages".. Passeport Santé - Tabac : il tue de plus en plus de femmes
L’agence sanitaire Santé Publique France dresse un constat alarmant sur les conséquences du tabagisme chez les femmes, dont l’évolution est "très préoccupante" : le tabac serait responsable d’un doublement du nombre de décès chez les femmes entre 2000 et 2014. L’agence publie une série d’études, basées uniquement sur la consommation de tabac chez les femmes en France, qui se rapproche de plus en plus de celle des hommes : elles auraient été, en 2017, 24 % âgées de 15 à 75 ans à fumer au quotidien, contre 30% des hommes. Et si la consommation des hommes a très nettement diminué en 40 ans, puisqu’elle est passée "de 60 % dans les années 1970 à moins de 40 % au début des années 2000, puis s’est stabilisée. Chez les femmes, le tabagisme s’est, au contraire, installé depuis les années 1970 et stabilisé autour de 30 % jusqu’au début des années 2000." Il y a 71% de décès en plus chez les femmes pour cause de cancer du poumon. Ainsi, les femmes meurent de plus en plus de maladies jusque là touchant principalement les hommes, comme le cancer du poumon, qui devrait "dans un avenir proche devenir la première cause de mortalité par cancer chez la femme devant le cancer du sein", peut-on lire dans l’étude. Chez les hommes au contraire, le taux de cancers du poumon est resté stable, et le nombre de décès dus à ce cancer a baissé de 15 %.. La Presse - L’"incroyable autonomie" d’une infirmière nordique
L’infirmière Johanne Feron carbure à l’adrénaline et adore les environnements de travail atypiques. Après 20 ans aux urgences de l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal et plusieurs missions humanitaires partout dans le monde, elle travaille pour le projet minier de Stornoway Diamonds, à 350 km au nord de Chibougamau. Employée par des entreprises minières au Nunavik et au Nunavut depuis 2012, la professionnelle de 52 ans aime cette pratique peu commune des soins infirmiers. "J’ai une autonomie de travail incroyable, dit-elle. Je traite de tout, de la douleur aux oreilles jusqu’aux infarctus. La pratique est passionnante et j’ai toujours aimé les horaires non conventionnels." Évoluant dans un milieu majoritairement masculin, l’infirmière sait comment interagir avec les centaines de travailleurs qu’elle côtoie et avec qui elle cohabite.. ONU Femmes - La juge Anisa Rasooli, première femme nommée pour siéger à la Cour suprême d’Afghanistan
Elle a milité activement pour qu’un plus grand nombre de femmes accède à des fonctions judiciaires, notamment lorsqu’elle était dirigeante de l’Afghan Women Judges Association, une organisation soutenue par ONU Femmes. La juge Rasooli, qui a travaillé 23 ans au sein du système judiciaire, se souvient de l’époque où la stigmatisation des femmes qui se rendaient dans une institution judiciaire était si forte que la plupart ne le faisaient jamais, même pour faire enregistrer un mariage. Aujourd’hui, les taux de violence à l’égard des femmes restent élevés, mais l’on observe des progrès. De meilleures lois et services juridiques sont en place. Et un nombre record de femmes sont juges et sont en train de transformer le cours de la justice. Le programme de participation politique d’ONU Femmes en Afghanistan a été rendu possible grâce au financement des gouvernements islandais, suédois et norvégien. "L’adoption de notre loi qui vise à mettre fin à la violence à l’égard des femmes a été un tournant décisif en Afghanistan. Elle protège les survivantes qui, par le passé, étaient tout simplement ignorées. Elle oblige également les différents ministères à assurer leur protection, notamment en réunissant des éléments de preuve et en fournissant une aide judiciaire gratuite. Bien sûr, ces mesures ne suffisent pas à elles seules. Il reste encore beaucoup à faire pour les femmes afghanes. L’analphabétisme, la pauvreté et l’insécurité sont autant de facteurs qui jouent tous un rôle dans la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement.". Le Devoir - Les Courageuses plaident la force du nombre
Le fondateur de Juste pour rire, Gilbert Rozon, tente de "retirer tout accès pratique à la justice" aux Courageuses en contestant leur action collective, plaide le groupe dans un document déposé lundi à la Cour d’appel. Les présumées victimes estiment que l’ancien magnat de l’humour sait qu’elles n’auront pas le courage de le poursuivre individuellement. "C’est […] l’action collective qui a permis aux victimes vulnérables de se manifester et d’affronter leur agresseur sur un pied d’égalité", font valoir leurs avocats. Les avocats des Courageuses reviennent sur les démêlés de M. Rozon avec la justice en 1998, lorsqu’il a plaidé coupable à une accusation criminelle d’agression sexuelle sur une jeune femme de 19 ans. "Il a obtenu une absolution inconditionnelle pour éviter de gêner ses importantes activités professionnelles et internationales [envoyant] le message haut et fort aux victimes qu’il pouvait continuer sa prédation sans aucune conséquence", soulignent les victimes, ajoutant que l’action collective constitue le seul véhicule procédural qui permettra l’accès à la justice aux victimes de M. Rozon.. Radio-Canada - La cour rejette la défense de "sexsomnie" d’un accusé et l’inculpe d’agression sexuelle
Un homme a été reconnu coupable d’agression sexuelle par un tribunal de Brockville, lundi, après s’être défendu en soutenant qu’il avait souffert de "sexsomnie". L’agression est survenue en 2011 alors qu’une femme, dont l’identité est protégée par un ordre de non-publication, était allée à une fête avec son copain. Il est à noter que la sexsomnie est une défense reconnue au Canada, même si elle demeure méconnue. Cette sous-catégorie du somnambulisme a déjà permis l’acquittement de personnes accusées d’agression sexuelle. Dans sa décision rendue lundi, la juge a déclaré qu’il était beaucoup plus probable que l’accusé ait souffert d’amnésie alcoolique plutôt que de somnambulisme. Depuis l’agression, l’Ottavienne de 30 ans a vécu deux procès et deux processus d’appel. Elle soutient que ce délai l’a plongée dans la dépression et l’anxiété, qu’elle combat l’alcoolisme et la toxicomanie et qu’elle a entretenu des relations toxiques, en plus d’avoir eu des idées suicidaires.. Adéquations - L’égalité femmes - hommes dans l’économie sociale et solidaire
Comme les autres milieux du travail et notamment le milieu associatif, le secteur de l’économie sociale et solidaire connaît des disparités de genre. Les femmes sont majoritaires parmi les salarié-es, mais les postes à des niveaux de responsabilité élevés et les présidences des grandes associations tendent à être exercées majoritairement par des hommes. Récemment, le secteur de l’ESS a entamé une réflexion sur les enjeux de l’égalité femmes-hommes et pris un certain nombre d’engagements. Le champ de l’économie sociale et solidaire s’est donc récemment emparé des enjeux de genre, essentiellement sous l’angle de l’égalité professionnelle, salariale et décisionnelle. D’une manière générale, il est surprenant de constater le peu d’études de genre et de données sexospécifiques dans le domaine de l’économie sociale. Paradoxalement dans un domaine où priment les questions de justice sociale et la réflexion sur le modèle économique, et où beaucoup femmes tendent à se sentir plus à l’aise dans l’entreprenariat collectif favorisant la mise en réseau et la confiance, les analyses de genre au sens de "l’économie féministe", de l’écoféminisme, des travaux sur le "care" environnemental, etc. sont peu connues et valorisées, du moins dans les pays occidentaux.. LPH Info - Hurler à l’islamophobie et se taire sur Asia Bibi
Asia Bibi est une chrétienne du Pakistan, mère de famille, ouvrière agricole dans les champs. Son histoire est terrible. Accusée de blasphème, en 2009, sur la base des récits d’autres femmes qui se sont disputées avec elle pour un verre d’eau, elle est condamnée à mort par pendaison. La loi au Pakistan est claire, mortelle, tueuse et nette. La femme est dénoncée par un mollah, un autre offre une somme d’argent pour qui va la tuer. Même par empoisonnement dans la prison où elle est enfermée depuis des années. Hystérie, folie, barbarie. D’ailleurs, des politiciens pakistanais qui l’ont défendue, seront assassinés. Aujourd’hui, après son acquittement par la Cour suprême de ce pays, les islamistes paralysent le Pakistan, déferlent dans les rues, hurlent et se mobilisent. Non contre la misère, la soumission, le manque d’eau ou la pauvreté horrible et l’injustice, mais contre une femme, une ouvrière pour ramasser des fruits dans les champs. Pourquoi dans le monde dit "musulman" il n’y a eu aucune manifestation pour soutenir cette femme comme on le fait quand un évangéliste brûle quelques pages du Coran ? Parce que Bibi est une femme, elle est chrétienne et donc pas humaine. La solidarité s’arrête à la confession.. La Presse - Sextorsion : 1223 plaintes à la GRC depuis 2012
Les enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont reçu pas moins de 1223 plaintes de la part de Canadiens qui affirment avoir été victimes de chantage à caractère sexuel sur l’internet depuis 2012. Les trois quarts des plaignants étaient des hommes. Une fraction seulement des victimes de sextorsion osent porter plainte à la police étant donné qu’elles se retrouvent dans une situation fort embarrassante. Selon Suzie Dunn, étudiante au doctorat et professeure invitée à la faculté de droit de l’Université d’Ottawa, bon nombre des victimes de chantage à caractère sexuel sur l’internet sont des jeunes. Elle souligne que le Centre canadien de protection de l’enfance a constaté une hausse de 89% du nombre de cas de sextorsion impliquant des adolescents entre 2013 et 2015. En mai, le détachement de la GRC d’Halifax a décidé de mettre en garde les internautes après avoir reçu six plaintes relatives à la « sextorsion » en l’espace de quelques jours. La GRC a indiqué que dans cinq des six cas, il s’agissait de suspects de sexe féminin qui ont ciblé des victimes de sexe masculin.. Slate France - C’était quoi, une femme libre au Moyen Âge ?
Que signifie, au Moyen Âge, d’être une femme indépendante ? L’indépendance matérielle a-t-elle jamais été possible ? A-t-elle permis une indépendance sentimentale et intellectuelle ? Pour le comprendre, regardons du côté de deux groupes de femmes. D’abord celui des trobairtiz, ensuite celui des béguines. Leur point commun est le discours amoureux, un discours fervent, ardent – l’on dirait aujourd’hui : décomplexé. Celui de femmes libérées ou libres, selon les cas. Les trobairitz sont des femmes troubadours du pays d’Oc des XIe et XIIe siècle ayant chanté l’amour des femmes pour les hommes en reprenant à leur compte les codes de la fin’amor. Autre groupe de femmes remarquables : celui des béguines, des femmes s’engageant dans une vie pieuse sans prononcer de vœux religieux et choisissant de chanter l’amour de Dieu aux XIIIe et XIVe siècle, du Nord au Sud du Royaume de France mais aussi en terres flamandes, allemandes, espagnoles et italiennes. Ces femmes sont des célibataires refusant le mariage ou des veuves refusant le remariage. Parmi ces dernières, on trouve des mères de famille.. Le Monde - Prix littéraires : toujours aussi peu de femmes récompensées
Les femmes ne sont guère à l’honneur dans la cuvée 2018 des prix littéraires : comme l’an passé, seules deux autrices — Valérie Manteau pour Le Sillon (Le Tripode Attila) et Anna Hope pour La Salle de bal (Gallimard) — ont été récompensées cet automne, aux côtés de neuf hommes. L’étiage est très bas au regard de la moyenne des dernières années, beaucoup plus équilibrées. Cette saison 2018 reflète bien davantage la domination historique des hommes sur les prix littéraires majeurs. Depuis le début de l’ère des prix, en 1903 (avec la création du prestigieux Goncourt), les autrices françaises n’ont reçu que 161 prix sur les 740 récompenses décernées. Faut-il aller chercher les raisons de cette sous-représentation dans la composition des jurys ? Là encore, les femmes y sont peu nombreuses en 2018, à l’exception, une nouvelle fois, des jurys des prix Femina et Elle, composés exclusivement de femmes. Un choix assumé dès les origines : le prix a été créé pour répondre au Goncourt, dont les choix étaient jugés trop masculins.. Le Vif.be - Réputé conservateur, comment le Financial Times se révèle être un exemple de modernité
Il paraît que la femme est l’avenir de l’homme. Mais encore faut-il que la femme puisse s’exprimer et qu’elle ne soit pas invisible. Et c’est pourquoi je voulais vous parler d’une superbe initiative médiatique, simple mais très efficace, pour rendre les femmes plus visibles dans le monde économique, prise par le Financial Times, le plus prestigieux journal économique du monde. Sa direction a constaté que sur l’ensemble de son journal, seulement 21% des citations étaient attribuées à des expertes. C’est évidemment beaucoup trop peu. La direction du journal a décidé d’implémenter un petit programme informatique (bot) dans son outil rédactionnel. Dès que ce logiciel détectera qu’un article cite beaucoup trop d’hommes ou uniquement des hommes, c’est simple, il enverra un message d’alerte au journaliste pour qu’il rectifie le tir. Attention : ce n’est pas une obligation ni une interdiction de publier l’article en question, mais au moins, cela incitera l’auteur de l’article à rechercher des interlocutrices et pas uniquement des experts hommes.. Le Devoir - Nos héroïnes. Se tenir debout
C’est au moment où elle écrit La femme qui fuit qu’Anaïs Barbeau-Lavalette prend conscience du manque flagrant de modèles féminins dans notre histoire écrite. À l’instar de sa grand-mère — Suzanne Meloche, femme forte qui décide de quitter la famille pour s’accomplir —, plusieurs femmes ont façonné le pays, porté leur cause, quitte à tout perdre. Avec Nos héroïnes, qui paraît tout juste chez Marchand de feuilles, l’auteure met en lumière une quarantaine de portraits singuliers qui ont, depuis les débuts de la colonie jusqu’à la période contemporaine, marqué l’histoire, façonné le paysage culturel et social. "Écrire ce livre est, pour moi, la suite logique des choses. Qu’est-ce qu’on construit après #MoiAussi ? C’est ça. On construit des modèles de femmes fortes qui depuis très longtemps se sont levées et ont bravé les interdits", explique Anaïs Barbeau-Lavalette.. Le Quotidien - Sondage Mainstreet sur l’interdiction des signes religieux : les Québécois d’accord et aussi polarisés
L’interdiction des signes religieux dans la fonction publique, une promesse caquiste pendant la dernière campagne électorale, rallie une forte majorité de Québécois, quel que soit le symbole en question. Mais elle est également polarisante, selon un sondage Mainstreet qui montre une opposition particulièrement forte au port du niqab par des fonctionnaires. "Personnellement, je gagerais que beaucoup des gens qu’on a interviewés ne savaient pas ce qu’est qu’un kara (un bracelet porté par les sikhs) avant qu’on leur pose la question. Alors je pense que ce n’est pas une opposition envers un signe religieux en particulier, c’est plutôt une opposition envers l’idée même des signes religieux", analyse Steven Pinkus, sondeur chez Mainstreet.. Elle - Les femmes plus productives que les hommes au travail ? L’étude qui l’affirme
Les femmes travailleraient plus pour gagner moins ? C’est ce qu’on pourrait conclure de la dernière étude de Hive, une plateforme numérique capable de mesurer la productivité en entreprise. En interrogeant 3 000 de ses employé(e)s, l’enquête a tout d’abord analysé les échanges des hommes et des femmes sur les messageries en ligne. Est-ce que discuter sur le chat de l’entreprise rendrait moins productif ? Pas en ce qui concerne les femmes en tout cas. Celles-ci enverraient 20% de messages en plus à leurs collègues au travail mais effectueraient 10% de tâches supplémentaires que les hommes dans la même journée. Un paradoxe surprenant appuyé pour une autre donnée de l’étude. Les mardis sont les jours où les salariées des deux sexes sont les plus productifs mais aussi celui où les femmes échangent le plus de messages. Les femmes qui seraient plus dans l’échange et la communication seraient donc plus performantes. Les femmes et les hommes auraient-ils la même quantité de travail au bureau ? Là non plus les salariés ne seraient pas égaux ! 55% de tâches sont assignées aux femmes contre 45% pour les hommes.. El Watan - La saga des femmes maghrébines à travers les âges
Nacéra Bensedik, historienne et archéologue, restitue la mémoire des femmes de l’époque néolithique à l’Afrique romaine. L’histoire des femmes maghrébines a été inscrite sur les parois rocheuses du Sahara, sur les mosaïques de l’Afrique romaine et sur quelques textes juridiques et littéraires (masculins pour la plupart). C’est sur ces bases, partielles et partiales, que Nacéra Bensedik a tenté de restituer l’histoire de la femme d’Afrique du Nord dans l’Antiquité. Il est certain aujourd’hui que les femmes maghrébines ont, de tout temps, cherché à échapper au rôle traditionnel qui leur est conféré et qu’elles ne se sont jamais contenté de filer de la laine, comme le leur enjoignait l’écrivain carthaginois Tertullien. Sur les parois rocheuses du Sahara, l’art préhistorique montre la femme comme une actrice sociale à part entière. « Elle figure comme l’égale de l’homme dans des scènes à caractère social, comme sur les dessins de Tin Alotéka (Tassili N’ajjer), où elles conduisent des chars à bœufs », fait remarquer l’archéologue.. Magazine Marie Claire - Congé paternité, la vraie clé de l’égalité femmes-hommes
L’allongement du congé paternité est un instrument puissant pour réduire les inégalités professionnelles entre les sexes en ne faisant plus de la parentalité qu’une histoire de femmes. Nos témoins, tous pères, nous disent pourquoi ils y croient. Promotion et carrière ralenties, charge mentale exponentielle : l’arrivée d’un enfant, on le sait, porte préjudice à la vie professionnelle et intime des femmes. Alors que l’Inspection générale des affaires sociales préconise l’allongement du congé paternité, le gouvernement ne semble pas en faire une priorité. Il est pourtant un instrument puissant pour réduire les inégalités professionnelles entre les sexes en ne faisant plus de la parentalité qu’une histoire de femmes. Et quel territoire à découvrir pour les hommes ! Ils sont de plus en plus nombreux à le réclamer.. Le Devoir - Doug Ford sacrifie les francophones de l’Ontario
Il n’y aura finalement pas d’Université de l’Ontario français… et il n’y aura tout simplement plus de Commissariat aux services en français. Le gouvernement de Doug Ford a profité de son énoncé économique d’automne pour infliger deux camouflets inattendus aux Franco-Ontariens, mardi. Choquée, la communauté a réagi vivement. Pour l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), ces décisions "inacceptables" auront un "impact négatif sur la communauté franco-ontarienne", a indiqué le président Carol Jolin. Les francophones se trouvent selon lui à faire des "efforts démesurés" dans la lutte pour le retour à l’équilibre budgétaire, et cela "nuira à la survie et à l’épanouissement" de la communauté. Quelle sera la suite des choses ? L’annexe 20 de la mise à jour économique dévoilée jeudi précise que la Loi ontarienne sur les services en français sera modifiée "de manière à ce que les fonctions qui sont actuellement associées au poste de commissaire aux services en français soient transférées à l’ombudsman".. HPN Haïti - Indignées du climat social et économique, des organisations féminines dénoncent et veulent s’engager encore plus
Se croyant être les premières victimes de la situation de pauvreté et d’insécurité, plusieurs organisations féminines dénoncent la mauvaise gestion du pays et promettent de s’engager dans la lutte contre l’impunité, ont-elles fait savoir dans une rencontre de presse. Les femmes n’ont pas la voix au chapitre en Haïti, soutiennent les militantes. Elles font remarquer que leur sexe les rend encore plus vulnérables face à cette catastrophe économique et financière que le pays depuis plus de trente(30) ans. Les organisations féminines se disent préoccupées par le manque de services publics. La militante Matiné Marie Sheilla déplore l’inaccessibilité aux soins de santé des citoyens ainsi que les conditions d’insalubrité dans lesquelles vivent certaines femmes. Si ces éléments représentent des menaces pour elles, toutefois ce n’est pas la première source d’inquiétude. Pour les militantes, les femmes haïtiennes n’échappent pas à la violence dont elles sont victimes quotidiennement.. La Croix - Laure Adler : La GPA relève d’un "postcolonialisme déguisé"
Le progrès des techniques médicales est une avancée très positive pour les femmes. C’est une forme de reconnaissance inédite de leur désir, en l’occurrence celui d’être mère. Mais tous les moyens ne sont pas bons pour y accéder, surtout quand cela s’exprime dans le cadre d’un marché et au détriment d’autres femmes, réduites à l’état de ventres mercenaires. C’est pour moi la vision la plus atroce. Qu’un couple qui a des difficultés à avoir un enfant ait recours à des techniques comme la procréation médicalement assistée (PMA), y compris quand il s’agit de deux femmes, est une chose. Louer un ventre en est une autre. Quoi qu’on en dise, ces femmes ne sont ni consentantes, ni libres. Je suis allée en Inde récemment, j’ai rencontré des mères porteuses, et croyez-moi, ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elles attendent l’enfant d’une autre.. Le Devoir - Faux pas du SPVM dans une campagne de prévention des agressions sexuelles
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) retire une campagne de prévention selon laquelle la surconsommation d’alcool peut rendre une femme plus vulnérable aux agressions sexuelles. La police admet que le message de sa publicité, intitulée "Je sors avec ma gang, je repars avec ma gang", est désuet. La reconnaissance par le SPVM de ses torts est l’occasion d’ajuster le tir et de viser les personnes potentiellement capables de commettre un crime de nature sexuelle plutôt que les victimes, estime Stéphanie Tremblay, porte-parole du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS). "La conséquence d’un message comme celui qui a été diffusé dans les derniers jours et en 2012, c’est que plusieurs femmes vont retenir que, si elles sont agressées sexuellement, c’est parce qu’elles n’ont pas fait le nécessaire pour se protéger", souligne Mme Tremblay. Un avis partagé par Rachel Chagnon, professeure au Département de sciences juridiques et directrice de l’Institut de recherches et d’études féministes de l’UQAM.. France TVInfo - Inde : les femmes exclues du marché du travail
En Inde, ce sont les hommes qui travaillent, quel que soit le secteur d’activité. Bien sûr, il y a des femmes indiennes qui travaillent et même qui parviennent au sommet. Mais il s’agit d’une infime minorité. Au quotidien, de couturier à vendeur, les métiers se déclinent au masculin et la situation se dégrade pour les femmes. 36% travaillaient en 2005, à peine 26% aujourd’hui. La faute à une vague conservatrice dans une société patriarcale. Cette situation des femmes n’affecte pas seulement la cellule familiale. C’est le développement de tout le pays qui est touché.. Le Devoir - Tirer sur le messager du Pacte
La pluie de commentaires acerbes au sujet du Pacte écologique pour la transition, mis en oeuvre par le metteur en scène Dominic Champagne, reflète un malaise. Tant d’attaques personnelles à tort ou à raison contre les artistes et les autres signataires du contrat déterminés à réduire leur empreinte écologique laissent songeur… Si seuls les plus blancs que blanc peuvent s’engager, il n’y aura pas grand monde à bord du train. S’il faut attendre que le voisin se déleste pour en faire autant, le désastre va s’accentuer. De fait, signer le Pacte ou pas importe peu. Ce qui compte, c’est la prise de conscience et les résolutions à tenir devant son miroir d’abord, ce juge de bien mauvaise foi.. Le Figaro - La loi prostitution pourrait être censurée au nom de "la liberté d’entreprendre"
Le Conseil constitutionnel va se pencher sur la loi renforçant la lutte contre la prostitution. Voté en avril 2016, ce texte a mis fin au délit de racolage et a instauré la pénalisation des clients de prostitués avec la création d’une amende de 1 500 euros pour l’achat d’actes sexuels. Lundi, le Conseil d’État a accepté de transmettre aux Sages une question prioritaire de Constitutionnalité (QPC) sur ce texte, voté après deux ans et demi de débats et de désaccords parlementaires. ---Le Conseil constitutionnel dira d’ici trois mois s’il juge la loi prostitution conforme aux droits et libertés garantis par la Constitution et si le texte doit être censuré. "Ils devront dire pour l’ensemble de la société, si la liberté de commerce prime sur les droits humains".. La Gazette des femmes - Quand le milieu de travail se mêle de violence conjugale
En juillet dernier, la Nouvelle-Zélande a créé un congé spécifique pour les victimes de violence conjugale : 10 jours payés pour leur permettre d’échapper à leur foyer sans craindre de perdre leur emploi. Au Québec comme ailleurs, les législateurs·trices commencent à reconnaître que le milieu de travail doit favoriser l’émancipation des survivant·e·s. Jan Logie n’a pas su retenir son cri de joie quand le Parlement d’Auckland (Nouvelle-Zélande) a appuyé son projet de loi, à 63 voix contre 57. Mais après sept ans de bataille législative, ses collègues députés lui ont pardonné ce comportement bien peu parlementaire. "La violence contre les femmes et les enfants a été l’une des principales raisons qui m’ont poussée à m’impliquer en politique", raconte l’élue du Parti vert, formation actuellement au pouvoir aux côtés du Parti travailliste. De toutes ses années de travail dans le milieu communautaire, elle se rappelle ces femmes qu’elle a vues perdre leur emploi en raison d’un foyer violent. Parce que les impacts de la violence familiale s’étendent au-delà des murs de la maison, en Océanie comme ici. Tour d’horizon des politiques en place ici et là-bas, certaines plus généreuses que d’autres.. Le Parisien - "Les Chatouilles" : un tour de force
"Les Chatouilles", adapté par au cinéma par Andréa Bescond, qui a transposé sa propre histoire, raconte comment un ami de la famille, Gilbert (Pierre Deladonchamps) abuse de la petite Odette, 8 ans, qui se réfugie dans la danse pour tenter d’oublier. Plus tard, une fois les choses révélées, la mère d’Odette, Mado (Karin Viard), refuse de voir cette affaire étalée sur la place publique au contraire de son mari, Fabrice (Clovis Cornillac), bien décidé à aller en justice. Une force tranquille porte d’un bout à l’autre ce film exceptionnel par sa capacité à être dans le vrai – et pour cause – sans être prisonnier du drame qu’il décrit.. BFMTV - Angela Merkel refuse de servir d’"alibi" au manque de femmes en politique
Angela Merkel a affirmé ce lundi, à l’occasion du centième anniversaire de l’obtention du droit de vote des femmes en Allemagne, refuser de servir d’"alibi" à la faible proportion d’élues en politique. "Une hirondelle ne fait pas le printemps", a jugé la dirigeante conservatrice, au pouvoir depuis 13 ans. "Le fait que je sois (chancelière) ne doit pas servir d’alibi", a-t-elle ajouté à l’occasion d’une cérémonie au Musée historique allemand de Berlin. Angela Merkel, première femme à diriger le gouvernement allemand, a notamment fustigé la sous-représentation des femmes à la chambre des députés (Bundestag) où depuis les dernières législatives de 2017, elles ne sont plus que 30,9% à siéger, contre 36,5% durant la législature précédente.. Usbek & Rica Pour Donna Zuckerberg, les réseaux sociaux favorisent la diffusion de la misogynie
Universitaire spécialiste de l’Antiquité, la soeur de Mark Zuckerberg évoque dans une interview au Guardian son ouvrage Not All Dead White Men, Classics and Misoginy in the Digital Age (2018, Harvard University Press). Elle s’y penche sur l’instrumentalisation des textes classiques par les masculinistes, notamment sur les réseaux sociaux. La jeune femme de 31 ans a pu vérifier l’adage selon lequel tous les chemins mènent à Rome. C’est en consultant les statistiques de son site consacré à la publication d’articles sur la culture gréco-romaine et baptisé Eidolon, qu’elle est tombée sur ces recoins du Web où s’agitent les masculinistes. En 2015, elle constate un pic de consultation d’un article intitulé "Pourquoi le stoïcisme connaît un regain d’intérêt", relate le Guardian. En se penchant sur l’origine des visiteurs de cet article, elle fait une découverte étonnante : des misogynes utilisent les classiques de l’Antiquité pour justifier leurs prises de position contre les femmes.. Atlantico - Démographie : la fertilité des femmes décline remarquablement presque partout dans le monde
Selon une étude de l’Université de Washington publiée dans le Lancet, le taux de fécondité des femmes a été divisé par deux entre 1950 et 2017 dans le monde. James Gallagher, dans son compte-rendu de l’étude publiée dans The Lancet fait une large place à ce qu’en France on nomme communément indicateur conjoncturel de fécondité (en anglais, total fertility rate), nombre moyen d’enfants que mettrait au monde une femme si elle connaissait durant toute sa vie féconde les conditions de fécondité observées durant une période donnée, généralement une année civile. Cet indicateur, anticipation toutes choses égales par ailleurs de la fécondité du moment, ne met en jeu que la population féminine en âge de procréer (15-49 ans révolus). Il diffère en cela du taux de natalité (généralement exprimé en pour mille) qui rapporte le nombre annuel de naissances à la population totale moyenne d’une année, une population au sein de laquelle les femmes en âge de procréer ne représentent qu’une partie, généralement minoritaire. Le développement économique et la réduction des risques de décès dans les premiers âges de la vie jouent un rôle premier dans le déclin de la fécondité.. Le Devoir - L’éloge de la colère
Qu’est-ce que la colère au juste, ce mot féminin que le dictionnaire décrit comme étant un "violent mécontentement accompagné d’agressivité" ? Rien d’autre que le refus de se faire enlever le droit d’être en colère contre une injustice. Le mouvement #MeToo n’est que la pointe de l’iceberg d’une colère qui couve depuis des siècles et que la révolution technologique a rendue possible. Que Dieu bénisse cette dernière ! Sauf que, même 2000 ans plus tard, une femme qui exprime sa colère est considérée comme hystérique et inapte au raisonnement éclairé, surtout dans la sphère publique. Chez l’homme, la colère est souvent vue comme une vertu et une force de caractère. C’est ce que dévoile le livre culte aux États-Unis de l’écrivaine Soraya Chemaly Rage Becomes Her, The Power of Women’s Anger (Éditions Atria, 2018).. Ouest France - Abus sexuels. Le Vatican bloque des mesures des évêques américains
Alors que les évêques américains devaient se prononcer sur des mesures de luttes contre les abus sexuels, le Vatican a ordonné à la conférence des évêques de reporter ce vote. Le haut clergé américain proposait notamment un nouveau code de conduite, un nouveau mécanisme de signalement, ainsi que la création d’une commission d’enquête menée par des personnes n’appartenant pas à l’église catholique américaine. "Nous ne sommes pas satisfaits de cela », a assuré le cardinal DiNardo au sujet de la demande du Vatican. « Nous travaillons dur pour passer à l’action. Et nous allons le faire. Nous rencontrons juste un contretemps." Mi-août, les services du procureur de Pennsylvanie ont publié un rapport accablant, détaillant des abus perpétrés durant plusieurs décennies par plus de 300 prêtres et dont ont été victimes plus de 1 000 enfants. Le rapport dépeint une hiérarchie ayant souvent eu une démarche active pour ne pas ébruiter les cas d’abus sexuels et pour protéger les auteurs de ces agressions.. Slate France - Le monde manque gravement de physiciennes, mais ça n’a rien d’une fatalité
Si la physique peine à attirer les lycéennes et les étudiantes, ce n’est pas une question de sujets étudiés, mais bel et bien d’environnement. On ne pourrait guère trouver statistique plus édifiante : dans près de la moitié des lycées anglais mixtes, il y avait 0% de filles dans les classes de sciences physiques niveau Terminale. Malgré les différentes campagnes mises en place pour rendre la discipline plus attractive auprès des élèves féminines, le déséquilibre est resté vertigineux, comme si rien ne pouvait convaincre les adolescentes et les jeunes femmes de se tourner vers la physique. Il faut dire que le monde des sciences physiques est, comme beaucoup d’autres hélas, réputé pour le sexisme qui y règne. Récemment, le physicien Alessandro Strumia expliquait lors d’une conférence donnée au CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire) que les femmes étaient moins aptes que les hommes à faire de la recherche en sciences physiques.. Le Devoir - Une sénatrice appelle à l’action contre la stérilisation forcée d’autochtones
Une nouvelle étude montre que la stérilisation forcée de femmes autochtones n’est pas seulement une partie honteuse de l’histoire canadienne, mais que la pratique a encore cours en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et dans les territoires. Yvonne Boyer, avocate métisse et ancienne infirmière, aujourd’hui sénatrice de l’Ontario, a souligné que la ligature des trompes menée sans le consentement d’une patiente autochtone demeurait l’une des pratiques les plus odieuses en matière de soins de santé au Canada. Mme Boyer a publié, en 2017, une recherche réalisée avec la chercheuse et médecin métisse Judith Bartlett. Leur rapport expliquait comment les femmes autochtones avaient été contraintes à la ligature des trompes — dont les extrémités sont sectionnées, scellées ou brûlées pour empêcher le transport des oeufs des ovaires à l’utérus — après un accouchement à Saskatoon.. Cheek Magazine - La journaliste Aurélia Blanc donne des clefs pour éduquer les garçons sans sexisme
"Comment éduquer nos fils pour qu’ils ne deviennent pas sexistes ?” Aurélia Blanc, journaliste pour le magazine Causette et jeune mère, a répondu à cette question dans son premier ouvrage Tu seras un homme féministe mon fils, un manuel d’éducation antisexiste pour des garçons libres et heureux (Marabout). Sorti en librairies le 10 octobre, le livre regorge de témoignages, d’avis d’expert·e·s et de conseils pratiques. Le manuel s’adresse très clairement à des parents de garçons mais aussi, de manière un petit peu plus large, à des professionnel·le·s de l’enfance ou de l’adolescence, c’est-à-dire tou·te·s celles et ceux qui sont amené·e·s à côtoyer des jeunes et à intervenir auprès d’eux.. France Culture - Prix littéraires : "C’est l’homme blanc quinquagénaire qui règne en maître dans les jurys"
Parmi les grands prix littéraires, il n’y en a pas un qui récompense à égalité les femmes et les hommes. Le Goncourt a couronné 10% de femmes depuis sa création en 1904, l’Intérallié 9%, le Renaudot 13%... ; et ces chiffres, plus qu’inégalitaires, ne choquent pas grand monde. Comment l’expliquer ? Un prix littéraire peut changer la vie d’un écrivain, lui permettre de travailler plus sereinement sans s’inquiéter de trouver son public ou de se distinguer sur les étals fournis des libraires. Mais il y a peu d’élus... et surtout très très peu d’élues. Les motifs de cette situation d’inégalité.. 24 minutes - Enquête sur les agressions sexuelles en psychiatrie
La Commission nationale pour la prévention de la torture (NKVF) mène une enquête sur des hôpitaux psychiatriques en Suisse. Des rapports font état que nombre de ces cliniques ne peuvent pas accueillir séparément les hommes et les femmes alors que les chambres ne disposent pas de verrou. Mêmes problèmes dans les douches, qui sont elles aussi partagées dans certaines institutions. Dans certains cas, des mineurs seraient même accueillis avec des adultes. Pourtant, la Convention internationale sur les droits de l’enfant et le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe exigent formellement un logement séparé dans ce genre de cas.. Le Devoir - Se tenir debout
C’est au moment où elle écrit La femme qui fuit qu’Anaïs Barbeau-Lavalette prend conscience du manque flagrant de modèles féminins dans notre histoire écrite. À l’instar de sa grand-mère — Suzanne Meloche, femme forte qui décide de quitter la famille pour s’accomplir —, plusieurs femmes ont façonné le pays, porté leur cause, quitte à tout perdre. Avec Nos héroïnes, qui paraît tout juste chez Marchand de feuilles, l’auteure met en lumière une quarantaine de portraits singuliers qui ont, depuis les débuts de la colonie jusqu’à la période contemporaine, marqué l’histoire, façonné le paysage culturel et social. "Écrire ce livre est, pour moi, la suite logique des choses. Qu’est-ce qu’on construit après #MoiAussi ? C’est ça. On construit des modèles de femmes fortes qui depuis très longtemps se sont levées et ont bravé les interdits", explique Anaïs Barbeau-Lavalette.. Le Journal Métro - Un livre du SPVM sur l’exploitation sexuelle dans les communautés autochtones
Le livre Mon ami… mon agresseur – un projet du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui aborde la prostitution, l’exploitation sexuelle et la traite de personne dans les communautés autochtones – devrait bientôt être publié. Mercredi, le comité exécutif a autorisé la signature d’un contrat d’impression et de reproduction avec la maison d’édition Hannenorak, qui sera aussi chargée de traduire et de promouvoir l’ouvrage. Décrit comme un outil pédagogique, celui-ci sera principalement composé de témoignages de victimes et de textes d’intervenants autochtones, le but étant d’encourager la prise de conscience collective d’une situation "inacceptable", en favorisant la dénonciation avant toute chose.. Les Inrockuptibles - Pourquoi les femmes sont les grandes gagnantes des "midterms"
Mardi 6 novembre se sont déroulées les midterms aux États-Unis : jamais autant de femmes n’avaient mené de campagnes ni n’en avaient remportées. Un nouveau chapitre de la démocratie américaine semble s’ouvrir. Au mois de septembre dernier, la chercheuse et professeure des Universités Françoise Coste nous expliquait qu’il était possible de voir émerger "un réveil assez saisissant des femmes noires qui, comme ce fut le cas lors des primaires de l’été 2018, se mobilisaient pour voter". La chercheuse y voyait les signes avant coureur "d’une vague de femmes noires qui votent et qui sont élues, ancrant la communauté noire au sein du parti démocrate", et du jeu politique américain. Ce phénomène, comme l’a prouvé ce scrutin, s’est vérifié bien au-delà de la communauté afro-américaine. Tour d’horizon de ces femmes grandes gagnantes des “midterms”.. Brain Magazine - Quand va-t-on enfin appeler les choses par leur nom et parler de terrorisme masculiniste ?
À première vue, cela ressemble à une tuerie tristement banale, déjà la 300ème de l’année aux États-Unis. Le 2 novembre, Scott Beierle, un Américain de 40 ans, débarque armé dans une salle de yoga de Tallahassee en Floride, peu avant un cours. Il se fait passer pour un client puis il tire sur les membres du club avant de retourner l’arme contre lui. Deux femmes meurent dans l’attaque, cinq autres personnes (dont quatre femmes) sont blessées. Les enquêteurs n’ont pas encore identifié de mobile à cette attaque mais le profil du tueur présumé, ultra-misogyne et raciste, laisse imaginer ses possibles motivations. Buzzfeed News a exhumé des vidéos YouTube postées par Beierle en 2014. Il y peste contre les femmes, ces "putes" et "salopes". Et plus particulièrement contre ces "putes" qui ont "trahi leur sang" en ayant une relation interraciale.. La Gazette des femmes - Agricultrices de la relève : cultiver la différence
Le Conseil du statut de la femme vient de faire paraître un portrait préliminaire de recherche sur la relève féminine agricole au Québec. Il fait le récit de l’établissement en agriculture de trois femmes inspirantes évoluant dans des types de production très différents : Maude Tremblay en production bovine, Audrey Bogemans dans le secteur des grandes cultures, et Véronique Bouchard en production maraîchère sur petites surfaces. Bien que l’analyse soit en cours et que les résultats complets seront publiés ultérieurement, ce portrait met néanmoins en lumière les défis que rencontrent les femmes qui désirent s’établir dans ce secteur économique. Entrevues avec ces trois femmes qui, par leur engagement dans leurs communautés respectives, contribuent à l’évolution des mœurs en agriculture.. Le Devoir - #MoiAussi : la plus grande hausse d’agressions sexuelles signalées est au Québec
Lorsque le mouvement de dénonciation #MoiAussi est devenu viral dans les médias sociaux en octobre 2017, le nombre d’agressions sexuelles signalées à la police et jugées fondées a explosé. L’agence fédérale de statistiques a voulu évaluer le nombre d’agressions sexuelles rapportées avant et après le mouvement #MoiAussi. Les périodes évaluées pour "l’avant" sont du 1er janvier 2016 au 30 septembre 2017, et pour "l’après", du 1er octobre 2017 au 31 décembre 2017. Au Québec, le taux a augmenté de 61% pour passer de 12,4 à 20 victimes par tranche de 100 000 habitants. En deuxième place se trouve Terre-Neuve-et-Labrador qui a connu une hausse de 36%. La police n’a rapporté que les plaintes qu’elle a classées comme fondées. Ces données ne font donc pas état du total de plaintes d’agressions rapportées à la police. Et cela ne signifie pas non plus que des accusations criminelles ont ensuite été déposées dans tous ces cas.. Irréductiblement féministe - 25/11/2018 #NousToutes OU #NousAussi ?
Le 25 novembre c’est la Journée Mondiale de Lutte contre les violences faites aux femmes. Après la Women’s March de janvier 2017 et la lame de fond #MeToo, est prévue le 24 novembre 2018 à Paris, une marche #NousToutes pour ne pas laisser retomber la mobilisation. Les organisatrices de l’évènement rappellent qu’en "Argentine, Chili, Espagne, Inde… Partout dans le monde, des voix se lèvent contre les violences. Et en France ?". C’est vrai, la mobilisation mondiale est enfin à la hauteur des violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes du monde entier, et ce n’est pas le moment de baisser les bras. Alors, fortes des précédents succès mondiaux, les organisatrices, Caroline De Haas et le CNDF (Comité National des Droits des Femmes) en tête, annoncent "une déferlante féministe pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles". Tout était réuni cette année, pour que la mobilisation du 24 novembre soit très suivie. Dans ces conditions, je me demande pour quelles raisons, les organisatrices se prêtent à des alliances douteuses pour assurer son succès ?. France TV Info - L’Inde est le pays le plus dangereux pour les femmes
Un classement de Fondation Thomson Reuters place l’Inde à la première place des pays les plus dangereux de la planète pour les femmes. Un classement peu flatteur qui a été effectué selon six critères : l’accès aux soins médicaux, les discriminations, les violences sexuelles et non-sexuelles, l’oppression culturelle et l’oppression humaine. Être une femme en Inde, c’est faire face à un danger quotidien. Dans ce pays, 4 cas de viols sont, par exemple, recensés toutes les heures. Une menace permanente, qui contraint certaines jeunes filles à renoncer à l’éducation scolaire. Mais la sécurité n’est pas le seul facteur contraignant les femmes à devoir faire une croix sur leur éducation scolaire.. LCI - Des électrices recouvrent la tombe d’une célèbre militante féministe d’autocollants "J’ai voté"
La tombe de Susan B. Anthony a été recouverte d’autocollants "J’ai voté" ce mardi alors que l’Amérique vote pour les élections de mi-mandat. Une façon pour les femmes qui se sont déplacées voter pour les Midterms de lui rendre hommage pour sa lutte afin que les Américaines obtiennent ce droit. Car en novembre 1872, Susan B. Antony vote à la présidentielle américaine. Mais à cette époque, les femmes n’avaient pas le droit de participer à la vie politique du pays. Deux semaines plus tard, elle a été condamnée à une amende pour "vote illégal". C’était 50 ans avant la mise en place du 19e amendement qui a accordé le droit de vote aux femmes.. Le Devoir - 400 personnalités québécoises lancent un "Pacte" pour lutter contre les changements climatiques
Une initiative pour inciter les citoyens à réduire leur empreinte environnementale et pour presser les gouvernements à agir de façon ambitieuse contre les changements climatiques. "L’urgence de la situation exige une mobilisation sans précédent et de vigoureuses actions collectives pour protéger le monde dans lequel nous vivons, l’eau, l’air, les sols qui nous nourrissent, nous et nos enfants. La science nous dit aussi qu’il est technologiquement, humainement et économiquement possible de limiter le réchauffement de la planète. La solution passe par la volonté politique.. Les Échos - Pourquoi les facs japonaises de médecine éliminaient en secret les filles candidates
Pendant des années, l’Université de médecine de Tokyo a donné des points de bonus aux candidats hommes. Accusée d’avoir truqué pendant des années ses concours d’entrée pour freiner la réussite des filles, l’Université de médecine de Tokyo a annoncé, ce mercredi, qu’elle allait tenter de réparer ses fautes en laissant notamment les candidates injustement éliminées retenter leurs chances lors du concours de sélection de 2018. Mais cette soudaine générosité ne devrait pas apaiser le courroux des anciennes élèves flouées qui ont lancé plusieurs démarches devant la justice pour toucher des dommages et intérêts.. Le Devoir - Alanis Obomsawin, à hauteur de murale
La cinéaste abénaquise aux 51 films, qui pond un documentaire après l’autre sous l’égide de l’ONF, est le grand témoin des blessures des Autochtones comme de leur spiritualité, de leurs traditions et des combats identitaires d’une jeunesse entre deux mondes. L’éducation des enfants est le grand combat d’Alanis Obomsawin, qui, à 86 ans, n’en finit plus de viser les lendemains. La voici vingtième à trôner sur les parois de la ville à travers la série "Les bâtisseurs culturels" de MU, parmi les Leonard Cohen, Janine Sutto, Dany Laferrière, Michel Tremblay, Dominique Michel et d’autres grands artistes de Montréal morts ou vifs.. La Presse - Élections américaines : un record de femmes à la Chambre des représentants
Les candidates aux élections de mi-mandat aux États-Unis auront fait en sorte de briser le record de 84 femmes siégeant simultanément à la Chambre des représentants. Avec des bulletins de vote étant encore comptabilisés à travers le pays, les femmes remportaient tard mardi 75 sièges et étaient assurées de la victoire dans neuf districts où seules des femmes se présentaient. Plus de 230 femmes, dont beaucoup étaient des candidates pour la première fois, se trouvaient sur les bulletins de vote pour les courses à la Chambre des représentants. Lire aussi : Élections de mi-mandat : les Démocrates remportent la victoire à la Chambre des représentants.. Le Monde - "En politique, les femmes africaines demeurent aussi craintes que courtisées"
L’engouement ou la frilosité quant à l’ouverture politique au sexe féminin montre que les femmes, qu’elles soient élues ou électrices, demeurent aussi craintes que courtisées. Cette ambivalence n’est que trop vite oubliée par l’enthousiasme médiatique que la nomination (ou l’élection) d’une femme à un haut poste de pouvoir suscite et qui fait croire qu’il y a là un phénomène nouveau. Or la présence de femmes en politique est ancienne, mais a été occultée par un récit national forgé par une élite masculine en quête de légitimité et qui associe la politique à la virilité. Faut-il donc croire qu’une femme à un haut poste de pouvoir annonce véritablement un nouveau type de politique et de société ?. Le Journal de Montréal - Les excisions et mutilations sexuelles en baisse en Afrique
Les excisions et mutilations sexuelles, encore largement répandues en Afrique, sont significativement en baisse parmi les enfants de 0 à 14 ans grâce aux campagnes de sensibilisation, en dépit de disparités selon les pays. L’étude menée à partir des données de l’Unicef fait état d’une baisse encourageante de ces pratiques mutilantes en Afrique de l’Est. En revanche, le rythme de déclin de ces pratiques est plus lent en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest. Et au Moyen-Orient, c’est d’une hausse qu’il s’agit. Selon les estimations de l’Unicef, 200 millions de femmes et d’enfants dans le monde ont subi des mutilations sexuelles. Les chiffres disponibles montrent que ces pratiques sont particulièrement préoccupantes en Afrique et dans des pays du Moyen-Orient, dont l’Irak et le Yémen.. Libération - Femmes journalistes assassinées : leur cri nous hante
Le Manifeste pour les femmes reporters assassinées somme l’État de ne pas se dérober. L’assassinat d’Anna Politkovskaïa, le 7 octobre 2006 à Moscou, provoqua une onde de choc mondiale préjudiciable à la Russie que cette journaliste dénonçait comme « bâtie sur le sang et le mensonge ». Au fil des conflits du XXe siècle, il était arrivé que des femmes reporters de guerre perdent la vie, tombées dans une embuscade ou sous les bombes. Elles en avaient pris le risque avec courage et audace. Mais, en 2006, la mort d’Anna Politovskaïa ouvrait une autre ère : celle de l’assassinat ciblé, commandité, puis exécuté. En 2012, l’Américaine Marie Colvin, de CNN et du Sunday Times, était éliminée sur ordre du gouvernement syrien. Certes, ces femmes grands reporters ont gagné leur place sur tous les fronts, mais nous insistons sur le fait que nous sommes là face à des assassinats. Et que ces actes dûment orchestrés interpellent directement les États, leurs diplomaties, leurs polices, leurs services de renseignement et leurs justices. Qu’ils sont également des outils de guerre et de terreur à l’heure du tout média instantané.. Le Soleil - FFQ et Kanye West : même combat
L’été dernier, le rappeur américain Kanye West avait provoqué l’incrédulité générale en affirmant que l’esclavage était un choix pour les esclaves. Le 28 octobre 2018, plusieurs d’entre celles qui étaient présentes à l’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération des femmes du Québec ont pu constater que la FFQ était en train de faire une Kanye West d’elle-même. L’angle mort dans ce débat, c’est la violence des hommes et du système économique qui restreint la capacité d’agir de toutes les femmes, mais encore bien plus celles des femmes autochtones, immigrantes, sans statut, handicapées, pauvres, itinérantes, bref de toutes les marginalisées que la FFQ prétend vouloir mettre au centre de ses préoccupations. Nous voilà donc face à une fédération qui nage en pleine contradiction. Certaines sont sorties de l’assemblée du 28 octobre en se disant que la FFQ reconnaissait enfin le « travail du sexe ». D’autres sont sorties en se disant que la FFQ avait réussi à maintenir une certaine neutralité. D’autres, qui se rappellent qu’en janvier dernier le CA de la FFQ avait protesté contre la fermeture de salons de massages érotiques à Laval, se demandent si la FFQ va se lancer dans une vaste offensive de banalisation de l’industrie la plus violente envers les femmes.. Le Centre de lutte contre l’oppression des genres - Comment influencer le vote sur la prostitution en faveur de la FFQ
Vous vous rappelez peut-être qu’il y a quelques mois, nous avons encouragé les femmes à devenir membres de la FFQ afin de voter sur des propositions importantes qui devaient être votées lors de l’AGA de la FFQ en mai. L’agenda de l’AGA comprenait des propositions en faveur des femmes autochtones, des femmes musulmanes et des travailleuses du sexe. Eh bien, ce qui s’est passé, c’est que lors de cette assemblée générale, les féministes transphobes, anti-travailleuses du sexe et celles pour qui le féminisme n’est que pour les femmes blanches ont fait traîner chaque point de l’agenda de façon à ce que nous n’avions pas eu la chance de voter sur quoique ce soit. C’était incroyablement frustrant, mais ça veut dire que nous avons maintenant plus de temps pour nous organiser afin de faire passer ces importantes propositions. Pourquoi gagner le vote sur ces propositions est si important : La FFQ est perçue comme LA voix des féministes au Québec. Si nous perdons sur ces propositions, cela créera un obstacle supplémentaire pour tous celles qui luttent pour la justice dans cette province. Bien qu’aucune des propositions présentées ne porte spécifiquement sur l’inclusion des femmes trans dans le mouvement féministe, il est clair qu’une partie importante de ses membres s’est indignée qu’une femme trans, Gabrielle Bouchard, ait été élue présidente de l’organisme en novembre dernier. Un vote contre ces propositions serait considéré par le public non seulement comme un vote contre Gabrielle, mais comme un rejet de toutes les femmes trans du mouvement féministe. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour empêcher que cela se produise.. La Presse - La Fédération des femmes du Québec et le débat sur la prostitution : sortons de l’impasse
Dans l’une de ses résolutions, la FFQ dit aussi souhaiter que l’on distingue les termes et les enjeux : "l’industrie du sexe, les échanges consensuels, les situations d’exploitation et la traite humaine". Ces quatre catégories, tel que stipulé, sont en effet différentes, mais elles ont tout de même un point commun. À savoir qu’elles fonctionnent avec le même carburant, des corps qui servent à donner du plaisir et, la majorité du temps, à enrichir des souteneurs. L’organisme dit aussi vouloir lutter "contre l’exploitation et les violences faites aux femmes dans la prostitution/industrie du sexe" et défendre "le droit de toutes les femmes à l’intégrité physique et mentale, à la dignité, à la santé et à la sécurité". Mais si on ne condamne pas ouvertement le système qui les rend vulnérables, comment s’en sortir ? Contre qui ou quoi défend-on les femmes exactement ? C’est comme si on refusait de voir cette "industrie" comme un problème, et c’est là que bien des féministes s’insurgent avec raison. Car il est documenté, et depuis des années, que la prostitution résulte d’un système économique qui broie les femmes, mais aussi des hommes et des enfants, et ce système a à voir avec l’exploitation des personnes vulnérables. Et cette dynamique se répercute dans toutes les couches sociales, où l’on trouvera toujours des gens qui usent de leurs privilèges, même parmi les moins privilégiés. C’est toute la perversité de ce système. Il faut le dénoncer.. Le Journal de Montréal - Prostitution et FFQ. Suis-je devenu un "ti-mononcle" ?
La mal nommée Fédération des femmes du Québec vient de poser que la prostitution est un métier comme un autre, qu’il ne nous appartient pas de juger et, encore moins, de criminaliser. Thérèse Casgrain, qui s’est longtemps battue pour le droit de vote des femmes au Québec, obtenu en 1940, fonda la FFQ en 1966. À la tête de la FFQ, Françoise David enfourcha ensuite la cause de la pauvreté plus marquée des femmes, parfaitement indéniable. Aujourd’hui, la FFQ est dirigée par un ex-homme, Mme Gabrielle Bouchard, qui se targue d’avoir fait adopter sur le sujet une position "sans jugement", qu’elle présente comme un "changement de culture". Elle y voit une avancée. Moi, je me pince d’incrédulité. Il y a sans doute une minorité de femmes qui choisit la prostitution sans subir des violences ou des contraintes. Combien sont-elles ? Les autres, la très grande majorité, vivent la violence, la vulnérabilité, la dépendance, la toxicomanie, l’exploitation, quand ce n’est pas carrément l’esclavage.. Le Devoir - "La prostitution est loin d’être un choix" (Conseil central de Lanaudière-CSN)
Le Conseil central de Lanaudière-CSN ne renouvellera pas son adhésion à la Fédération des femmes du Québec — qui vient à échéance en décembre —, disant ne plus se reconnaître dans les positions prises récemment par la FFQ sur la prostitution. "Pour nous, il est clair que la prostitution est loin d’être un choix", fait valoir Patricia Rivest, vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Lanaudière-CSN, qui représente près de 12 000 travailleurs. En 2013, la centrale syndicale avait adopté une position préconisant la criminalisation des proxénètes et des clients et la décriminalisation des prostituées, souligne Mme Rivest. "Ce qui a été décidé à la FFQ ne ressemble plus en aucun cas à ce que nos membres ont voté", explique-t-elle. "Des groupes pro-travailleuses du sexe, qui ont des objectifs obscurs, ont décidé de se mobiliser en grand nombre et ont pris une position pour toutes les femmes, mais j’ai l’impression que ce ne sont pas toutes les femmes qui pensent comme ça", ajoute-t-elle.. Le Devoir - Le "boys’ club" de François Legault
Si on gratte un peu le vernis de son engagement envers la parité hommes-femmes, il appert que le premier ministre François Legault dirige un gouvernement aux allures de boys’ club, selon une recension effectuée par La Presse canadienne. Même s’il a respecté sa promesse de composer un Conseil des ministres formé à parts égales de femmes et d’hommes, il reste que, depuis le 1er octobre, le premier ministre Legault a préféré, en règle générale, confier les postes décisionnels à des hommes plutôt qu’à des femmes, qu’il s’agisse de sa garde rapprochée, des chefs de cabinet, des officiers parlementaires, ou encore des postes-clés de la haute fonction publique. La rhétorique paritaire caquiste s’est arrêtée aux portes des cabinets. Le gouvernement compte au total 28 cabinets : celui du premier ministre, les 26 cabinets de ministres et celui du whip en chef. Au total, on trouve deux fois plus d’hommes que de femmes aux commandes des cabinets, soit 19 hommes (68%) pour 9 femmes (32%). Occupant des postes de nature politique, les directeurs de cabinet ont été choisis personnellement par M. Legault ou son entourage immédiat. Les postes les plus stratégiques et les mieux rémunérés de l’administration publique ont été réservés aux messieurs. Le Soleil - Prostitution : la trahison de la Fédération des Femmes du Québec
En décidant, en assemblée générale extraordinaire convoquée à cet effet le 28 octobre 2018, "Que la FFQ reconnaisse l’agentivité des femmes dans la prostitution/industrie du sexe incluant le consentement à leurs activités", la FFQ révèle son ignorance, son déni outrageant de la réalité vécue par les femmes dans la prostitution et les trahit en prétendant les aider. Elles se prostituent pour deux raisons. La première raison est leur besoin impératif d’argent et leur corps est tout ce qui leur reste à vendre pour vivre ainsi que leurs enfants. La pauvreté est la toile de fond de la prostitution féminine, on ne dira jamais assez combien ces femmes sont pauvres. La deuxième raison est liée à leur histoire personnelle. Elles le font parce qu’une histoire a précédé leur basculement dans la prostitution. Il n’y a pas d’histoires heureuses qui conduisent à se prostituer. Chaque parcours demeure un drame personnel à comprendre. La prostitution est un crime contre la personne, un problème social et politique sur lequel il nous faut agir. Il ne peut y avoir une catégorie de femmes prostituables. Tant que des femmes seront prostituables, nous le serons toutes.. Huffington Post - États-Unis : quoi surveiller aux élections de mi-mandat mardi
Les élections de mi-mandat font référence à la moitié du mandat du président des États-Unis et concernent les deux chambres du Congrès américain. Deux ans après une élection présidentielle, tous les sièges de la Chambre des représentants sont à nouveau en jeu, de même qu’environ un tiers des sièges du Sénat. Chaque État est représenté par des élus qui siègent dans les deux chambres du Congrès américain. Le Congrès est l’institution qui adopte les lois fédérales américaines. Par ailleurs, de nombreuses campagnes électorales se déroulent chaque année au sein des gouvernements d’États et des communautés locales, ce qui vient allonger la liste des postes à combler. On assiste à un nombre record de femmes qui participent à l’élection. Un record de 257 femmes sont candidates pour les postes au Congrès. Il y a même cinq États où les courses sénatoriales sont exclusivement féminines, c’est du jamais vu. Les sujets chauds : santé immigration, droits des femmes.. Le Monde - L’Afrique du Sud veut s’attaquer au fléau des violences sexistes et des féminicides
Le 1er août, elles avaient fait le piquet jusqu’au bout, résistant aux tentatives parfois brutales de la police pour les déloger. Manifestant devant le siège du gouvernement contre les violences faites aux femmes en Afrique du Sud, les militantes avaient exigé que le président en personne vienne écouter leurs revendications. A la nuit tombée, Cyril Ramaphosa avait fini par obtempérer. Et avec l’ouverture à Pretoria, jeudi 1er novembre, d’un premier sommet national consacré aux violences sexistes et aux féminicides, le chef de l’État a même tenu parole. Sur deux jours, cette grande réunion entre gouvernement et associations a pour but de trouver des réponses concrètes à un fléau qui ravage la société sud-africaine. On dénombre 110 viols par jour dans le pays.. Le Journal de Québec - Le lobby transgenre
La Fédération des femmes du Québec (FFQ) est dirigée par Gabrielle Bouchard, une transgenre, qui avait annoncé lors de son élection par acclamation l’an dernier que la FFQ se consacrerait d’abord aux marginalités diverses. Pas étonnant que la cause trans soit alors à l’avant-scène du combat mené tambour battant. Gabrielle Bouchard considère que la prostitution doit échapper au jugement moral. Celle qui fut un homme durant plus de 30 ans raisonne, à vrai dire, comme un proxénète. Elle refuse de considérer que la prostitution est une exploitation masculine du corps féminin. Que la quasi-totalité des prostituées sont soumises à la violence de leur souteneur, qui les drogue et les martyrise jusqu’à ce qu’elles ne soient plus en état de servir, si l’on peut dire. La FFQ, déjà discréditée par des positions inconciliables avec le combat féministe tel qu’il est mené par la majorité des femmes québécoises, vient de signer par son "ignominie", comme l’a écrit hier ma consœur, l’éditorialiste du Devoir Marie-Andrée Chouinard, son arrêt de mort. La FFQ, dirigée par une trans, ne peut pas représenter les femmes. Le combat des trans n’est pas le combat des femmes hétérosexuelles ou lesbiennes, car l’égalité des sexes n’est pas à l’ordre du jour. La contamination sociale vient d’atteindre le sommet de l’État canadien. La ministre Maryam Moncef vient de déposer un projet de loi qui changera le nom de son ministère en ministère des Femmes et de l’Égalité des genres.. Radio-Canada - Les Nord-Coréennes subissent des agressions sexuelles dans l’impunité
Les femmes sont les proies des policiers nord-coréens et autres représentants des services de l’État qui leur infligent des agressions sexuelles dans une impunité quasi totale, selon un rapport publié jeudi par l’ONG Human Rights Watch. L’organisme base son enquête sur des entretiens avec 54 transfuges nord-coréens et dépeint un sombre tableau des viols et autres abus perpétrés par le personnel de sécurité, notamment les gardes-frontières, mais aussi des civils en position d’autorité. Le pays est entre autres accusé par l’ONU d’une violation généralisée des droits de la personne. La société nord-coréenne est profondément hiérarchisée et patriarcale, les valeurs traditionnelles de déférence envers l’autorité sont prégnantes.. Femina - En 2018, les femmes sont-elles (encore) soumises ?
Dans "On ne naît pas soumise on le devient", la philosophe Manon Garcia affirme que le patriarcat ne pourrait prospérer sans l’aide des femmes. Un des problèmes du concept omniprésent de domination des hommes, c’est qu’il nie les femmes. Quand on parle de domination masculine, c’est un peu comme si les femmes n’avaient pas voix au chapitre, n’avaient rien à voir là-dedans, et n’étaient que des choses dont les hommes décidaient du sort. Or, il faut aussi s’intéresser à ce que les femmes font dans ce contexte-là. Comment elles peuvent être complices de cette domination en adoptant des comportements qui arrivent à la pérenniser. Prenons l’exemple de cette tribune signée par Catherine Deneuve ou Peggy Sastre au début de l’année : je les ai adorées d’être un si bon exemple de ces femmes qui sont soumises. Ce texte était une véritable revendication à être des objets sexuels pour les hommes. Leur vision en vient à légitimer des actes pourtant inacceptables. Attention, pour une femme, être soumise à la domination masculine, cela ne veut pas dire se laisser violer ou agresser. Là, il y a clairement des coupables, les agresseurs, et des victimes, celles qui subissent ces actes.. Le Monde - Google : mouvement de protestation des employés contre le harcèlement sexuel
"Salut. Je ne suis pas à mon bureau parce que je vais participer, en solidarité avec d’autres employés de Google, à un rassemblement pour protester contre le harcèlement sexuel, les agressions sexuelles, le manque de transparence et une culture d’entreprise qui ne marche pas pour tout le monde. Je reviendrai à mon poste plus tard." Tel est le message que des employés de Google ont laissé sur leur bureau jeudi 1er novembre, à l’occasion d’une journée de mobilisation baptisée "#Googlewalkout". Des débrayages de ce type ont eu lieu aux quatre coins du monde, à New York, Singapour, Londres, Dublin, Zurich, Toronto, Chicago ou encore à Mountain View, en Californie, où se trouve le siège social de l’entreprise. En tout, les organisateurs ont revendiqué 17 000 participants – un chiffre bien plus élevé que les 1 500 personnes qu’ils attendaient. À New York, où Google emploie près de 10 000 personnes, des centaines d’employés, pour la plupart âgés de moins de 40 ans, se sont retrouvés dans un parc proche des bureaux de l’entreprise. Cette mobilisation intervient quelques jours après la publication d’une enquête du "New York Times", selon laquelle Google a passé sous silence plusieurs affaires d’agression ou de harcèlement sexuel.. Le Devoir - Prostitution : la FFQ divague
La Fédération des femmes du Québec (FFQ) a franchi un pas de plus vers l’absurde et l’ignominie. En reconnaissant tout bonnement cette semaine la prostitution comme un travail, en associant l’exploitation sexuelle de la femme à un choix libre et éclairé, en promulguant — ou banalisant, c’est selon — le "travail du sexe" tel un métier qui pourrait faire l’objet d’un choix de carrière, cette fédération porte-voix des femmes a confirmé qu’elle ne parle plus pour la majorité. Elle soliloque avec elle-même. Au nom de la pleine autonomie des femmes et du libre choix, la FFQ dit qu’il faut reconnaître "l’agentivité des femmes dans la prostitution/industrie du sexe incluant le consentement à leurs activités". Le choix des mots n’est pas anodin. L’" agentivité", cette capacité des individus à être des agents actifs de leur propre vie, est ici associée au "consentement", sous-entendu d’un choix éclairé et conscient. Et voilà la prostitution soudain dénuée de toute violence, exploitation ou de tout état de vulnérabilité extrême.. Le Huffington Post - Legault repousse au printemps prochain son projet de loi sur les signes religieux
Jusqu’à maintenant il avait laissé entendre que ce serait le premier ou un des tout premiers projets de loi de sa gouvernance pour régler cette question rapidement. "Je crois que nous n’aurons pas le temps de le déposer avant Noël", a-t-il concédé. Le chef du gouvernement n’a pas expliqué si ce sont des considérations politiques ou des aspects plus techniques du projet de loi qui l’empêchent d’agir avant le printemps. La semaine dernière, M. Legault s’est dit confiant d’être en règle. Il a dit croire qu’il peut légiférer pour interdire le port de signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité, incluant les enseignants, sans avoir recours à la disposition de dérogation de la Charte canadienne des droits et libertés.. The Conversation - Six conseils pour encourager les garçons à lire plus
La recherche suggère que lire davantage peut améliorer les performances en déchiffrage et en compréhension. Justement, les filles lisent en général plus souvent que les garçons et ont une attitude plus positive vis-à-vis de cette activité. Pour améliorer ces résultats en lecture et compréhension, les parents et les éducateurs peuvent chercher à ménager des échos entre l’univers de leurs garçons et le monde des livres. Voilà qui a d’ailleurs engendré une discussion sur l’importance de promouvoir des livres dits "boy friendly" censés attirer les garçons. Mais cette affirmation n’est pas étayée par des recherches quantitatives récentes. Dans les enquêtes de l’OCDE et dans mes propres travaux, on voit au contraire que les garçons sont plus susceptibles de se tourner vers des romans que vers de la non-fiction. Encourager tous les garçons à lire des ouvrages non romanesques en partant du principe que cela répond à une préférence uniforme peut en fait conduire à des résultats négatifs.. Tous les festivals - Africolor Festival, quand les femmes reprennent le pouvoir
Depuis 30 ans, Africolor Festival se positionne comme la référence des festivals autour de la création artistique africaine. Cette année, l’édition 2018 se concentre un peu plus sur la visibilité des femmes au sein de la scène musicale et s’attachera à faire en sorte qu’elles reprennent le pouvoir, du 16 au 22 novembre prochain. Le Festival Africolor s’est donné pour mission il y a 30 ans de revaloriser l’univers africain sous toutes ses formes, de ses caractéristiques transmises du passé et de son rapport dans le présent. Répartit sur 6 départements et près de 20 villes jonchant la région Ile-de-France, l’Africolor Festival proposera cette année 35 concerts sur 6 semaines de festivités. Et à l’occasion de ses 30 ans, l’évènement souhaite remettre les femmes en haut de l’affiche en proposant une programmation faite pour et par elles. À commencer par l’artiste Muthoni Drummer Queen, nouvelle reine de la musique à percussion, qui percute la scène hip-hop kenyane entre apparâts sexy, soul, r’n’b, et une touche d’effronterie.. Le Devoir - La FFQ sanctionne-t-elle la culture de l’agression ?
Lors d’une assemblée générale extraordinaire, le 28 octobre dernier, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a voté cette résolution : "Que la FFQ reconnaisse l’agentivité des femmes dans la prostitution/industrie du sexe, incluant le consentement à leurs activités." Celle qui se dit solidaire des "marginalisées" (dont les femmes racisées et les Autochtones surreprésentées dans la prostitution) les laisse, en fait, en pâture aux proxénètes, aux bandes de rue et au crime organisé. La FFQ vient aussi de donner l’absolution à "l’industrie du sexe". L’"agentivité" est une contorsion fumeuse que la FFQ utilise pour affirmer que les femmes qui consentent ne sont pas victimes de la prostitution. La prostitution reste la prostitution. Et vouloir distinguer exploitation sexuelle, prostitution et "industrie du sexe" est une supercherie. "Dire que les femmes sont consentantes, c’est faire oublier les conditions dans lesquelles elles sont amenées à consentir, c’est taire ce à quoi elles consentent, et c’est mépriser les raisons pour lesquelles elles peuvent consentir — c’est-à-dire, accepter de s’asservir. La critique du consentement est faite depuis longtemps par les féministes, qui montrent que le consentement n’est pas le désir, n’est pas la volonté, n’est pas la liberté." (Ana-Luana Stoicea-Deram) Lire la version intégrale de ce texte sur Sisyphe : http://sisyphe.org/spip.php?article5491. Généthique - 250 organisations féministes réclament l’interdiction de la GPA par l’ONU
Une coalition d’organisations féministes a adressé une pétition à l’ONU et aux leaders du monde pour interdire la GPA (gestation pour autrui). La pétition réclame aussi l’arrêt du financement des agences de l’ONU faisant la promotion de la GPA. Plus de 250 organisations féministes l’ont signée, de 18 pays différents. Dans le texte de la pétition, déposée sur le bureau du président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, les féministes accusent "l’industrie de la location d’utérus" d’utiliser "les mêmes tactiques que les réseaux de traite humaine", et les contrats de GPA, de contraindre les femmes à renoncer à tous leurs droits. Les signataires maintiennent qu’une GPA "altruiste" restera toujours une utopie. Cette pétition arrive peu après la publication d’un rapport du bureau des droits de l’homme de l’ONU, qui, au lieu de se prononcer en faveur de l’interdiction des GPA altruiste et commerciale, prône plutôt, dans les deux cas, une régulation internationale.. Cheek Magazine - Médecins réticents et pression religieuse : le droit à l’IVG des italiennes est en péril
Bien qu’il ait fêté les 40 ans de sa légalisation le 22 mai dernier, le droit d’avorter est toujours mis à mal en Italie. Début octobre, le conseil municipal de Vérone a ainsi adopté une motion autorisant le financement de groupes anti-IVG, déclarant la ville “favorable à la vie”. Deux motions similaires, encore à l’étude, ont ensuite été présentées à Rome puis à Milan. Le même mois, le pape François a comparé l’IVG au fait de recourir “à un tueur à gages”. “Il y a encore des résistantes très fortes au droit des femmes à disposer de leur corps dans le pays, soupire Ludmila Acone, docteure en histoire spécialiste de l’Italie contemporaine. Elles sont liées à la culture véhiculée par l’Église, qui s’est opposée pendant des décennies à la contraception et à l’IVG”.. Stratégies - Femmes africaines, les oubliées du digital
Pour ne pas que l’écart se creuse davantage entre femmes et hommes dans l’accès aux nouvelles technologies sur le continent africain, il est crucial de former les jeunes filles au digital. Il en va de leur autonomisation. Pour autant, l’Afrique est le continent où cette révolution technologique ne bénéficie pas encore largement aux femmes. Si c’est le continent où le taux de croissance du nombre d’internautes est le plus fort (+20% par an, selon le rapport 2018 Global Digital de We Are Social et Hootsuite), c’est aussi celui qui connaît les taux de pénétration d’internet les plus bas (34% en Afrique contre 80% en Europe). L’écart entre hommes et femmes y est aussi important : 18,6% des femmes ont accès à internet contre 24,9% des hommes, selon des données de l’Union internationale des télécommunications [ITU]. Les femmes sont les oubliées du digital en Afrique : elles sont le plus lourdement touchées par la pauvreté, les aléas climatiques, le manque de soins, les violences et les crises économiques. Ce sont elles qui travaillent dans les conditions les plus précaires. Ce sont les principales discriminées dans l’accès à l’éducation, à la formation et à internet.<<<--- Voir les fils de presse précédents dans la colonne de gauche.
Mis en ligne sur Sisyphe, novembre 2018