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La droite dans Internet
Le Centre des médias alternatifs du Québec et l’antiféminisme

6 novembre 2003

par Micheline Carrier

L’antiféminisme et l’intégrisme religieux sont parmi les manifestations les plus agressives de la droite qui domine l’Occident. Les groupes conservateurs et réactionnaires n’hésitent pas à mener la charge contre les droits des femmes, les médias s’en font l’écho complaisant tandis que les gouvernements répondent à leurs exigences en prétextant des consensus sociaux pour justifier le démantèlement de programmes et la réforme de lois qui risquent de ramener les femmes dix ou vingt ans en arrière.

Dans ce contexte, on pourrait s’attendre à ce que les milieux qui combattent cette mainmise de la droite politique sur le monde se dissocient sans équivoque de l’antiféminisme. Ce n’est pas toujours le cas. Dans le merveilleux monde des communications électroniques, par exemple, des sites qui refuseraient de véhiculer des discours favorables aux abus du système capitaliste, à l’industrie de guerre, à l’impérialisme américain, au racisme ou à l’homophobie se drapent dans l’étendard de la libre expression pour se justifier de propager des discours sexistes et antiféministes. Ils reprennent parfois à leur compte des distinctions artificielles entre différentes formes de féminisme, confondant radicalisme et extrémisme, et ils font peu d’efforts pour se renseigner sur le sujet.

Sisyphe s’intéresse à ces expressions de l’antiféminisme, notamment dans les sites internet dits progressistes et "ouverts". Si on combat le sexisme sur tous les fronts, il n’y a pas de raison de l’ignorer dans ces lieux où toute communication se répand comme une traînée de poudre. Périodiquement, je publierai donc des exemples de cette alliance surprenante entre la "droite" et la "gauche" sur la question du féminisme et des droits des femmes. Je vous invite à participer à cet "observatoire" en nous faisant part des découvertes que vous faites au cours de vos "navigations".

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L’antiféminisme et le CMAQ

Dans un communiqué émis le 31 octobre 2003, le Centre des médias alternatifs du Québec (CMAQ) a annoncé la fermeture de deux "comptes d’utilisateurs" que les membres du collectif ont à l’unanimité jugés "abusifs". « Conformément aux décisions prises lors de la dernière assemblée générale du CMAQ, peut-on lire, les membres ont eu recours à cette procédure exceptionnelle étant donné le manque de civisme (abus de langage, diffamation, propos contraires à la justice sociale et atteinte à la liberté d’Expression des autres utilisateurs de la tribune du cmaq.net) dont ont fait preuve les deux utilisateurs visés. » (1)

Ce geste découle en grande partie des pressions répétées d’usager-ères du CMAQ. Bien que le communiqué ne le mentionne pas, « le manque de civisme » dont il est question se traduisait en sempiternels propos sexistes et diffamatoires, qui ne sont pas complètement disparus du CMAQ en dépit des mesures annoncées le 16 juillet 2003. On verra pourquoi plus loin. Les « abus de langage, diffamation, propos contraires à la justice sociale » étaient plus précisément des propos mensongers et agressifs à l’endroit de féministes (de Diane Lavallée, encore, et d’autres). Depuis mai dernier, le procédé n’a pas changé. Dès qu’un texte affiché aborde des questions féminines, féministes et même des problèmes d’hommes, certains s’en servent comme tremplin pour discréditer les féministes en général, des féministes en particulier et propager des données tronquées ou complètement fausses. On invente, par exemple, qu’une telle a dit ceci et l’autre cela, en s’appuyant sur une phrase ou deux hors contexte. On copie-colle des pavés publiés dix, vingt, trente fois sur le CMAQ l’été dernier (ce seul motif devrait suffire pour effacer automatiquement ces contributions) qui n’ont strictement rien à voir avec le texte publié. On se livre à une sorte de lavage de cerveau en prétendant inlassablement que les hommes sont "victimes" des féministes ou des femmes. On poste souvent dans les commentaires un (long) texte qui vient d’être refusé comme article. Le ton monte et devient agressif, parfois insultant, les échanges sont détournés de leurs fins et on finit par oublier le sujet du texte original. C’est probablement l’un des buts recherchés.

Propagande misogyne "hard core"

Le CMAQ a tardé à expulser ces deux usagers, dont l’un n’avait pourtant pas changé de comportement depuis mai dernier. Quant à l’autre, on l’avait prévenu à une dizaine de reprises depuis un mois, ses messages jugés abusifs étant effacés. Le 16 octobre dernier, l’équipe du CMAQ effaçait un autre de ses messages en invoquant ce motif : « X N’A EFFECTIVEMENT RIEN COMPRIS. LA PROPAGANDE MISOGYNE HARD-CORE N’A PAS SA PLACE SUR CE SITE ET VIOLE LA POLITIQUE ÉDITORIALE. CMAQ ».(2)

J’ai formulé une demande que le CMAQ a ignorée (peut-être l’a-t-il prise, à tort, pour de l’ironie) : « Misogynie : haine ou mépris des femmes. Misogyne : personne qui hait ou méprise les femmes. Je demande respectueusement au CMAQ de me dire quelle distinction il fait entre la misogynie "hard core" et la misogynie "soft core" et s’il considère la seconde plus conforme que la première à sa politique éditoriale. Il me semble que ce sont davantage les féministes que les femmes en général qui étaient méprisées, comme ce fut souvent le cas ici, dans les messages effacés. Il n’y a peut-être pas de terme particulier pour désigner la haine dirigée contre les féministes, peu importe leur tendance (réformiste, radicale, marxiste, matérialiste, libertaire, etc.). Y aurait-il un sexisme soft et un sexisme hard ? Un racisme soft et un racisme hard ? Un antisémitisme soft et un antisémitisme hard ? »(3). Je me demande, en effet, si des membres du CMAQ ne jugent pas "acceptables" ou "tolérables" certaines expressions de la misogynie et du sexisme, ce qui pourrait expliquer que réapparaissent périodiquement des propos qui proliféraient sur ce site avant l’adoption des mesures du 16 juillet.

Cette ambivalence (ou conviction vacillante) face à l’expression du sexisme et de la misogynie n’échappe pas aux abuseurs. L’auteur de la propagande misogyne "hard core", par exemple, a affiché à nouveau le commentaire qui lui avait valu cette mise au point et que les valideurs avaient jugé diffamatoire. Cette fois, le CMAQ a laissé le message en place bien que cette incohérence lui ait été signalée. Il a mis fin à la "discussion" en rendant inaccessible la fonction "commentaire". Parce qu’on est incapable de se débarrasser une fois pour toutes des abuseurs, faudrait-il toujours rendre l’espace des commentaires inaccessible pour les textes féministes - et seulement pour ceux-là ? Ce serait leur donner un statut "particulier" ambigu.

Moins de 24 heures après l’expulsion des deux usagers concernés, un autre texte de désinformation antiféministe, jugé sexiste par un valideur, est apparu dans les contributions en attente, et il a été accessible à tous et toutes pendant plus d’une journée. Il avait pour auteur un masculiniste connu pour avoir traduit et affiché dans sa chronique un texte réhabilitant Marc Lépine. À peine ce texte rejeté, un autre apparaissait qui prenait pour prétexte une (seule) phrase de Gisèle Halimi tirée de son article « Le ’complot’ féministe ». Puis en vint un autre le lendemain, puis un autre, et un autre, jour après jour. Il en sera ainsi tant qu’on pourra publier n’importe quoi sur le site du CMAQ sous le couvert de l’anonymat.

Alors qu’il faut être un-e usager-ère enregistré-e pour poster un commentaire, il est possible en effet de soumettre des textes sans être enregistré comme usager-ère, donc sous anonymat. Je pourrais soumettre un texte en l’attribuant, par exemple, à Diane Lavallée, Michèle Asselin, Martin Dufresne, Yannick Demers ou autres. Il suffirait que j’indique le nom de l’une ou l’autre de ces personnes, ou de toutes, dans la case Auteur du formulaire de publication. Qui saurait que c’est moi qui l’ai soumis ? Qui vérifierait l’authenticité de la signature ? L’un des moyens de contrôle efficace consisterait à réserver le privilège de publier des textes aux personnes enregistrées et dont on connaît au moins l’adresse électronique, sinon le nom véritable.

D’autres solutions existent également. La validation a priori, qui est en fonction sur certains sites Indy Media français, par exemple, pourrait en être une. Avec ce mode de validation, le commentaire posté n’est pas publié immédiatement. Le modérateur ou la modératrice le lit d’abord et décide ensuite de le mettre en ligne ou non. On peut donc effacer les messages abusifs avant que les internautes ne les lisent en ligne. Avec la validation a posteriori, en fonction sur le CMAQ, le message apparaît à l’écran aussitôt posté. Jusqu’à récemment, plusieurs messages à saveur sexiste et diffamatoire restaient affichés pendant deux jours ou plus avant que quelqu’un-e se décide à les effacer. Le CMAQ tente de combattre les abus "après le fait" plutôt de les prévenir. Je peux comprendre que les bénévoles du CMAQ ne puissent passer leur journée et leur soirée à surveiller ce qui se passe sur leur site. Mais il existe une fonction logicielle qui pourrait les seconder dans leur tâche. Grâce à cette fonction, les "webmasters" et/ou les auteur-es sont avisé-es par courriel de tout nouveau commentaire à la suite d’un article. Qu’est-ce qui empêche l’équipe du CMAQ de l’utiliser ?

À l’évidence, les mesures que le CMAQ a adoptées ne suffisent pas à combattre les abus et elles comportent d’autres failles. Par exemple, des textes refusés pour cause de diffamation, de sexisme, de misogynie, de propagande haineuse restent parfois des mois dans la section du donjon accessible aux internautes. Certains y sont depuis l’été.* Ainsi, les abuseurs semblent retrouver subrepticement leur salon VIP, et leur propagande est à nouveau affichée en permanence sur le CMAQ. Pourquoi cela ? Il semble que l’équipe ait déterminé que trois validations négatives seraient nécessaires pour qu’un texte se retrouve dans la section du donjon non accessible. Je suppose que personne n’a le temps d’effectuer la troisième validation afin d’expédier le texte diffamatoire, sexiste ou haineux dans les limbes. Mais pourquoi faut-il qu’un texte, une fois rejeté par deux personnes de l’équipe pour cause de misogynie, sexisme, haine ou diffamation, soit soumis à un troisième avis ? Diffamatoire, sexiste et haineux, n’est-ce pas évident pour tout le monde ?

Cette valse-hésitation fait le bonheur des propagandistes antiféministes. Le 4 novembre, voici ce qu’écrivait l’un d’entre eux : « Le texte que j’ai recopier dans mon message est un article très intéressant qui dénonce des discriminations que les hommes du Québec doivent subir. Alors je vais mettre le lien à ce texte pour ceux qui sont intéressé à connaître ces discriminations. http://www.cmaq.net/fr/module.php?mod=donjon&id=14108» (4). Le lien mène au donjon. Le lendemain, le même écrivait dans la même page : « Lorsqu’il faut aller dans la poubelle du CMAQ pour retrouver les meilleurs articles... », la poubelle étant toujours le donjon. Le même jour, à la suite du même article, un usager nommé Jésus (est-ce le même Jésus qui faisait dévier toute discussion l’été dernier en lançant de longs textes dans les commentaires ?) a mis un lien ("Amour : cliquez") au site d’un masculiniste où on accède à un texte que l’équipe du CMAQ a refusé pour cause de sexisme et de désinformation. Et ainsi de suite.

Ambivalence

Le CMAQ n’est pas le seul site dont le fonctionnement est assuré par des bénévoles, et d’autres, s’ils ont parfois des problèmes du genre (de genre, devrait-on peut-être dire...), les règlent différemment. Des masculinistes québécois ont essayé, l’été dernier, de faire sur des Indy Media français ce qu’ils ont fait pendant quatre mois sur le CMAQ. J’ignore s’ils se sont lassés ou si ces IM se sont donné le droit de les envoyer paître, mais leur présence y a été de courte durée. Au CMAQ, longtemps on a voulu se placer au-dessus de la mêlée, refusant de prendre parti "pour l’un ou l’autre camp", disait-on, comme s’il était gênant de prendre parti résolument contre la diffamation, le harcèlement et la désinformation systématiques et pour une démarche féministe qui est, en son essence, une démarche pour l’égalité sociale. On a souvent renvoyé féministes et masculinistes dos-à-dos, comme si les premières s’étaient livrées aux attaques personnelles et à la diffamation des seconds. Cela, en dépit du fait que les abuseurs aient donné des centaines d’exemples de mépris, de haine, de diffamation dans des centaines de pages publiées avant que l’administration "cmaquienne" ne décide de les en empêcher.

Pourquoi tant d’ambivalence et d’hésitation ? Simplement à cause d’une question de bénévolat qui ralentirait le processus de prise de décision ? Je ne crois pas. Je crois que certains n’appuient pas spontanément le féminisme contre la guérilla masculiniste. Plusieurs bénévoles du CMAQ veulent mettre fin une fois pour toutes aux abus, je n’en doute pas. D’autres, qui souhaiteraient également que les masculinistes aillent d’eux-mêmes voir ailleurs, s’enfargent dans une conception discutable de la Liberté d’Expression (avec des majuscules pour signifier la valeur absolue qu’ils lui accordent). Il y en quelques autres - ou les mêmes - minoritaires, du moins je le crois, mais néanmoins influents, pour qui les féministes (plus précisément certaines féministes...) sont des "ringardes", des emmerdeuses et des empêcheuses de tourner en rond. Certain-es n’ont pas digéré que "les" féministes ne montent pas au front pour "sauver le CMAQ", qui se disait "attaqué" alors qu’il servait de véhicule au dénigrement systématique des féministes et du féminisme... Comme si la responsabilité d’empêcher les abus incombait aux personnes qui les subissent. Ce sentiment "d’abandon" aurait-il laissé des traces ? Comme ont laissé des traces et des doutes l’hésitation du CMAQ à reconnaître les abuseurs patentés et son extrême tolérance à l’égard de la guérilla antiféministe.

Une épine au flanc du féminisme

Le CMAQ réagit maintenant plus vite aux plaintes concernant les propos diffamatoires, sexistes et erronés, et il expulse, ce qu’il s’était refusé à faire antérieurement, sauf une exception notoire. À cause de son type de fonctionnement, il agit encore beaucoup sur plaintes. On a parfois la désagréable impression que l’administration du site accorde le bénéfice du doute aux agresseurs avérés (je ne trouve pas terme plus juste pour qualifier des gens qui harcèlent systématiquement depuis six mois), laissant le fardeau de la défense et de la solution aux personnes ou groupes lésés. Des usagers-ères sont obligé-es de tenir le rôle de "veilleurs/veilleuses", et c’est toujours à recommencer. Une tâche "usante" et bouffeuse de temps, alors qu’il y a tant à faire de plus productif. En pratique, cela se solde par un détournement d’énergie qui aboutira à terme aux mêmes résultats que ceux visés par la propagande masculiniste : usure, écoeurement, puis silence.

On parle ici de sexisme flagrant, de désinformation systématique et de propos diffamatoires répétés si souvent qu’ils deviennent du harcèlement. La politique éditoriale du CMAQ est claire à ce sujet : tout propos sexiste, diffamatoire et comportant des attaques personnelles sera effacé. Mais la mise en pratique de cette politique présente des lacunes parce que le CMAQ ne s’est pas donné tous les moyens efficaces de prévenir les abus, il les corrige après coup sous les pressions. Outre la volonté de rester un site "ouvert", quels autres motifs le CMAQ a-t-il de se créer des problèmes et d’en créer aux autres ?

Pourquoi ne pas simplement ignorer ce qui se passe sur le site du CMAQ, dira-t-on. Cela ne changerait rien au travail de sape antiféministe qui n’est pas complètement disparu. Ce travail de sape s’ajoute à celui qui se pratique dans les médias conventionnels, et il n’est pas sans conséquence pour la justice sociale et plus précisément pour les droits des femmes. On sait que les médias sensibles au discours antiféministe - et dans certains cas, au discours contre les droits des femmes - influencent l’opinion publique et les gouvernements. On n’a qu’à penser à ce qui se prépare à Québec et à Ottawa pour se rendre compte de l’efficacité du discours antiféministe. Est-il nécessaire que des sites (5) qui se veulent progressistes se mettent de la partie ? Des propos diffamatoires et de la désinformation systématique, véhiculés sur ces sites, acquièrent une apparence de vérité et une crédibilité qu’ils ne méritent pas.

Afin que le CMAQ retrouve la paix et que le mouvement féministe cesse d’y tenir systématiquement le rôle de bouc émissaire, les féministes devraient-elles s’abstenir d’y collaborer ? La question me semble légitime, mais je n’ai pas à y répondre pour d’autres. Après les mesures de contrôle annoncées, voulant montrer ma bonne volonté et croyant le problème réglé une fois pour toutes, je suis revenue publier à quelques reprises sur le CMAQ. J’avoue ressentir une sorte de violence psychologique chaque fois que je lis sur ce site les propos délibérément mensongers et hostiles à l’endroit des féministes ou du féminisme. J’en lis de moins en moins.

La position du CMAQ n’est pas facile, je le reconnais, et je sais que le travail bénévole comporte des limites. Mais la question qui se pose est de savoir si le CMAQ soutient ou non le féminisme. Il n’est pas obligé de le soutenir, mais s’il prétend le faire qu’il le prouve sans équivoque. Peu importe comment il s’y prend, on attend du CMAQ qu’il mette en pratique, avec constance et diligence, les principes affichés dans sa politique éditoriale et dans sa déclaration du 16 juillet dernier. Tant qu’il restera une tribune ouverte aux antiféministes, aux misogynes et aux diffamateurs, il sera une épine au flanc du féminisme.

 Attention ! Plusieurs liens sont devenus non valides parce que le CMAQ a fini par retirer les articles.

Sources

1. http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=14077
2. http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=13872#comment
3. http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=13872#comment
4. http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=14118#comment. Le message de Jésus (est-il valideur au CMAQ ?) comportant un lien cliquable a été enlevé après la publication de cet article. Voici ce qu’on peut maintenant y lire : « Titre : Amour. Auteur : Jésus
Date :  Mercredi, 11/05/2003 - 14:04 liens vers un site sexiste ». Pas de signature de valideur ni de CMAQ
5. Le CMAQ n’est pas le seul site "progressiste" où s’expriment, parfois agressivement, l’antiféminisme et le sexisme. La Tribu du verbe en est un autre, bien que le " webmaster " ait adopté plus rapidement et plus fermement que le CMAQ une position pro-féministe. La Tribu du verbe fera l’objet d’une analyse éventuelle. Je ne vois vraiment pas pourquoi on devrait se priver de souligner les contradictions de ces sites "progressistes" où l’antiféminisme se porte bien, et où Sisyphe et certains de ses collaborateurs sont systématiquement accusés sans que les accusateurs aient à prouver leurs propos. Aux dernières nouvelles, sur La Tribu du verbe où les masculinistes se sont maintenant installés, on me prêtait, ainsi qu’à des collaborateurs de Sisyphe, "des discours orduriers", des propos "haineux" et "mensongers". On comparaît les femmes à des poules semant la pagaille dans un poulailler, avec force propos sexistes et misogynes, dont un seul homme s’est désolidarisé. On se demande ensuite pourquoi les femmes se retirent de ces "débats virils" et préfèrent discuter entre elles (ce qu’on ne manque pas de nous reprocher sans cesse, en alléguant que nous sommes "fermées" au dialogue...) Un autre beau chapitre en perspective pour l’observation de l’antiféminisme.

*Quelques exemples des titres accessibles au donjon

Le féminisme : sexisme en costume de vengeur masqué

Lettre ouverte à la ministre Courchesne

Pour en finir avec la victimisation féministe
Ministère de la condition masculine en Alberta
Un gars, c’t’un gars, une fille, c’t’une fille, quelle découverte !
Fausses accusations
La fin du Conseil du statut de la femme ?
On se frotte les mains chez Ikéa
On le répète, la famille est en mutation. Est-ce qu’on peut se permettre d’en parler ?

Pour constater l’envergure de la propagande antiféministe qui a circulé sur le CMAQ depuis mai 2003, on peut voir la longue liste de titres "édifiants" dans la section du donjon non accessible au public, sauf sur demande.

Mis en ligne sur Sisyphe le 6 novembre 2003

Micheline Carrier

P.S.

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Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=752 -