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Va-t-on déposséder l’Amazonie de ses ressources ?

6 juillet 2002

par Micheline Carrier

Une compagnie suisse, Cipka, veut commercialiser un extrait liquide d’une plante utilisée avec une certaine efficacité contre la malaria en Amazonie. La compagnie entend sauter plusieurs étapes habituelles du processus de recherche scientifique, c’est-à-dire une série de tests cliniques en double aveugle à grande échelle, la publication des résultats de la recherche et l’évaluation par des pairs.



Quelle est la maladie la plus répandue et la plus meurtrière de la planète ?

Non, il ne s’agit pas du sida. C’est le paludisme qu’on appelle aussi la malaria.

Précisément, 2,4 milliards de malades - plus du tiers de la population mondiale - et 400 millions d’infections par an. L’Afrique compte 80% de tous les cas de paludisme. La maladie tue environ 3 millions de personnes par an. S’il n’existe pas de vaccin ni de remède efficace pour enrayer cette maladie, c’est parce que la recherche scientifique se fait principalement dans les pays développés - l’Europe, l’Amérique du Nord - qui ne sont pas atteints par le paludisme.

Une compagnie suisse, Cipka, veut commercialiser un extrait liquide d’une plante, la Peschiera fuchsiaefolia (nom populaire : Leiteira), utilisée avec une certaine efficacité contre la malaria en Amazonie. Le produit commercial s’appellerait le Gadelpas.

Peschiera fuchsiaefolia ou Leiteira

Peu d’essais cliniques ont été menés, cependant, pour démontrer l’efficacité de cet extrait par rapport à la plante entière et son absence d’effets secondaires graves. On ne sait pas, non plus, si l’extrait en question serait d’égale efficacité contre les nombreux types de malaria qui existent dans les régions touchées.

La compagnie entend sauter plusieurs étapes habituelles du processus de recherche scientifique, c’est-à-dire une série de tests cliniques en double aveugle à grande échelle, la publication des résultats de la recherche et l’évaluation par des pairs.

Cipka estime qu’il lui en coûterait trop cher de se conformer à ce processus et qu’elle devrait vendre son produit à un prix trop élevé pour le marché auquel il est destiné. Cipka espère offrir son extrait liquide à un ou deux dollars par traitement. À ce prix, la compagnie encaissera tout de même des milliards pour un ingrédient qu’on retrouve dans la nature.

C’est un exemple parmi d’autres de la façon dont les compagnies utilisent des produits naturels à leurs propres fins économiques en les convertissant en médicament. La Peschiera fuchsiaefolia est une plante, elle pourrait donc être vendue en phytothérapie, peut-être même à un coût moindre que l’extrait pharmaceutique.

Enfin, je me pose cette question : la société pharmaceutique va-t-elle déposséder l’Amazonie de cette richesse naturelle pour fabriquer son extrait liquide ? Ce ne serait pas la première fois que des entreprises de pays développés vont piller les richesses florales de pays moins nantis à des fins économiques personnelles. Source : Le Temps, 7 août 2001

MISE AU POINT DE LA COMPAGNIE
Copie telle quelle

Concerne : votre article sur tripod. http://membres.tri pod.fr/Micheline_Carrier/sciences_techno2.html

Chère Madame,

Après avoir prit connaissance de votre article cité en marge, nous sommes "légèrement" surprit que vous n’ayez pas prit la peine de nous contacter ! Ce afin d’avoir peut-être plus d’info notamment sur la matière première la Peschiera fuchsiaefolia !

Point un : la Peschiera fuchsiaefolia est une "mauvaise herbe" à savoir qu’elle pousse dans les régions les plus arides du monde !

Point deux : la production de la Peschiera fuchsiaefolia pourrait ainsi créer des milliers d’emploi dans les régions les plus pauvres de la planète (qui comme part hasard sont aussi les régions touchées par le fléau de la Malaria). En outre la culture de la Peschiera fuchsiaefolia pourrait remplacer (dans certains pays) la culture du pavot etc... Ce qui contribuerait aussi aux recycle ment de ces populations qui pour des raisons économiques -de survie- non actuellement d’autres alternative que de cultivé les produits de base destiné au marché des stupéfiant !

Point trois : La Peschiera fuchsiaefolia est une dés deux composante du Gadelpas. La deuxième plante on les mêmes propriétés de culture que la Peschiera fuchsiaefolia.

Afin que vous puissiez bien cerner le problème :

Il est quasiment impossible de breveté (propriété intellectuelle) un extrait de plante, c’est la raison qui à poussé les grand pharma à prendre ces molécules qu’il ont trouvées dans la nature et à les transformer en molécule de synthèse ! Ce pour des raisons purement économiques ! Car seul l’innovation industrielle peut être brevetée !

Cipka SA avec le Gadelpas constitue une première. Le Gadelpas est un médicament hautement technologique il ne s’agit pas d’une mixture d’herbe en potage !!!! Sans rentrer dans les détails sachez simplement que le Gadelpas contient 14 principes actifs en alcaloïde totaux ainsi qu’un vecteur surpuissant ! Et l’ensemble constitue une innovation industrielle qui a été brevetée !

Les deux scientifiques de Cipka SA Dr.Silvio Rossi et M.Giuseppe Bertelli-Motta, ont et sont toujours sollicité par des grandes firmes pharma..... Ils ont toujours refusés toutes propositions ! Pourquoi ? Ces grandes firmes ont des politiques de prix en dehors des réalités économiques des pays touchés par la Malaria ! En date du 15 mai 2001 le quotidien Le Temps à publié en gros titres "Novartis va vendre au prix coûtant un remède contre la Malaria à l’OMS" au prix de chf 4 franc environs $ 2.80 mais continuera à le vendre sur les marché à chf 70.00 environs $50.00...... Hallucinant sans vergogne il annonce gagné chf 66.00 environs $47.50 par traitement !!!!! De quoi parle t’on ? De faire du fric ou de sauvé des millions de vie ????? En outre quand on connaît le médicament que cette firme veut vendre à l’OMS...... avec tous ces effets secondaires connus..... Et ces résistances..... Il n’y qu’un pas qui me ferait penser que pour liquider des stocks en date de quasi périmer.... le deal était bon ! Alors c’est la raison qui nous a tous motivés à suivre une des voies les plus dur, afin qu’un jour prochain (avant le 31.12.01) le Gadelpas puisse arriver aux patients atteints en tenant compte de la réalité économique ou ils vivent !

Nous restons à votre entière disposition si vous avez des questions supplémentaires. www.cipka.ch

Eric Stauffer
Vice-President & COO
Cipka S.A.
36 Boulevard Helvetique
CH-1204 GENEVA (Switzerland)
Tel : +4122 700 6710
Fax : +4122 700 6713


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Micheline Carrier


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